SYNTHÈSE DU DIOPSIDE DANS UNE RÉACTION DE FOUR MÉTALLURGIQUE
Par A. Portevin et J. Wyart.
Au cours d'opérations électrométallurgiques en vue d'ob¬ tenir des siliciures métalliques, on visait à réaliser un laitier dont la composition fût voisine de 3 Si02, 2 CaO, 2 MgO. La scorie, en se refroidissant, a parfaitement cristallisé en une masse gris verdâtre, hérissée de pointeinents cristallins dont certains sont surmontés de cristaux tabulaires dépas¬ sant le centimètre. Des petites géodes que présente la masse, on isole des prismes monocliniques dont les faces m (110), parallèles à des clivages faciles, font entre elles l'angle de 87° (précision 57). La composition chimique de cette scorie, traduite en molécules, est 20 CaO, 20 MgO, 56 Si02, 4 A1203.
La densité des cristaux est 3,07, la densité comprise entre le 5 et le 6 de l'échelle de Mohs. Ils sont optiquement biré¬ fringents avec une biréfringence voisine de 0,02, les indices de réfraction étant très légèrement supérieurs à 1,66. Tous ces caractères physiques et chimiques indiquent un pyro-xène, le diopside, CaMgSi20G. C'est ce que confirment les diagrammes de rayons X obtenus, d'une part, avec la poudre de là substance et le rayonnement Ka du cuivre ; d'autre part, avec un cristal unique tournant autour de la direction [001]. La période c suivant cette rangée a été trouvée égale à 5,26 A. Ni le diagramme de poudre, ni la lame mince taillée dans réchantillon, ne révèlent aucune trace de cris-tobalite Si02, aucune trace d'un silicate d'alumine. On peut s'étonner de ne pas trouver de cristobalite avec une scorie