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. 1 La condition et les orientations de l’Église allemande durant le IIIe Reich ont fait l’objet d’une importante publication (plus de 40 volumes de sources) menée par la Kommission für Zeitgeschichte à la demande de la Conférence épiscopale.

2 On citera pour mémoire G. Miccoli, Aspetti e problemi del pontificato di Pio XII, dans Cristianesimo nella Storia, 9, 1988, p. 343-425 ; Santa Sede e Chiesa italiana di fronte alle leggi antiebraiche del 1938, dans La legislazione antiebraica in Italia e in Europa. Atti del convegno nel cinquantenario delle leggi razziali, Rome, 17-18 octobre 1988, Rome, 1989, p. 163-274 ; Tra memoria, rimozioni e manipolazioni : aspetti dell’atteggiamento cattolico verso la Shoah, dans Qualestoria, 19 (2/ 3), 1991, p. 161-188 et, plus récemment, la synthèse Santa Sede, questione ebraica e antisemitismo fra Otto e Novecento, dans C. Vivanti (dir.), Storia d’Italia. Annali 11. Gli ebrei in Italia, Turin, 1997, p. 1371-1574.

CATHERINE BRICE

AVANT-PROPOS

Les rencontres, dont les actes sont publiés ici, sont nées d’une rencontre fortuite avec Giovanni Miccoli, venu à l’École française de Rome pour travailler sur l’autre pan de son oeuvre, l’histoire religieuse médiévale. Le projet était, à l’époque, déjà fortement polémique, ou du moins apparaissait comme tel, amplifié par les médias et par des débats souvent rapides. Au moment où ces lignes sont écrites, les «silences de Pie XII » font l’objet, à nouveau, de discussions passionnées à l’occasion de la sortie d’un film, et le Vatican décide d’ouvrir à la consultation les archives du pontificat de Pie XI concernant les relations avec l’Allemagne1. On peut donc souhaiter que les travaux publiés ici apportent des éléments sérieux dans ce débat, et que les historiens ne soient pas les seuls à en tirer profit. Le sujet posé n’était pas absolument neuf, mais ces rencontres ont cherché à présenter des travaux en cours sur un certain nombre de thèmes qui étaient restés jusque-là dans l’ombre, et qui constituaient pourtant des points de passage essentiels pour expliciter la place des racines chrétiennes dans l’antisémitisme politique, de la fin du XIXe siècle jusqu’à la seconde Guerre mondiale. Ce thème avait déjà fait l’objet de recherches de la part de Giovanni Miccoli, et il continuait à s’y intéresser de près2. Le colloque publié ici, et qui s’est déroulé à l’École française de Rome les 28 et 29 janvier 2000 constituait la dernière étape d’une série de trois rencontres qui eurent lieu les 30 et 31 mai 1997 et les 3 et 4 avril 1998 à Rome, puis

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