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Les projets d'aménagement de la région de la Durance

[article]

Année 1953 8-2 pp. 369-370
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US PROJETS D'AMENAGEMENT DE LA REGION DE LA DURANCE

Les Alpes du Sud, que draine la Durance, sont l'une des régions les plus déshéritées de France, et de celles qui ont été le plus affectées par l'exode rural. Le dépeuplement, déjà accentué, se poursuit dans de nombreux cantons. Le contraste avec les Alpes du Nord est à ce point de vue total: autant celles-ci ont été revivifiées, au xx* siècle, par les aménagements hydro-électriques et les industries dont ils ont permis le développement, {>ar la modernisation de l'agriculture et l'essor du tourisme, autant celles- à, abandonnées ou peu s'en faut à leur évolution naturelle, ont poursuivi leur déclin. Les terres incultes s'y comptent par milliers d'hectares, et et les villages en ruine y sont nombreux. Pourtant, la Durance a subi depuis longtemps des aménagements qui ont permis d'utiliser ses eaux pour l'irrigation des basses terres; les barrages qui ont été établis ont donné naissance à quelques industries; d'autre part, la région briançonnaise bénéficie d'une certaine activité touristique. Mais les zones qui ont profité de ce renouveau restent très limitées : ce sont à peu près exclusivement le Briançonnais et les plaines de la Basse-Durance; le reste demeure à l'abandon. Le Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme a décidé d'établir un programme général d'aménagement de ces régions. Il a pris l'initiative de réunir, à cette fin, une Commission ďaménagement de la région de la Durance, aux travaux de laquelle participent des représentants des Ministères de l'Agriculture et de la Production Industrielle. Cette commission vient d'achever la mise au point d'un rapport général, dont il appartiendra aux administrations intéressées, dans la mesure des crédits dont elles disposeront, de mettre à exécution les suggestions. La commission a été guidée surtout, dans ses travaux, par une préoccupation démographique. Les ressources actuelles de la région bas- alpine sont limitées, mais elle renferme une population d'une qualité éprouvée qu'il importe d'empêcher de disparaître. Sa diminution, depuis le milieu du xix* siècle, est le résultat d'une crise d'adaptation, qui a pu être surmontée ailleurs spontanément, mais qui ne pourra l'être ici que si les pouvoirs publics entreprennent un effort d'aménagement méthodique. Les possibilités économiques se révèlent, à l'analyse, variées et intéressantes. Les capitaux qui seraient investis paraissent ainsi assurés d'une rémunération suffisante. Les solutions retenues par la commission sont les suivantes : 1. Meilleure utilisation des ressources hydrauliques. — La quantité des eaux mises à la disposition de l'agriculture ne semble pas pouvoir être beaucoup augmentée; pour empêcher les déperditions d'eau qui résultent d'un système d'irrigation imparfait, il faudrait des dépenses énormes et d'une rentabilité incertaine. Du moins, le mode d'irrigation lui-même peut-il être amélioré, de manière à faire un meilleur usage de la quantité d'eau débitée. Il est possible, en revanche, sur la Durance et un certain nombre de ses affluents, de multiplier les installations hydro-électriques. UEIectri- cité de France a établi à cet égard un programme d'investissements dont l'exécution se poursuit, et qui est susceptible d'être complété par de nouveaux travaux.

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