Dunn L.C. Race et biologie Paris, U.N.E.S.C.O., 1951, 1 vol. in-8°, 59 p. Lévi-Strauss Claude. Race et histoire Paris, U.N.E.S.C.O., 1952, 1 vol. in-8% 50 p. Little Kenneth L. Race et société Paris, U.N.E.S.C.O., 1952, 1 vol. in-8°, 61 p. Qu'est-ce qu'une race ? Paris, U.N.E.S.C.O., 1952, 1 vol., 87 p.
L'U.N.E.S.CO. s'est donné pour tâche, entre autres, l'assainissement de l'atmosphère passionnelle obscurcissant la question raciale, cette question étant « parfois une source de tension secrète, souvent un foyer de discorde ouverte, toujours une menace pour la paix». Faisant suite à « Race et civilisation » de Michel Lkiris, paraît dans la collection « La question raciale devant la science moderne » une série d'ouvrages susceptibles d'éclairer un problème particulièrement complexe. L. С Dunn, biologiste, consacre quelques pages à la définition de la race, fait autant qu'il est possible le bilan de l'influence sur l'homme de l'hérédité et du milieu et, à la lumière des théories de l'hérédité, montre comment ont pu se constituer les différentes races par le jeu des mutations, de la sélection, de la fluctuation génétique et des migrations et croisements. Claude Lévi-Strauss pense que l'originalité des différentes civilisations ne tient pas à la constitution anatomique ou physiologique des différentes races, noire, jaune ou blanche, mais à des circonstances géographiques, historiques et sociologiques. Il dresse un vaste inventaire des cultures humaines, mettant le lecteur en garde contre la conception simpliste (préjugé ethnocentrique) « d'une évolution continue des sociétés orientées dès l'origine vers un but unique et dont la civilisation blanche représenterait aujourd'hui le stade supérieur». De plus, «la révolution néolithique. Celle-ci a transformé le monde de son époque par des découvertes fondamentales qui ont demandé à nos ancêtres, dits primitifs, au moins autant d'intelligence et d'imagination qu'à nous-mêmes les développements de la science». En outre, il s'agirait de définir les critères de civilisation, par exemple « si le critère retenu avait été le degré d'aptitude à triompher des milieux géographiques les plus hostiles, il n'y a guère de doute que les Eskimos d'une part, les Bédouins de l'autre, emporteraient la palme. L'Inde a su, mieux qu'aucune autre civilisation élaborer un système philosophico-religieux ». II