Belle bande-son, qui s'écoute aussi indépendamment du film: y sont toujours l'espace, les vibrations cristallines, la lenteur contemplative et la vie cuivrée qui va, qui bat, scintillante comme neige au soleil.

Retour en grande forme de Quentin Isidore, ex-Pastel Coast, solidement accompagné pour son nouveau projet, comme on a pu le voir lors d'un récent concert enthousiasmant. Des popsongs en français dans le texte, cette fois trempées dans la veine des Charlatans, portées par une contagieuse Sympathy for the Manchester Devil, avec de l'orgue, des congas, même un sifflet jubilatoire sur Eldorado, et toujours les lignes de guitares entêtantes dégainées in fine pour emporter la mise: bingo!

Avec ses synthés minimalistes davantage présents que sur les précédents disques, un nouvel album dans l'esprit de La Fossette de Dominique A, pour un quart d'heure de tribulations sentimentales qui sonnent toujours aussi juste, et continuent de nous accompagner après écoute...as usual.

Comme on murmure...Murmure ailé, dont les ailes battent comme un cœur, de voix qui se font parfois l'écho de mélodies du début du Xxe siècle, et de vibrations électroniques. Le disque de Cabane et Lonny joue loin du vacarme du monde et cependant au coeur du monde.

Antonio, crânement fleur bleue, non sans humour, chante l'amour en mode lo-fi, tout en synthés, boîte à rythme ( La Fossette en écho... ) duo de voix qui se cherchent, s'accordent, en chœur, à tour de rôle...et touchent, notamment avec Plus jamais en Short ( la nuit ), émouvante lovesong au final imparable avec les choeurs flottants nuages par-dessus la ritournelle au clavier, " le long de Zuydcotte/ le coeur en biscotte"...

Attention: chef-d'oeuvre. Le nouveau disque de Cabane est une délicate flambée rêveuse pour toutes les saisons, un miracle harmonique par ses entêtantes mélodies buissonnières, les cheurs séraphiques, la limpide justesse des voix de Kate Stables et Sam Genders,, la subtile intrication de lelectronica et des cordes...Quelle belle réussite collective, inspirante!

Joni Ile publie un nouveau carnet de voyage dans la vie quotidienne des sentiments et comme il serait dommage de passer sans l'écouter ! C'est qu'il y a beaucoup de musique dans ces vignettes lofi allant leur route buissonnière: pas une chanson qui ne contienne au moins une petite trouvaille-rythme de batterie, paroles, jeu de guitare, mélodie vocale- accrocheuse sans esbroufe, surprenante et bien vue... Sémaphore prolonge la virée Météorage tout en étant plus personnel encore!

Locust tree Lane: spacieuse est la cabane. Richard Allen prolonge à sa façon Nick Drake, Piers Faccini, ...Bonne nouvelle.