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Aya Cissoko

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Aya Cissoko
Fiche d’identité
Nationalité Française
Naissance (46 ans)
Paris, France
Style boxe française, boxe anglaise
Catégorie Poids welters
Palmarès
Titres amateurs Championne du monde à New Delhi en 2006 (poids welters)
Championne d'Europe à Varsovie en 2006 (poids welters)
Dernière mise à jour : 26 juin 2022

Aya Cissoko, née le à Paris, est une boxeuse et écrivaine française. Elle a été championne du monde amateur de boxe française en 1999 et 2003, puis de boxe anglaise en 2006. En 2011, Danbé, ouvrage coécrit avec Marie Desplechin, obtient le Grand prix de l'héroïne Madame Figaro.

Née de parents maliens, Aya Cissoko passe les premières années de sa vie au 22 rue de Tlemcen à Paris, où sa famille vit à six dans une quinzaine de mètres carrés[1]. Elle traverse plusieurs drames familiaux, d'abord la mort de son père et de sa sœur le dans un incendie criminel[2], puis le décès de son frère onze mois plus tard[3]. Sauvée par sa mère dans l'incendie, elle erre avec sa famille entre hôpitaux et hébergement chez des proches avant d'être relogée au 140 rue de Ménilmontant[2].

Elle débute la boxe française à 8 ans et la compétition à 9 ans[4]. Fidèle du Boxing Club Paris 20e, elle est entraînée par Jean Rauch[5],[6].

Très investie dans la boxe, elle s'impose en 1999 en obtenant les titres de championne de France et du monde de boxe française. Après un arrêt de deux ans pour ses études, un BTS comptabilité/gestion obtenu en alternance[7], elle devient de nouveau championne du monde de boxe française en 2003[4]. En 2005, Aya Cissoko change alors de sport pour évoluer en boxe anglaise par manque d'adversaires dans sa discipline[4]. Comptable le jour, l'athlète de haut niveau s'entraîne matin et soir six jours sur sept[8]. Dès l'année suivante, en 2006, elle réussit l'exploit de devenir championne de France, d'Europe, de l'Union Européenne et du monde la même année[8]. Le , elle remporte le titre de championne du monde de boxe anglaise à New Delhi en Inde[9]. Elle devient la deuxième boxeuse française à devenir championne du monde amateure après Myriam Lamare en 2002[10].

Lors de la deuxième reprise de la finale, sa quatrième cervicale est fracturée sur un coup de coude involontaire de son adversaire, l'Ukrainienne Alexandra Kozlan[9]. Opérée le à l'hôpital de la Salpêtrière, elle a la moelle épinière touchée lors de l'opération, provoquant des défaillances neurologiques du côté droit et des douleurs récurrentes[9],[11]. Lors du combat entre Myriam Lamare et Anne-Sophie Mathis, elle est présentée portant une minerve[11].

Elle décide alors de commencer une nouvelle vie et est admise à l'Institut d'études politiques de Paris en 2009[8],[12], aidée par la Fondation Lagardère[2]. En 2011, elle coécrit une autobiographie intitulée Danbé[note 1] avec Marie Desplechin[13]. L'ouvrage obtient le Grand prix de l'héroïne Madame Figaro la même année. Toujours en 2011, elle écrit pour le site Rue89[7]. L'ouvrage est adapté en 2014 sous la forme d'un téléfilm, Danbé, la tête haute[14], réalisé par Bourlem Guerdjou et récompensé du prix du Meilleur film au festival de la fiction TV de La Rochelle 2014[13] et au Colcoa Festival à Hollywood.

Son deuxième ouvrage, N'ba, paraît en 2016 aux Éditions Calmann-Lévy. Il est traduit en allemand sous le titre Ma aux Éditions Wunderhorn.

En 2022, elle publie un troisième livre, Au nom de tous les tiens, aux Éditions du Seuil, qui s'adresse à sa fille pour évoquer les racines de sa famille, « une double lignée à l'histoire violente et douloureuse, celle de guerriers bambaras du Mali qui ont affronté la colonisation, et de juifs ashkénazes déportés à Auschwitz »[15],[16].

  • Médaille d'or Championne de France de boxe amateur femme 2006

Adaptation de son premier ouvrage

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Vidéographie

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  1. Danbé signifie « dignité » en malinké.

Références

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  1. Marie-Laure Delorme, « Une vie de combats », Elle, (consulté le ).
  2. a b et c Philippe Trétiack, « Aya Cissoko : Raging Belle », Elle, (consulté le ).
  3. Aurélie Charon, « Numéro 3. La vie est un ring avec Aya Cissoko », Une vie d'artiste, France Culture, (consulté le ).
  4. a b et c Alex Hervé et Frédéric Prat, « Les nouveaux combats d'Aya Cissoko », Fédération Française de Boxe, (consulté le ).
  5. « Décès de Jean Rauch », Comité d'Île de France de Boxe, (consulté le ).
  6. Nasser Negrouche, « Jean Rauch, mort d'un juste », sur choisyboxe.com, (consulté le ).
  7. a et b Aya Cissoko, « Médaille ou diplôme, le dilemme du sportif de haut niveau », Rue 89, (consulté le ).
  8. a b et c Alexandre Ferret, « Ces boxeuses qui savent mettre les poings sur les i : Les championnes Aya Cissoko, Gihade Lagmiry et Sarah Ourahmoune mènent toutes de brillantes études. En médecine ou à Sciences Po... », Le Point, (consulté le ).
  9. a b et c « L'autre combat d'Aya Cissoko », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  10. « Cissoko championne du Monde », Fédération française de boxe, (consulté le ).
  11. a et b Thierry Raynal, « Aya Cissoko : « J'étais paralysée » : Championne du monde amateurs depuis près d'un mois, la Franco-Malienne Aya Cissoko se remet tout doucement d'une délicate opération. Témoignage. », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  12. Article sur le site de Jeune Afrique
  13. a b et c Nebia Bendjebbour, « "Danbé, la tête haute", l'incroyable parcours d'Aya Cissoko », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  14. Véronique Cauhapé, « Aya Cissoko, tête haute, poings rageurs : Adapté d’une histoire vraie, le téléfilm de Bourlem Guerdjou porte toute l’énergie des personnages qu’il met en scène », Le Monde, (consulté le ).
  15. « Au nom de tous les tiens , Aya Cissoko,... », sur www.seuil.com (consulté le )
  16. « Aya Cissoko - 28 Minutes (05/05/2022) - Regarder l’émission complète », sur ARTE (consulté le )

Liens externes

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