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André Dussollier

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André Dussollier
Description de cette image, également commentée ci-après
André Dussollier en 2017.
Naissance (78 ans)
Annecy (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur
Films notables Trois hommes et un couffin
Mélo
Un cœur en hiver
On connaît la chanson
Les Enfants du marais
La Chambre des officiers
Tanguy

André Dussollier, né le à Annecy, est un acteur français.

Entre 1993 et 2002, il reçoit trois César, deux de meilleur acteur dans un second rôle pour Un cœur en hiver et La Chambre des officiers, et entre ces deux récompenses, celui du meilleur acteur en 1998 pour On connaît la chanson. En 2015, après quatre nominations, il reçoit le Molière du comédien.

Jeunesse et formation

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André Dussollier est né le à Annecy[1]. Il passe son enfance entre Cruseilles, ville située entre Annecy et Genève, et Étrigny, petit village de Bourgogne, où il suit ses parents, alors percepteurs : François (1915-2010) et Marie-Louise (1916-2001). Il ressent très vite le goût de la comédie ; en effet, à 10 ans, il monte sur scène lors d'une représentation scolaire de L'Enfant et la Rivière.

Après son bac, son père le pousse à suivre des études universitaires, il entame donc des études de lettres modernes et de linguistique à Grenoble où il obtient deux licences et une maîtrise. Sa passion pour la comédie ne l'ayant pas abandonné, il part pour Paris afin d'y devenir acteur.

Il arrive à 23 ans à Paris[réf. nécessaire], où il suit les cours d'art dramatique de Jean Périmony, pour préparer l'entrée au Conservatoire[2]. Il y est admis et en sort avec un premier prix (promotion 1972)[3]. Les portes de la Comédie-Française lui sont alors grandes ouvertes, il en devient pensionnaire durant une saison[réf. nécessaire] à partir de 1972[2].

Cette même année où il a obtenu le premier prix de comédie avec Francis Perrin, François Truffaut qui l'avait remarqué au Conservatoire dans sa prestation de Léonce et Léna de Büchner, aux côtés de Jacques Spiesser, lui offre son premier grand rôle au cinéma dans Une belle fille comme moi.

Depuis, André Dussollier alterne films populaires et films d'auteur, notamment avec Alain Resnais.

Grand amateur de radio, il ne se contente pas de l'écouter : il en fait beaucoup. Pour l'Atelier de création du Grand Ouest de Radio France, il interprète, en 1991, le rôle de Prisca dans la dramatique d'André Targe Lettres d'Aymonville[4], aux côtés de Cécile Backès et de Paul Le Person.

Il remporte le César du meilleur acteur en 1998 pour son rôle dans On connaît la chanson, d'Alain Resnais, le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1993 pour Un cœur en hiver, de Claude Sautet, ainsi qu'en 2002 pour son interprétation du chirurgien militaire dans La Chambre des officiers, de François Dupeyron.

En 1995, il prête sa voix dans le documentaire Le siècle Stanislavsky, avec Jacques Frantz, Michel Papineschi, et Annie Balestra.

Il reçoit le 7 d'or du meilleur acteur en 1985 pour Music Hall, de Marcel Bluwal.

Il enregistre la voix off du film à succès de Jean-Pierre Jeunet Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain en 2000[5].

Il prête également sa voix à la lecture de quelques textes d'À la recherche du temps perdu, de Marcel Proust, pour les éditions Thélème.

En 2005, il forme avec Catherine Frot le duo Bélisaire et Prudence Beresford dans la comédie policière Mon petit doigt m'a dit, d'après le roman d'Agatha Christie[6]. Il s'agit du premier volet d'une trilogie, le duo se retrouve par la suite dans Le crime est notre affaire en 2008 et Associés contre le crime en 2012[6].

Il participe à une anthologie des films de Georges Méliès parue en 2008 en DVD en lisant les commentaires de l'auteur sur les films[7]. En 2010, il prête sa voix pour promouvoir le vin de la maison de champagne de Passy-Grigny, dans une vidéo de présentation du village[8].

André Dussollier a aussi interprété la voix française du narrateur dans les documentaires de la BBC Sur la terre des dinosaures et Sur la terre des géants.

En 2013, il s'improvise entraineur de catch dans la comédie Les Reines du ring de Jean-Marc Rudnicki[9].

En 2014, il incarne le père de Léa Seydoux dans La Belle et la Bête de Christophe Gans, nouvelle adaptation du fameux conte[10]. Dans un autre registre, il incarne le consul général de Suède Raoul Nordling, opposé au gouverneur militaire Dietrich von Choltitz incarné par Niels Arestrup, dans le film Diplomatie de Volker Schlöndorff[11]. Il s'agit de l'adaptation de la pièce de théâtre de Cyril Gély, dans laquelle les deux acteurs apparaissent également[11].

En janvier 2018, il devient parrain aux côtés de Gregory Prenleloup de l'association 123 Action[12].

En 2019, dix-huit ans après Tanguy, André Dussolier et Sabine Azéma retrouvent leurs rôles respectifs de Paul et Edith Guetz, ces parents désespérés de voir leur fils prendre racine à la maison, dans Tanguy, le retour, d'Étienne Chatiliez[13]. Le film marque également la onzième collaboration entre l'acteur et l'actrice[13]. Loin des 4 300 000 entrées du premier volet, la suite réunit tout de même 1 000 000 de spectateurs[14]. Il tourne également dans la comédie dramatique footbalistique Fourmi, de Julien Rappeneau[15].

En 2021, il tient le rôle du chef du BEA dans le thriller Boîte noire de Yann Gozlan, porté par Pierre Niney[16]. Dans un registre plus comique, il prend part avec Jérôme Commandeur à la comédie Attention au départ ! de Benjamin Euvrard[17]. Il tient également son premier rôle majeur dans une série télévisée en apparaissant dans Cellule de crise[18]. Enfin, il tourne dans Tout s'est bien passé de François Ozon, dans lequel il tient le rôle d'un homme souhaitant avoir recours au suicide assisté après son hospitalisation à la suite d'un accident vasculaire cérébral[17]. Il partage l'affiche avec Sophie Marceau qui joue le rôle de sa fille, Emmanuèle Bernheim, qui est l'autrice du roman biographique qui est ici adapté[17].

En 2022, il retrouve Jean-Pierre Jeunet dans le film Big Bug dans lequel il prête sa voix à un robot reprenant les traits d'Albert Einstein[19].

Dans la comédie politique Le Tigre et le Président de Jean-Marc Peyrefitte narrant la courte présidence de Paul Deschanel interprété par Jacques Gamblin, il tient le rôle du président du Conseil des ministres Georges Clemenceau[20]. Toujours présent à la télévision, il joue dans la comédie satirique Juliette dans son bain de Jean-Paul Lilienfeld, diffusée sur Arte[21]. Enfin, il partage avec José Garcia l'affiche du film Le Torrent d'Anne Le Ny[22].

En 2023, il joue dans le film catastrophe En plein feu de Quentin Reynaud[23]. Il forme un duo père-fils avec Alex Lutz qui se retrouve en plein milieu d'un feu dans la forêt des Landes[23]. La même année, il retrouve François Ozon dans la comédie judiciaire Mon crime, d'après la pièce de théâtre de Georges Berr et Louis Verneuil[24].

Vie privée

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Au milieu des années 1970, il est le compagnon pendant deux ans de l'actrice Isabelle Adjani.

Avec Francesca Avossa, il a deux enfants : Léo (né en 1988) et Giulia (née en 1993).

Une salle de spectacles porte son nom à Divonne-les-Bains (Ain).

Une bibliothèque porte son nom à Cruseilles (Haute-Savoie).

Filmographie

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Années 1970

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Années 1980

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Années 1990

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Années 2000

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Années 2010

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Années 2020

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Publication

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  • Alain Resnais, les coulisses de la création - Entretiens avec ses proches collaborateurs, de François Thomas, Armand Colin, 2016

Livre numérique

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Distinctions

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André Dussollier recevant le César du meilleur acteur en 1998.

Récompenses

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Nominations

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André Dussollier au festival de Cannes 2010.

Notes et références

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Références

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  1. « André Dussollier, de retour sur scène après des mois d'interruption », sur rtl.com, (consulté le )
  2. a et b « André Dussollier : « La vie est tellement plus intense sur scène ! » », sur la-croix.com, (consulté le )
  3. Régis Evennou, « André Dussolier », sur rueduconservatoire.fr (consulté le ).
  4. Lettres d'Aymonville.
  5. Damien Leblanc, « “Amélie Poulain” fait écho à toutes les peurs d’aujourd’hui », sur Le Point, (consulté le )
  6. a et b « Associés contre le crime : Catherine Frot et André Dussollier reprennent du service », sur premiere.fr, (consulté le )
  7. « L'étoile noire brille toujours », sur critikat.com (consulté le )
  8. « André Dussolier en tête de cuvée ! », sur L'Hebdo du Vendredi, (consulté le )
  9. « "Les Reines du ring", la bande-annonce ! [VIDEO] », sur allocine.com, (consulté le )
  10. « La Belle et la Bête atteint des niveaux jamais vus dans le cinéma français [critique] », sur premiere.fr, (consulté le )
  11. a et b « Diplomatie: Niels Arestrup sauve la mise », sur lexpress.fr, (consulté le )
  12. Radio Lac, « Radio Lac s'associe à la soirée "Novecento" avec André Dussollier », (consulté le )
  13. a et b « Sabine Azéma et André Dussolier, héros de Tanguy, le retour : "On ne nous imagine pas méchants" », sur bfmtv.fr, (consulté le )
  14. « 5 millions d'entrées : un 3ème film pour cette comédie qui a "niqué un prénom" ? », sur allocine.fr, (consulté le )
  15. « Bande-annonce Fourmi : foot et famille pour François Damiens », sur allocine.fr, (consulté le )
  16. « «Boîte noire» : un thriller haletant avec Pierre Niney et André Dussollier », sur leparisien.fr, (consulté le )
  17. a b et c « «Tout s’est bien passé» avec André Dussollier : un film bouleversant et surprenant sur le suicide assisté », sur leparisien.fr, (consulté le )
  18. « Cellule de Crise (sur Salto) : un habile jeu politique... qui part dans tous les sens (critique) », sur premiere.fr, (consulté le )
  19. « Terminator, RoboCop, Wall-E… quelles sont les influences de BigBug sur Netflix ? », sur allociné.fr, (consulté le )
  20. « Le Tigre et le Président : André Dussollier et Jacques Gamblin dépoussièrent la IIIème République », sur allociné.fr, (consulté le )
  21. « Juliette dans son bain sur Arte : c’est quoi cette comédie satirique avec André Dussollier ? », sur allociné.fr, (consulté le )
  22. « Le Torrent : où a été tourné ce thriller avec José Garcia ? », sur allociné.fr, (consulté le )
  23. a et b « En plein feu : "une fin surréaliste", "thriller aussi original que bourré de suspense"... C'est le film brûlant à voir cette semaine ! », sur allociné.fr, (consulté le )
  24. « Dany Boon chez François Ozon : le film d’enquête Mon Crime dévoile ses premières images rétro », sur allociné.fr, (consulté le )
  25. Interprété par Stephen Fry dans la version originale.

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles de presse

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  • Caroline de Bodinat, « André Dussollier : un beau garçon comme lui », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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