Aller au contenu

Henry Bataille

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 30 août 2018 à 18:19 et modifiée en dernier par KCVelaga (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Henry Bataille
Henry Bataille en 1911
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
Rueil-MalmaisonVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Père
Léopold Bataille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Henry Bataille est un dramaturge et poète français, né à Nîmes le et mort le à Rueil-Malmaison, dans sa propriété du « Vieux Phare ».

Biographie

Achille Félix Henri Bataille naquit au sein d'une famille bourgeoise (son père était magistrat à la cour d'appel de Paris), originaire de l'Aude. Il perdit jeune son père puis sa mère. Il fut élevé par sa sœur et le mari de celle-ci, Ernest Blagé, directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi. Des dons réels conduisirent ses tuteurs à l'orienter vers des études artistiques (Beaux-Arts, Académie Julian), et Bataille pensa longtemps se tourner vers le dessin et la peinture[1].

Il a d'ailleurs laissé un album de lithographies Têtes et Pensées (Paul Ollendorff, 1898-1901)[2] qui contient les portraits de 22 célébrités littéraires du début du XXe siècle, dont Jules Renard, André Gide, Octave Mirbeau... Bataille illustra même certaines affiches de ses pièces et exécuta de nombreuses gravures sur cuivre et bois[2].

Henry Bataille eut un succès certain à son époque. Il partagea successivement la vie de ses deux principales interprètes au théâtre, l'actrice d'origine belge Berthe Bady (1872-1921), puis Yvonne de Bray qui fut sa compagne jusqu'à sa mort.

Son œuvre, jouée dans tous les théâtres parisiens a aussi trouvé sa place à Broadway, et au cinéma : le dernier film de Douglas Fairbanks, réalisé par Alexandre Korda, La Vie privée de Don Juan est adapté de L'Homme à la rose d'Henry Bataille, sa pièce La Femme nue fut plusieurs fois adaptée à l'écran. Au théâtre, il eut les interprètes les plus populaires du moment : Réjane, Yvonne de Bray, Berthe Bady, Cécile Sorel.

L'œuvre de Bataille, nostalgique, se veut une critique virulente des mœurs et de la morale figée des classes aisées de la France de l'avant-guerre.

Louis Aragon fait d'Henry Bataille un des personnages de son roman Les Cloches de Bâle. Pour Aragon, le plus beau vers de la langue française, « J’ai marché sur la traîne immense de ta robe », est un vers d'Henry Bataille. Marcel Pagnol, dans son discours d'intronisation à l'Académie Française range H. Bataille dans les auteurs majeurs de son époque.

Son tombeau à Moux (Aude) est une fontaine de marbre Renaissance sur laquelle se trouve une reproduction du Transi de René de Chalon réalisée par le sculpteur animalier François Pompon. Il est placé devant la crypte familiale, derrière un enclos où sont placés différents poèmes de Bataille.

Théâtrographie

Portrait par Félix Vallotton

Filmographie

Bibliographie

  • Le Phalène : pièce en 4 actes, Petite Illustration, 20 décembre 1913.
  • Les Soeurs d'amour : pièce en 4 actes en prose, La Petite Illustration Théâtrale nouvelle série n° 5, 2 août 1919.
  • L'Enchantement ; Maman Colibri. Paris : Librairie Charpentier et Fasquelle, 1913, 352 p.
  • La Lépreuse ; L'Holocauste / Henry Bataille. Paris : Flammarion, coll. "Théâtre complet" n° 1, 1942, 281 p. Réimpression de l'édition de 1922.

Voir aussi

Bibliographie critique

  • Serge Velay (dir.), Michel Boissard et Catherine Bernié-Boissard, Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide, , 255 p. (présentation en ligne), p. 28-29

Références

  1. La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes, 1922
  2. a et b « Bataille, Henry », dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 22.

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :