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Janvier 1900

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Janvier 1900
Nombre de jours 31
Premier jour Lundi 1er janvier 1900
1er jour de la semaine 1
Dernier jour Mercredi 31 janvier 1900
3e jour de la semaine 5
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janvier 1900
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1900Années 1900XIXe siècle

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Événements

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  • Espagne, politique : les Cortes approuvent une réforme du Code pénal, réprimant les attaques contre l'intégrité du territoire rendant passible de suppression tout organe de presse reconnu par deux fois coupable d'un tel délit.
  • France :
    • société : d'après un recensement, la France (colonies comprises) compte 78 931 594 habitants.
    • café-concert : Brunin, ex-vedette des Ambassadeurs, rachète la grande brasserie du 77, rue du Faubourg-du-Temple, à Paris, pour en faire, sous son nom, un café-concert où défileront tous les grands chanteurs de la décennie (fermé en 1907, il devient, en 1910, un cinéma, le Temple Cinéma, puis Pathé Temple, et enfin Temple Sélection)[1].
  • Grande-Bretagne, politique : le Nigeria devient un protectorat britannique.
    • La Royal Niger Company remet ses privilèges au gouvernement britannique qui crée le Niger Coast Pootectorate comprenant le delta du Niger rattaché à la région du Bas-Niger. L'ensemble est rebaptisé protectorat du Nigeria du Sud. ;
    • Frederick Lugard annexe les émirats septentrionaux au Nigeria en tant que haut-commissaire britannique avec pour mission de faire accepter des traités d'allégeance aux sultans de Sokoto et de Fula.

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Chine, politique : révolte des Boxers. La révolte antioccidentale, devenue prodynastique, en 1899, de la secte secrète chinoise des Poings de la justice et de la concorde (baptisée par les Occidentaux Boxers en raison de la boxe rituelle pratiquée par ses membres, dont le symbole est un poing fermé) se poursuit. Des Chinois chrétiens sont pris à partie, mais la cour impériale recommande au gouverneur du Chantoung (Shandong) Yuan Shikai de ne pas avoir recours à la violence et de tenter d'apaiser la situation par la persuasion.

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France, politique : accusés d'avoir ourdi, en , un complot contre le régime parlementaire, Paul Déroulède, fondateur de la Ligue des patriotes, et le royaliste André Buffet, sont condamnés à dix ans de bannissement par le Sénat constitué en Haute Cour de justice. Jules Guérin, président de la Ligue antisémite, également jugé, est condamné à dix ans de détention.

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  • Inde, société : la presse du monde entier annonce qu'une famine fait des millions de morts en Inde.

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  • Russie
    • économie : dans un rapport adressé au tsar, le ministre des finances, Sergueï Witte, met l'accent sur la nécessité d'accélérer la construction du réseau ferré.
    • économie : le gouvernement russe accorde un important prêt à la Perse pour l'encourager à se libérer de la tutelle britannique.

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  • France
    • économie: centenaire de la Banque de France.
    • musique : à Paris, le premier concert donné dans une église, en dehors des offices, a lieu à l'église Saint-Eustache. Malgré le programme, le Messie de Haendel, l'archevêque de Paris s'inquiète de voir un lieu de culte transformé en salle de spectacle, tandis que les socialistes redoutent que ce concert ne soit l'occasion d'une propagande cléricale.
  • Mexique, guerre: la bataille de Mazocoba, dans l'État de Sonora, voit des éléments de l'armée mexicaine, sous le commandement du colonel Lorenzo Ortiz, vaincre des éléments de l'armée Yaqui commandés par Juan Maldonado Waswechia, plus connu sous le nom de Tetabiate.

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  • Autriche-Hongrie, politique : après plusieurs années d'instabilité ministérielle, due, en particulier, aux conflits entre nationalités allemande et tchèque en Bohême. Ernst von Koerber, un haut fonctionnaire autrichien, forme un nouveau gouvernement (jusqu'au 31 décembre 1904).

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  • France : le budget de l'instruction publique à la Chambre[4]. La discussion du budget de l'Instruction publique reste l'une des plus propices à l'exercice de l'éloquence parlementaire. Les joutes verbales opposent tenants et opposants de l'idée laïque. C'est ainsi qu'on a pu voir s'affronter Maurice-Louis Faure, rapporteur, favorable aux idées laïques, et l'abbé Gayraud, partisan de l'enseignement libre. D'autres orateurs, tel que le baron Xavier Reille, ont beaucoup parlé de l'unité morale de la nation, au risque de confondre nation et État. Léo Melliet, ancien membre de la Commune de Paris, a fermement critiqué les influences néfastes des méthodes de l'Église sur notre enseignement secondaire.

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  • France, politique : verdict du procès des assomptionnistes. La congrégation est dissoute et les religieux parmi lesquels les pères Picard et Bailly, sont condamnés à 16 francs d'amende.
    • Le milliard des congrégations[4]
      • Organisation illégale
        • Les assomptionnistes, un ordre religieux fondé en 1850 par le père d'Alzon, se consacrent à l'enseignement et, fait nouveau, au journalisme, avec le journal la Croix. Au premier rang de la lutte contre les républicains de gauche, engagés dans la campagne contre Dreyfus, ils sont accusés, en 1900, de constituer une organisation illégale à but politique, alors que les partis politiques ne sont pas encore autorisés. Picard, leur supérieur général, répond au procureur de la République :
          - Monsieur Picard. Vous reconnaissez faire partie d'une association de plus de vingt personnes.
          - Je n'accepte pas le mot association. Je suis le supérieur général de la congrégation des assomptionnistes, qui a un but avant tout religieux.
      • L'accusation porte sur deux points
        • l'accumulation de richesses et l'agitation politique. D'abord on leur reproche de posséder plusieurs immeubles dans le centre de Paris et 14 établissements scolaires, sans être une congrégation reconnue par le pape. De plus, ces établissements scolaires serviraient à recruter de jeunes gens pauvres et soumis pour l'ordre. Deuxièmement, par le biais des comités locaux de la Croix et du secrétariat d'action électorale catholique, dirigé par le père Adéodat, ils soutiennent les candidats cléricaux, c'est-à-dire hostiles à la République laïque. Au vu de quoi le tribunal prononce la dissolution de la congrégation des assomptionnistes.

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  • Les édicules d'Hector Guimard[4] : la commission du métropolitain a choisi parmi les nombreux projets d'édicules, pour les gares soumis à son appréciation, celui qu'avait présenté Hector Guimard, l'architecte du castel Béranger, primé au dernier concours de maisons. Très simples et très élégants, les petits pavillons imaginés par Hector Guimard sont tout en fer, en céramique et en verre. C'est d'un léger à faire concurrence à la mousse de champagne ! ... Quant à la forme, indescriptible, le style architectural moderne manquant de termes de comparaison, mais gracieuse : un toit étrangement dentelé et orné d'auvents en coquilles, d'un effet inattendu, qui plaît. Cela abrite l'escalier qui descend vers la gare souterraine et les voies du metropolitain. L'essentiel, c'est que Paris n'en sera point enlaidi; au contraire.
  • France, politique : décret abolissant les peines corporelles dans l'armée et la marine.

Notes et références

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  1. « Cafés concerts et music-halls », sur www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net (consulté le )
  2. (en) « Louise Josephine Masset (1863-1900) - Find a... », sur www.findagrave.com (consulté le )
  3. Ruskin, John, La Couronne d'olivier sauvage : Les sept lampes de l'architecture, Paris, Société d'Editions Artistiques, [1900], 277 p. (lire en ligne)
  4. a b et c article, citation ou abrégé d'article paru dans le Figaro - archives du Figaro

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