Koryū
En japonais, Koryū (古流 , littéralement « École ancienne ») désigne les écoles d'arts martiaux japonais antérieures, du point de vue de leur fondation, à la restauration Meiji (1866) ou à l'Édit Haitōrei (1876), qui interdit le port du sabre[1].
Une expérience contemporaine de traditions anciennes
Le terme de koryu est employé pour désigner une école « traditionnelle »[2]. La raison d'être d'une koryū était la formation du samouraï[3] et la transmission intégrale d'un enseignement hérité d'un illustre samouraï fondateur de la koryu. Ainsi on peut aujourd'hui découvrir auprès d'un maître les techniques et l'esprit de Ito Ittosaï, de Muso Gonnosuke, de Bokuden, de Miyamoto Musashi, dans respectivement la Itto Ryu, la Shinto Muso Ryu, la Bokuden Ryu ou aussi la Kashima Ryu, et la Hyoho Niten Ichi Ryu.
Pour beaucoup de pratiquants d'arts martiaux modernes, les koryū appartiennent à un passé de légende et ignorent jusqu'à l'existence de ces écoles. On rapporte ce que des auteurs précédents ont écrit et cela passe pour vérité. Pour couper court aux on-dit et aux déformations, la démarche traditionnelle est d'entrer dans une koryu et de s'exercer durant de longues années très régulièrement. Le plus simple aujourd'hui à l'heure d'internet et du téléphone est de contacter directement des antennes nationales ou les maisons mères. Dans les arts martiaux anciens, connaître passe impérativement par le keiko (l'exercice) appuyé sur la transmission des anciens keiko, l'expérience des maîtres.
Pour celles et ceux qui poussent la porte de ces dojos, les koryū offrent une expérience à chaque fois différente car elles n'ont de référence qu'elles-mêmes et l'exemple de leur fondateur. Ces exemples de dignité par l'effort de "ne rien oublier, ne rien changer et ne rien ajouter" est souvent mal compris car, en profondeur ce qui est le véritable niveau de la maîtrise, une modification de la technique peut répondre à une exigence même des principes de l'école et une conservation de la technique à l'identique peut correspondre à une perversion des principes du fondateur de l'école. Seule la haute maîtrise sanctionnée par le Grand Maître précédent et la reconnaissance de ses pairs peut authentifier la juste conduite de l'école à travers le temps, par delà les modes et les personnalisations superficielles. Elles sont regroupées au sein de 2 organisations prestigieuses qui promeuvent les arts martiaux du Japon ancien : la Nihon Kobudo Kyokai[4] (membre de la Nihon Budokan) et la Nihon Kobudo Shinkokai. Certaines koryū ont choisi de ne pas être membres de ces organisations.
Des ryu modernes
Au Japon, le suffixe ryu désigne les koryu. Cependant, la création de nouveaux courants ou de nouveaux styles d'arts martiaux et particulièrement en Europe et aux États Unis d'Amérique poussent leurs créateurs à une recherche sur la dénomination et aboutit à une floraison de ryu modernes. Ces écoles sont des surgeons de gendai budō (現代武道, gendai budō, Arts martiaux modernes, après 1868) tels que l'Aïkido ou le Karate et ne possèdent pas l'antiquité des koryu[5]. Les méthodes de transmission et d'enseignement ainsi que les techniques ne sont pas les mêmes. Sans que cela indique en quoi que ce soit une altération de leur qualité d'enseignement, ces écoles sont résolument des inventions modernes et ne doivent pas être confondues avec les koryu plusieurs fois centenaires.
Une relation symbiotique avec les arts modernes ou gendai budō
Les arts martiaux « modernes » seraient par opposition fondés sur un objectif d'amélioration (physique, mentale ou spirituelle) du pratiquant individuel, avec un accent plus ou moins prononcé porté sur la confrontation sportive ou l'auto-défense. Cette affirmation est à modérer car on ne peut entrer dans une koryū sans avoir été examiné tant par ses capacités physiques, techniques et morales. Il s'ensuit par la fréquentation même des maîtres et par leur exemple que l'élève qui étudie les katas atteint une compréhension profonde le menant de la précision technique à la hauteur morale. Dans le Japon ancien, on ne séparait pas le Shin, l'esprit, le Gi, la technique et le Tai, le corps. Miyamoto Musashi énonçait :
- N'être jamais cupide durant toute la vie[6].
- N'avoir aucun regret dans les affaires.
- Ne jamais jalouser autrui en bien ou en mal.
- Éviter toutes pensées perverses[7]
- Ne rien faire d'inutile
Cet enseignement est au cœur de la Hyoho Niten Ichi Ryu. Il est ouvert aux pratiquants du monde entier selon la volonté de son 10e successeur, Imaï soke. D'autres koryū ouvrent elles aussi leur enseignement aux non Japonais : Ittō-ryū, Kashima-shinryū, Musō shinden ryū, Tenshin Shōden Katori Shintō-ryū, Yagyu Shingan Ryu, Hontai Yōshin-ryū. Elles préservent toutes une rigoureuse sélection des élèves, privilégiant la qualité et se souciant peu du nombre. Les principes tant techniques que moraux de ses anciennes écoles sont des directions à poursuivre. Ils ne distinguent en rien leurs pratiquants de l'ensemble des pratiquants d'arts martiaux. D'ailleurs, de nombreux membres de ces koryu pratiquent aussi les budō modernes comme le Judo, l'Aïkido, le Karate, le Kendo ou le Iaido. L'opposition que l'on voudrait voir entre « Anciens » et « Modernes » est plus une question de différence de parfum. De nombreux soke sont aussi des hauts gradés de budō modernes. Le même Imai soke était un 8e dan de Kendo. Les exemples sont nombreux. La distinction entre Kobudō (古武道 , Arts martiaux anciens, avant 1968) et gendai budō (現代武道 , Arts martiaux modernes, après 1868) est cependant claire pour ceux qui connaissent ces deux mondes. Afin de se préserver des amalgames et des créations commerciales, les koryū se sont regroupés afin clarifier qui est et n'est pas une koryū[8]. Tous les arts martiaux modernes ont été créés à partir des arts anciens :
- Kano Jigoro a créé le Judo à partir du Kito Ryu et du Tenshin Shinyo Ryu
- Ueshiba Morihei a créé l'Aïkido à partir du Daïto Ryu, du Kashima Ryu et du Hozoin Ryu
- Funakoshi Gichin a créé le Karate Shotokan à partir du Karate-Jutsu d'Okinawa
- Le Kendo a été créé en grande partie sur la base du Ittō-ryū et pour partie des autres ryū de Kenjutsu.
Les koryū ont un enseignement très divers. Certaines enseignent une petit nombre et d'autres une vingtaine d'arts martiaux différents.
Liste des koryū
Les koryu au Japon
Liste des koryū membres de la Nihon Kobudo Kyokai[9] établie en février 2009 par Guy Buyens, publiée sur le site de Koryu.com :
- Ryushin Katchu-ryu Jujutsu (柳心介冑流柔術)
- Shosho-ryu Yawara (諸賞流和)
- Iga-ryu Ha Katsushin-ryu Jujutsu (為我流派勝新流柔術)
- Kiraku-ryu Jujutsu (気楽流柔術)
- Tenjin Shinyo-ryu Jujutsu 1 (天神真楊流柔術)
- Tenjin Shinyo-ryu Jujutsu 2 (天神真楊流柔術)
- Hasegawa-ryu Yawarajutsu (長谷川流和術)
- Daito-ryu Aikijujutsu (大東流合気術), sous la direction technique de Kondo Katsuyuki
- Kito-ryu Jujutsu (起倒流柔術)
- Daito-ryu Aikijujutsu Takumakai (大東流合気柔術琢磨会), sous la direction technique de Mori Hakaru
- Shibukawa-ryu Jujutsu (渋川流柔術)
- Shingetsu Muso Yanagi-ryu Jujutsu (心月無想柳流柔術)
- Hontai Yōshin-ryū Jujutsu[10] (本體楊心流柔術), sous la direction technique de Inoue Kyoichi Munenori
- Takagi-ryu Jujutsu • Kukishin-ryu bojutsu (高木流柔術 • 九鬼神流棒術)
- Sekiguchi Shin Shin-ryu Jujutsu (関口新心流柔術)
- Takenouchi-ryu Jujutsu Koshi-no-mawari Kogusoku (竹内流 柔術腰廻小具足)
- Takenouchi-ryu Jujutsu Hinoshita Toride Kaisan (竹内流 柔術日下 捕手 開山)
- Shibukawa Ichi-ryu Jujutsu (渋川一流柔術)
- Bokuden-ryu Kenjutsu (卜傳流剣術), sous la direction technique de Koyama Hidehiro
- Mizoguchi-ha Itto-ryu Kenjutsu (溝口派一刀流剣術)
- Hokushin Itto-ryu Kenjutsu (北辰一刀流剣術)
- Kashima Shinto-ryu Kenjutsu (鹿島新當流剣術)
- Kogen Itto-ryu Kenjutsu (甲源一刀流剣術)
- Tenshin Shoden Katori Shinto-ryu Kenjutsu (天真正伝香取神道流剣術), sous la direction technique de Otake Risuke
- Tatsumi-ryu Heiho (立身流兵法), sous la direction technique de Hiroshi Kato
- Kashima Shinden Jikishinkage-ryu (鹿島神傳直心影流)
- Ono-ha Itto-ryu Kenjutsu (小野派一刀流剣術), sous la direction technique de Sasamori Takemi
- Shindo Munen-ryu Kenjutsu (神道無念流剣術)
- Kurama-ryu Kenjutsu (鞍馬流 剣術), sous la direction technique de Shibata Akio
- Tennen Rishin-ryu Kenjutsu (天然理心流剣術)
- Yagyu Shinkage-ryu Heiho Kenjutsu (柳生新陰流兵法剣術), sous la direction technique de Yagyu Koichi Toshinobu
- Shingyoto-ryu Kenjutsu (心形刀流剣術), sous la direction technique de Kobayashi Masao
- Shojitsu Kenri Kataichi-ryu Kenjutsu (初實剣理方一流剣術)
- Hyoho Niten Ichi-ryu Kenjutsu[11] (兵法二天一流剣術), sous la direction technique de Iwami Toshio
- Noda-ha Niten Ichi-ryu Kenjutsu (野田派ニ天一流剣術)
- Unko-ryu Kenjutsu (雲弘流剣術)
- Taisha-ryu Kenjutsu (タイ捨流剣術)
- Jigen-ryu Hyoho Kenjutsu (示現流兵法剣術), sous la direction technique de Togo Shigenori
- Nodachi Jigen-ryu Kenjutsu (野太刀自顕流剣術)
- Hayashizaki Muso ryu iaijutsu (林崎夢想流居合術)
- Muso Jikiden Eishin-ryu Iaijutsu (無雙直傳英信流居合術)
- Tamiya-ryu Iaijutsu (田宮流居合術)
- Suiō-ryū (水鷗流 居合 剣法), sous la direction technique de Katsuse Yoshimitsu Kagehiro
- Hoki-ryu Iaijutsu (伯耆流 居合術)
- Enshin-ryu Iai Suemonogiri Kenpo (円心流居合据物斬剣法)
- Kanshin-ryu Iaijutsu (貫心流居合術)
- Shojitsu Kenri Kataichi-ryu Katchu Battojutsu (初実剣理方一流甲冑抜刀術)
- Kanemaki-ryu Battojutsu (鐘捲流抜刀術)
- Sekiguchi-ryu Battojutsu (関口流抜刀術)
- Owari Kan-ryu Sojutsu (尾張貫流槍術)
- Fuden-ryu Sojutsu (風伝流槍術)
- Hozoin-ryu Takada-ha Sojutsu (宝蔵院流高田派槍術)
- Saburi-ryu Sojutsu (佐分利流槍術)
- Muhi Muteki-ryu Jojutsu (無比無敵流杖術)
- Shindo Muso-ryu Jojutsu (神道夢想流杖術)
- Chikubujima-ryu Bojutsu (竹生島流棒術)
- Toda-ha Buko-ryu Naginatajutsu (戸田派武甲流薙刀術)
- Tendo-ryu Naginatajutsu (天道流薙刀術)
- Jikishinkage-ryu Naginatajutsu (直心影流薙刀術)
- Yoshin-ryu Naginatajutsu (楊心流薙刀術)
- Higo koryu Naginata (肥後古流薙刀)
- Ryukyu Kobujutsu (琉球古武術)
- Wado-ryu Jujutsu Kenpo (和道流柔術拳法)
- Itosu-ryu Karate (糸州流空手)
- Ryukyu oke Hiden Motobu Udonde (琉球王家秘伝武術本部御殿手)
- Kingai-ryu Karate Okinawa Kobujutsu (金硬流唐手沖縄古武術)
- Okinawa Goju-ryu Bujutsu (沖縄剛柔流武術)
- Yagyu Shingan-ryu Katchu Heiho (柳生心眼流甲胄兵法), sous la direction technique de Kenji Shimazu
- Yagyu Shingan-ryu daijutsu (柳生心眼流體術)
- Seki-ryu Hojutsu (関流砲術)
- Morishige-ryu Hojutsu (森重流砲術)
- Yo-ryu Hojutsu (陽流砲術)
- Araki-ryu Kenpo (荒木流拳法)
- Araki-ryu Gunyo Kogusoku (荒木流軍用小具足)
- Negishi-ryu Shurikenjutsu (根岸流手裏剣術)
- Ogasawara-ryu Kyubajutsu (小笠原流弓馬術), sous la direction de Ogasawara Kiyotada
- Nito Shinkage-ryu Kusarikamajutsu (二刀神影流鎖鎌術)
- Takeda-ryu Aiki no jutsu (武田流合気之術)
Les koryu en France
- Hyoho Niten Ichi Ryu[12] (兵法二天一流剣術), représentant français : Nguyen Thanh Thiên
- Muso Shinden Ryu[13] (無雙直傳英信流居合術)
- Negishi-ryû - Shirai-ryû[14] (根岸流 - 白井流), représentant français : Pierre Iwao Simon
- Shinto Muso Ryu[15] (神道夢想流)
- Suiō-ryū[16] (水鷗流 居合 剣法), représentant français : Robert Rodriguez
- Tenshin Shōden Katori Shintō-ryū[17] (天真正伝香取神道流剣術), représentant français : Jean Paul Blond
- Toda-ha Bukô-ryû[18] (戸田派武甲流), représentant français : Pierre Iwao Simon
- Tatsumi-ryû heihô[19] (立身流兵法), représentant français : Pierre Iwao Simon
- Yagyu Shingan-ryu Katchu Heiho[20] (柳生心眼流甲胄兵法), représentant français : Philippe Barthélémy
Les koryu en Belgique
- Hontai Yōshin-ryū[21] (本體楊心流柔術)
- Hyoho Niten Ichi Ryu[22] (兵法二天一流剣術)
- Muso Jikiden Eishin Ryu[23] (無雙直傳英信流居合術)
Quelques fondateurs de koryu
- Hayashizaki Jinsuke Minamoto no Shigenobu
- Iizasa Ienao
- Ito Ittosai
- Kamiizumi Ise-no-kami Fujiwara no Hidetsuna
- Mima Yoichizaemon Kagenobu
- Miyamoto Musashi
- Muso Gonnosuke
- Shinra Saburō Minamoto no Yoshimitsu
- Takagi Oriemon Shigetoshi
Admissibilité dans les koryū
Même pour un pratiquant d'arts martiaux japonais, intégrer une 'koryū' est un honneur mais aussi un parcours d'obstacle où il lui faut :
- être conseillé sur la koryū qui lui correspond, avec laquelle il possède des affinités ;
- trouver les parrains, souvent ses professeurs en Gendai Budo ou des professeurs de ses professeurs, des personnes respectées de la communauté des budo ;
- par son attitude, sa manière de se présenter, son silence ou ses paroles réservées, s'exprimer comme un débutant dans le kobudo alors même qu'il ou elle peut avoir une expérience de 20 ans de Iai ;
- recommencer les bases, pour ce même exemple 5 ans de kiri-otoshi quotidien exclusivement. Cette histoire vient d'un maître de Ittō-ryū élève de Sasamori Takemi ;
- enfin, être accepté et montrer qu'on accepterait tout autant le refus sans que ceci soit vécu comme une injustice mais bien un jugement qui éviterait de faire perdre du temps au maître, à l'école et à l'élève. Un rejet de la candidature devrait entraîner un remerciement du candidat pour la justesse de l'appréciation ;
- le refus d'une koryu n'entraîne aucunement la fermeture des autres écoles, chacune étant indépendante.
Pour qu'un élève non-japonais ait la compréhension d'une telle démarche, il apparaît à l'usage qu'une expérience préalable dans un Gendai Budo est une aide précieuse. Cependant, un élève comprenant l'humilité, le courage et la persévérance aura toutes ses chances d'entrer dans une koryu. De plus en plus de koryu présentent lors des démonstrations leurs élèves occidentaux.
Enseignement par les katas
Les koryu enseignent par les katas, série de mouvements codifiés. Cependant les katas de koryu n'ont pas la même portée ni le même objectif que dans les gendaï budo ou arts martiaux modernes. Dans une koryu, tous les membres de l'école ayant le statut d'élève devant un seul maître, le soke (Grand Maître) - ou aussi devant les shihan de l'école lorsque l'école délègue une capacité d'enseigner - , chacun est mis devant la haute maîtrise dans le kata : le deshi (élève) est seul à seul face au soke. Il étudie donc la maîtrise incorporée que représente son vis-à-vis qui prend habituellement le rôle de Uchidachi (celui qui avance) quand l'élève est Shidachi (celui qui répond). En observant Uchidachi, il apprend en faisant et développe l'intégration des qualités requises par l'école : distance, rythme, intensité, immersion dans le moment, ardeur, etc.
Les katas modernes proposent quant à eux un perfectionnement du geste, un polissage de la technique, une épure du mouvement. Le kata "koryu" est au contraire le lieu et le moment où se transmet tout l'enseignement de l'école[24]. Il vise au plus vrai, au-delà du code ou de la convention. Face au soke, là où le débutant voit une abstraction du combat, le deshi perçoit la vérité de l'engagement soutenu par des principes. C'est cela même qui caractérise le budo en tant que Voie : la victoire soutenue par des principes.
La Hyoho Niten Ichi Ryu nomme ses katas seiho, "conduire le souffle/énergie".
Voir aussi
Bibliographie
- En anglais
Le premier ouvrage traitant des koryu par Donn F. Draeger,un pratiquant de haut niveau :
- The Martial Arts and Ways of Japan series, 3 volumes.
La référence actuelle sur les koryu avec quelques descriptions des koryu, des analyses et des interviews de maîtres :
- Classical Warrior Traditions of Japan - en 3 tomes édités par Diane Skoss (Koryu Books):
- Koryu Bujutsu: Classical Warrior Traditions Of Japan ISBN 1-890536-04-0
- Sword & Spirit: Classical Warrior Traditions Of Japan, Volume 2 ISBN 1-890536-05-9
- Keiko Shokon: Classical Warrior Traditions of Japan, Volume 3 ISBN 1-890536-06-7
- En français
Deux interviews du soke de la Hyoho Niten ichi Ryu, Iwami Toshio soke :
- L'enseignement de Musashi est d'abord une philosophie, interview de Iwami soke par Nguyen Thanh Thiên dans Dragon n°7 janvier 2005
- Les principes de Musashi, interview de Iwami soke par Constantino Arteaga et Hiroko Miwa dans Dragon n°13 janvier 2006
Vidéothèque
On peut voir des maîtres de koryu dans le DVD de Michel Random : Les Arts Martiaux ou l'esprit des budô, Budo Editions Video
Quelques films d'Akira Kurosawa montrent les pratiquants de koryu :
- 1954 : Les Sept Samouraïs (七人の侍, Shichinin no samurai)
- 1965 : Barberousse (赤ひげ, Akahige)
- 1998 : Après la Pluie (雨あがる, Ame agaru) : œuvre posthume réalisée par Takashi Koizumi. La mise en scène, le scénario et les dialogues sont signés d'Akira Kurosawa.
Nagisa Oshima a recherché les techniques anciennes de sabre dans son film :
Photothèque
Koryu : le groupe organisé autour de Koryu sur Flickr
Notes et références
- Diane Skoss, « A Koryu Primer », Koryu Books, (consulté le )}
- par opposition à « moderne », bien que la distinction entre ces deux termes soit souvent floue
- La majorité des koryū traversent les siècles en montrant l'exemple de maîtres et de Grands Maîtres s'adonnant à leur disciplines au point qu'ils finissent par les incarner. L'exigence des anciennes écoles les pousssent à prefectionner leur enseignement. Certains auteurs citent les koryu comme des écoles préservant une pratique à l'identique à travers les siècles. D'autres écoles anciennes ont au contraire fait évoluer leurs techniques au fil du temps. Le coeur de ces deux types d'évolution est centré sur le question de savoir si la fidélité doit aller à la forme ou au fond. Il serait abusif de simplifier surtout quand la logique orientale ne pratique pas systématiquement le tiers exclu. Citation de Kajitsuka Sensei de la branche Ohtsubo de la lignée Owari du Yagyu Shinkage Ryu dans une interview de Douglas Tong pour EJMAS : " Question: In your opinion, what is the fundamental philosophy or idea of budo? Sensei: In the old styles, the techniques are of course important. But everyone knows the techniques. They have not changed*. (* i.e., they have been codified and in a sense, are immutable.) But from now on, finding something new is important. Let’s take the word “kobudo”. What we do is classified as kobudo. It is formed of these kanji (writes the kanji for “ko”, then “bu”, then “do”, that make up the word). “Ko” typically means “old”. Old usually implies dead, a dead art. But it is not old. It is not dead. It is still alive, today. I don’t like the term “ko”-budo. It is not dead. It is still living. It is still adapting. It will continue to live and it will adapt to the needs, demands and atmosphere of the times in which it finds itself. It adapts constantly."
- Le site Koryu.com publie une page sur la Nihon Kobudo Kyokai
- Parmi ces écoles modernes et à titre d'exemple, on peut compter quelques écoles : Iwama Ryu, Aïkiryu, Murashige Ryu pour l'Aïkido et Goju Ryu, Shito-ryū, Shōtōkan-ryū, Wadō-ryū, Yoseikan ryu pour le Karate.
- En anglais
- les neuf principes fondamentaux de Miyamoto Musashi
- Le site koryu.com ainsi que Diane et Meik Skoss ont édité des ouvrages sur le sujet aux éditions Koryu Books
- Liste en anglais des principales écoles reconnue par la Nihon Kobudo Kyokai.
- Site de l'école Hontai Yoshin-ryu Jujutsu
- Hyoho peut aussi être prononcé Heiho d'où parfois des confusions dans la transcription en caractères romains
- Liste des dojos français de la Hyoho Niten Ichi Ryu
- Liste de dojos en France de la Muso Shinden Ryu et aussi page dojo de Vincennes sur la Muso Shinden Ryu)
- Liste des dojos français de Negishi-ryû - Shirai-ryû
- Liste des dojos français de la Shinto Muso Ryu affiliés à la Fej.
- Présentation de la Suio Ryu et liste de dojos en Europe)
- Présentation de la Tenshin Shōden Katori Shintō-ryū et liste de dojos en Europe et pour le courant de Sugino senseï
- Liste des dojos français de la Toda-ha Bukô-ryû
- Liste des dojos français de Tatsumi-ryû heihô
- Site français
- Site belge de la Hontaï Yoshin Ryu
- Site belge de la Hyoho Niten Ichi Ryu
- Site belge de la Muso Jikiden Eishin Ryu
- "Koryu bujutsu training is kata. Today, it is a unique method of training that is only superficially similar to the kata of modern budo. The aim of classical training was and is not simply the learning of movement techniques, but the develpoment of combative behaviors ..." Hunter B. Armstrong in The Koryu Bujutsu experience, PP 22-25 in Koryu Bujutsu: Classical Warrior Traditions Of Japan ISBN 1-890536-04-0, editor Diane Skoss, Koryu Books.
Articles connexes
Liens externes
- KoryuWeb, site sur les koryu en français et en anglais. Ce site est en phase de démarrage.
- Koryu.com, site sur les koryu en anglais. Koryu.com édite des ouvrages sur les koryu.
- Nihon Kobudo Kyokaï, site officiel de la fédération des kobudo japonais (en japonais)