Voir la source de Pau

{{En-tête label|AdQ|année=2017}}
{{Voir homonymes}}
{{Infobox Commune de France
 | nom                      = Pau
 | image                    = Montage Pau 4.jpg
 | légende                  = En haut : le [[boulevard des Pyrénées]] et le [[pic du Midi d'Ossau]].<br>Au milieu : le [[pic du Midi de Bigorre]] et le [[palais Beaumont]].<br>En bas : le [[château de Pau]] et vue générale.
 | blason                   = Coat of Arms of Pau.svg
 | taille blason            = 100
 | légende blason           = Pau#Héraldique, logotype et devise
 | drapeau                  = Pau logo 2018.svg
 | légende drapeau          = Logotype
 | taille drapeau           = 130
 | région                   = [[Nouvelle-Aquitaine]]
 | département              = [[Pyrénées-Atlantiques]] <br><small>([[préfecture]])</small>
 | arrondissement           = [[Arrondissement de Pau|Pau]]<br/><small>([[chef-lieu]])</small>
 | canton                   = Cantons de [[Canton de Pau-1|Pau-1]], [[Canton de Pau-2|Pau-2]], [[Canton de Pau-3|Pau-3]] et [[Canton de Pau-4|Pau-4]]<br><small>([[bureau centralisateur]])</small>
 | circonscription législative = [[Première circonscription des Pyrénées-Atlantiques|Première]], [[Deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques|Deuxième]] et  [[Troisième circonscription des Pyrénées-Atlantiques|troisième]] circonscriptions
 | insee                    = 64445
 | cp                       = 64000
 | maire                    = [[François Bayrou]] ([[Mouvement démocrate (France)|MoDem]])
 | mandat maire             = [[Élections municipales de 2020 dans les Pyrénées-Atlantiques|2020]]-2026
 | intercomm                = [[Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées|CA Pau Béarn Pyrénées]]<br/><small>(siège)</small>
 | longitude                = -0.3686
 | latitude                 = 43.3017
 | alt mini                 = 165
 | alt maxi                 = 245
 | superficie               = 31.52
 | type                        = Grand centre urbain
 | unité urbaine               = [[Unité urbaine de Pau|Pau]] <br><small>([[ville-centre]])</small>
 | aire d'attraction           = [[Aire d'attraction de Pau|Pau]] <br><small>(commune-centre)</small>
 | population               = {{Population de France/dernière_pop}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | année_pop                = {{Population de France/dernière_année_Infobox}}<!-- Insertion automatique, ne pas modifier -->
 | population agglomération = {{Population Unité urbaine de Pau}}
 | année_pop agglomération  = {{Population de France/dernière_année}}
 | gentilé                  = Palois
 | siteweb                  = https://www.pau.fr 
 | géoloc-département       = Pyrénées-Atlantiques/Nouvelle-Aquitaine
}}

'''Pau''' ([[Wikipédia:API|prononcé]] {{MSAPI|ˈ|p|o}} en [[français]] et {{MSAPI|ˈ|p|a|w}} {{Prononciation|Oc-Pau.ogg}} en [[béarnais]]) est une [[Commune (France)|commune]] du sud-ouest de la [[France]], préfecture du [[département français|département]] des [[Pyrénées-Atlantiques]] en [[région française|région]] [[Nouvelle-Aquitaine]].

La ville se situe au cœur de l'ancienne [[principauté]] [[souveraineté|souveraine]] du [[Béarn]], dont elle est la capitale depuis 1464. La cité occupe une position d'interface entre plaine et montagne, un carrefour où se rejoignent la vallée du [[gave de Pau]], la plaine du [[Pont-Long]] et les chemins [[Pyrénées|transpyrénéens]]. Jusqu'à la [[Rome antique|période romaine]], cette zone conserve une fonction de lande exploitée [[Agriculture extensive|extensivement]] par des occupants [[transhumance|transhumants]]. C'est au {{s-|XII}} que les plus anciennes traces de la cité paloise apparaissent, les seigneurs de Béarn faisant construire un [[château de Pau|château]] pour surveiller un [[gué]] stratégique sur le gave. Déterminés à contrôler une terre vitale pour leurs activités pastorales, les premiers Palois sont en grande partie originaires d'[[vallée d'Ossau|Ossau]].

La ville et son château prennent une nouvelle dimension comme siège des [[Liste des monarques de Navarre|souverains de Navarre]] au {{s-|XVI}}, devenant un centre politique et intellectuel de premier plan. L'histoire de Pau est durablement marquée par la naissance du futur {{souverain2|Henri IV (roi de France)}} en 1553 dans le château royal. Avec la fin de l'indépendance béarnaise en 1620, Pau perd de son influence mais reste à la tête d'une [[Territoires du royaume de France|province]] largement autonome jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]]. C'est au {{s-|XVIII}} que naît le palois [[Charles XIV Jean|Jean-Baptiste Bernadotte]], [[Liste des monarques de Suède|roi de Suède]] et de [[Liste des monarques de Norvège|Norvège]] de 1818 à 1844. La [[Belle Époque]] marque un nouvel essor pour Pau avec l'afflux de riches touristes étrangers (dont britanniques), venant y passer l'hiver, notamment pour les bienfaits du climat palois décrits par [[Alexander Taylor]]. Pau se transforme avec la construction de villas, palaces et équipements publics ([[Pavillon des Arts de Pau|bains]], [[Palais Beaumont|casino]], [[Funiculaire de Pau|funiculaire]]). À cette période, Pau devient l'une des capitales mondiales de l'[[aéronautique]] naissante sous l'influence des [[Orville et Wilbur Wright|frères Wright]].

Avec la fin du tourisme de [[villégiature]] au cours du {{s-|XX}}, l'économie paloise {{incise|et celle de son agglomération}} s'oriente peu à peu vers les industries aéronautiques et [[pétrochimie|pétrochimique]], avec la découverte du [[gisement de gaz de Lacq]] en 1951. Pau est en 2017 une commune d'environ {{nombre|77000|habitants}}, ville-centre d'une [[Unité urbaine de Pau|agglomération]] de près de {{nombre|200000|habitants}}. Principale commune de l'[[aire urbaine de Pau]] et de la [[communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées]], Pau joue un rôle moteur pour le Béarn mais également pour une grande partie du bassin de l'Adour, dont fait partie le gave de Pau. Capitale administrative, elle bénéficie d'un tissu économique dense en matière d'activités de [[service (économie)|services]]. Pau joue également le rôle de capitale culturelle avec de nombreux événements, notamment sportifs. [[Villes et Pays d'art et d'histoire|Ville d'art et d'histoire]] depuis 2011, le panorama remarquable sur la chaîne des [[Pyrénées]] {{incise|en particulier depuis le [[boulevard des Pyrénées]]}} est protégé par l'appellation des [[Horizons palois]].
{{Sommaire|niveau=2}}

== Géographie ==
=== Localisation ===
Pau se situe sur l'axe  [[Océan Atlantique|Atlantique]] - [[Toulouse]] - [[Mer Méditerranée|Méditerranée]], à {{unité|25|kilomètres}} des premiers contreforts des [[Pyrénées]]{{Note|texte=La commune d'[[Arudy]] marque l'entrée dans la [[vallée d'Ossau]].|group="Note"}}. Elle est éloignée de plus de {{nobr|110 km}} de [[Bayonne]] et de l'océan Atlantique (la plage de [[Capbreton]] se situe à {{nobr|112 km}} par la route et l'autoroute<ref group="Note" name="Ortho1">L’[[orthodromie]] considérée, séparant Pau de [[Capbreton]], est indiquée par
{{lien web
 |url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=64445&Insee2=40065
 |titre=Orthodromie entre "Pau" et "Capbreton"
 |site=le site lion1906 de Lionel Delvarre
 |consulté le=28 octobre 2017
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>) ; au nord, elle est à {{nobr|216 km}} de [[Bordeaux]]  et, à l'est, dans la région voisine d'[[Occitanie (région administrative)|Occitanie]], elle est distante de {{nobr|40 km}} de [[Tarbes]], {{nobr|46 km}} de [[Lourdes]]  et {{nobr|196 km}} de [[Toulouse]].
L'[[Espagne]] {{incise|éloignée de cinquante kilomètres à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref group="Note" name="Ortho2">L’[[orthodromie]] considérée, séparant Pau d'[[Urdos]], au pied du [[col du Somport]], est indiquée par
{{lien web
 |url=http://www.lion1906.com/Php/Resultats/Resultat_orthodromie.php?Insee1=64445&Insee2=64542
 |titre=Orthodromie entre "Pau" et "Urdos"
 |site=le site lion1906 de Lionel Delvarre
 |consulté le=28 octobre 2017
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>}} est accessible ''via'' [[Gan (Pyrénées-Atlantiques)|Gan]] puis [[Oloron-Sainte-Marie]], par le [[col du Somport]] ({{unité|1631|mètres}}), et ''via'' Gan puis [[Laruns]], par le [[col du Pourtalet]] ({{unité|1794|mètres}}). Sa localisation au pied des Pyrénées lui confère un vaste panorama sur la chaîne des Pyrénées en particulier depuis le [[boulevard des Pyrénées]]. Ce panorama unique a fait dire à [[Alphonse de Lamartine]] : {{citation|Pau est la plus belle vue de terre comme Naples est la plus belle vue de mer}}<ref group="RP">
{{Lien web
 |url=https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2010/07/01/pau-est-la-plus-belle-de-terre,144803.php
 |titre=« Pau est la plus belle de terre… »
 |date={{date-|1 juillet 2010}}
 |consulté le=30 décembre 2019
}}.</ref>.

=== Communes limitrophes ===
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de dix autres communes dont l'une par un [[quadripoint]] :
{{Carte communes limitrophes |zoom=11}}
{{Communes limitrophes
 | commune    = Pau
 | notes      = 
 | nord       = [[Montardon]], [[Buros]]
 | nord-est   = [[Morlaàs]]
 | est        = [[Idron]]
 | sud-est    = [[Bizanos]],<br/>[[Mazères-Lezons]]<br/><small>(par un [[quadripoint]])</small>
 | sud        = [[Gelos]]
 | sud-ouest  = [[Jurançon]]
 | ouest      = [[Billère]]
 | nord-ouest = [[Lons]]
}}

=== Relief et géologie ===
La capitale béarnaise se situe au cœur de la vallée du [[gave de Pau]] ; celle-ci est encadrée par de puissantes collines sur environ {{unité|75|km}}, de [[Montaut (Pyrénées-Atlantiques)|Montaut]] à l'est jusqu'à [[Orthez]] à l'ouest. Entre le gave de Pau et le [[gave d'Oloron]] plus au sud, les collines qui forment l'''entre deux gaves'' n'excèdent pas {{nobr|400 mètres}} d'altitude<ref group="M" name="ZPPAUP RP01">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/allmedias/docs/4-DIAG-10-Chap-D-PATRIMOINE-ARCHITECTURAL.pdf
 |titre=Site patrimonial remarquable (AVAP)- Diagnostic - Patrimoine architectural
 |date=octobre 2019
 |consulté le=22 octobre 2019
 |format=pdf
}}.</ref>. Au sud de Pau, l'orientation nord-sud est imposée par les vallées étroites et profondes des différents affluents du gave de Pau (le Soust, le [[Neez (Pyrénées-Atlantiques)|Neez]], les [[Las Hies|Hiès]], la Juscle, etc.). Au nord de la commune, les collines des landes du [[Pont-Long]] sont plus douces et tournées vers la [[Gascogne]] avec plusieurs affluents directs ou indirects de l'Adour (l'[[Aïgue Longue|Ayguelongue]], le [[Luy de Béarn]], le [[Luy de France]], le Gabas, etc.). À l'approche de Pau par l'est, la vallée du gave se resserre progressivement entre le Pont-Long et les coteaux de [[Jurançon]]{{Note|group="Note"|texte=La vallée du gave de Pau s'élargit ensuite après [[Lescar]].}}. L'agriculture cède également sa place à l'urbanisation de l'agglomération paloise.

Pau occupe la position d'un gué au-dessus du gave, celui-ci étant un torrent pyrénéen qui peut s'avérer être difficile à traverser lors de ses nombreuses crues violentes. Ces dernières sont l'occasion de l'accumulation sur ses berges de galets ainsi que de la création d'îlots temporaires couverts d'une végétation fournie. Au-dessus de la plaine alluviale se dresse un [[Escarpement|abrupt]] presque vertical, le rebord de ce plateau prend la forme d'un éperon à l'ouest car la rivière du [[Quartier du Hédas|Hédas]] découpe une lanière en pointe avant de se jeter dans le gave. Le rebord méridional est lui creusé par un étroit ravin appelé ''bie cabe'' (« la rue en creux » en béarnais).

Le lit actuel du gave de Pau s’inscrit dans le vaste [[synclinal]] dit de « Morlaàs »<ref group="M" name="ZPPAUP RP05">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/allmedias/docs/4-DIAG-14-Chap-H-PROTECTIONS-PATRIMONIALES.pdf
 |titre=Site patrimonial remarquable (AVAP)- Diagnostic - Protections patrimoniales
 |date=octobre 2019
 |consulté le=22 octobre 2019
 |format=pdf
}}.</ref>. Les formations rencontrées sous les dépôts [[quaternaire]]s sont constituées de couches sédimentaires de la période tertiaire : [[molasse]] et [[flysch]]<ref group="M" name="ZPPAUP RP05" />. Ces terrains ont été recouverts au quaternaire par des formations alluviales provenant de la divagation des différents glaciers et cours d’eau de la chaîne pyrénéenne. La ville de Pau s’est installée sur les terrasses du gave qui a établi son cours actuel au cours des périodes quaternaires, en taillant son lit dans les dépôts continentaux du [[Tertiaire (géologie)|tertiaire supérieur]]<ref group="M" name="ZPPAUP RP05" />. Le gave et les anciens glaciers qui lui ont donné naissance ont déposé plusieurs séries sédimentaires formant un système de terrasses. La [[terrasse alluviale]] sur laquelle se situe Pau (dite nappe de Pont Long<ref group="M" name="ZPPAUP RP05" />) est l’une des plus importantes du [[piémont (géographie)|piémont]] béarnais. Elle est constituée de galets altérés entourés d’une [[gangue]] argileuse ocre.

La superficie de la commune est de {{unité|3151|hectares}} d'après l'[[Institut national de l'information géographique et forestière]] (IGN)<ref>[[Institut national de l'information géographique et forestière]], ''Répertoire géographique des communes'', {{lire en ligne|lien=http://professionnels.ign.fr/rgc#tab-3}}.</ref>, son altitude varie entre {{unité/2|165|et=245|mètres}}.

==== Bassin du Luy de Béarn ====
Au nord de l'A64, le bassin du Luy de Béarn est représenté par le [[réseau hydrographique]] du [[Luy de Béarn]] constitué par le cours d'eau du Luy de Béam et de ses affluents : le Larlas, l'[[Ayguelongue]] et ses affluents (le Bruscos et le Lata) et l'Uzan{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=14}}. Le [[Luy de Béarn]] est un [[ruisseau]] de plaine à pente faible et peu encaissé qui prend sa source à [[Andoins]] à {{Unité|330|m}} d'altitude, à environ {{nobr|15 km}} de Pau, parcourt {{Unité|63|km}} avant de confluer avec le Luy. Il constitue la limite communale nord{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=15}}. Le Larlas, quant à lui, traverse la partie extrême nord de la commune avant de confluer avec le Luy de Béarn dans la commune limitrophe [[Serres-Castet]]. Ce cours d'eau, comme les autres affluents du Luy de Béarn, à savoir l'[[Ayguelongue]] ({{Unité|7200|m}} à Pau), le Lata ({{Unité|1300|m}} à Pau), le Bruscos ({{Unité|1500|m}}) et l'Uzan ({{Unité|4500|m}}), traversent principalement des parcelles agricoles destinées à la culture du [[maïs]] et des zones boisées{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=15}}.

==== Bassin du gave de Pau ====
[[Fichier:Château de Pau depuis gave 2.JPG|vignette|redresse=0.8|alt=Photographie en couleurs d'un cours d'eau aux rives boisées ; château en surplomb en arrière-plan.|Le château et le gave depuis [[Gelos]].]]
Au sud de l'A64, le bassin du gave de Pau comprend trois réseaux : l'Ousse des Bois et ses affluents (la Garle, le Labedaa et le Perlic), le Lescourre et ses affluents {{incise|situés presque exclusivement en dehors de la commune (le Laü, la Cavette, le Mohédan, le Canal des Moulins et le Lagoue)}} et le réseau du gave de Pau et de ses affluents directs (le Soust, le Laherrère, l'Ousse et le canal Heïd).

L'[[Ousse des Bois]] traverse le nord du territoire de la commune d'est en ouest, entre la rocade est en amont et la [[Réseau routier départemental français|RD]] 834 à l'aval. Sur l'ensemble de ce tronçon, ce cours d'eau est à ciel ouvert et comporte {{Unité|11|ouvrages}} de franchissement des voies routières. Il recueille les eaux des terrains compris globalement entre le chemin ''[[Cami Salié]]'' au nord et le boulevard de la Paix au sud{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=16}}. Concernant le réseau du Lescourre, le Laü est situé, en aval de la RD 943, entièrement en zone urbanisée. Il présente deux tronçons distincts : à l'amont de l'avenue des Lilas, il est en grande partie à ciel ouvert, puis il est entièrement busé jusqu'à l'aval de Pau{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=17}}.

Le [[gave de Pau]]<ref name=gave>{{sandre|Q---0100|Le gave de Pau|consulté le=27 avril 2015}}.</ref> {{incise|''gave'' est le nom donné à un torrent dans les Pyrénées}} prend sa source au [[cirque de Gavarnie]] ([[Hautes-Pyrénées]]) et est le principal affluent de l'Adour, dans lequel il se jette après avoir parcouru {{nombre|190.7|kilomètres}}. Il traverse la commune au sud de la zone urbanisée. Le Laherrère, qui prend sa source au niveau de l'avenue des Lilas sur la commune de Pau à environ {{Unité|208|m}} d'altitude et se jette dans le gave de Pau à [[Lons]], est busé sur la commune de Pau dans sa quasi-totalité. L'[[Ousse (gave de Pau)|Ousse]], affluent rive droite du gave de Pau qui prend sa source sur la commune de [[Bartrès]] à {{Unité|570|m}} d'altitude, au pied de l'[[Lourdes|agglomération lourdaise]], et conflue avec le gave de Pau sur la commune de Pau à {{Unité|170|m}} d'altitude, traverse une zone entièrement urbanisée de la commune, comme d'ailleurs le canal Heïd et le Soust{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=19}}.
{{clr|left}}

=== Hydrographie ===
[[Image:64445-Pau-Routes-Hydro.png|vignette|redresse=1.4|alt=Carte en couleur présentant les réseaux hydrographiques de la commune|Réseaux hydrographique et routier de Pau]]
La commune est drainée par le gave de Pau, le Luy de Béarn, l'Ousse des Bois, le ruisseau de l'Ousse, l'Aïgue Longue, le Soust, le Lata, le Lau, le ruisseau Merdé, la Herrère, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de {{Unité|26|km}} de longueur totale<ref name="Fiche Siges">{{Lien web |url=http://sigesaqi.brgm.fr/?page=ficheMaCommune&codeCommune=64445|titre= Fiche communale de Pau|site =le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine |consulté le= 11 août 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Géoportail |latitude= 43.3017|longitude= -0.3686 |zoom=6 |couches=Carte hydrographique de Pau|consulté le=11 août 2021}}.</ref>.

Le [[gave de Pau]], d'une longueur totale de {{Unité|192,8|km}}, prend sa source dans la commune de [[Gavarnie-Gèdre (Hautes-Pyrénées)|Gavarnie-Gèdre]] et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'[[Adour]] à [[Saint-Laurent-de-Gosse]], après avoir traversé {{Unité|88|communes}}<ref>{{sandre|Q---0100|texte=le gave de Pau}}.</ref>.

Le [[Luy de Béarn]], d'une longueur totale de {{Unité|76,6|km}}, prend sa source dans la commune d'[[Andoins]] et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le [[Luy]] à [[Gaujacq]], après avoir traversé {{Unité|30|communes}}<ref>{{sandre|Q33-0400|texte=le Luy du Béarn}}.</ref>.

L'[[Ousse des Bois]], d'une longueur totale de {{Unité|32,3|km}}, prend sa source dans la commune de [[Limendous]] et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à [[Denguin]], après avoir traversé {{Unité|13|communes}}<ref>{{sandre|Q5230500|texte=l'Ousse des Bois}}.</ref>.

L’[[Ousse (gave de Pau)|Ousse]], d'une longueur totale de {{Unité|42,4|km}}, prend sa source dans la commune de [[Bartrès]] et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à [[Gelos]], après avoir traversé {{Unité|19|communes}}<ref>{{sandre|Q51-0430|texte=le Ruisseau de l'Ousse}}.</ref>.

L'[[Aïgue Longue]], d'une longueur totale de {{Unité|24,4|km}}, prend sa source dans la commune de Pau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy de Béarn à [[Momas]], après avoir traversé {{Unité|13|communes}}<ref>{{sandre|Q3320500|texte=l'Aïgue Longue}}.</ref>.

Le [[Soust]], d'une longueur totale de {{Unité|24,4|km}}, prend sa source dans la commune de [[Sévignacq-Meyracq]] et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Pau, après avoir traversé {{Unité|7|communes}}<ref>{{sandre|Q5200500|texte=le Soust}}.</ref>.

=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Nouvelle-Aquitaine|Climat des Pyrénées-Atlantiques}}
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne<ref>{{Lien web|format=pdf |url= https://haute-vienne.chambre-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Nouvelle-Aquitaine/ORACLE_Nouvelle_Aquitaine_Edition_2018.pdf|titre=Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine.|date=2018 |site =haute-vienne.chambre-agriculture.fr |consulté le=11 novembre 2023}}, {{p.|2}}.</ref>.
En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est toujours exposée à un [[Climat de la France#MF-T4|climat de montagne]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R18| Pyrénées atlantiques]], caractérisée par une pluviométrie élevée (>{{Unité|1200|mm/an}}) en toutes saisons, des hivers très doux ({{tmp|7.5| °C}} en plaine) et des vents faibles<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>.

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|12.9| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|14| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1250 mm}}, avec {{Unité|11.5|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|8.4|jours}} en juillet<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155  |consulté le=11 novembre 2023| issn=1278-3366}}</ref>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'[[Uzein]] à {{Unité|12|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Pau,Pyrénées-Atlantiques/uzein,Pyrénées-Atlantiques |titre=Orthodromie entre Pau et Uzein |site=fr.distance.to |consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|13.7| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1093.8|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_64549001.pdf|titre= Station Météo-France « Pau-Uzein » (commune d'Uzein) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_64549001.pdf|titre= Station Météo-France « Pau-Uzein » (commune d'Uzein) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=11 novembre 2023}}.</ref>.
=== Paysages ===
[[Fichier:Ossau fenêtre paloise.JPG|vignette|redresse=0.9|alt=Photographie en couleurs de montagnes enneigées à l'horizon d'une forêt en automne.|Les [[Horizons palois]].]]
==== Entités paysagères ====
Quatre entités paysagères peuvent être distinguées sur la commune<ref name="ZPPAUP4">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/allmedias/docs/4-DIAG-06-Chap-C-2-PAYSAGES-URBAINS.pdf |titre= ZPPAUP de Pau - Paysages |site =pau.fr |consulté le= 24 novembre 2017}}, {{p.|4}}.</ref> : le gave et sa vallée visible depuis les différents ponts menant à Pau ; la zone urbaine au sud et au nord du gave ; le plateau agricole au nord de l’autoroute A64, rural et forestier ; les coteaux de Morlaàs et des communes voisines. Pour protéger le patrimoine architectural, urbain et paysager de Pau, la ville s'est dotée d'une [[Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager]] (ZPPAUP) le {{Date-|20|mars|2007}}<ref group="M" name="ZPPAUP2">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/article/valorisation-du-patrimoine-historique--le-site-patrimonial-remarquable-de-pau |titre= ZPPAUP de Pau - Présentation | consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>. Cette ZPPAUP introduit, entre autres, des prescriptions relatives au paysage en prenant en compte la loi paysage du {{Date-|8|janvier|1993}}<ref group="M" name="ZPPAUP3">{{Lien web |url=http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/128421/1403988/version/1/file/ZPPAUP+PAU+02-rapport+de+pr%C3%A9sentation.pdf |titre= ZPPAUP de Pau - Rapport de présentation |format=pdf |consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>.

==== Sites classés ====
L’ensemble du boulevard des Pyrénées {{incise|balcon construit entre 1869 et 1899 en rive droite du gave de Pau}} est classé en 1924 par le Ministère de l’instruction publique et des Beaux arts « parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique ». Plusieurs fois étendu, le site paysager aujourd'hui classé comprend la terrasse sud du château de Pau, prolongée par le boulevard des Pyrénées<ref name="Site-Classé-Terrasse">{{Lien web |url=http://www.donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/DREAL/ficheinfo/?Code=SCL0000543&Rubrique=SCL |titre=  Site classé - SCL0000543 - Terrasse sud (PAU) |site =donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr |consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>. La notion d'[[Horizons palois]] fait elle référence à la volonté de protection des éléments majeurs qui structurent la vue si particulière depuis Pau sur son environnement naturel. La vue depuis les hauteurs de Pau englobe les saligues<ref group="Note">Vastes forêts alluviales en perpétuelle évolution.</ref> du gave de Pau, puis les coteaux de [[Jurançon]] et enfin la chaîne des Pyrénées. Dix-sept sites sont ainsi inscrits en 1944 au titre des Horizons palois, afin de les protéger de toute construction ou altération pouvant détériorer le panorama qui est notamment visible depuis le [[boulevard des Pyrénées]] et le château<ref name="Horizons">{{lien web|format électronique=pdf|auteur1=Hélène Saule-Sorbé|titre=Une vue pour tous et pour l'éternité. La vue de Pau: de l'émotion à la patrimonalisation|url=https://dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/2585384.pdf|consulté le=31 décembre 2019}}.</ref>.

Huit autres sites et paysages sont eux inscrits, il s'agit de la promenade publique autour de la [[place de Verdun (Pau)|place de Verdun]] depuis 1942, des immeubles bordant le boulevard des Pyrénées, du jardin du château, des jardins de la gare et belvédère (square d'Aragon), du parc du lycée ainsi qu'une partie du parc Beaumont depuis 1944, des allées de Morlaàs depuis 1945, de la [[place Gramont (Pau)|place Gramont]] depuis 1958 et enfin l'espace appelé « Zones urbaines à Pau » depuis 1974. Cette dernière zone est voulue par le nouveau maire de l'époque, [[André Labarrère]], pour protéger des zones situées entre des parties classées ou inscrites pouvant évoluer anarchiquement<ref>{{lien web|url=http://www.donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/DREAL/ficheinfo/?Code=SIN0000185&Rubrique=SIN|titre=Zones urbaines à Pau
|site=le site de la DREAL Aquitaine|consulté le=13 mai 2016}}.</ref>.

=== Milieux naturels et biodiversité ===
==== Zonages réglementaires ====
Le territoire communal de Pau compte deux sites [[réseau Natura 2000|Natura 2000]] : le gave de Pau, classé [[Site d'importance communautaire]] (SIC) en 2003 et [[Zone Spéciale de Conservation|Zones Spéciales de Conservation]] (ZSC) en 2014, et le parc boisé du château de Pau, classé SIC en 2004 et ZSC en 2006<ref>{{Lien web
 |url= https://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/64445/tab/natura2000
 |titre=Liste des zones Natura 2000 de la commune de Pau
 |consulté le=23 novembre 2015
}}.</ref>. D'une superficie de {{Unité|8212|ha}}, le site Natura 2000 du [[gave de Pau]] s'étend sur {{Unité|107|communes}} dont Pau, il est constitué à 60 % d'eaux douces intérieures (eaux stagnantes, eaux courantes), 20 % de marais, bas-marais et tourbières et 10 % de landes, broussailles, maquis et [[garrigue]]s, [[phrygana]]. Il est de qualité du fait du vaste réseau hydrographique qui le constitue avec un système de saligues encore vivace, des boisements humides où abondent les [[saule]]s<ref name="INPN-gave de Pau">{{Lien web |url=https://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR7200781 |titre= FR7200781 - gave de Pau |site =inpn.mnhn.fr |consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>. La faune aquatique est caractérisée par la [[Margaritifera margaritifera|mulette]] (''Margaritifera margaritifera''), la [[Oxygastra curtisii|cordulie à corps fin]] (''Oxygastra curtisii''), le [[Gomphus graslinii|gomphe de Graslin]] (''Gomphus graslinii''), l'[[écrevisse à pattes blanches]] (''Austropotamobius pallipes''), la [[lamproie de Planer]] (''Lampetra planeri''), le [[saumon atlantique]] (''Salmo salar'') et le [[chabot commun]] (''Cottus gobio'')<ref name="Natura 2000">{{lien web|url=https://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR7200781.pdf|site=inpn.mnhn.fr|titre=Natura 2000 - gave de Pau|consulté le=13 mai 2016|format électronique=pdf}}.</ref>. Le site du parc boisé du château de Pau est plus petit puisqu'il concerne {{Unité|19|ha}} et s'étend sur deux communes dont Pau. Il est de qualité du fait de la présence d'un grand nombre de vieux arbres. Il s'agit en outre du seul site du [[Pique-prune|scarabée pique-prune]] ''(Osmoderma eremita)'' connu en [[Pyrénées-Atlantiques]], une espèce en régression, menacée et [[Espèce protégée|protégée]]<ref name="INPN-Parc-Château">{{Lien web |url=https://inpn.mnhn.fr/docs/natura2000/fsdpdf/FR7200770.pdf |titre= FR7200770 - Parc boisé du Château de Pau |site =inpn.mnhn.fr |format=pdf|consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>.

Le réseau hydrographique du gave de Pau est également inscrit à l’inventaire des [[Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique|zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique]] (ZNIEFF)<ref name="INPN-Znieff">{{Lien web
 |url=http://inpn.mnhn.fr/collTerr/commune/64445/tab/znieff
 |titre=Liste des ZNIEFF de la commune de Pau
 |consulté le=24 novembre 2017
}}.</ref>. Il s'agit d'une ZNIEFF de {{nobr|type II}}{{Note|group=Note|texte=Les ZNIEFF de {{nobr|type II}} sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.}} d'une surface de {{nobr|3 000 hectares}}. Son territoire est en partie couvert par la zone Natura 2000 du gave de Pau. Aussi, le corridor de l'Ousse-des-Bois est un espace acquis par le [[Conservatoire d'espaces naturels|conservatoire régional d'espaces naturels]] d'Aquitaine à des fins de protection<ref name="INPN-Ousse">{{Lien web |url= https://inpn.mnhn.fr/espace/protege/FR1502099|titre= FR1502099 - Corridor de l'Ousse-des-Bois|site =inpn.mnhn.fr |consulté le= 24 novembre 2017}}.</ref>. Depuis une forte pollution en 2010, le site est sous étroite surveillance<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2010/11/22/la-riviere-ousse-des-bois-sous-surveillance
 |titre=La rivière Ousse-des-Bois sous surveillance
 |auteur=Marie-Pierre Courtois
 |date=22 novembre 2010
 |consulté le=24 novembre 2017
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>.

==== Parcs et jardins ====
[[Fichier:Ossau Fleurs Pau.JPG|vignette|alt=Photographie en couleurs de fleurs multicolores sur fond de paysage enneigé.|Pau se présente comme une {{citation|ville jardin}}.]]
Pau est une ville particulièrement verdoyante avec plus de {{nobr|750 hectares}} d'espaces verts communaux<ref group="M">{{lien web|url=https://www.pau.fr/article/pau-la-ville-jardins|titre=La nature en ville|consulté le=27 mai 2015}}.</ref>. Grâce à un climat doux et plutôt humide, les jardins sont agrémentés de plantes provenant de régions plus exotiques comme les [[Trachycarpus fortunei|palmiers de Chine]], mais aussi des [[séquoia géant|séquoias géants]] et des magnolias à grandes fleurs [[Magnolia à grandes fleurs|lauriers-tulipiers]] d'origine américaine. Dans son palmarès 2023, le [[Conseil national de villes et villages fleuris]] de France a attribué quatre fleurs à la commune<ref>{{lien web|url=https://www.villes-et-villages-fleuris.com/les-communes-labelisees|titre=Les communes labellsées|site=le site des villes et villages fleuris|consulté le=27 décembre 2023}}.</ref>.
{{article connexe|Liste des villes et villages fleuris des Pyrénées-Atlantiques}}

Différents parcs et jardins sont aménagés dans la cité, avec notamment le [[parc Beaumont]] qui compte un [[lac]], une [[rivière]] et une [[chute d'eau|cascade]], de nombreux massifs de [[fleur]]s et une [[roseraie]]. Les {{nobr|12 hectares}} du parc abritent {{nobr|110 essences}} d'arbres. Certains sujets sont « remarquables » par leur taille, leur âge ou leur rareté : [[Taxodium distichum|cyprès chauve]] de Louisiane, [[plaqueminier]] de Virginie ou [[Séquoia géant]]<ref group="M" name="JardinsM">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/article/parcs-et-jardins|titre=Les principaux parcs et jardins|consulté le=31 décembre 2019}}.</ref>. Le [[parc Lawrence]], parc aux arbres centenaires, abrite lui une des nombreuses villas anglaises du {{s-|XIX}} de Pau. Le domaine national du [[château de Pau]] est composé d'un jardin Renaissance avec plantes médicinales et d'un parc. Il est le lointain héritier des vastes jardins du château développés au cours du {{s-|XVI}} sous [[Antoine de Bourbon]] et [[Jeanne d'Albret]], des jardins vus comme {{citation|parmi les plus beaux d'Europe}} par des visiteurs contemporains<ref>{{lien archive|url=http://chateau-pau.fr/decouvrir/le-parc-et-les-jardins-0|titre=Un Château, un domaine|sous-titre=Parc et Jardins|site=chateau-pau.fr|horodatage archive=20160506055401}}.</ref>.

== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Pau est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=insee,fr|date=28 mai 2024 |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine de Pau]]<ref group=Note>Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de {{nobr|200 mètres}} entre deux constructions) et comptant au moins {{Unité|2000|habitants}}. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie. </ref>, une agglomération intra-départementale regroupant {{nobr|55  communes}}, dont elle est [[ville-centre]]<ref group=Note>Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'[[unité urbaine de Pau]] comprend une ville-centre et {{nobr|54 communes de banlieue}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/unite-urbaine-2020/64701-pau |titre=Unité urbaine 2020 de Pau|site=insee.fr |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name=meta-insee>{{Métadonnées Commune|64445|pau|Pau}}</ref>. Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Pau]], dont elle est la commune-centre<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|227|communes}}, est catégorisée dans les aires de {{formatnum:200000}} à moins de {{Unité|700000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/geographie/aire-attraction-des-villes-2020/044-pau|titre=Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pau|site=insee.fr |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=insee.fr |consulté le= 29 juin 2024}}.</ref>.

=== Occupation des sols ===
[[Fichier:64445-Pau-Sols.png|vignette|redresse=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (72 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (68,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : 
zones urbanisées (49,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,6 %), [[terres arables]] (10,5 %), forêts (10,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %)<ref name="CLC">{{Lien web |url=https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/corine-land-cover-0 |titre=CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). |site=le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique.|consulté le= 19 avril 2021}}.</ref>.

L'[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la [[carte de Cassini]] ({{s-|XVIII|e}}), la [[carte d'état-major]] (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>{{Lien web |url=https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x= -0.3686&y= 43.3017&z=14&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN50.1950&mode=vSlider|titre=Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.|auteur =[[Institut national de l'information géographique et forestière|IGN]] |site = remonterletemps.ign.fr |consulté le= 19 avril 2021}}. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.

=== Développement urbain ===
La mairie de Pau distingue vingt-six quartiers et six secteurs dans la commune<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/prenez-la-parole-dans-les-conseils-de-quartiers
 |titre=Prenez la parole dans les conseils de quartiers
 |consulté le=2 janvier 2020
}}.</ref> : Foirail - Triangle/Les Anglais - Hypercentre ; Haute-Plante/Trianon - Basse-Plante/Etigny/[[Quartier du Hédas]] - XIV-Juillet - Rives du Gave ; Lartigue/Hippodrome - Lilas - Université - Saragosse - Saint-Joseph/Fouchet ; Pouguet/Hôpital - Copernic - Hameau ; Peyroulet - Allées de Morlaas - Peboue - Indusnort/Stade du Hameau ; [[Trespoey]] - Le Buisson. Le centre-ville de Pau est notamment délimité par le boulevard d'Alsace-Lorraine au nord, par l'avenue Édouard-VII à l'est, l'Ousse et le gave au sud, puis l'avenue Gaston-Phœbus à l'ouest.

==== Centre-ville ====
===== Le développement du castelnau =====
<gallery mode="packed" caption="Le ''borg vielh'' (sélection).">
Fichier:Chateau Quartier, Pau.JPG|alt=Photographie en couleurs d'une rue piétonne pavée.|Rue du château.
Fichier:Borg Vielh Pau.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un vieille immeuble construit en galets et briques.|Immeuble du ''borg vielh''.
Fichier:Porte Pau.jpg|alt=Photographie en couleurs d'une vieille porte cloutée.|Une porte du ''borg vielh''.
Fichier:Quartier du château de Pau.jpg|alt=Photographie en couleurs en couleurs d'une petite rue sur laquelle passe l'arche en pierre d'un pont.|Rue du Moulin.
Fichier:Pau Peyré.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un hôtel particulier à étage.|Hôtel de Peyré face au château.
Fichier:Maison colombages Pau.JPG|alt=Photographie en couleurs d'une maison à colombages de bois.|Maison à colombages.
</gallery>

L'urbanisation du centre-ville de Pau s'étend principalement du {{s-|XI}} à la première moitié du {{s-|XX}} ; ce mouvement est façonné par des contraintes topographiques très caractéristiques de la commune qui ont largement affecté, voire freiné, son développement au cours des siècles. Le château est implanté à l'angle sud-ouest d'un éperon rocheux délimité en contrebas par le [[gave de Pau|gave]] (au sud) et par le [[Quartier du Hédas|Hédas]] (au nord). Cet éperon s'élargit ensuite vers l'est au sein d'un plateau, permettant l'implantation d'un village protégé par le château et ces frontières naturelles. Cette configuration explique que le développement urbain de la ville se soit dans un premier temps déroulé vers l'est, puis vers le nord lorsque le [[Quartier du Hédas|Hédas]] est franchi avec la construction de différents ponts au {{s-|XVII}}.

Le castelnau médiéval s'installe au sein d'un triangle dont la base atteint {{nobr|250 mètres}}<ref group="M" name="ZPPAUP RP02">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/allmedias/docs/4-DIAG-05-Chap-C1-HISTOIRE-URBAINE.pdf
 |titre=Site patrimonial remarquable (AVAP)- Diagnostic - Histoire urbaine
 |date=octobre 2019
 |consulté le=22 octobre 2019
 |format=pdf
}}.</ref> à l'endroit où est implanté le premier mur de protection du faubourg à l'est à partir de 1384<ref name="Saupiquet 18" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=18|id=Saupiquet}}.</ref>. Les lourds travaux entrepris au {{s-|XIV}} par Fébus pour renforcer les défenses du château permettent un large essor du castelnau primitif qui est désormais nommé ''borg major'' puis ''[[Quartier du château (Pau)|borg vielh]]''. Deux portes sont aménagées au sein du mur d'enceinte : la porte du Moulin (toujours existante) en contrebas côté gave et la porte ''deu Miey''{{Note|group="Note"|texte=Emplacement qui correspond à l'intersection des actuelles rues Maréchal-Joffre, rue Bordenave-d'Abère et rue Gassion. Elle est appelée « Porte du Basque » jusqu'à la seconde moitié du {{s-|XV}}, puis elle prend le nom de porte de l'Horloge à partir de 1552 car un cadran y est ajouté<ref name="Saupiquet 19" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=19|id=Saupiquet}}.</ref>.}} (« du milieu » en béarnais) qui est détruite en 1793 mais qui est déjà insérée dans le tissu urbain en 1468<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />. Au {{s-|XIV}}, la future capitale béarnaise est composée de quatre rues<ref group="Note">La ''bie Cabe'' (actuelle rue du Moulin), la rue ''Longue'' (actuelle rue du Château), la ''Rue'' (actuelle rue du Parlement), la ''rue de Castegmedo'' (en partie l'actuelle rue Sully).</ref> et de {{nobr|128 foyers}}. Le ''bourg nau'' (bourg neuf<ref name="BG 21" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=21|id=BG}}.</ref> ou ''borguet''<ref name="Saupiquet 23" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=23|id=Saupiquet}}.</ref>) se développe ensuite au {{s-|XV}} puisque le mur d'enceinte est déplacé plus à l'est, la porte d'''Arribère''<ref group="Note">Actuellement située à la bordure est de la [[place Reine-Marguerite (Pau)|place Reine-Marguerite]].</ref> remplaçant dans sa fonction la porte ''deu Miey'' comme extrémité est de la cité.

===== La résidence royale =====
[[Fichier:Pau - Place du vieux marché - Fonds Ancely - B315556101 A MONTAUT 018.jpg|vignette|gauche|alt=Illustration en couleurs d'un marché.|La [[place Reine-Marguerite (Pau)|place Reine-Marguerite]] accueille le vieux marché de Pau.]]
À partir du début {{s-|XVI}}, le mouvement de croissance de la cité vers l'est s'accentue. Désormais capitale du Béarn, la ville fait construire un hôpital à l'est de la jonction de la porte d' ''Arribère'' et de la côte de la Fontaine<ref group="Note">Actuellement rue René-Fournets.</ref> et fait déplacer les boucheries ainsi que le cimetière à l'est des murs<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />. Un faubourg se constitue également au sud de la porte de la Monnaie, à la place du camp ''Batalher'' célèbre pour la pratique des duels judiciaires. Ce même {{s-|XVI}} offre à Pau le titre de résidence royale, les souverains de [[Royaume de Navarre|Navarre]] achèvent la transformation du château forteresse en un palais Renaissance avec de grands parcs et des jardins. La présence de la cour entraîne également des transformations dans l'aspect de la ville avec les constructions successives d'un nouveau pont<ref group="Note">En remplacement d'une passerelle reposant sur des piles de bois, qui était régulièrement détruite par les crues du gave. Dès 1524 une solution technique fut proposée, mais la réalisation n'arriva totalement qu'entre 1592 et 1593 avec le financement de Catherine de Bourbon.</ref> sur le gave, d'un hôtel de ville<ref group="Note">Donnant sur l'actuelle place des États.</ref> et d'un palais de justice<ref group="Note">Actuel [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]].</ref>. L'hygiène devient une nouvelle préoccupation pour les jurats palois, avec la rédaction d'un premier règlement visant à imposer le nettoyage des rues, l'arrêt du déversement des latrines dans la rue et l'interdiction de l'élevage d'animaux à l'intérieur de l'enceinte<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />. En 1568, [[Jeanne d'Albret]] tente également d'imposer le remplacement du chaume par des couvertures en ardoise ainsi que le pavage des rues mais les guerres de religion retardent le projet.

À la fin du {{s-|XVI}}, la cité paloise est toujours entièrement contenue dans les mêmes bornes que celles qui prévalaient deux siècles auparavant. Quatre portes<ref name="Saupiquet 23" group="B"/> existent alors : la toujours porte du Moulin ainsi que la porte de Gassion en contrebas côté sud, la porte du Portalet au niveau de l'actuel hôtel de Gassion et la porte d'Arribère. La [[place Reine-Marguerite (Pau)|place Reine-Marguerite]] est aménagée au niveau de cette dernière porte en 1590 pour accueillir les premières halles de la ville, il s'agit de la plus ancienne place paloise. De nouvelles fortifications plus légères sont édifiées entre 1632 et 1646<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" /> pour protéger les faubourgs construits progressivement à l'est du ''borguet'', la porte-Neuve<ref group="Note">Située vers l'actuel bâtiment de la banque de France.</ref> verrouille alors Pau en direction de Tarbes.

===== L'ouverture de la ville =====
L'ouverture totale de la ville vers l'est, avec la fin de la ville fortifiée, coïncide avec le franchissement du ravin du [[Quartier du Hédas|Hédas]] au milieu du {{s-|XVII}}<ref group="Note">Le pont de la rue Samonzet est terminé en 1640 par exemple.</ref>. La cité paloise va dès lors se désenclaver à l'est et au nord avec l'installation de nombreux ordres religieux notamment. Ces derniers profitent du rétablissement du culte catholique en Béarn à partir de 1620 pour investir la cité. La ville éclate alors en plusieurs pôles d'urbanisation, la vieille ville originelle (''borg vielh'' et ''borguet'') est séparée de ces extensions par des coupures végétales et agricoles<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />. Les [[Compagnie de Jésus|jésuites]], les [[cordeliers]], les [[Ordre de Sainte-Ursule|ursulines]] ou encore les orphelines<ref group="Note">Emplacements correspondant respectivement au lycée Louis-Barthou, à l'église Saint-Jacques et à la place Clemenceau pour les deux derniers ordres.</ref> établissent de nouvelles bornes de croissance pour la ville au {{s-|XVII}}.

Au milieu du {{s-|XVIII}}, l'ouverture de la ville marque une nouvelle étape avec la construction du pont Royal vers l'actuel quartier du XIV-Juillet. Ce pont est pour la première fois entièrement réalisé en maçonnerie et d'une largeur suffisante pour supporter le trafic et permettre un réel développement vers le sud de la ville. Ce {{s-|XVIII}} est également marqué par l'ouverture du pont Bordenave d'Abère en 1786, il permet de relier la vieille ville à la route de Bordeaux au nord par-dessus le Hédas. Néanmoins, il n'existe pas encore de liaison directe entre le nouveau pont Royal et la route de Bordeaux sans passer par la vieille ville (par la côte du Moulin). Un projet urbain particulièrement complexe est mis en place par l'ingénieur [[Louis Pollart]] afin de créer un axe entre les deux voies. L'actuelle rue Marca n'est ouverte qu'à la Révolution par une décision du {{date-|31|janvier|1792}}<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />.

===== La ville climatique =====
<gallery mode="packed" caption="La ville climatique (sélection).">
Fichier:Ossau Pau.JPG|alt=Photographie en couleurs d'une chaîne de montagnes enneigées en arrière-plan d'un paysage boisé.|La ville s'ouvre peu à peu aux Pyrénées.
Fichier:Place Gramont Pau.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment dont le rez-de-chaussée est constitué d'arcades ouvertes.|Arcades de la [[Place Gramont (Pau)|Place Gramont]].
Fichier:Boulevard des Pyrénées balustrade.JPG|alt=Phohographie en couleurs d'une rue formant belvédère et remplie de passants.|Le [[boulevard des Pyrénées]].
Fichier:Hotel de France 1912.JPEG|alt=Phohographie en noir-et-blanc d'un ancien hôtel au début du XXe siècle.|L'hôtel de France en 1912.
Fichier:Britannica Pau - plan.jpg|alt=Plan en noir-et-blanc d'un quartier de ville au XIXe siècle.|Centre-ville de Pau en 1885.
</gallery>

Au lendemain de la [[Révolution française|Révolution]], la [[Aliénation des biens nationaux|vente des biens nationaux]] entraîne des changements profonds dans la physionomie de la ville. Les parcs du château sont ainsi utilisés pour divers projets urbanistiques, la basse-plante permet en partie la réalisation de la [[place Gramont (Pau)|place Gramont]] de 1817 à 1840 tandis que la haute-plante voit s'installer la [[caserne Bernadotte]] à partir de 1830 ainsi que le nouveau cimetière de la ville. Certains édifices religieux changent également de fonction, le couvent de la Foy est transformé en hôtel de préfecture, le couvent Notre-Dame<ref group="Note">Détruit en 1838 pour la construction de la nouvelle halle, sur l'actuelle place Clemenceau.</ref> reçoit la mairie jusqu'en 1808 et le collège royal des jésuites est transformé en [[École centrale (Révolution française)|école centrale]] puis en [[Lycée en France|lycée]] à partir de cette même année 1808. Dans la première moitié du {{s-|XVIII}}, la capitale béarnaise poursuit également son expansion vers le nord avec la création de la rue Serviez qui enjambe le Hédas par un nouveau pont construit en 1802. Par la suite, cette rue est prolongée pour être reliée à la route de Bordeaux dès 1840 à la demande d'un groupe d'habitants du quartier des Cultivateurs<ref group="Note">De la rue des Cultivateurs, actuelle rue Carnot.</ref>. Cette nouvelle liaison prend le nom de Montpensier en la mémoire du prince [[Antoine d'Orléans (1824-1890)|Antoine d'Orléans]], fils de [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] et [[Liste des comtes puis ducs de Montpensier|duc de Montpensier]], qui vînt inaugurer la statue d'{{nobr|Henri IV}} [[Place Royale (Pau)|place Royale]] en 1843<ref group="Note">Cette visite donna également son nom au quartier de la Croix du Prince, rive gauche du gave.</ref>.

C'est au milieu du {{s-|XVIII}} que la capitale béarnaise commence à accueillir un nombre croissant<ref group="Note">{{unité/2|200|à=300| personnes}} vers 1830, {{formatnum:1000}} vers 1850.</ref> de touristes étrangers qui viennent profiter du climat prétendument sédatif de Pau en hiver. Ce tourisme climatique s'accompagne de plusieurs aménagements dans la ville : système de numérotation des maisons, réseau d'éclairage à l'huile puis au gaz dès 1840, des trottoirs sont aménagés et multiplication du nombre des fontaines décidée dès 1835<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />. Le boulevard du Nord (nommé Alsace-Lorraine désormais) est créé autour de 1870<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" /> pour densifier le tissu urbain sur son côté intérieur, il occupe ce rôle jusque vers 1925. L'axe constitué par la rue Serviez et la nouvelle rue Montpensier profite de cette volonté, le premier quartier anglais voit le jour autour de l'actuelle église Saint-Andrew's et de l'ancien Grand Hôtel. Pau devient alors une station de séjour de renommée mondiale avec près de {{nombre|6000|hivernants}} dans les {{nobr|années 1880}}<ref name="Mirat 34" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=34|id=Mirat}}.</ref> (l'équivalent de 20 % de la population à l'époque). C'est sous cette influence que plusieurs décisions importantes sont prises à cette époque concernant l'aménagement urbain de la cité, la première d'entre elles est la création du boulevard du Midi de 1854 à 1871 et l'achat du domaine de [[Palais Beaumont|Beaumont]] en 1878. Le boulevard du Midi{{note|group="Note"|texte=La construction du boulevard du Midi fait l'objet d'un vaste débat dans la société paloise, entre ses défenseurs et les « Tranistes » qui souhaitent élargir les rues adjacentes à la place Gramont (et donc notamment la rue Tran)<ref name="Mirat 22" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=22|id=Mirat}}.</ref>.}} constitue l'amorce du futur [[boulevard des Pyrénées]] construit de 1893 à 1899 pour relier la vieille ville à la ville neuve, il fait également de Pau une véritable ville belvédère.

===== Les dernières grandes modifications =====
[[Fichier:Pau Le Palais des Pyrénées.jpg|vignette|alt=photographie en noir et blanc d'une fontaine et d'une statue, avec des montagnes en arrière plan.|Les palais des Pyrénées dans les années 1930.]]
Le centre-ville de Pau prend sa forme actuelle dès la première moitié du {{s-|XX}} avec la réalisation de plusieurs projets d'envergure, dont la création du palais des Pyrénées et sa jonction au boulevard du même nom par le boulevard d'Aragon. À l'orée des {{nobr|années 1930}}, le maire Alfred de Lassence souhaite recentrer la ville autour de la [[place Clemenceau (Pau)|place Clemenceau]]<ref name="Le Festin 61" /> en remplacement de la [[place Royale (Pau)|place Royale]]. L'équipe municipale répond ainsi favorablement à la proposition de l'entrepreneur [[Henri Lillaz]], il souhaite bâtir sur cette place un édifice précurseur des centres commerciaux modernes pour y installer des commerces de luxe. Un accord est trouvé dès {{date-|avril 1929}}<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" /> pour une ouverture l'année suivante, le tout nouveau palais des Pyrénées prend la place de l'ancien couvent des Ursulines et de la nouvelle halle<ref group="Note">Ce qui fit des halles de la place de la République le seul marché central de Pau.</ref>. Cette construction entraîne d'autres changements dans le centre-ville palois puisque l'accord entre le maire et Henri Lillaz prévoit en contrepartie que ce dernier doit édifier une bibliothèque et un musée à ses frais. C'est chose faite dès 1930, avec la construction de deux bâtiments de style [[Art déco]] au nord{{Note|group="Note"|texte=Sur les vestiges de l’ancien asile d’aliénés<ref group="M">
{{lien archive|url=https://www.pau.fr/article/vivre-a-pau-dans-les-annees-192-193-13316|titre=Vivre à Pau dans les années 1920-1930|date=15 décembre 2018|horodatage archive=20191023151043}}.</ref>.}} du lycée Louis-Barthou.

La construction du palais des Pyrénées entraîne également le percement du boulevard d'Aragon pour relier ce nouveau centre de la ville au boulevard des Pyrénées. Dès 1928 le boulevard d'Aragon est achevé, permettant la construction successive de plusieurs immeubles, dont le palais d'Aragon et le palais d'Ossau. Par la suite, le centre-ville est traversé par diverses opérations d'urbanisme mais qui visent à renouveler plutôt qu'à bouleverser les équilibres obtenus dans les années 1930. La cité Paul-Doumer<ref group="Note">Premier grand ensemble palois.</ref> est construite dès 1932, l'« opération taudis »<ref group="Note">Notamment dans le quartier du [[Quartier du Hédas|Hédas]].</ref> se tient de 1953 à 1962, tandis que plusieurs équipements voient le jour comme le théâtre de verdure en 1952 ou le Foirail en 1964.

==== {{XIV}}-Juillet ====
Cette zone de Pau est composée par la partie de la ville située rive gauche du gave (également nommée quartier de la Croix du Prince). L'urbanisation de la rive gauche du gave débute à partir de 1740 avec la fin de la construction du pont Royal (actuel pont du {{nobr|XIV-Juillet}}), cet espace étant jusqu'alors compris dans les frontières de la commune de [[Jurançon]]. Dès 1794, la municipalité paloise envisage d'annexer ce quartier, mais ce n'est que le {{date-|2|juillet|1862}}<ref name="Le Festin 92">{{Ouvrage|titre=Pau et ses alentours|sous-titre=en 101 sites et monuments|éditeur=Le Festin|lieu=Pau|année=2014|pages=144|isbn=978-2-36062-105-7|passage=92}}.</ref> que la zone est transférée à Pau malgré les protestations jurançonnaises. Le [[Quartier du XIV-Juillet (Pau)|quartier du XIV-Juillet]] (nom donné depuis 1881) est alors composé de {{nobr|504 habitants}}, sur {{nobr|48 hectares}}. Avec la proximité du gave, de la ligne ferroviaire et de la route vers les vallées béarnaises et l'Espagne qui le traverse, le quartier se développe rapidement au cours du {{s-|XIX}}. De petites industries<ref name="Le Festin 92"/> s'installent telles que des moulins et des scieries hydrauliques, des tanneries, des abattoirs et des savonneries{{note|group="Note"|texte={{Citation|Comme la célèbre savonnerie Roussille qui donna l'expression longtemps utilisée des Palois {{citation|ça sent ''Roussille''}} les jours où l'odeur des effluves de l'usine s'échappent jusqu'à la ville haute}}.}}. Depuis les {{nobr|années 1970}}, le quartier a subi de nombreuses mutations avec la fermeture des usines, une certaine paupérisation des habitants et la fermeture de plusieurs commerces à cause de la concurrence des grandes surfaces de périphéries<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/11/25/la-mue-difficile-du-14-juillet,219233.php
 |titre=Pau : la mue difficile du quartier 14-Juillet
 |date=25 novembre 2011
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>. L'emblème du quartier {{incise|le [[stade de la Croix du Prince|stade de la Croix-du-Prince]]}} attend toujours un nouveau souffle après le départ des rugbymen de la [[Section paloise (rugby à XV)|Section paloise]] au début des {{nobr|années 1990}}<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/12/06/pau-les-anciens-de-la-section-ont-un-projet-pour-la-croix-du-prince,1168276.php
 |titre=Pau : les anciens de la Section ont un projet pour la Croix du Prince
 |date=6 décembre 2013
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>.

==== Dufau-Tourasse ====
[[Fichier:Campus universitaire de Pau-196605.jpg|vignette|alt=photographie en couleurs de barres d'immeubles an arrière-plan d'un terrain engazonné.|Les résidences ''Carlitos'' en 1966.]]
La zone Dufau-Tourasse {{incise|délimitée par le boulevard d'Alsace-Lorraine au sud, l'avenue des Lilas à l'est et le boulevard Tourasse au nord}} comprend plusieurs grands ensembles de logements, dont les résidences ''Carlitos'' et le quartier Saragosse, ainsi que la cité administrative de Pau. Le nord-est de Pau n'a présenté aucun obstacle naturel à son urbanisation, ainsi un plan d'urbanisme est défini dès 1928 par [[Léon Jaussely]]. Ce plan visait notamment à prolonger la rue Carnot afin de créer un nouvel axe vecteur de développement d'une ville verte. Si le [[Plan d'aménagement, d'embellissement et d'extension de Pau|plan Jaussely]] est abandonné en 1933<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />, l'idée d'une voie prolongeant la rue Carnot vers la [[forêt de Bastard]] est maintenue. Ce nouvel axe prend la forme de la ''coulée verte'' qui distribue l'ensemble de la zone Dufau-Tourasse puis toute la partie septentrionale de la ville jusqu'à la rocade nord construite à partir de 1968.

La limite nord de la ville de Pau était le boulevard d'Alsace-Lorraine jusque dans les années 1950. Au nord de cet axe, l'[[exploitation agricole]] occupait la majorité des parcelles, alors reliées au centre de la ville par la ''rue des Cultivateurs'', devenue la rue Carnot. Le tissu urbain est le témoin de cette histoire puisqu'il reprend l’aligné du ruisseau et chemin « ''La Herrère''», actuelle avenue Saragosse et celui du ruisseau de « ''La Coudères''», aujourd’hui rue Honoré-Baradat. Le chemin Tourasse est devenu le boulevard Tourasse et Jean Sarrailh, anciennement domaine de nombreux maraîchers qui approvisionnaient la ville.

L'ensemble Dufau-Tourasse est le plus important plan de logements collectifs construits dans la ville dans le cadre des [[Zone à urbaniser en priorité|ZUP]] des {{nobr|années 1960}}. Cette opération concerne {{unité|35|hectares}} de terrains achetés par la ville, dont {{nobr|22 réservés}} à la construction de {{nombre|2000|logements}}<ref group="M" name="Grands ensembles Pau">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/a-la-decouverte-du-grand-ensemble-dufautourasse
 |titre=A la découverte du grand ensemble Dufau-Tourasse
 |consulté le=23 octobre 2019
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. [[André Remondet]], lauréat du grand-prix de Rome en 1936, est chargé de la conception du plan-masse par le ministère de la Construction. Il organise celui-ci autour de l'axe nord-sud constitué par l'avenue Dufau<ref group="Note">Qu'il double avec le cours Lyautey pour créer un espace boisé au centre de la nouvelle artère.</ref> et par plusieurs axes est-ouest : avenue de Saragosse, boulevard Tourasse, boulevard Jean-Sarrailh. Remondet combine des barres linéaires avec d'autres en zigzag afin de rompre la monotonie des îlots<ref name="Le Festin 108">{{Ouvrage|titre=Pau et ses alentours|sous-titre=en 101 sites et monuments|éditeur=Le Festin|lieu=Pau|année=2014|pages=144|isbn=978-2-36062-105-7|passage=108}}.</ref>. L'axe principal nord-sud est composé de bâtiments de cinq niveaux, tandis que les quatre points cardinaux de la zone sont équipés des bâtiments les plus élevés<ref group="Note">Trois barres de quinze niveaux au sud, à l'est et à l'ouest. Une tour de vingt niveaux était prévue au nord, elle fut finalement remplacée par l'actuelle maison de l'Agriculture.</ref>. Les équipements publics du quartier (église Saint-Pierre, école Jean-Sarrailh notamment) sont en grande partie situés sur l'ancienne pépinière de la ville<ref name="Le Festin 108" />. La cité administrative est, quant à elle, réalisée progressivement entre les {{nobr|années 1970 et 1980}}, les terrains ont longtemps été convoités pour la réalisation d'un grand hôpital<ref name="Le Festin 108" /> qui sera finalement construit plus au nord de la ville.

==== Pau Sud ====
La zone ''Pau Sud'' {{incise|délimitée par l'avenue Édouard-VII à l'ouest et l'avenue des Lilas puis le boulevard de la Paix au nord-est}} est composée des quartiers du [[Trespoey]] et du ''Buisson''<ref group="SO" name="sudouest 1091032">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2013/06/20/la-longue-histoir-e-d-une-renovation-1091032-4338.php
 |titre=La longue histoire d’une rénovation
 |auteur=Nicolas Rebière
 |date=20 juin 2013
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref> en limite de [[Bizanos]] et par le quartier Saint-Cricq. Cette zone est marquée par la présence de villas suburbaines construites à la grande période du tourisme climatique palois. L'avenue Trespoey ainsi que les allées de Morlàas sont toujours imprégnées de cet urbanisme guidé par les théories de l'hygiénisme urbain<ref group="SO">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2010/11/06/un-peu-isole-mais-privilegie-232072-4778.php
 |titre=Le Buisson : « Un peu isolé, mais privilégié »
 |auteur= O. F.
 |date=6 novembre 2010
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>. Cette mode issue de la [[Belle Époque]] voulait que les rues et avenues soient aérées et que les espaces bâtis soient en retrait des voies dans de grandes parcelles<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />. Appliquée, notamment sous le mandat du maire [[Patrice O'Quin]], la ville gagne son surnom d'« Hygiapolis »<ref name="Mirat 28" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=28|id=Mirat}}.</ref>. Outre les réserves foncières indispensables à ce concept, la géographie du quartier Trespoey est alors particulièrement appréciée des riches hivernants. Le quartier est traversé par une ligne de crête surplombant le gave, qui offre une vue directe sur la chaîne des Pyrénées.

==== Le Hameau ====
Il s'agit d'une vaste zone composée par les quartiers du Laü, Berlioz et de l'Ousse des Bois et délimitée par l'allée Condorcet puis l'avenue de Buros à l'ouest ainsi que par le boulevard Tourasse puis le boulevard de la Paix au sud. Le quartier Berlioz est marqué par la présence de logements issus du mouvement des [[Castors (mouvement coopératif)|Castors]], celui-ci s'est déroulé de 1953 à 1956 sous le nom « Les Chalets Pyrénées »<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/le-centre-social-du-hameau--lieu-de-vie-de-tout-un-quartier
 |titre=Le Centre Social du Hameau : lieu de vie de tout un quartier
 |consulté le=23 octobre 2019
}}.</ref>. Outre des espaces résidentiels, la zone du Hameau se caractérise par un important tissu économique<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/11/05/la-zone-europa-grandit-encore,1218080.php
 |titre=La zone Europa grandit encore au nord de Pau
 |auteur=Éric Bély
 |date=5 novembre 2014
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>, avec en tête le [[centre scientifique et technique Jean-Féger]] du groupe [[Total (entreprise)|Total]]. La plaine du Hameau constitue un point central pour le monde sportif palois avec de nombreux terrains disponibles et le [[stade du Hameau]] pour les événements rugbystiques notamment.

Le quartier de l'Ousse des Bois est l'un des grands ensembles de la ville de Pau construit dans les {{nobr|années 1960}}, ce dernier étant à l'origine composé de {{nobr|880 logements}} pouvant accueillir jusqu'à {{nombre|5000|habitants}}. Il est prévu pour accueillir les ouvriers recrutés après la découverte du gisement de Lacq, mais à partir des {{nobr|années 1970}} il devient l'un des quartiers utilisés pour l'accueil des immigrés : [[Pieds-noirs]], Portugais, Espagnols puis Maghrébins. En proie à des difficultés sociales puis à plusieurs émeutes dans les {{nobr|années 1990}}, un vaste projet de rénovation est lancé à partir de 1999 pour transformer le quartier. L'idée est notamment de casser l'effet « barre » et de mieux intégrer le quartier dans la ville<ref group="SO" name="sudouest 1091032" />. Près de {{nobr|45 millions}} d'euros sont ainsi engagés lorsque survient le dispositif [[Agence nationale pour la rénovation urbaine|ANRU]] en 2006 qui donne un second souffle au projet avec {{nobr|20 millions}} d'euros supplémentaires. Au total, {{nobr|335 logements}} sont démolis tandis que {{nobr|130 logements}} sont construits en type pavillonnaire<ref group="SO">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2012/11/27/la-cite-change-de-peau-891168-4338.php
 |titre=L'Ousse-des-Bois : le quartier change de peau
 |auteur=Odile Faure
 |date=27 novembre 2012
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>.

==== Pau Nord ====
La zone Pau Nord {{incise|délimitée par le cours Léon Bérard, l'allée Condorcet et le boulevard de la Paix au sud et par l'avenue de Buros à l'est}} est composée des quartiers résidentiels Lartigue, des Lilas, Barincou, Touquet et Trianon. Cette zone comprend également de nombreux grands équipements palois comme l'[[Hippodrome du Pont-Long|hippodrome]] (1842, rénové entre 1969 et 1971), le [[Université de Pau et des pays de l'Adour|campus]] (1962-1977), le centre hospitalier (1975-1988), le [[Palais des sports de Pau|palais des Sports]] (1991), le [[Zénith de Pau|Zénith]] (1992) et le complexe de [[Pelote basque|pelote]] (2006). La partie de cette zone située au nord de l'{{nobr|autoroute A64}} n'est que très peu urbanisée, elle est occupée par le domaine hippique de Sers ainsi que par la forêt de Bastard. Cette dernière est une ancienne forêt royale de {{nombre|300|hectares}}<ref group="SO">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2010/10/30/les-mille-vies-de-bastard-225965-4344.php
 |titre=Les mille vies de Bastard
 |auteur= Jean-Jacques Nicomette
 |date=30 octobre 2010
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref> située sur la lande du [[Pont-Long]]. La plaine des Sports est traversée par un antique{{note|group="Note"|texte={{Citation|Le ''Cami Salié'' est évoqué dès {{nombre|1500|ans}} avant Jésus<ref group="SO">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2012/08/14/chemin-du-sel-en-pointilles-794107-4065.php
 |titre=Béarn : chemin du sel en pointillés
 |auteur= Thomas Longué
 |date=14 août 2012
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>}}.}} axe est-ouest nommé le ''[[Cami Salié]]'' (« chemin du sel » en béarnais), il s'agit du chemin historique allant du [[plateau de Ger]] vers [[Salies-de-Béarn]] et sa production de sel.

=== Habitat et logement ===
[[Fichier:Statue Henri IV Pau.JPG|vignette|alt=Vue en contre-plongée des étages supérieurs et du clocheton d'un bâtiment ; statue d'{{nobr|Henri IV}} au premier plan.|Logements bordant la place Royale.]]

En 2018, le nombre total de [[logement]]s dans la commune était de {{formatnum:53029}}, alors qu'il était de {{formatnum:51025}} en 2013 et de {{formatnum:49630}} en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.

Parmi ces logements, 80,5 % étaient des [[résidence principale|résidences principales]], 2,8 % des résidences secondaires et 16,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 17,1 % d'entre eux des [[maison|maisons individuelles]] et pour 81,9 % des [[appartement]]s<ref name="LogT2" group="I">{{lienweb|titre=Chiffres-clés - Logement en 2018 à Pau - Section LOG T2|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=COM-64445#ancre-LOG_T2 |consulté le=28 août 2023}}.</ref>.

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pau en 2018 en comparaison avec celle des Pyrénées-Atlantiques et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de [[résidence secondaire|résidences secondaires]] et logements occasionnels (2,8 %) inférieure à celle du département (13,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 38,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (39,8 % en 2013), contre 61,3 % pour les Pyrénées-Atlantiques et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">{{lienweb|titre=Chiffres-clés - Logement en 2018 à Pau - Section LOG T7|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=COM-64445#ancre-LOG_T7 |consulté le=28 août 2023}}.</ref>.

{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+ Le logement à Pau en 2018.
 |-
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Typologie
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Pau<ref name="LogT2" group="I"/>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Pyrénées-Atlantiques<ref name="LogDep" group="I">{{lienweb|titre=Chiffres clés - Logement en 2018 dans les Pyrénées-Atlantiques - Section LOG T2|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=DEP-64#ancre-LOG_T2 |consulté le=28 août 2023}}.</ref>
! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | France entière<ref name="LogFr" group="I">{{lienweb|titre=Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière  - Section LOG T2|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397827?geo=FE-1#ancre-LOG_T2 |consulté le=28 août 2023}}.</ref>
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences principales (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |80,5
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |78,3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |82,1
|-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |2,8
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |13,5
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |9,7
 |-
! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000; text-align:left;"   | Logements vacants (en %)
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |16,8
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8,2
 |-
|}

=== Voies de communication et transports ===
{{Article connexe|Transport en commun dans les Pyrénées-Atlantiques}}
==== Routes et ponts ====
[[Fichier:Pont du XIV-Juillet.jpg|vignette|alt=Photographie en couleurs d'un pont enjambant une rivière avec un château en deuxième plan.|Le pont du {{nobr|XIV-Juillet}}.]]
Pau se trouve à l'intersection de deux autoroutes. L'autoroute [[Autoroute A64 (France)|A64]] - [[Route européenne 80|E80]] (sous son appellation européenne) dite ''la Pyrénéenne'', rejoint, à l'est, [[Tarbes]], en {{nobr|30 minutes}}, et  [[Toulouse]], en {{nobr|2 heures}}<ref name="Source">Source des temps de parcours : moteur de recherche d'itinéraires de Google, moyenne du temps aller et du temps retour.</ref>. À l'ouest, elle rejoint [[Bayonne]] et la [[côte basque]] en un peu plus d'une heure ({{heure|1|12}}<ref name="Source" />). L'autoroute [[Autoroute A65 (France)|A65]] - [[Route européenne 7|E7]] (sous son appellation européenne) dite ''A'Liénor - autoroute de Gascogne'', relie Pau à [[Bordeaux]] en plus de deux heures ({{heure|2|07}}<ref name="Source" />) via l'autoroute [[Autoroute A62 (France)|A62]] entre Bordeaux et [[Langon (Gironde)|Langon]], point de raccordement des deux autoroutes. Son inauguration a lieu le {{date-|14 décembre 2010}}<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2010/12/14/a65-jour-j-sans-ministre,171185.php
 |titre=L'A65 inaugurée aujourd'hui... sans ministre
 |date=14 décembre 2010
 |consulté le=30 octobre 2017
 |auteur= L. V et G. C
}}.</ref>. Pau est également traversée par plusieurs routes nationales déclassées par la suite : la {{nobr|[[route nationale 117]]}} (Bayonne - Tarbes - Toulouse) devenue {{nobr|RD 817}}, la {{nobr|[[route nationale 637]]}} (Pau -[[Montgaillard (Hautes-Pyrénées)|Montgaillard]]) devenue {{nobr|RD 937}}, la {{nobr|[[Route nationale 643 (France)|route nationale 643]]}} (Pau - [[Auch]]) devenue {{nobr|RD 943}} et la {{nobr|[[route nationale 645]]}} (Pau - [[Sault-de-Navailles]]) devenue {{nobr|RD 945}}. La {{nobr|[[route nationale 134]]}} existe toujours pour relier le sud de Pau au [[col du Somport]].

Construite à la confluence du [[gave de Pau]], de l'[[Ousse (gave de Pau)|Ousse]] et de l'ancien ruisseau du [[Quartier du Hédas|Hédas]], Pau dispose d'un réseau de ponts ayant permis son développement urbain progressif. Une fragile passerelle de bois permet initialement de traverser le gave au niveau de l'actuelle tour de la Monnaie<ref group="RP" name="Ponts">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/08/26/neuf-ponts-palois-passes-au-scanner,208072.php
 |titre=Les neuf ponts les plus remarquables de Pau passés au scanner
 |date=26 août 2011
 |consulté le=30 octobre 2017
 |auteur=Baptiste Becquart
}}.</ref>. Cette passerelle étant régulièrement emportée par des crues, elle est remplacée par un pont en bois reposant sur des piles en maçonnerie en 1592<ref name="Essor urbain 347">{{Ouvrage|auteur=Pierre Tucoo-Chala|titre=Un exemple d'essor urbain|sous-titre=Pau au {{s-|XVI}}|éditeur=Annales du Midi|année=1966|isbn=|passage=347}}.</ref>. Finalement, un pont entièrement maçonné (pierres de taille, briques, galets) est réalisé à côté de l'ancien pont vers 1740. Il prend tout d'abord le nom de pont Royal puis de pont du {{nobr|XIV-Juillet}} jusqu'à aujourd'hui, il est élargi plusieurs fois en 1840 puis 1872<ref group="RP"  name="Ponts"/>. Depuis 1969<ref>
{{Lien web
 |url=http://www.pau-circulation.fr/2015/08/pont-despagne-retrouve-4-voies-voitures/
 |titre=Le pont d’Espagne retrouve ses 4 voies pour voitures
 |site=le site pau-circulation.fr d'un internaute anonyme
 |consulté le =30 octobre 2017
}}.</ref>, il est aussi possible de franchir le gave par le biais du pont d'Espagne. Le ravin creusé par l'ancien ruisseau du Hédas offre une protection naturelle à la vieille-ville de Pau, mais empêche également son développement. La réalisation de plusieurs ponts permet progressivement à la ville de s'étendre vers le nord du {{s-|XVI}} au début du {{s-|XX}}. Sont successivement créés, la porte Corisande (rue Lassansaa) sous la régence de [[Catherine de Bourbon (1559-1604)|Catherine de Bourbon]]<ref>
{{lien web
 |url=http://chateau-pau.fr/le-chateau
 |titre=Un monument, une histoire
 |site=le site du musée national et domaine du château de Pau
 |consulté le=30 octobre 2017
}}.</ref>, le pont des Cordeliers en 1678<ref group="RP"  name="Ponts Hédas">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/05/03/la-ville-veut-embellir-le-hedas,192513.php
 |titre=La Ville de Pau veut embellir le Hédas
 |date=28 juin 2016
 |consulté le=15 septembre 2017
 |auteur=Bénédicte Mallet}}.</ref>, le pont Neuf (rue Bordenave d'Abère) en 1786<ref group="M" name="ZPPAUP RP02" />, le pont Samonzet en 1840<ref group="RP"  name="Ponts Hédas"/> et enfin le pont Serviez en 1902<ref group="RP"  name="Ponts Hédas"/>. La réalisation du [[boulevard des Pyrénées]] entraîne également la construction du pont de la côte du Moulin en 1867<ref group="RP"  name="Ponts"/> et du pont [[Oscar II|Oscar]] en 1897<ref group="RP"  name="Ponts"/>.

==== Transports collectifs ====
[[Fichier:Funiculaire Pau Ossau 2.JPG|vignette|redresse|gauche|alt=Photographie en couleurs d'un funiculaire.|Le [[funiculaire de Pau]].]]
[[Fichier:Réseau IDELIS 2024.png|vignette|redresse=1.4|Réseau de bus Idelis]]
Le réseau [[Transports en commun de Pau|Idelis]], exploité par la [[Société publique locale d'exploitation des transports publics et des services à la mobilité de l'agglomération paloise|Société des transports de l'agglomération paloise]] (STAP) sous la responsabilité de la [[communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées]], dessert Pau et son agglomération. Plus de {{unité|8.5|millions}} de déplacements sont effectués chaque année sur ce réseau<ref>
{{lien web
 |url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/bus-dans-l-agglomeration-de-pau-decouvrez-les-grandes-lignes-du-futur-reseau-idelis-1560273141
 |titre=Bus dans l'agglomération de Pau : découvrez les grandes lignes du futur réseau Idélis 
 |auteur=Najat Essadouki
 |date=11 juin 2019
 |site=francebleu.fr
 |consulté le=31 décembre 2019
}}.</ref>, composé de {{nobr|24 lignes}} urbaines et de {{nobr|75 circuits}} scolaires en 2023. La commune est desservie par une ligne de [[bus à haut niveau de service]] (BHNS). Cette ligne part de la gare de Pau pour rejoindre l'hôpital François-Mitterrand. Les travaux démarrent à la fin de 2014, la ligne est mise en service le {{Date-|8|juillet|2019}} tandis que le premier ''Fébus'' circule le {{date-|17 décembre 2019}}<ref group="SO">
{{lien web
 |url=https://www.sudouest.fr/2019/12/17/pau-inauguration-du-febus-episode-1-6968273-4344.php
 |titre=Pau : inauguration du Fébus, épisode 1
 |date=17 décembre 2019
 |consulté le=31 décembre 2019
}}.</ref>.

Plusieurs catégories de trains relient la [[gare de Pau]] à d'autres centres urbains français ou européens. Il s'agit des [[TGV]], qui relient [[Gare de Paris-Montparnasse|Paris-Montparnasse]] à [[Gare de Tarbes|Tarbes]] ; des [[Intercités]], qui relient [[Gare d'Hendaye|Hendaye]] à [[Gare de Toulouse-Matabiau|Toulouse-Matabiau]] ; des [[Transport express régional|TER]], qui relient notamment [[Gare de Bordeaux-Saint-Jean|Bordeaux-Saint-Jean]] à Tarbes. Deux projets de construction ferroviaire sont à l'étude depuis le début des années 2000<ref>
{{lien archive|url=http://www.gpso.fr/dates_cles_agenda.html|titre=Dates clés et agenda|éditeur=[[grand projet ferroviaire du Sud-Ouest|GPSO]]|
 site=gpso.fr|horodatage archive=20180606194214}}.</ref> : une [[LGV Bordeaux - Espagne|ligne à grande vitesse depuis Bordeaux vers l'Espagne]] ''via'' l'est des [[Landes (département)|Landes]] dont les travaux devraient être achevés en 2032<ref>
{{lien web
 |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/lgv-le-gouvernement-reaffirme-sa-volonte-de-mise-en-service-de-bordeaux-toulouse-en-2024-913235.html
 |titre=LGV : le gouvernement réaffirme sa volonté de mise en service de Bordeaux-Toulouse en 2024
 |date=26 janvier 2016
 |auteur=Fabrice Valery
 |site=le site de la chaîne de télévision [[France 3]]
 |consulté le=30 octobre 2015
}}.</ref>, et la réouverture de la [[Ligne de Pau à Canfranc (frontière)|liaison transfrontalière Pau-Canfranc]] (Espagne) qui relierait Pau à [[Saragosse]]<ref>
{{lien archive|url=https://www.nouvelle-aquitaine.fr/communiques-presse/mercredi-21-septembre-2016-alain-rousset-javier-lamban-montanes-pau-pour-reouverture-ligne-pau.html|titre=Mercredi 21 septembre 2016 : Alain Rousset et Javier Lambán Montañés à Pau pour la réouverture de la ligne Pau - Canfranc|site=le site de la région Nouvelle Aquitaine|date=15 septembre 2016|horodatage archive=20171107012502}}.</ref>. Le [[funiculaire de Pau]], inauguré en 1908<ref name="Mirat 64" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=64|id=Mirat}}.</ref>, assure, à titre gratuit, la liaison entre le quartier de la gare et le boulevard des Pyrénées. Il passe près d'un arrêt définitif en 1970, étant considéré comme vétuste et « ringard »<ref group="SO">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2015/07/27/l-abecedaire-du-funiculaire-2080331-4191.php
 |titre=L’abécédaire du funiculaire
 |auteur=Marc Bruno
 |date=27 juillet 2015
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>. Il est finalement conservé après une lourde rénovation qui aboutit en 1978. En 2017, il transporte en moyenne {{nombre|500000|passagers}} par an, et fonctionne tous les jours. Jusqu'en 1931, la ville de Pau est desservie également par le [[chemin de fer de Pau-Oloron-Mauléon]] (POM), dont la gare principale se trouve place de la République.

L'[[aéroport de Pau-Pyrénées]], situé à {{unité|12|km}} sur la commune d'[[Uzein]], est relié directement aux aéroports [[Aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle|Paris-Charles-de-Gaulle]] et [[Aéroport de Paris-Orly|Paris-Orly]] ({{nobr|9 allers-retours}} par jour), à [[Aéroport de Lyon-Saint-Exupéry|Lyon]] ({{nobr|3 allers-retours}} par jour), [[Aéroport Marseille-Provence|Marseille]] et [[Aéroport de Nantes-Atlantique|Nantes]] ({{nobr|9 liaisons}} par semaine), [[Aéroport de Marrakech-Ménara|Marrakech]] (1 à {{nobr|2 liaisons}} par semaine), ainsi que [[Aéroport de Strasbourg-Entzheim|Strasbourg]], [[Aéroport de Lille-Lesquin|Lille]], [[Aéroport de Brest-Bretagne|Brest]], [[Aéroport de Quimper-Bretagne|Quimper]], [[Aéroport de Metz-Nancy-Lorraine|Metz]], [[Aéroport de Nice-Côte d'Azur|Nice]] ou [[Aéroport d'Ajaccio-Napoléon-Bonaparte|Ajaccio]] dans des liaisons saisonnières<ref>
{{lien web
 |url=https://www.pau.aeroport.fr/passager/destinations
 |titre=Nos destinations
 |site=pau.aeroport.fr
 |consulté le=31 décembre 2019
}}.</ref>. En 2018, il enregistre {{unité|612580|passagers}}<ref>
{{lien web
 |url=https://www.pau.aeroport.fr/aeroport/presentation
 |titre=Présentation
 |site=pau.aeroport.fr
 |consulté le=31 décembre 2019
}}.</ref>.

=== Planification de l'aménagement ===
Le [[schéma de cohérence territoriale]] (ou SCOT) du [[pays du Grand Pau]] est approuvé par le comité syndical le {{date-|29 juin 2015}}. Lors de son élaboration, il concerne {{nombre|145|communes}} et {{nombre|9|intercommunalités}} qui regroupaient {{nombre|221000|habitants}}, {{nombre|110000|logements}} et {{nombre|100000|emplois}} en 2010<ref name="SCOT2 Pau">
{{lien web
 |url=http://www.grandpau.com/docs/1446115955.pdf
 |site=le site du syndicat mixte du Grand Pau
 |titre=SCoT du Grand Pau - Rapport de présentation - Tome 1
 |date=29 juin 2015
 |consulté le=31 octobre 2017
 |format=pdf
}}.</ref>. Dans son diagnostic territorial, le SCOT prévoit une population de {{nombre|263000|habitants}} à l'{{nobr|horizon 2030}}<ref name="SCOT3 Pau">
{{lien web
 |url=http://www.grandpau.com/docs/1446116064.pdf
 |site=grandpau.com
 |titre=Rapport de présentation du SCOT - Tome 3
 |consulté le=15 septembre 2017
 |format=pdf
}}.</ref>, soit une augmentation de {{nombre|42000|habitants}} en {{nombre|20|ans}}. Afin de satisfaire cette évolution, le besoin de production annuelle de logements est estimé à {{nombre|1450}}. Les élus font pour cela le choix d'un modèle de développement en « archipel », organisé autour d'un espace central renforcé {{incise|« Cœur de Pays »{{Note|group="Note"|texte=Pau et ses 8 communes les plus agglomérées.}}}}, de polarités structurantes et de communes supports. Le SCOT prévoit de renforcer l'attractivité du « Cœur de Pays » en y concentrant 60 % de la production annuelle de logement du Grand Pau {{incise|soit {{nombre|865|logements}} par an}} contre {{nombre|750|logements}} annuels (53 %) sur la période 1999-2009.

Autre document, le [[plan local d'urbanisme|plan local d'urbanisme intercommunal]] (PLUi) est approuvé par le conseil communautaire de l'agglomération Pau Béarn Pyrénées le {{date-|19 décembre 2019}}<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/le-plan-local-durbanisme-intercommunal-plui-approuve-par-le-conseil-communautaire-le-19-decembre-2019
 |titre=Le Plan Local d'urbanisme intercommunal (PLUi) approuvé par le conseil communautaire le 19 décembre 2019
 |consulté le=3 janvier 2020
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>, il remplace pour Pau son PLU communal adopté en 2006. Les objectifs de ce plan sont de mettre en œuvre un document unique sur l'intégralité du périmètre de l'agglomération, afin {{citation|d'apporter une réponse collective aux grands enjeux urbains et périurbains, répondre aux avancées réglementaires les plus récentes, et poser un cadre plus cohérent et mieux équilibré entre les bassins de vie}}. Le PLUi se donne notamment pour objectif de diminuer de 50% la consommation foncière due à l’habitat et à l’activité économique par rapport à la période 2005-2015<ref>
{{lien web
 |url=https://www.democratie-active.fr/actions/telecharger.php?file=..%2Fdocuments%2Fregistres%2F366%2Fdossier%2F%2F1_Rapport_Presentation%2F1.0_Resume_non_technique%2F1.0_Resume_non_technique_appro.pdf&espace_client=1&democratie_active=1&bibliotheque=&id_parent=366&media=
 |site=democratie-active.fr
 |titre=Résumé non technique du PLUi de Pau Béarn Pyrénées
 |consulté le=3 janvier 2020
 |format=pdf
}}.</ref>. La commune de Pau dispose également de l'outil [[site patrimonial remarquable]] afin de protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural, urbain et paysager de son centre historique<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/valorisation-du-patrimoine-historique--le-site-patrimonial-remarquable-de-pau
 |titre=Valorisation du patrimoine historique : le site patrimonial remarquable de Pau
 |consulté le=3 janvier 2020
}}.</ref>.

=== Risques naturels et technologiques ===
La commune est soumise aux [[risque majeur|risques majeurs]] suivants : inondation, risques climatiques, séisme et transport de matières dangereuses<ref name="GeoRisq">{{Lien archive|url=http://www.georisques.gouv.fr/connaitre_les_risques_pres_de_chez_soi/ma_maison_mes_risques/rapport?lon=-0.34997&lat=43.32637&isCadastre=false|titre= Risques sur la commune de Pau|site =georisques.gouv.fr|horodatage archive=20171107010437}}.</ref>. Afin d'informer la population sur ces risques majeurs, la commune élabore en 2008 un [[dossier d'information communal sur les risques majeurs]] (DICRIM){{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=1-19}}. Elle a élaboré également en 2012 un [[plan communal de sauvegarde]] qui fixe l’organisation nécessaire à la diffusion de l’alerte, précise des consignes de sécurité, recense les moyens disponibles et définit la mise en œuvre des mesures d’accompagnement et de soutien de la population<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/le-plan-communal-de-sauvegarde
 |titre=Le Plan Communal de Sauvegarde
 |consulté le=6 janvier 2020
}}.</ref>.

Les inondations qui peuvent se produire à Pau sont de deux types{{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=6}} : par débordement direct lors de crues rapides submergeant les berges des [[cours d'eau]]{{Note|group="Note"|texte=Principalement le Gave de Pau, sur la partie basse de la ville et le secteur de la gare, et deux cours d’eau secondaires, l’Ousse au sud de la ville (secteur Bizanos et de la gare) et l’[[Ousse des Bois]] qui traverse tout le nord de la ville d'est en ouest{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=15}}.}} et par débordement indirect dû soit aux eaux de ruissellement, soit aux remontées des eaux du réseau d'assainissement. Le risque d'inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du [[plan de prévention du risque inondation]] (PPRI) de Pau qui est approuvé le {{Date-|23|septembre|2016}}{{sfn|PPRI|gr=PPRI|id=PPRI|p=1}}. Le PPRI s'impose au PLUi qui doit conditionner les autorisations de construire selon les risques et intégrer la gestion de l’eau dans ces projets (création de bassin de rétention, préservation d’espaces perméables, etc.){{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=7}}. Parallèlement, la commune fait partie du [[territoire à risques importants d'inondation]] (TRI){{Note|group="Note"|texte=En application de la [[Directive inondation]] du {{Date-|23|octobre|2007}} qui vise à créer un cadre commun permettant d'évaluer et de réduire les risques d'inondation sur le territoire de l'[[Union européenne]]<ref name="Dir">
{{lien web
 |url=http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32007L0060&qid=1433489275230&from=FR
 |titre=''Directive n° 2007/60/CE du 23/10/07 relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation''
 |date=6 novembre 2007
 |site=le site du Journal officiel de l'Union européenne
 |consulté le=11 novembre 2017
}}.</ref>, une évaluation du risque d'inondation a été entreprise en France en 2011 au niveau de chaque bassin hydrographique dont le [[bassin Adour-Garonne]] et a permis de dresser une cartographie des zones inondables de la ville de Pau<ref name="Pau-ZI">
{{Lien web
 |url=http://webissimo.developpement-durable.gouv.fr/IMG/jpg/pau_cle0be81e.jpg
 |titre= Pau-Carte des zones inondables
 |site =le site webissimo du ministère de la transition écologique et solidaire
 |consulté le= 11 novembre 2017
}}.</ref>. Sur le [[bassin Adour-Garonne]], {{nobr|18 [[territoire à risques importants d'inondation|territoires à risques importants d'inondation]]}} (TRI) ont été arrêtés par le préfet coordonnateur de bassin le {{Date-|11| janvier|2013}}. Pour le département des Pyrénées-Atlantiques, deux TRI ont été retenus : celui de Pau ({{Unité|34|communes}} dont Pau) et celui du Côtier Basque ({{Unité|13|communes}})<ref name="TRI-Pau"/>.}} de Pau<ref name="TRI-Pau">
{{Lien web
 |url=http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/RAP-ACC_PAU_2014_12_03_cle7e926d.pdf
 |titre= Mise en œuvre de la Directive Inondations - Cartographie du TRI de Pau
 |site =[[Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement]] de la région Nouvelle-Aquitaine
 |consulté le= 11 novembre 2017
}}.</ref>. Au total, onze arrêtés reconnaissant l'[[état de catastrophe naturelle]] ont été pris pour la commune de Pau à la suite d'inondations entre 1988 et 2014<ref name="GeoRisq"/>.

Parmi les autres risques pouvant affecter la commune, les aléas climatiques pouvant affecter la ville de Pau sont des épisodes de [[tempête]]s venteuses (vents dépassant {{Unité|89|km/h}}), d’orages de [[grêle]], de fortes chutes de neige, de grand froid ou inversement de [[canicule]]{{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=14}}{{,}}{{Note|group="Note"|texte=La tempête du 6 au {{Date-|8|novembre|1982}} a touché de nombreux départements {{incise|dont les [[Pyrénées-Atlantiques]]}} et a donné lieu à un arrêté de catastrophe naturelle concernant, entre autres, la commune de Pau.}}. Du fait de sa proximité de la chaîne pyrénéenne{{Note|group="Note"|texte=Les Pyrénées sont soumises à une activité sismique issue de la confrontation de deux plaques tectoniques (l’[[plaque ibérique|ibérique]] et l’[[Plaque eurasiatique|eurasiatique]]).}}, Pau est située dans une [[Risque sismique en France|zone de sismicité]] de {{Nobr|niveau 4}}, qualifié de « moyen », sur une échelle qui en {{Nobr|comporte 5}}{{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=8}}, ce qui implique des contraintes constructives pour de nombreuses habitations. Enfin Pau est soumise au risque de [[transport de matières dangereuses]] (TMD), consécutif à un accident se produisant lors du transport de telles matières par voies routières, ferroviaires, voies d’eau ou canalisations. La rocade, l’autoroute A64, mais aussi les voies secondaires constituent des zones à risques{{sfn|gr=DICRIM|id=DI|DICRIM|p=12}}.

=== Qualité de l'environnement ===
La commune de Pau est située dans le [[bassin hydrographique]] [[bassin Adour-Garonne|Adour-Garonne]]. Chaque bassin élabore un document de planification dans le domaine de l’eau, le [[schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux]] (SDAGE), faisant un état des lieux et visant à atteindre un objectif de qualité des eaux à un horizon donné. 31,7 % du territoire communal est classé en zone sensible à l'[[eutrophisation]] et donc particulièrement sensibles aux pollutions et la totalité de la commune est en zone vulnérable, c'est-à-dire sensible aux nitrates d'origine agricole<ref name="SIE-Pau">{{Lien web |url=http://adour-garonne.eaufrance.fr/carto/maCommune?communeId=64445&submitCommune=Acceder+%C3%A0+la+fiche |titre= Système d'information sur l'eau du bassin Adour-Garonne - fiche de Pau |site =adour-garonne.eaufrance.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>. Parmi les mesures visant à améliorer la qualité des eaux et concernant la commune figure le plan de gestion des étiages Luys Louts, couvrant les bassins-versants du [[Louts]] et des Luys ([[Luy de France]] et [[Luy de Béarn]])<ref name="PGE1">{{Lien web |url=http://www.institution-adour.fr/index.php/pge-luy-louts.html |titre= Plan de gestion des étiages Luys Louts |site =institution-adour.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>.

Concernant les sols, le [[Ministère de l'Écologie (France)|Ministère de la transition écologique et solidaire]] (MEDDE) met à disposition du public la base de données BASOL sur les sites et sols pollués<ref name="BASOL">{{Lien web |url=http://basol.developpement-durable.gouv.fr/accueil.php |titre= Base de données des sols pollués |site =basol.developpement-durable.gouv.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>. Sur le territoire de la commune de Pau aucune pollution n'est recensée{{Note|group="Note"|texte=La zone polluée la plus proche est sur la commune de [[Bizanos]], à {{Unité|7|km}}, où une ancienne usine produisant du gaz à partir de la houille a été désaffectée en 1950 puis démantelée<ref name="BASOL2">{{Lien web |url=http://basol.developpement-durable.gouv.fr/recherche.php |titre= Base de données des sols pollués - recherche |site =basol.developpement-durable.gouv.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>.}}. Le [[plan de protection de l'atmosphère|plans de protection de l'atmosphère]] (PPA), de l'agglomération de Pau, est approuvé par arrêté préfectoral le {{Date-|21|décembre|2012}}<ref name="PPA-2">{{Lien web |url=http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ppa_pau.pdf |titre= Plan de protection de l'atmosphère de l'agglomération de Pau |date= 2012 |site =nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}, {{p.|2}}.</ref>. Il définit les objectifs et les mesures dans les thématiques du transport, de l’habitat, du tertiaire et des comportements individuels et enfin de l’industrie permettant de ramener les concentrations en polluants atmosphériques à un niveau inférieur aux valeurs limites réglementaires<ref name="PPA-5">{{Lien web |url=http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ppa_pau.pdf |titre= Plan de protection de l'atmosphère de l'agglomération de Pau |date= 2012 |site =nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}, {{p.|5}}.</ref>{{,}}<ref name="PPA-52">{{Lien web |url=http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ppa_pau.pdf |titre= Plan de protection de l'atmosphère de l'agglomération de Pau |date= 2012 |site =nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}, {{p.|52-67}}.</ref>.

L'autoroute A64 est classée comme ayant un impact sonore sur une bande de {{Unité|300|m}} de part et d'autre de l'infrastructure{{Note|group="Note"|texte=En vertu de la loi {{Date-|31|décembre|1992}} relative à la lutte contre le bruit, certaines infrastructures de transports doivent être classées par rapport à leur impact sonore. Il s'agit des routes supportant plus de {{Unité|5000|véhicules/jour}} au moment du classement ainsi que les projets routiers pour lesquels les prévisions de trafic à la mise en service sont également supérieures à {{Unité|5000|Véh/J}}, mais aussi les voies ferrées supportant plus de {{Unité|50|trains}} par jour<ref name="Bruit1">{{Lien web |url=http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/le-classement-sonore-des-infrastructures-a1294.html |titre= Le classement sonore des infrastructures |date= 1er août 2016 |site =nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>.}}.

== Toponymie ==
Le toponyme Pau est retrouvé dans la charte de Barcelone de 1154<ref name="Raymond 132">{{Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées|passage=132}}.</ref>, il apparaît sous les formes ''Castrum de Pado''<ref name="Raymond 132"/> ([[cartulaire]] de Sainte-Foi de Morlaàs, {{s-|XII}}), ''Castellum de Pal''<ref name="Raymond 132"/> (cartulaire de Lescar, {{s-|XII}}), ''Palum''<ref name="Raymond 132"/> (registres de Bordeaux), ''Lo pont de Pau''<ref name="Raymond 132"/> et ''Sant-Martii de Pau''<ref name="Raymond 132"/> (notaires de Pau, respectivement en 1484 et 1488). Son nom [[béarnais]] est ''Pau'' (prononcé ''paw'').

Plusieurs hypothèses viennent expliquer le nom de la commune. La première tient son origine dans la traduction du mot [[béarnais]] ''pau'', qui signifie « pieu » ou « palissade »<ref name="Palay">{{Ouvrage|auteur=Simin Palay|titre= Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes (Bassin Aquitain)|sous-titre=embrassant les dialectes du Béarn, de la Bigorre, du Gers, des Landes et de la Gascogne maritime et garonnaise|éditeur=Éd. du Centre national de la recherche scientifique|année=1991|isbn=2-222-01608-8|bnf=FRBNF37386897}}.</ref>. La légende raconte que les [[vallée d'Ossau|Ossalois]] {{incise|propriétaires de fait de la plaine du [[Pont-Long]]}} auraient accordé l'emplacement de l'éperon rocheux surplombant le gave aux vicomtes de Béarn pour y bâtir une forteresse. Pour délimiter l'étendue du domaine accordé, trois pieux auraient été plantés<ref name="Saupiquet 14" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=14|id=Saupiquet}}.</ref>, ce qui aurait donc donné le nom à la ville. [[Paul Raymond (archiviste)|Paul Raymond]] souligne que {{citation|si l'origine du nom de notre ville était tirée des trois pieux légendaires, on aurait dit ''paus'' au pluriel et non ''pau''.}}. [[Vastin Lespy]] plaide donc pour la signification au singulier « palissade » de ''pau''<ref name="Lespy">{{Ouvrage|auteur=[[Vastin Lespy]]|titre=Dictionnaire béarnais ancien et moderne|éditeur=Imprimerie centrale du Midi|lieu=Montpellier|isbn=|bnf=FRBNF35404574|passage=133}}.</ref>, à l'image de l'ancien français  [[Plessage|''plessis'']]<ref name="Lespy"/> qui a donné de nombreux toponymes dans la moitié nord de la France. Plus récemment, d'autres auteurs {{incise|comme [[Michel Grosclaude]]<ref>{{Ouvrage|auteur=[[Michel Grosclaude]]|titre=Dictionnaire toponymique des communes du Béarn|éditeur=Cairn|lieu=Serras-Morlaàs|pages=416|isbn=2-35068-005-3|bnf=FRBNF40190150|passage=304}}.</ref> ou Dominique Bidot-Germa<ref name="BG 19" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=19|id=BG}}.</ref>}} plaident pour une origine [[Langues pré-indo-européennes|pré-indoeuropéenne]] du terme ''pau'', renvoyant à la racine ''*pal'', indiquant un rocher escarpé, comme c'est le cas pour d'autres toponymes pyrénéens ([[col de Pau]], [[pic Palas]], etc.). Enfin, [[Simin Palay]] mentionne l'hypothèse d'un lien avec le latin ''palus'', qui signifie « marécageux »<ref name="Palay"/>.

== Histoire ==
=== Préhistoire et Antiquité ===
Au carrefour entre la vallée fluviale est-ouest du gave {{incise|et son parallèle la plaine du Pont-Long}} et les chemins nord-sud transpyrénéens, la zone paloise se caractérise du [[Paléolithique inférieur]] jusqu'à la [[Protohistoire]] par des traces d'occupation laissées par des groupes humains mobiles<ref name="Atlas1 69" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=69|id=Atlas1}}.</ref>. Des traces de [[Chasseur-cueilleur|chasseurs cueilleurs]] mobiles sont décelées autour de Pau, à l'interface entre plaine et montagne<ref name="Atlas1 74" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=74|id=Atlas1}}.</ref>. Le [[Néolithique]] permet d'identifier le développement de l'élevage sur le site, avec la découverte d'un grattoir à [[silex]] au pied du donjon du château<ref name="Atlas1 76" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=76|id=Atlas1}}.</ref>. Le territoire palois confirme son rôle de relais entre la plaine et les vallées de montagne, et notamment l'[[vallée d'Ossau|Ossau]]<ref name="Atlas1 76" group="B"/>. Aucune trace d'habitat bâti n'est découvert pour cette période néolithique, seuls des sites à pierres chauffées sont présents dans la région paloise, indiquant des occupations légères, répétitives, de courte durée, de populations dont l'économie est marquée par la mobilité<ref name="Atlas1 79" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=79|id=Atlas1}}.</ref>. De nombreux [[Tumulus|''tumuli'']] sont érigés au [[Bronze ancien]] et [[Bronze moyen|moyen]] sur la plaine du [[Pont-Long]], dont plusieurs tertres situés sur la commune de Pau<ref name="Atlas1 82" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=82|id=Atlas1}}.</ref>, tandis que les données vont dans le sens d'une activité pastorale entre la vallée d'Ossau et la zone du Pont-Long<ref name="Atlas1 83" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=83|id=Atlas1}}.</ref>.

[[Fichier:Château d'Henri IV à Pau - Fonds Ancely - B315556101 A GORSE 6 003.jpg|vignette|centre|alt=Vue d'artiste d'un paysage, château, pont sur une rivière et montagnes au loin.|La zone paloise assure l'interface entre plaine et montagne.|redresse=2.5]]

Pau est l'un des rares chefs-lieux de département français à ne pouvoir revendiquer une quelconque racine [[Antiquité|antique]]<ref name="Atlas1 87" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=87|id=Atlas1}}.</ref>. Publiée en 1994, la ''Carte archéologique de la Gaule'' ne recense sur le territoire de Pau que trois ou quatre découvertes archéologiques pouvant être rapportées à l'époque romaine, ces dernières étant toutes anciennes ou douteuses<ref name="Atlas1 87" group="B"/>. Il faut sortir des limites de la commune pour trouver des traces d'occupation, notamment au sud avec la [[villa du Pont d'Oly]] à [[Jurançon]], et surtout à l'ouest avec [[Lescar]]-''Beneharnum''<ref name="Atlas1 90" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=90|id=Atlas1}}.</ref>. Cette agglomération urbaine se développe dès la fin du règne d'[[Auguste]], avec des infrastructures de grande qualité et un profil semi-rural de quelques centaines d'habitants<ref name="Atlas1 90" group="B"/>. L'absence d'établissement permanent sur le Pont-Long durant cette période permet d'estimer que le territoire palois conserve alors un rôle de lande exploitée [[Agriculture extensive|extensivement]], sous le contrôle de Lescar-''Beneharnum''<ref name="Atlas1 93" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=93|id=Atlas1}}.</ref>. La cité paloise prend sa naissance au Moyen Âge sous l'impulsion des vicomtes de Béarn, telle l'héritière de la proche Lescar<ref name="Atlas1 42" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=42|id=Atlas1}}.</ref> et comme une quasi-colonie ossaloise{{Note|group="Note"|texte=Les premiers Palois sont en grande partie originaires d'Ossau, la plaine du Pont-Long étant vitale pour les intérêts économiques des Ossalois<ref name="Atlas1 108" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=108|id=Atlas1}}.</ref>.}}.

=== Moyen Âge ===
La ville médiévale est construite sur un emplacement aux qualités très particulières. Le [[gave de Pau]] {{incise|qui descend des Pyrénées}} est une rivière assez difficile à franchir, et sur une distance d'environ {{unité|50|km}}, seuls trois gués existent :  [[Nay (Pyrénées-Atlantiques)|Nay]] à l'est, [[Orthez]] à l'ouest et Pau entre les deux. Il sert notamment au passage des bergers en [[transhumance]] entre les montagnes d'[[Vallée d'Ossau|Ossau]] et les pâturages de la plaine du [[Pont-Long]], ''via'' le ''camin ossalés'' (chemin ossalois<ref name="BG 20" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=20|id=BG}}.</ref>). L'extrémité nord d'un éperon rocheux, en forme de pointe, surplombe ce gué de presque {{unité|80|mètres}}. C'est donc un emplacement naturel idéal pour contrôler le passage et les arrivants des Pyrénées, et un petit poste de surveillance y est construit vers l'an mille{{Note|group="Note"|texte=Les plus anciennes mentions du château de Pau remontent à 1100, mais ces documents évoquent l'importance qu'ont déjà pris le château et la localité qui se construit autour de lui pour la vie du pays<ref name="Saupiquet 16" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=16|id=Saupiquet}}.</ref>.}}, simple fort entouré d'une palissade. Il possède alors la caractéristique d'être situé à égale distance de [[Lescar]], siège des évêques, et de [[Morlaàs]], capitale des vicomtes de Béarn. Bien après [[Oloron (Pyrénées-Atlantiques)|Oloron]], mais aussi [[Morlaàs]], [[Lescar]], [[Orthez]] ou [[Sauveterre-de-Béarn]], l'évocation de la cité paloise dans les écrits fait d'elle l'une des dernières-nées des cités du Béarn<ref name="Saupiquet 13" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=13|id=Saupiquet}}.</ref>. La plus ancienne mention de Pau provient de la charte primitive du [[Fors de Béarn|for]] de Morlaàs, concédée entre 1090 et 1131, celle concernant le château de Pau est issue du cartulaire de Lescar sous l’épiscopat de [[Guy de Lons]] dans la première moitié du {{s-|XII}}<ref name="Saupiquet 13" group="B"/>. Ces documents mentionnent l'importance qu'a déjà pris le château et la petite localité l'entourant pour la vie du pays béarnais.

[[Fichier:Statue Fébus vers Pyrénées Pau.JPG|vignette|gauche|alt=Photographie en couleurs représentant la statue en pied d'un personnage regardant une chaîne de montagnes au loin.|La statue de [[Gaston III de Foix-Béarn|Fébus]] face aux Pyrénées.]]
Jusqu'au {{s-|XII}}, le château est consolidé et quelques maisons s'y sont accolées, le tout constituant un petit hameau. Il n'est cependant pas possible de savoir si le château précède la constitution du village, ou inversement<ref name="Atlas1 109" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=109|id=Atlas1}}.</ref>. Les seigneurs de Béarn accordent alors le statut de [[viguerie]]{{Note|group="Note"|texte=Petite circonscription administrative au Moyen Âge.}} à ce nouveau village qui continue lentement de s'étendre. En 1188, {{souverain3|Gaston VI de Béarn}} y réunit sa [[cour majour]] afin de rénover le [[Fors de Béarn|for général]] devant tous les barons de Béarn. Ce document est particulièrement important dans l'histoire du pays et réaffirme l'attachement des seigneurs béarnais à leurs traditionnelles libertés, tout en lançant un avertissement à quiconque serait tenté de les violer{{Note|group="Note"|texte=Référence à la mésaventure qu'un chevalier de Bigorre a connu pour ne pas avoir respecté les fors. Celui-ci fut nommé seigneur du Béarn durant un an avant d'être rapidement exécuté pour ses manquements<ref group="B" name="Saupiquet 16" />.}}. Au {{s-|XIII}}, Pau devient un [[Castelnau (ville)|castelnau]]<ref group="B" name="BG 21" /> {{incise|signe de l'importance et de l'agrandissement de la cité}} avec un [[bailli]] nommé par les vicomtes béarnais. Affirmant l'indépendance du Béarn en 1347, [[Gaston III de Foix-Béarn|Gaston Fébus]] reste très attaché à l'[[Déclaration d'indépendance du Béarn|indépendance]] de son petit pays durant son règne. Il entame de grands travaux pour renforcer les places fortes du Béarn, notamment le château de Pau dans lequel il réside occasionnellement. De 1370 à 1378, il y fait ajouter un donjon en briques ainsi qu'une enceinte fortifiée extérieure avec la tour de la Monnaie. Le château de Pau complète la puissante barrière de défense que Fébus érige pour faire respecter l'indépendance du Béarn, face aux Anglais installés à [[Bayonne]], [[Dax]], en [[Soule (province)|Soule]] et à [[Lourdes]]<ref group="B" name="Saupiquet 18" />, ainsi que vis-à-vis du [[comté d'Armagnac]]. En 1385, Pau est alors une cité de {{nobr|128 [[Feu fiscal|feux]]}} répartis le long de quatre rues et autour d'une modeste église paroissiale à l'est du château<ref group="M">
{{lien web
 |url=http://www.pau.fr/335-le-castelnau-medieval-et-gaston-febus-xieme-xiveme-siecles-.htm
 |titre=Le castelnau médiéval et Gaston Febus ({{sp-|XI|-|XIV}}s)
 |consulté le=11 novembre 2017
}}.</ref>.

C'est au milieu du {{s-|XV}} que Pau prend toute son importance au sein de l'organisation béarnaise. Les vicomtes ont alors abandonné ce titre pour se présenter comme ''seigneurs du pays souverain de Béarn'', {{souverain3|Louis XI de France}} respecte cette l'indépendance du pays de Béarn en ordonnant à son grand écuyer de descendre l'épée royale en pénétrant dans le territoire béarnais<ref>[[Catherine de Navarre]], ''Instruction donnée par la Reine de Navarre, pour soutenir l'indépendance du Béarn devant le Roy de France'' datée du 29 mars 1509 (ou 1510, en raison d'une date avant Pâques), publiée par Adolphe Mazure à Pau en 1839 {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=1PlAAAAAcAAJ&pg=RA1-PA46}}</ref>{{,}}<ref name="Saupiquet 21" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=21|id=Saupiquet}}.</ref>. Le Béarn, encore indépendant, peut échapper l'intention de l'annexion de ce roi, grâce au mariage, conclu en 1462, de sa sœur [[Madeleine de France (1443-1495)|Madeleine de France]] avec le fils aîné de Gaston IV, [[Gaston de Foix (1444-1470)|Gaston de Foix]], qui symbolise l'alliance entre le royaume de France et le Béarn. Le {{date-|25 septembre 1464}}<ref name="BG 28" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=28|id=BG}}.</ref>, {{souverain3|Gaston IV de Foix-Béarn}} {{incise|après avoir épousé l'infante [[Éléonore de Navarre]] et ainsi récupéré le titre de prince héritier du [[royaume de Navarre]]}} transfère sa cour d'[[Orthez]] à Pau. Pau devient ainsi la quatrième capitale historique du [[Béarn]], après [[Lescar]], [[Morlaàs]] et [[Orthez]]. L'objectif de {{nobr|Gaston IV}} est notamment de construire un appareil judiciaire moderne<ref name="BG 28" group="B"/> autour d'un pouvoir central{{Note|group="Note"|texte=La tradition béarnaise d'alors, garantie par les Fors, est que la justice soit rendue par le pouvoir directement dans les villages ou vics.}}, chose difficile à Orthez, ville excentrée par rapport au reste du pays. Pau est dotée d'une charte communale ; un marché hebdomadaire ainsi que trois foires annuelles s'y déroulent, tout comme les [[États du Béarn]] et la cour de son [[sénéchal]] (tribunal). {{souverain-|Gaston IV}} transforme le château-fort de Fébus en résidence princière sous l'influence des châteaux français de la Touraine, de l'Anjou et du Berry.

=== Renaissance et époque moderne ===
==== Une cité royale ====
[[Fichier:Map France 1477-en sovereign Béarn.png|vignette|left|alt=Carte en couleurs des provinces françaises au {{s-|XV}}.|Situation du Béarn et de la Navarre par rapport à la France en 1477.]]
Le petit-fils de {{souverain-|Gaston IV}} et d'[[Éléonore de Navarre]], [[François Phébus|François Fébus]], est couronné [[Liste des monarques de Navarre|roi de Navarre]] en 1479 à [[Pampelune]]. Les seigneurs de Béarn récupèrent dès lors la couronne du [[royaume de Navarre]] créant de fait un État Béarn-Navarre à cheval sur les deux versants de la chaîne pyrénéenne<ref name="TC24">{{Ouvrage|auteur=Pierre Tucoo-Chala|titre=Petite histoire du Béarn|sous-titre=du Moyen Âge au {{s-|XX}}|éditeur=Editions des régionalismes|lieu=Toulouse|année=2000|pages=170|isbn=978-2-8240-0061-9|passage=24}}.</ref>. Cette position se révèle particulièrement inconfortable pour les seigneurs béarnais{{Note|group="Note"|texte=Avec la conquête de tout le Sud-Ouest par les rois de France et l'unification de la péninsule ibérique par les [[rois catholiques]].}}. Afin de garder la neutralité du pays de Béarn, l'éclatement de ce nouvel État pyrénéen devient inévitable. Le mariage de la sœur, et héritière, de François Fébus scelle définitivement l'avenir du Béarn et de sa capitale. Ainsi, les États de Béarn réunis à Pau en 1483 se prononcent pour que [[Catherine de Navarre|Catherine de Foix]] épouse [[Jean III de Navarre|Jean d'Albret]] sous les conseils du roi de France, au lieu du fils des rois catholiques ibériques<ref name="TC25">{{Ouvrage|auteur=Pierre Tucoo-Chala|titre=Petite histoire du Béarn|sous-titre=du Moyen Âge au {{s-|XX}}|éditeur=Editions des régionalismes|lieu=Toulouse|année=2000|pages=170|isbn=978-2-8240-0061-9|passage=25}}.</ref>. Les seigneurs béarnais deviennent donc alliés du roi de France, sans perdre l'indépendance de leur pays. Ce choix provoque en 1512 la prise de [[Pampelune]] par les troupes de [[Ferdinand le Catholique]], qui ne pouvaient laisser les troupes françaises s'installer durablement au sud des Pyrénées. Pau devient donc à partir cette date la capitale des [[Liste des monarques de Navarre|rois de Navarre]], bien que les seigneurs du Béarn perdent de fait une grande partie du territoire de la Navarre, ne conservant que la [[basse-Navarre]] au prix d'une contre-attaque franco-béarnaise menée en 1513.

Désormais cité royale, Pau se dote au cours de ce {{s-|XVI}} de plusieurs institutions qui renforcent son rôle central pour le Béarn. À côté de la cour du [[sénéchal]] (compétence civile), [[Henri II (roi de Navarre)|Henri d'Albret]] (fils de [[Catherine de Navarre|Catherine]] et [[Jean III de Navarre|Jean]]), instaure en 1519 le [[Conseil souverain de Béarn|conseil souverain]] (compétence criminelle). Puis en 1525, c'est au tour d'une [[Chambre des comptes]] d'être implantée dans la cité, avant que l'[[Liste des ateliers de fabrication de monnaies|atelier de la monnaie]] soit transféré de Morlaàs vers Pau{{Note|group="Note"|texte=L'atelier de la monnaie prend place dans la tour du Moulin, désormais rebaptisée tour de la Monnaie. Selon les sources, ce transfert a eu lieu en 1524 ou 1554<ref name="Saupiquet 28" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=28|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. La monnaie béarnaise est frappée jusqu'à la [[Révolution française]] dans la ''tour de la Monnaie''. Après avoir combattu et été fait prisonnier aux côtés du roi de France {{François Ier}} à la [[Bataille de Pavie (1525)|bataille de Pavie]], Henri d'Albret épouse [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite d'Angoulême]], la sœur de son compagnon d'armes. Ensemble ils transforment le château dans le style [[Architecture de la Renaissance|Renaissance]]<ref name="Saupiquet 32" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=32|id=Saupiquet}}.</ref>. La cour de Navarre voit alors défiler une cohorte d'esprits brillants et de personnages illustres accompagnés d'une suite nombreuse, la vie de la cité paloise est animée par cette activité qui place Pau comme une capitale intellectuelle de premier plan en Europe. L'œuvre d'embellissement du château voulue par Henri et Marguerite est poursuivie par leur fille [[Jeanne d'Albret]] et son époux [[Antoine de Bourbon]], qui participent à la création de magnifiques jardins, décrits alors par des visiteurs comme étant « les plus beaux d'Europe ».

==== Au cœur des guerres de religion ====
[[Fichier:Le Roi de Navarre et Jeanne d'Albret.jpg|vignette|gauche|alt=Peinture en couleurs d'un homme et d'une femme dans un palais Renaissance.|[[Jeanne d'Albret]] mène le parti protestant.]]
Cette même Jeanne d'Albret donne naissance au plus illustre des Palois ; le {{date-|13 décembre 1553}}, elle accouche du futur {{souverain3|Henri IV de France}} dans le château de son père{{Note|group="Note"|texte=Jeanne d'Albret accouche en chantant un cantique béarnais à la sainte Vierge, afin que son fils ne soit « ni peureux, ni rechigné ». La légende dit que les lèvres du futur monarque furent baptisées avec du vin de [[Jurançon (AOC)|Jurançon]] et de l'[[Ail cultivé|ail]].}}. Bien que n'ayant vécu que peu de temps dans son château natal, le {{citation|bon roi Henri}} garde cher à son cœur ce lieu où il est né prince de Béarn<ref name="Saupiquet 43" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=43|id=Saupiquet}}.</ref>. Henri fait également en sorte de fournir à la ville le palais de justice dont elle a besoin (siège du futur [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]]), il affranchit les Palois de certaines taxes et confirme le titre de ville à la cité. La deuxième moitié du {{s-|XVI}} est une période trouble pour Pau et le Béarn. Jeanne d'Albret suit l'exemple de sa mère Marguerite en introduisant la [[réforme protestante]] au sein de la cour de Navarre et de ses possessions. Jeanne d'Albret montre une rigueur morale et une intransigeance religieuse particulièrement fortes face au catholicisme{{Note|group="Note"|texte=La mort de son mari [[Antoine de Bourbon]] en 1562 constituant la bascule qui pousse Jeanne vers plus d’extrémités avec sa volonté d'imposer à son peuple sa foi personnelle<ref name="Saupiquet 36" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=36|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. En 1563, cette dernière fait enlever de l'[[Église Saint-Martin de Pau|église Saint-Martin]] les emblèmes de la religion catholique, elle fait aussi brûler devant le château les retables et les ornements du culte. Ce geste provoque un profond émoi au sein de la cour de France comme des États de Béarn qui protestent<ref name="Saupiquet 36" group="B"/>. En 1569, Pau est prise par les troupes catholiques de [[Charles IX (roi de France)|{{nobr|Charles IX}} de France]] mais avec des dégâts bien moindres que pour les villes voisines{{Note|group="Note"|texte=En 1569, la région est secouée par une année de terribles guerres religieuses qui entraînent de nombreuses pertes à [[Orthez]], Tarbes, [[Navarrenx]] ou encore [[Mont-de-Marsan]].}}. Quatre mois plus tard, la ville est reprise par Jeanne d'Albret grâce aux troupes du [[Gabriel Ier de Montgommery|comte de Montgommery]]. Jeanne d'Albret fait massacrer à Pau les chefs [[catholicisme|catholiques]] rendus prisonniers à Orthez. Le nombre de victimes de cette période n'est pas élevé pour la ville de Pau, mais la liberté religieuse est pour longtemps abolie avec, en point d'orgue, l'ordonnance de 1571 qui édicte les peines des plus sévères contre ceux qui s'efforcent d'{{Citation|enseigner quelque fausse doctrine au peuple<ref name="Saupiquet 38" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=38|id=Saupiquet}}.</ref>}}.

Le {{date-|15 avril 1599}}, {{souverain-|Henri IV}} étend sa politique d'apaisement à son pays de Béarn natal. Un an après celui de [[Édit de Nantes|Nantes]] pour les Français, il proclame l'édit de Fontainebleau pour les catholiques du Béarn. Ce libre exercice du culte est progressivement étendu aux localités béarnaises{{Note|group="Note"|texte=Il faut attendre 1615 pour que l'église Saint-Martin retrouve le culte catholique.}}. Avec la mort d'{{nobr|Henri IV}} en 1610, l'agitation religieuse repart de plus belle{{Note|group="Note"|texte=Entre les protestants, appuyés par le [[conseil souverain de Béarn]], et les catholiques, menés par les évêques de Lescar et Oloron.}}. En 1617, le jeune roi {{souverain2|Louis XIII}} (fils d'{{souverain-|Henri IV}}) promulgue l'arrêt de Fontainebleau qui rétablit dans tout le Béarn la religion catholique et impose la restitution des biens aux catholiques<ref name="Saupiquet 46" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=46|id=Saupiquet}}.</ref>, la révolte gronde peu à peu vis-à-vis du roi de France{{Note|group="Note"|texte=Le [[conseil souverain de Béarn]] dénonce l'arrêt royal à partir de 1618 et refuse son application.}}. Après l'échec des essais de conciliation, le roi {{souverain-|Louis XIII}} prend finalement la décision de marcher sur le Béarn à la tête d'une importante armée<ref name="Saupiquet 48" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=48|id=Saupiquet}}.</ref>. Il fait son entrée à Pau le {{date-|15 octobre 1620}} devant une population hostile face à cette démonstration guerrière. Après s'être assuré de la soumission de la place forte béarnaise de [[Navarrenx]], le souverain retourne dans la capitale béarnaise le {{date-|19 octobre 1620}} dans une ambiance plus amicale{{Note|group="Note"|texte=Face à un {{souverain-|Louis XIII}} conciliant, dont toutes les actions démontrent sa volonté d'apaisement et d'oubli du passé, les Palois reçoivent le roi de France sous les acclamations le {{date-|19 octobre 1620}}. Le souvenir encore vivace du bon roi Henri jouant sûrement un rôle dans l'accueil de ce fils plein de grâce et de prestance<ref name="Saupiquet 49" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=49|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. Dès le lendemain, le {{date-|20 octobre 1620}}, le culte catholique est rétabli en Béarn par une solennelle procession suivie par {{souverain-|Louis XIII}}{{Note|group="Note"|texte=La procession ramène du faubourg à l'église Saint-Martin le ''[[Eucharistie|Corpus Christi]]'' avec le roi {{souverain-|Louis XIII}} qui suit tête nue et un cierge à la main. Une foule immense est alors présente dans les rues de la cité, les maisons sont pavoisées et les murailles tapissées de riches tentures pour le rétablissement officiel du culte catholique à Pau et dans le Béarn.}}. Ce même jour {{souverain-|Louis XIII}} publie un édit pour porter union et incorporation du Béarn et de la Navarre à la couronne de France. Bien que très attachés à leur indépendance, et très mécontents lorsque les [[États généraux de 1614|États généraux]] avaient demandé l'incorporation du Béarn en 1614, la réaction des [[Béarnais (habitants)|Béarnais]] se fait globalement{{Note|group="Note"|texte=Un soulèvement est organisé par le marquis de La Force, gouverneur du Béarn, mais stoppé par le duc de Guyenne. L'exécution de Jean-Paul de Lescun en 1622, un ancien membre du Conseil souverain, marque le symbole de la défaite du parti protestant en Béarn.}} sans excès. Le roi assure les Béarnais de conserver {{Citation|leurs [[For (droit coutumier)#Fors en Béarn|fors]] et privilèges<ref name="Saupiquet 50" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=50|id=Saupiquet}}.</ref>}}, garantissant une large autonomie à la nouvelle province française. {{souverain-|Louis XIII}} transforme le conseil souverain de Béarn en [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]], y intégrant la cour de [[Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques)|Saint-Palais]] (Basse-Navarre). La ville de Pau passe du statut de cité royale à celui de cité parlementaire{{Note|group="Note"|texte=Au lendemain de l'annexion officielle, {{souverain-|Louis XIII}} repart en ordonnant de prélever du château des canons, une collection de quatre-vingt-quinze tableaux, des tapisseries et objets émaillés, pour les ramener à Paris<ref>{{lien web|url=http://chateau-pau.fr/decouvrir/le-chateau/grandes-dates|titre=Les grandes dates du château|site=chateau-pau.fr|consulté le=2 octobre 2017}}.</ref>.}}.

Le [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]] reste pendant près de {{nobr|170 ans}} le principal élément de l'activité sociale de Pau, une aristocratie provinciale s'y développe{{Note|group="Note"|texte=Avec un goût particulier pour les arts et les sciences et un attachement profond aux traditions, aux libertés et aux usages locaux<ref name="Saupiquet 83" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=83|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. Aussi, {{souverain-|Louis XIII}} influe considérablement sur la reconstruction catholique de la cité<ref name="Saupiquet 56" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=56|id=Saupiquet}}.</ref>. Il dote la ville de deux nouvelles institutions, le couvent des Capucins et le collège des Jésuites (actuel [[lycée Louis-Barthou]]), afin de répandre la religion catholique auprès des habitants et notamment de la jeunesse. De nombreuses autres fondations éducatives ou charitables s'installent par la suite à Pau pour compléter la volonté royale, à l'image des [[Cordeliers]], des Orphelines ou encore des [[Ordre de Sainte-Ursule|Ursulines]]. Toutes ces institutions imprègnent alors peu à peu la cité paloise d'une profonde atmosphère catholique, elles bouleversent également la physionomie de la ville avec de vastes établissements qui structurent encore aujourd'hui la capitale béarnaise. En parallèle, la première université de Pau est établie à partir de 1722{{Note|group="Note"|texte=Cette université de droits, de lettres et de philosophie est un centre très actif, et bénéficie d'une grande notoriété jusqu'à la Révolution<ref name="Saupiquet 105" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=105|id=Saupiquet}}.</ref>.}}, elle est l'héritière du collège de Béarn et de l'[[académie protestante du Béarn]] fondés en 1549 et 1583 à Lescar et Orthez mais fermés en 1620 par {{souverain-|Louis XIII}}.

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Fichier:Louis XIII Béarn.jpg|alt=Dessin en noir et blanc d'un homme couronné marchant sur une dépouille.|{{souverain-|Louis XIII}} rétablit le culte catholique et annexe le Béarn en 1620.
Fichier:Drapeau_Béarn_et_Pyrénées.JPG|alt=photographie en couleurs d'un drapeau représentant deux vaches rouges sur fond jaune.|Le drapeau [[béarn]]ais devant les Pyrénées.
Fichier:Parlement de Navarre Pau.JPG|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment à étages avec un beffroi à l'un de ses angles.|Le [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]].
Fichier:Lycée Louis Barthou Pau.JPG|alt=Photographie d'un toit constitué d'une superposition de mansardes et de lucarnes.|Le [[lycée Louis-Barthou]], ancien couvent des Jésuites.
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=== Révolution française et Empire ===
[[Fichier:Chateau église parlement Pau.JPG|vignette|redresse=0.8|gauche|alt=Photographie en couleurs d'un château, d'un clocher et d'un beffroi.|Le château, la religion et le parlement sont au cœur de la vie paloise.]]
Soucieux de conserver sa liberté, le Parlement de Navarre connaît une première grave crise entre 1760 et 1764 qui conduit à l'exil de la plus grande partie des présidents et des conseillers{{Note|group="Note"|texte=La révolte gronde dans la population paloise, qui se révèle toujours très attachée à cette institution et se rend compte de son importance pour la prospérité de la cité<ref name="Saupiquet 107" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=107|id=Saupiquet}}.</ref>.}}. L'ordre revient{{Note|group="Note"|texte=Le Parlement montre sa reconnaissance envers la clémence royale mais fait toujours preuve d'une grande méfiance quant à la défense d'un peuple toujours plus opprimé par des contributions de plus en plus lourdes.}} en 1775 avec le retour des exilés accompagné d'une explosion de joie populaire<ref name="Saupiquet 109" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=109|id=Saupiquet}}.</ref>. Une nouvelle crise {{incise|la dernière}} se joue en 1788 avec la volonté du roi d'obliger les provinces à faire enregistrer des édits augmentant les impôts malgré le refus des différents parlements, dont le parlement de Navarre. Les parlementaires béarnais, soutenus par la population, protestent et se révoltent contre ce passage en force. Le roi {{souverain2|Louis XVI}} ordonne alors que le parlement cesse immédiatement ses fonctions et que ses troupes marchent sur le Béarn<ref name="Saupiquet 113" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=113|id=Saupiquet}}.</ref>. Il recule finalement face au soulèvement général provoqué dans toute la France pour convoquer les [[États généraux de 1789|États généraux]], qui se révèlent bien tardifs. La [[Révolution française]] entraîne la fin des vieux privilèges, et c'est dans ce mouvement que les Béarnais acceptent de sacrifier leur [[Fors de Béarn|antique constitution]] pour la nouvelle constitution française<ref name="Saupiquet 114" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=114|id=Saupiquet}}.</ref>.

La période révolutionnaire se déroule à Pau avec moins de noirceur que dans bien d'autres cités. La ville jouit d'un long passé d'attachement à l'aristocratie parlementaire, elle est fortement imprégnée par le christianisme et le tempérament béarnais exècre toute forme d'extrémisme. Les troubles proviennent essentiellement de l'extérieur{{Note|group="Note"|texte=Avec notamment le représentant en mission [[Pierre-Laurent Monestier|Monestier de la Lozère]] qui s'empresse de faire cesser l'exercice du culte dans les églises paloises et de détruire leurs clochers.}} tandis que dix-neuf personnes sont condamnées et exécutées entre {{date-|septembre 1793}} et {{date-|août 1794}} à Pau<ref name="Saupiquet 117" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=117|id=Saupiquet}}.</ref>. Le château des rois de Navarre est lui épargné, démontrant encore une fois l'attachement des Palois pour ce lieu de mémoire. Le changement institutionnel que provoque la Révolution est, lui, beaucoup plus profond pour la ville, puisque le {{date-|14|octobre|1790}}, elle est déclarée, après [[Navarrenx]], nouveau chef-lieu du département des Basses-Pyrénées, constitué du Béarn, de la Basse-Navarre, de la Soule, du Labourd et de quelques communes gasconnes{{Note|group="Note"|texte=Ce statut lui est enlevé le {{date-|11|octobre|1795}} au profit d'[[Oloron (Pyrénées-Atlantiques)|Oloron]], puis définitivement rendu le {{date-|20|mars|1796}}.}}. Pau devient également le siège de l'un des vingt-neuf tribunaux d'appel français, avec pour ressort les départements des Basses-Pyrénées, des Hautes-Pyrénées et des Landes.

Au début du {{s-|XIX}}, Pau est une « modeste bourgade »<ref name="Mirat 18" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=18|id=Mirat}}.</ref> d'environ {{nombre|10000|habitants}}, vivant principalement de son activité juridique et administrative (avec les fonctionnaires, ou ''gratte-papès''). {{Napoléon Ier}} visite Pau et ses environs le {{date-|22 juillet 1808}} en compagnie de [[Joséphine de Beauharnais|Joséphine]], il déclare : {{citation|La ville est médiocre, le château en ruine mais quel paysage merveilleux}}<ref name="Saupiquet 118" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=118|id=Saupiquet}}.</ref>{{,}}<ref name="Mirat 18" group="B"/>. L'Empereur contribue, par la suite, à remettre la cité en valeur<ref group="Note">Par un décret du {{date-|22 juillet 1808}}, il décide d'agrandir la place qui porte son nom (actuelle place Royale) pour que celle-ci s'étende jusqu'à la rivière et dévoile ainsi son panorama face aux Pyrénées.</ref>. Il montre également son intérêt pour le château en participant à sa sauvegarde, tout comme [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] et {{Napoléon III}} après lui. L'un des compagnons d'armes de Napoléon entre dans la postérité en devenant [[Liste des monarques de Suède|roi de Suède]] et [[Liste des monarques de Norvège|de Norvège]] en 1818 : le [[maréchal d'Empire]] palois [[Charles XIV Jean|Jean-Baptiste Bernadotte]] initie une dynastie qui règne toujours sur la Suède en ce {{s-|XXI}}.

=== Époque contemporaine ===
==== {{s-|XIX}} ====
Après la chute de {{souverain-|Napoléon Ier}}, l'Europe se pacifie et permet aux Britanniques de voyager sur le continent. Pau devient alors une des stations climatiques et sportives les plus réputées d'[[Europe]] occidentale. Dès 1819, [[Thomas Douglas (5e comte de Selkirk)|Lord Selkirk]] fait un passage remarqué dans la cité et bénéficie d'une rémission qualifiée de « miraculeuse »<ref name="Mirat 12" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=12|id=Mirat}}.</ref>. C'est à partir de 1842 que l'engouement pour la ville se développe réellement auprès des Britanniques, le médecin écossais [[Alexander Taylor]] y préconise la cure hivernale dans un ouvrage à succès<ref name="1843_Taylor" />, tandis que l'écrivaine [[Sarah Stickney Ellis|Sarah Ellis]] publie des notes sur le même sujet dans ''Summer and Winter in the Pyrenees''<ref name="Mirat 14" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=14|id=Mirat}}.</ref>. Le succès de ces écrits est important et Pau devient un lieu de villégiature prisé des Britanniques<ref group="Note">Un des fonds les plus riches de la bibliothèque de Pau est le Fonds anglais ({{unité|9000|vol.}}), hérité de l’ancienne ''English Library'' de Pau. De nombreuses éditions du {{s-|XIX}} aux cartonnages et illustrations remarquables. Ce fonds doit faire l’objet d’un catalogue complet et d’une mise en valeur par le biais de publications et d’expositions.</ref>. Les Anglais s'y installent et profitent du premier [[Pau Golf Club|Golf Club]] du continent, de la chasse au [[renard]] (''Pau fox hunt''<ref name="Mirat 204" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=204|id=Mirat}}.</ref>) et des courses tenues sur l'[[hippodrome du Pont-Long]]. Le [[Peinture de paysage|peintre paysagiste]] [[Paul Huet]], après avoir été soigné à [[Eaux-Bonnes]] séjourne à Pau où naît sa fille Edmée le {{date-|25 août}} 1846.

À partir des {{nobr|années 1870}} le boulevard du Midi est progressivement prolongé vers l'ouest et vers l'est pour constituer l'actuel [[boulevard des Pyrénées]], le [[palais Beaumont|palais d'hiver]] et des hôtels de renommée internationale {{Incise|le [[hôtel de Gassion|Gassion]] et [[Ancien hôtel de France|le France]]}} offrent un cadre luxueux aux concerts et réceptions qui s'y déroulent. La physionomie de Pau est bouleversée en quelques dizaines d'années seulement, les mœurs des Palois auparavant très simples sont directement affectées par toute cette modernité et ce luxe ambiant<ref name="Saupiquet 132" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=132|id=Saupiquet}}.</ref>.

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Fichier:Retour du Marché de Pau - Fonds Ancely - B315556101 A GORSE 7 021.jpg|alt=Illustration en couleurs d'un attelage bovin et de personnages.|''Retour du Marché de Pau'', par [[Pierre Gorse]].
Fichier:Grisette et servantes.jpg|alt=Illustration en couleurs de deux femmes en costumes anciens.|''Grisette et servantes à Pau'', par [[Alfred Dartiguenave]].
Fichier:Pau Chasse.jpg|alt=Illustration en couleurs d'hommes sur des chevaux dans un cadre champêtre.|La chasse au renard (''fox hunt'').
Fichier:Pau Le Boulevard des Pyrénées.jpg|alt=Photographie en noir et blanc de personnes en costumes anciens dans une rue.|Le [[boulevard des Pyrénées]] à la [[Belle Époque]].
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Pau est relié à la ligne de chemin de fer [[Ligne de Toulouse à Bayonne|Toulouse-Tarbes-Bayonne]] en 1863 puis à partir de 1894, la ville est desservie par un réseau de [[tramway]]s qui disparaît en 1931. En même temps que la ville-haute prospère du fait de la venue des riches touristes européens, la ville-basse se spécialise dans l'industrie. De nombreuses petites structures se développent progressivement aux pieds du château, la production se concentre sur le textile et l'agro-alimentaire. Plusieurs d'entre elles ont marqué ce tissu industriel, comme les teintures Courriades<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2012/12/01/la-basse-ville-de-pau-toute-une-histoire-a-redecouvrir,1108106.php
 |titre=La basse ville de Pau, toute une histoire à redécouvrir
 |auteur=Philippe Delvallée
 |date={{date-|1 décembre 2012}}
 |consulté le=11 novembre 2017
}}.</ref>, la [[minoterie]] Heïd ou encore l'usine des tramways. Néanmoins, ce tissu industriel reste isolé de la cité et Pau laisse à d'autres villes voisines (comme Tarbes) le soin d'entretenir cette activité. La capitale béarnaise se contente de développer son commerce, notamment lié au luxe afin de satisfaire ses hôtes étrangers nombreux (environ {{nombre|6000|hivernants}} dans les {{nobr|années 1880}}<ref group="B" name="Mirat 34" />).

==== {{s2-|XX|XXI}} ====
[[Fichier:Affiche Palais d'Hiver de Pau.jpg|vignette|gauche|redresse=0.8|alt=Affiche en couleurs une dame de la Belle Époque avec chapeau et ombrelle.|L'inauguration du [[palais Beaumont|Palais d'hiver]] en 1900.]]
Au début du {{s-|XX}}, Pau est toujours un lieu de villégiature couru par la noblesse européenne pour y passer la saison hivernale. Après le pic de fréquentation des années 1880, la ville connaît une seconde apogée dans les {{nobr|années 1909-1911}}<ref name="BG 78" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=78|id=BG}}.</ref> avec la réalisation du boulevard des Pyrénées. La bonne société anglaise, américaine, russe, espagnole ou prussienne se côtoie au sein de la cité béarnaise. De nombreux équipements publics sont issus de cette période, dont le [[funiculaire de Pau]] pour relier la gare à la ville haute. À côté de ces aménagements publics, les visiteurs étrangers fortunés font construire des villas pour améliorer les conditions de leurs séjours. Tout d'abord réalisées au centre-ville, ces demeures s'écartent de plus en plus pour profiter du grand air et de la vue prisée sur les Pyrénées. Entre 1850 et 1910, de nombreuses résidences sont construites et évoquent toujours aujourd'hui le faste de cette période. Cette période dorée du tourisme climatique palois s'arrête brusquement lors du déclenchement de la [[Première Guerre mondiale|guerre 1914-1918]].

La Belle Époque paloise est également marquée par l'aéronautique. Les premiers vols en ballon se déroulent à Pau en 1844 et les premiers vols en avion le {{date-|3 février 1909}}<ref name="Aviation"/> grâce aux [[Orville et Wilbur Wright|frères Wright]]. Ces derniers déménagent leur ''Flyer'' à Pau {{Incise|sur la lande du [[Pont-Long]]}} après de premiers vols au [[Le Mans|Mans]]. Sous les conseils de leur élève [[Paul Tissandier]], les frères américains se laissent convaincre pour rejoindre le climat palois plus propice à l'essai de leur avion<ref name="Aviation"/>. Les vols se succèdent rapidement en présence d'une foule nombreuse, composée de curieux béarnais, de riches hivernants ou encore des rois d'Espagne {{souverain2|Alphonse XIII}} et du Royaume-Uni {{souverain2|Édouard VII}}<ref name="Mirat 240" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=240|id=Mirat}}.</ref>. Le dernier vol de Wilbur Wright à Pau se tient le {{date-|20 mars 1909}}, il laisse ensuite à Paul Tissandier le soin de diriger l'école Wright de Pau pour la formation des clients du ''Flyer''. Il s'agit alors de la première école d'aviation organisée au monde<ref name="Aviation"/>. Cette première installation est suivie de celle de [[Louis Blériot]] le {{date-|24 novembre 1909}}<ref group="M" name="Wright">Paul Mirat, ''Autrefois Pau, l'aviation'', Éditions Atlantica, {{lire en ligne|lien=http://www.pau.fr/774-wright.htm}}.</ref>. Pau devient vite un centre aéronautique d'importance avec l'installation de six écoles civiles et militaires dès 1911<ref name="BG 84" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=84|id=BG}}.</ref>. L'activité militaire devient intense à partir de 1912<ref name="Aviation"/> et la construction d'un hangar par l'armée française, elle se renforce avec le déclenchement de la {{nobr|guerre 1914-1918}}. Durant cette période, environ {{nombre|6000|pilotes}} issus d'une dizaine de pays sont formés à Pau<ref name="Aviation"/>{{,}}<ref group="M" name="Wright"/>. Parmi eux on retrouve les Français [[Georges Guynemer]], [[René Fonck]], [[Charles Nungesser]], [[Roland Garros]], [[Jules Védrines]] ou l'américain [[Norman Prince]], initiateur de l'[[escadrille La Fayette]]<ref group="M" name="Wright"/>.

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Fichier:Pau1900-2.jpg|alt=Photographie en couleurs représentant divers bâtiments surplombant un cours d'eau.|Pau à l'orée du {{s-|XX}}.
Fichier:Pau Le marché au bois 2.jpg|alt=Photographie en noir et blanc d'un homme devant un attelage bovin ; carte postale ancienne.|Scène du marché au bois de Pau.
Fichier:Alphonse XIII et Wilbur Wright.jpg|alt=Photographie en noir et blanc de deux hommes dans un avion ancien ; carte postale ancienne.|{{souverain2|Alphonse XIII}} avec [[Orville et Wilbur Wright|Wilbur Wright]].
Fichier:Pau Soldats français de 1914-1918.jpg|alt=Photographie en noir et blanc de personnages montant des chevaux.|Des soldats français de la guerre 14-18 à Pau.
</gallery>

Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], l'occupation allemande se traduit par l'installation de la [[Gestapo]] au sein de la villa Saint-Albert (aujourd'hui détruite) à partir de {{date-|décembre 1942}} et par l'utilisation de la [[caserne Bernadotte]] comme prison<ref group="Note">Utilisée à la fois par les SS et la Gestapo, elle était dotée de quatre cellules individuelles et d'une grande cellule collective, la prison pouvait accueillir jusqu'à une cinquantaine de prisonniers en même temps.</ref> jusqu'au {{date-|10 août 1944}}. Le maréchal [[Philippe Pétain|Pétain]] choisit la ville pour adresser un discours aux « paysans » le {{date-|21 avril 1941}}<ref name="BG 97" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=97|id=BG}}.</ref>. La résistance est active à Pau et dans son agglomération, l'entrepôt des résistants est situé rue Solférino<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/08/23/liberation-de-pau-cinq-lieux-marquants-de-la-resistance,1207072.php
 |auteur=Batiste Kolenc
 |date=23 août 2014
 |titre=Libération de Pau : cinq lieux marquants de la Résistance
 |consulté le=11 novembre 2017
}}.</ref>. L’[[Hôtel Continental (Pau)|hôtel Continental]] recueille également des réfugiés, dont des juifs traqués par Vichy et les nazis, même lorsque les militaires de la [[Wehrmacht]] réquisitionnent deux étages de l'hôtel<ref>{{Ouvrage|auteur=Jean Touyarot|titre=L'hôtel des ombres|éditeur=Seuil|lieu=Paris|date=2011|pages=259|isbn=978-2-02-100379-6|bnf=FRBNF42372410}}.</ref>. Un total de vingt-et-un Palois<ref>{{lien web|url=http://www.yadvashem-france.org/les-justes-parmi-les-nations/les-justes-de-france/2/?departement=64&city=Pau&last_name=&region=&nomination_year=&righteous_file_number=|titre=Liste des Justes de Pau|site=yadvashem-france.org|consulté le=5 mai 2015}}.</ref> sont honorés du titre de ''[[Juste parmi les nations]]''. La ville de Pau est libérée le {{date-|20 août 1944}}<ref name="BG 150" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=150|id=BG}}.</ref>, quelques jours plus tard un petit groupe de résistants trouvent le dénommé ''charnier du Pont-Long''<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/11/11/un-circuit-pour-decouvrir-les-heros-palois-de-39-45,217874.php
 |auteur=Emmanuelle Gabillat
 |date=11 novembre 2011
 |titre=Un circuit pour découvrir les héros palois de 39-45
 |consulté le=11 novembre 2017
}}.</ref>, constitué de quatre fosses et renfermant {{nobr|45 corps}} de prisonniers et de résistants<ref group="Note">Les deux premières fosses renfermaient {{nobr|38 corps}} mutilés de prisonniers torturés, la troisième les corps de {{nobr|6 résistants}} tués près de [[Monein]] et dans la dernière le corps de Jean Mathie.</ref>.

À partir de 1947, et durant les quatre mandats du maire [[Louis Sallenave]], la ville de Pau connaît un fort développement. En 1957, l'exploitation du [[gisement de gaz de Lacq]] {{incise|découvert en 1951}} donne un nouvel essor à toute la région avec le développement industriel du Béarn et de la région de Lacq, la population de la ville doublant en {{nobr|20 ans}}. La renommée et le prestige de la ville augmentent grâce à la conférence des États indochinois de juin à {{date-|novembre 1950}}<ref>{{Ouvrage|auteur=Hugues Tertrais|titre=La piastre et le fusil|sous-titre=le coût de la guerre d'Indochine, 1945-1954|éditeur=Comité pour l'histoire économique et financière de la France|lieu=Paris|année=2002|pages=634|collection=Histoire économique et financière de la France. Études générales|isbn=2-11-091055-0|bnf=FRBNF38835279|passage=95-102}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ina|AFE85003612|Conférence des États indochninois à Pau}}.</ref>, à des visites de chefs d'État comme le président Charles de Gaulle en {{date-|février 1959}} ou le premier secrétaire Nikita Khrouchtchev en déplacement à Lacq en 1960. La capitale béarnaise est par la suite marquée par la figure d'[[André Labarrère]]<ref>
{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/region/une-ville-sous-influence_486136.html|titre=Une ville sous influence|auteur=Philippe Bidalon|date=18 avril 2005
 |éditeur=[[L'Express]]|consulté le=5 mai 2015}}.</ref> {{incise|maire de 1971 à 2006}} qui est un édile bâtisseur flanqué du surnom de ''toque manettes'' (« qui serre les mains » en béarnais)<ref>{{lien archive|url=http://www.liberation.fr/politiques/2000/12/26/labarrere-un-dur-a-cuire-a-pau_349028|titre=Labarrère, un dur à cuire à Pau|auteur= Renaud Dely|date=26 décembre 2000|éditeur=[[Libération (journal)|Libération]]|site=liberation.fr|horodatage archive=20171025185648}}.</ref>.

== Politique et administration ==
Quatrième ville de la région [[Nouvelle-Aquitaine#Communes les plus peuplées|Nouvelle Aquitaine]], Pau est la préfecture des [[Pyrénées-Atlantiques]].

=== Rattachements administratifs et électoraux ===
==== Rattachements administratifs ====
La commune est le [[chef-lieu]] de l'[[arrondissement de Pau]] du département des [[Pyrénées-Atlantiques]].

La commune a été le [[chef-lieu]] des canton palois, modifiés lors de différents découpages territoriaux et électoraux<ref name="Cassini" /> : <br/>
- en 1801, les cantons de [[Canton de Pau-Est|Pau-Est]] et de [[Canton de Pau-Ouest|Pau-Ouest]].<br/>
- en 1973, les cantons de Pau-1-Centre, Pau-2-Est, Pau-3-Sud, Pau-4-Ouest et de [[Canton de Jurançon|Jurançon]] ;<br/>
- en 1982 : les cantons de [[Canton de Pau-Centre|Pau-Centre]], [[Canton de Pau-Est|Pau-Est]], [[Canton de Pau-Nord|Pau-Nord]], [[Canton de Pau-Ouest|Pau-Ouest]], [[Canton de Pau-Sud|Pau-Sud]] et [[Canton de Jurançon|Jurançon]].

Dans le cadre du [[redécoupage cantonal de 2014 en France]], cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

==== Rattachements électoraux ====
Pour les [[élections départementales en France|élections départementales]], [[redécoupage cantonal de 2014 en France|depuis 2014]], Pau est [[bureau centralisateur]] de quatre cantons :
* [[canton de Pau-1]], formé d'une partie de l'ouest de Pau ;
* [[canton de Pau-2]], formé d'une partie de l'est de Pau et de la commune d'[[Idron]] ;
* [[canton de Pau-3]], formé d'une partie du sud de Pau et des communes de [[Bizanos]] et de [[Mazères-Lezons]] ;
* [[canton de Pau-4]], formé d'une partie de Pau et de la commune de [[Gelos]].
{{Article détaillé|Liste des cantons des Pyrénées-Atlantiques |Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques |Liste des conseillers départementaux des Pyrénées-Atlantiques}}

Pour l'[[élections législatives en France|élection des députés]], elle est répartie entre les :<br/>
- [[Première circonscription des Pyrénées-Atlantiques]] (territoires des anciens cantons de Pau-Centre, Pau-Nord, Pau-Ouest) ;<br/>
- [[Deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques]] (territoires des anciens cantons de Pau-Est, Pau-Sud) ;<br/>
- [[Troisième circonscription des Pyrénées-Atlantiques]] (territoire de l'ancien canton de Jurançon).
{{Article détaillé|Liste des circonscriptions législatives des Pyrénées-Atlantiques|Liste des députés des Pyrénées-Atlantiques}} 

==== Intercommunalité ====
[[Fichier:Hôtel de France.JPG|vignette|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment richement décoré précédé d'un vestibule à colonnes.|L'hôtel de France, siège de la communauté d'agglomération.]]

Pau était le siège de la [[communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées]] (souvent appelée ''Pau Porte des Pyrénées Communauté d'agglomération''), un [[établissement public de coopération intercommunale]] (EPCI) à fiscalité propre créé en 1999 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le [[code général des collectivités territoriales]].

Dans le cadre des dispositions de la [[loi portant nouvelle organisation territoriale de la République]] du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de {{unité|15000|habitants}}, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines  pour former, le {{Date-|1er janvier 2017}}, la [[communauté  d'agglomération Pau Béarn Pyrénées]] dont est désormais membre la commune.

Les compétences obligatoires de cette structure s’étendent notamment au développement économique, à l'aménagement de l'espace communautaire, à l'équilibre social de l'habitat et à la politique de la ville. D'autres compétences sont également possibles, mais de manière optionnelle, comme l'assainissement, les équipements culturels et sportifs ou encore l'action sociale.

=== Tendances politiques et résultats ===
Les Palois privilégient majoritairement les candidats de gauche aux élections ayant une résonance nationale (aux [[Élection présidentielle en France|élections présidentielles]] et aux [[Élections régionales en France|élections régionales]] notamment) mais se montrent plus contrastés pour les élections locales. L'étiquette politique rentre alors peu en ligne de compte, les Palois se concentrant sur la personnalité et le projet du candidat. Les Palois, comme les Béarnais, élisent des candidats faisant preuve de modération politique<ref>{{Ouvrage|auteur1=Dominique Bidot-Germa|titre=Petite histoire de Pau|lieu=Pau|éditeur=Éditions Cairn|collection=Petite histoire des villes|année=2013|pages totales=146|format livre=18 cm|isbn=978-2-3506-8296-9}}.</ref>{{,}}<ref name="PTC1 227" group="B">{{Harvsp|Tucoo-Chala|1989|p=227|id=PTC1}}.</ref>.

Lors du second tour de l'[[Élection présidentielle française de 2012|élection présidentielle de 2012]], [[François Hollande]], [[Parti socialiste (France)|PS]], obtient 59,36 % des suffrages et [[Nicolas Sarkozy]], [[Union pour un mouvement populaire|UMP]], 40,64 % des suffrages ; le taux de participation est de 78,35 %<ref group="MI">{{Lien web |url=http://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__PR2012/(path)/PR2012/072/064/064445.html|titre=Résultats de l'élection présidentielle 2012|consulté le=8 janvier 2016}}.</ref>. Lors du second tour de l'[[Élection présidentielle française de 2017|élection présidentielle de 2017]], [[Emmanuel Macron]], [[La République en marche !|En marche !]], obtient 78,96 % des suffrages et [[Marine Le Pen]], [[Front national (parti français)|FN]], 21,04 % des suffrages ; le taux de participation est de 73,7 %<ref group="MI">{{Lien web |url=https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__presidentielle-2017/(path)/presidentielle-2017/075/064/064445.html|titre=Résultats de l'élection présidentielle 2017|consulté le=15 septembre 2017}}.</ref>.

{{Article connexe|Élections municipales de 2014 dans les Pyrénées-Atlantiques|Élections municipales de 2020 dans les Pyrénées-Atlantiques}}

=== Administration municipale ===
Le nombre d'habitants de la commune au dernier recensement étant compris entre {{formatnum:60000}} et {{formatnum:79999}}, le [[Élections municipales en France#Nombre et élection des conseillers municipaux|nombre de membres du conseil municipal]] est de 49, y compris le maire et ses adjoints<ref>{{Légifrance|base=CGCT|numéro=L2121-2|texte=art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales}}.</ref>.

=== Liste des maires ===
{{Article détaillé|Liste des maires de Pau}}
L'exécutif communal, est constitué par le [[maire (France)|maire]], élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil. François Bayrou est maire depuis 2014.

Six maires se sont succédé depuis la [[Libération de la France]].

{{ÉluDébut|Titre=Liste des maires successifs depuis la [[Libération de la France]].}}
{{Élu |Début=novembre 1944 |Fin=octobre 1947 |Identité=[[Henri Lapuyade]]  |Parti=[[Parti républicain, radical et radical-socialiste|Radical]] 
|Qualité=Président du [[conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques|conseil général des Basses-Pyrénées]] <small>(1945 →  1949)</small><br />[[Canton de Monein|Conseiller général de Monein]] <small>(1919 → 1956)</small> }}

{{Élu |Début=octobre 1947 |Fin=mars 1971 |Identité=[[Louis Sallenave]]  |Parti=[[Centre droit]] |Qualité=Commerçant }}

{{Élu |Début=mars 1971 |Fin=mai 2006<ref>{{lien web |url=https://www.ladepeche.fr/article/2006/05/17/37069-andre-labarrere-la-fin-d-un-amour-avec-sa-ville.html |titre=André Labarrère: la fin d'un amour avec sa ville |date=17 mai 2006 |périodique=[[La Dépêche du Midi]] |consulté le=31 octobre 2017}}.</ref> 
|Identité=[[André Labarrère]]  |Parti= [[Parti socialiste (France)|PS]]
|Qualité=[[Liste des députés des Pyrénées-Atlantiques|Député des Pyrénées-Atlantiques]] ([[Première circonscription des Pyrénées-Atlantiques|{{1re|circ.}}]]) (<small>1967 →  1968 et  1973  →   1986)</small> <br/>[[Liste des députés des Pyrénées-Atlantiques|Député des Pyrénées-Atlantiques]] ([[Troisième circonscription des Pyrénées-Atlantiques|{{3e|circ.}}]]) <small>(1986  →   2001)</small> ; <br /> [[Liste des sénateurs des Pyrénées-Atlantiques|Sénateur des Pyrénées-Atlantiques]] <small>(2001  →   2006)</small> ; <br /> Ministre chargé des [[Liste des ministres français des Relations avec le Parlement|relations avec le Parlement]] <small>(1981 → 1986)</small> ; <br /> Vice-président de l'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] <small>(1973 → 1974)</small> ; <br />Président du [[conseil régional d'Aquitaine]] <small>(1979 → 1981)</small> ; <br /> Président de la [[communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées|CA de Pau-Pyrénées]] <small>(2000 → 2006)</small><br/><small>Mort en fonction</small>  }}

{{Élu |Début=mai 2006<ref name="Libé YU">{{lien web |url=http://www.liberation.fr/france/2006/05/31/le-socialiste-yves-urieta-nouveau-maire-de-pau_41098 |titre=Le socialiste Yves Urieta, nouveau maire de Pau |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |consulté le=31 octobre 2017}}.</ref> 
|Fin=mars 2008 |Identité=Yves Urieta |Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]] puis [[Gauche moderne|GM]] 
|Qualité=Président de la [[Communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées|CA de Pau-Pyrénées]] <small>(2006 →  2008)</small>  }}

{{Élu |Début=mars 2008<ref>{{Article
 |titre=La socialiste Martine Lignières-Cassou élue maire de Pau
 |périodique=[[La Dépêche du Midi|La Dépêche]]|date=21/03/2008
 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/article/2008/03/21/444153-la-socialiste-martine-lignieres-cassou-elue-maire-de-pau.html
 |consulté le= 28/8/2023 }} {{Citation| La députée socialiste des Pyrénées-Atlantiques, âgée de 56 ans, qui était la seule candidate, a été élue par 35 voix contre 14 abstentions}}.</ref> 
|Fin=avril 2014<ref>{{Article  |auteur1= Hélène Chauwin 
 |titre=Les dernières heures de Martine Lignières-Cassou à la mairie de Pau
 |sous-titre=Elle y a passé 37 ans. D'abord comme conseillère municipale puis comme mairesse. Elle a choisi de ne pas se représenter et ne sera bientôt plus que députée. Elle ne regrette rien. "C'est dur la vie politique" confie-t-elle. Entre photos et souvenirs, elle a reçu l'une de nos équipes.
 |périodique=[[France 3 Nouvelle-Aquitaine]] |date=30/3/2014 mis à jour le 10/6/2020
 |lire en ligne=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/pyrenees-atlantiques/dernieres-heures-martine-lignieres-cassou-mairie-pau-446251.html
 |consulté le= 28/8/2023 }}.</ref> 
|Identité=[[Martine Lignières-Cassou]]  |Parti=[[Parti socialiste (France)|PS]] 
|Qualité=[[Liste des députés des Pyrénées-Atlantiques|Député des Pyrénées-Atlantiques]] ([[Première circonscription des Pyrénées-Atlantiques|{{1re|circ.}}]]) <small>(1997 → 2017)</small> <br /> Présidente de [[Communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées|CA  de Pau-Pyrénées]] <small>(2008 → 2014)</small> }}

{{Élu actuel |Début=avril 2014<ref>{{Article  |auteur1=G.V.
 |titre=Bayrou sacré roi de Navarre à Pau
 |sous-titre=Le président du MoDem, François Bayrou, gagne largement la mairie de Pau, avec 62,95% des voix dimanche au second tour, selon des résultats définitifs
 |périodique=[[Le Journal du dimanche]] |date=30/3/2014 mis à jour le 18/1/2023
 |lire en ligne=https://www.lejdd.fr/Politique/Bayrou-largement-elu-maire-de-Pau-659341
 |consulté le= 28/8/2023 }}.</ref>
|Fin= |Identité=[[François Bayrou]]  |Parti=[[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] 
|Qualité= Président de la [[communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées|CA de Pau-Pyrénées]] <small>(2014 →  2016)</small> <br/>Président de [[communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées|CA Pau Béarn Pyrénées]] <small>(2017 → )</small> <br>[[Ministère de la Justice (France)|Garde des Sceaux, ministre de la Justice]] <small>(mai → juin 2017)</small><br/><small>Réélu pour le mandat 2020-2026</small><ref>{{Lien web |format=pdf
 |url=https://www.pau.fr/allmedias/docs/CM-3-juillet-2020.zip
 |titre=Les délibérations du 3 juillet 2020
 |série=CM 2020 de Pau : les délibérations visées en Préfecture
 |site=pau.fr |consulté le=28 août 2023 }}.</ref>
|Date à jour=28 août 2024 }}

{{ÉluFin}}

=== Finances communales ===
{{Section à actualiser|2018|date=août 2023}}
Pau appartient à la strate des communes ayant une population comprise entre {{unité/2|50000|et=100000|habitants}}. Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la [[capacité d'autofinancement]], un des indicateurs des finances locales de Pau, sur une période de neuf ans<ref name="Finances locales">
{{Lien web
 |url = https://www.impots.gouv.fr/cll/zf1/communegfp/cll/zf1/accueil/flux.ex?_flowId=accueilcclloc-flow
 |titre = Les comptes des collectivités
 |site = ministère des Finances
 |consulté le = 14 janvier 2020
}}.</ref> :
{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+Capacité d'autofinancement à Pau de 2009 à 2018 <br /><small>Résultats exprimés en €/habitant.<br/>Strate : communes de {{unité/2|50000|et=100000|habitants}} appartenant à un groupement fiscalisé.</small>
 |-
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" |
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2009
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2010
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2011
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2012
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2013
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2014
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2015
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2016
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2017
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 2018
 |-
 ! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Pau
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |257
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |256
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |251
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |242
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |248
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |219
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |221
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |185
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |172
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |215
 |-
 ! scope="row" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Moyenne de la strate
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |146
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |169
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |176
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |172
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |166
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |148
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |169
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |184
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |197
 | style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |209
 |}

La capacité d'autofinancement de la commune{{note|La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune<ref>{{pdf}} ''Mémento financier et fiscal du maire'', ministère du Budget, avril 2008, {{p.|34}}, {{lire en ligne|lien=http://www.collectivites-locales.gouv.fr/files/files/memento.pdf}}.</ref>.|group="Note"}}, comparée à la moyenne de la strate, est significativement supérieure à la moyenne depuis 2009. Depuis 2010, le [[fonds de roulement]]{{note|Le « fonds de roulement », différence entre les financements à plus d'un an et les immobilisations, permet de combler le décalage entre l'encaissement des recettes et le paiement des dépenses<ref>{{pdf}} ''Mémento financier et fiscal du maire'', ministère du Budget, avril 2008, {{p.|36}}, {{lire en ligne|lien=http://www.collectivites-locales.gouv.fr/files/files/memento.pdf}}.</ref>.|group="Note"}}, par contre, est régulièrement inférieur à la moyenne de la strate. Le montant de la [[taxe d'habitation]], indicateur de fiscalité directe, s'établit début 2018 à {{unité|1842|€/habitant}}, contre {{euro|1473}} en moyenne pour les communes de même importance<ref name="Finances locales"/>.

=== Jumelages ===
Au {{date-|14 janvier 2020}}, la commission nationale de la coopération décentralisée du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères indique que Pau est [[Jumelage|jumelée]] avec :
* {{jumelage|Saragosse|Espagne|année=1960}} ;
* {{jumelage|Mobile (Alabama)|USA|ville=Mobile, en Alabama|année=1975}} ;
* {{jumelage|Kōfu|Japon|année=1975}} ;
* {{jumelage|Swansea|WAL|année=1982}} ;
* {{jumelage|Göttingen|Allemagne|année=1983}} ;
* {{jumelage|Daloa|Côte d'Ivoire|année=1984}} ;
* {{jumelage|Xi'an|Chine|année=1986}}
* {{jumelage|Setúbal|Portugal|année=1993}} ;
et a signé en 2008 un accord de [[coopération décentralisée]] avec les communes de [[Jyväskylä]] et [[Mikkeli]] en Finlande<ref>
{{Lien web
 |url=https://pastel.diplomatie.gouv.fr/cncdext/dyn/public/atlas/accesMonde.html
 |titre= Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures
 |site= ministère des Affaires étrangères
 |consulté le= 14 janvier 2020
}}.</ref>. Le site de la mairie indique un jumelage complémentaire avec la commune de [[Pistoia]] en Italie, en 1975<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/les-jumelages-favorisent-le-rayonnement-a-l-international
 |titre=Les jumelages favorisent le rayonnement à l'international
 |consulté le=14 janvier 2020
}}.</ref>.

== Équipements et services publics ==
=== Environnement ===
==== Production et distribution d'eau potable ====
Le service public d’[[eau potable]] est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la [[Loi sur l'eau et les milieux aquatiques|loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques]]<ref name="SP-Ass">{{pdf}}{{Lien web |url=http://www.collectivites-locales.gouv.fr/files/files/Guide_EA_17_10_07.pdf |titre= Les services publics d'eau et d'assainissement. |site =collectivites-locales.gouv.fr |consulté le= 9 juillet 2017|brisé le = 2023-11-27}}.</ref> mais est un service très ancien assuré par la ville de Pau. En 2017, la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal sont assurées par la commune elle-même grâce à une régie municipale, la ''Régie de l'eau de Pau''. Cette régie est l'héritière directe du service municipal des eaux qui prend naissance en 1862 par un décret impérial de {{Napoléon III}} déclarant d’utilité publique l’acquisition par la ville de Pau de la résurgence de l'Œil du [[Neez (Pyrénées-Atlantiques)|Néez]] (''l'Oelh deth Néez'' en béarnais) à [[Rébénacq]], à {{Unité|20|km}} de Pau, pour alimenter en eau les Palois. En 1910, une première installation de traitement par filtration est construite sur les coteaux de Guindalos sur la commune de [[Jurançon]]. Elle est complétée par une deuxième installation sur le même site dans les années 1970, puis par un puits draînant à [[Uzos]] construit dans les années 1980, pompant de l’eau sur la [[nappe alluviale]] du [[gave de Pau]] et utilisé aujourd'hui pour le secours et la maintenance. Ces trois installations ont permis la production de {{Unité|6632484|m|3}} d'eau potable en 2014 et la vente de près de {{Unité|5800000|m|3}}, à près de {{Unité|15000|abonnés}}, correspondant à environ {{Unité|80000|habitants}}<ref group="M" name="Regie Eau-11">{{lien web |url=http://www.pau.fr/cms_viewFile.php?idtf=11431&path=a0%2F11431_084_RPQS_AEP_2014.pdf |titre=Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public d'eau potable, édition 2014 |auteur=Services de la mairie |date=octobre 2014 |consulté le=31 octobre 2017 |format=pdf}}, {{p.|11}}.</ref>. L’eau produite est acheminée aux abonnés par un réseau de {{nombre|310|km}} de canalisations. Le site de Guindalos dispose de cinq sites de stockage, pour une capacité totale d'environ {{nombre|20000|m|3}}. La reconstruction de l'usine de Guindalos est engagée en 2015. D'un coût de dix millions d'euros HT, cette nouvelle usine permet de desservir les {{Unité|100000|habitants}} de Pau et des communes adhérentes au syndicat d’eau potable de la ville de [[Lescar]]<ref group="SO">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2015/05/04/pau-la-reconstruction-de-l-usine-de-production-d-eau-potable-a-debute-1911102-4362.php
 |titre=Pau : la reconstruction de l’usine de production d’eau potable a débuté
 |auteur=Odile Faure
 |date=4 mai 2015
 |consulté le=21 novembre 2017
}}.</ref>.

==== Assainissement des eaux usées ====
La compétence [[Assainissement en France|assainissement]], qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des [[eaux usées]], l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte, est assurée par la Communauté d’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées. Le réseau d’assainissement de la ville de Pau, d’une longueur de {{Unité|327|km}} en 2002, est un [[Réseau unitaire d'assainissement|réseau de type unitaire]], à l’exception des réseaux desservant le Parc d’Activités Pau-Pyrénées et le [[bassin-versant]] de l’[[Ousse des Bois]] qui sont en partie traités en système séparatif et par substitution du réseau unitaire existant. Les effluents d'eaux sont acheminés, éventuellement par l’intermédiaire de stations de relevage, jusqu'à la station d'épuration de la communauté d’agglomération, située sur le territoire de la commune de [[Lescar]]. Cette [[station d'épuration]], mise en service en 1982, puis agrandie en 2004, traite les effluents des {{Unité|8|communes}} de l'agglomération de Pau et de quatre autres, soit {{Unité|140000|habitants}}. Depuis 2006, la communauté d'agglomération est propriétaire de l'installation et son exploitation est déléguée à la société Veolia. Cet équipement utilise un procédé d'[[épuration des eaux|épuration]] biologique dit « à [[boue activée|boues activées]] ».

L’[[assainissement non collectif]] (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel<ref name="ANC-Info">{{Lien web |url=http://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/tout-savoir-sur-l-assainissement-non-collectif-r56.html |titre= Tout savoir sur l’assainissement non collectif |site =le portail ministériel de l'assainissement non collectif |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>. La Communauté d’Agglomération de Pau Béarn Pyrénées assure en régie le [[service public d'assainissement non collectif]] (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations<ref name="Serv-ANC-2016">{{Lien web |url=http://www.services.eaufrance.fr/telechargement/donnees/CompositionCommunaleServices_ANC_2016.zip |titre= composition communale des services d'assainissement non collectif pour l'année 2016 |date= 31 décembre 2016 |site =services.eaufrance.fr|consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>{{,}}<ref group="M" name="EU-Règles">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/article/la-qualite-de-leau |titre= La qualité de l'eau de Pau |consulté le= 22 octobre 2019|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>{{,}}<ref name="SPANC-CA">{{Lien web |url=http://www.charteanc64.fr/index.php?carte/spanc_17 |titre= SPANC de la CA Pau Pyrénées |site =charteanc64.fr |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>.

==== Collecte et traitement des déchets ====
La collecte, le traitement et la valorisation des déchets est une compétence exclusive de la communauté Pau Béarn Pyrénées depuis sa création le {{Date-|30|décembre|1999}}<ref name="Déchets-Rap2015-4"/>. La collecte des [[Déchet ménager|déchets ménagers]] (résiduels<ref group="Note">Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.</ref> et multimatériaux) est effectuée en porte-à-porte sur toutes les communes de la communauté urbaine. Un réseau de cinq [[déchèterie]]s accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, cartons…) : Pau (rue Ramadier), Bizanos, Bosdarros, Jurançon et Lescar<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/six-dechetteries-a-votre-disposition-dans-lagglomeration
 |titre=Six déchetteries à votre disposition dans l'Agglomération
 |consulté le=14 janvier 2020
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. La [[communauté Emmaüs]] Pau-Lescar assure également une activité de recyclage. En 2015, {{Unité|84487|tonnes}} de déchets ont été collectés, soit {{Unité|582|kg/habitant}}<ref name="Déchets-Rap2015-16">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/article/rapports-annuels-sur-le-service-public-de-collecte-des-dechets |titre= Rapports annuels sur le service public de collecte des déchets |site =pau.fr |consulté le= 22 octobre 2019|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|16}}.</ref>.

Depuis le {{Date-|1er|Janvier|2002}}, les compétences transfert/transport et traitement des déchets sont confiées au Syndicat mixte de traitement des déchets ménagers et assimilés du Bassin est (SMTD), désormais dénommé Valor Béarn<ref name="Déchets-Rap2015-4">{{Lien web |url=https://www.pau.fr/article/rapports-annuels-sur-le-service-public-de-collecte-des-dechets |titre= Rapports annuels sur le service public de collecte des déchets |site =pau.fr |consulté le= 22 octobre 2019|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|4}}.</ref>. Selon la nature des déchets collectés, le traitement est effectué dans des sites différents : les déchets ménagers sont envoyés sur le site Cap Ecologia sur la commune de [[Lescar]] où ils sont incinérés ou valorisés, les emballages ménagers sont traités sur la commune de [[Sévignacq]], les déchets verts vers la plateforme de compostage de Lescar, le verre est traité en Gironde, les textiles sont recyclés dans des centres spécialisés. Plusieurs unités de traitement des déchets sont regroupées sur le site Cap Ecologia de la commune de [[Lescar]] : une usine d’incinération permettant la valorisation énergétique (l’[[Incinérateur de déchets|incinération des déchets ménagers résiduels]]) créée en 1973 et améliorée en 2006 avec un traitement spécifique des fumées, une plate-forme de maturation des [[mâchefer]]s, une plate-forme de compostage et un centre de transfert des déchets.

=== Petite enfance, prévention et protection de l'enfance ===
==== Petite enfance ====
En 2020, la ville de Pau compte dix structures multi-accueil, anciennement connues sous l'appellation [[Crèche (enfant)|crèches]] et [[halte-garderie]]s (six municipales et quatre privées), deux maisons des assistances maternelles, un relais assistance-maternelle (RAM), lieu d'information et de documentation sur la petite enfance et {{Unité|4|lieux}} d'accueils parents-enfants<ref name="Enfance-annuaire-4">{{Lien web |url=https://www.caf.fr/sites/default/files/caf/642/Documents/Action_Sociale/annuaire_structures.pdf |titre= Annuaire des services aux enfants, jeunes et familles |site =caf.fr |consulté le= 14 janvier 2020|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|4}}.</ref>.

==== Prévention individuelle et collective et aide sociale à l'enfance ====
En matière de prévention individuelle, une mission locale chargée d’accompagner les jeunes 16/25 ans dans leur insertion sociale et professionnelle est installée à Pau. De même le dispositif RSP (« Reprendre sa place ») de Pau a pour mission de mettre en place une prise en charge spécifique auprès de jeunes de 18 à 24 ans cumulant des problématiques liées à la santé, le logement, la justice<ref name="Schéma-Enfance-29">{{Lien web |url=http://www.le64.fr/fileadmin/mediatheque/cg64/Guides/Schema_enfance_famille_Diagnostic.pdf|format=pdf|titre= Schéma Enfance et famille 2012-2016 |auteur= Département des Pyrénées-Atlantiques |site =le64.fr |consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|29}}.</ref>. En prévention collective, différentes structures d'animation socio-éducative sont recensées sur Pau : 10 centres de loisirs, 3 [[maison des jeunes et de la culture|maisons des jeunes et de la culture]] et deux lieux d'écoute pour les jeunes<ref name="Enfance-annuaire-6">{{Lien web |url=https://www.caf.fr/sites/default/files/caf/642/Documents/Action_Sociale/annuaire_structures.pdf |titre= Annuaire des services aux enfants, jeunes et familles|format=pdf|site =caf.fr |consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|6-7}}.</ref>. En prévention spécialisée, le comité départemental d’animation de la parentalité (CDAP) a été créé en 1999 et le Réseau Appui Parents 64 (RAP 64) concernant toutes les familles ayant des enfants, adolescents et jeunes de moins de 18 ans constitue une action collective très reconnue<ref name="Schéma-Enfance-31">{{Lien web |url=http://www.le64.fr/fileadmin/mediatheque/cg64/Guides/Schema_enfance_famille_Diagnostic.pdf |titre= Schéma Enfance et famille 2012-2016 |auteur institutionnel= Département des Pyrénées-Atlantiques |site =le64.fr |consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|31}}.</ref>. Plus de 300 structures associatives ont adhéré au RAP 64 depuis sa création. 8 lieux d'accueils parents-enfants sont installés à Pau<ref name="Enfance-annuaire-4" />. En matière de [[Protection de l'enfance en France|protection de l'enfance]], le foyer de l'enfance{{Note|group="Note"|texte=Les foyers de l'enfance ont pour mission d'accueillir tout mineur en difficulté ou en danger confié par sa famille ou par mesure judiciaire au service de l'Aide sociale à l'enfance.}} du Béarn à Pau dispose de 18 places<ref name="Enfance-annuaire-39">{{Lien web |url=https://www.caf.fr/sites/default/files/caf/642/Documents/Action_Sociale/annuaire_structures.pdf|format=pdf|titre= Annuaire des services aux enfants, jeunes et familles |site =caf.fr |consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|39}}.</ref>{{,}}<ref name="Foyer Enfance">{{Lien web |url=http://annuaire.action-sociale.org/?p=foyer-de-l-enfance-du-bearn-640796785&details=caracteristiques |titre= Foyer de l'enfance du Béarn |site =annuaire.action-sociale.org |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>.

=== Enseignement ===
[[Fichier:UPPA.jpg|vignette|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment universitaire moderne.|L'[[université de Pau et des pays de l'Adour]].]]
==== Enseignements primaire et secondaire ====
En 2019, la Ville de Pau compte {{Unité|20|groupes}} scolaires publics : neuf écoles maternelles, sept écoles élémentaires et onze écoles primaires. Ces établissements publics comportent {{Unité|207|classes}} qui accueillent {{Unité|4612|enfants}}<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/les-effectifs-en-hausse-dans-les-ecoles-de-pau
 |titre=Les effectifs en hausse dans les écoles de Pau
 |consulté le=14 janvier 2020
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. Par ailleurs dix écoles privées et une [[école Calandreta]]<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/pau-compte-20-groupes-scolaires-publics-et-8-ecoles-privees
 |titre=Tout ce qu'il faut savoir sur les écoles
 |consulté le=14 janvier 2020
}}.</ref> de {{unité|166|places}} complètent le dispositif<ref name="calendreta">{{Lien web |url=http://www.education.gouv.fr/annuaire/64-pyrenees-atlantiques/pau/etab/ecole-primaire-privee-calandreta.html |titre= Ecole primaire privée calendreta |site =education.gouv.fr |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>. Trois [[Collège en France|collèges]] publics{{Note|group="Note"|texte=Le collège Clermont, le collège Jeanne-d'Albret et le collège Marguerite-de-Navarre.}} et cinq collèges privés{{Note|group="Note"|texte=Les collèges Immaculée-Conception, Saint-Dominique, Sainte-Ursule, Saint-Maur et calendreta.}} permettent de débuter l'enseignement de second degré. Le second cycle du second degré est assuré par quatre [[Lycée en France|lycées publics]]{{Note|group="Note"|texte=Le [[lycée Louis-Barthou]] (enseignement général et technologique), le lycée Saint-Cricq (enseignement général et technologique), le lycée Saint-John-Perse (enseignement général et technologique) et le lycée professionnel Honoré-Baradat.}}, dont le [[lycée Louis-Barthou]]{{note|group="Note"|texte=Le lycée Louis-Barthou est le plus ancien de la ville, il est fondé en 1622 sous {{souverain2|Louis XIII}} et accueille d'illustres élèves au fil des ans comme [[Comte de Lautréamont|Lautréamont]], [[Louis Barthou]], [[Saint-John Perse]], [[Pierre Bourdieu]], [[Daniel Balavoine]] ou encore [[Henri Emmanuelli]].}}, auxquels s'ajoutent cinq autres lycées privés{{Note|group="Note"|texte=Le lycée Immaculée-Conception (enseignement général et technologique), le lycée Saint-Dominique (enseignement général et technologique), les lycées professionnels Beau-Frêne, Montpensier et Saint-Vincent-de-Paul.}}.

==== Enseignement supérieur ====
[[Fichier:Plan UPPA 2024.png|vignette|Plan de l'[[Université de Pau et des pays de l'Adour]]]]
La ville de Pau possède une ancienne tradition universitaire puisqu'une université est créée à Pau en 1722<ref name="Université 1722">{{lien web|url=http://www.persee.fr/docAsPDF/anami_0003-4398_2009_num_121_268_7286.pdf|auteur=Jérôme Slonina|titre=L’université de Pau et sa faculté de droit sous l’Ancien Régime (1722-1792)|consulté le=17 septembre 2017|format=pdf}}.</ref>, prenant la suite de l'[[Académie protestante du Béarn]] fondée au {{s-|XVI}} à Lescar et Orthez. Le campus de Pau, situé au nord de la ville, regroupe un pôle universitaire et pluridisciplinaire (droit, économie, sciences, sciences humaines), un [[Institut universitaire de technologie|IUT]] et un [[Institut d'administration des entreprises|IAE]]. Le site palois compte {{nombre|8440|étudiants}}<ref name="UPPA">{{lien web|url=https://organisation.univ-pau.fr/_attachments/uppa-en-chiffres-article/chiffres-2019-web.pdf?download=true|titre=L'UPPA en chiffres|consulté le=14 janvier 2020|format=pdf|brisé le = 2023-11-27}}.</ref> et {{nombre|623|enseignants}} au cours de l'année universitaire 2018-2019. Il accueille le siège de l'[[université de Pau et des pays de l'Adour]] (UPPA).

Outre son université, Pau compte plusieurs grandes écoles qui complètent l'offre en matière d'enseignement supérieur. La ville est dotée de plusieurs écoles d'ingénieurs, dont l'[[école nationale supérieure en génie des technologies industrielles|ENSGTI]] dans le domaine des technologies industrielles, l'[[école internationale des sciences du traitement de l'information|EISTI]] et l'[[Centre des études supérieures industrielles|exia.CESI]] dans le domaine informatique, ou encore l'[[Centre des études supérieures industrielles|ei.CESI]] qui propose diverses spécialités. Elle comporte également, une école de commerce avec le [[Groupe École supérieure de commerce de Pau|Groupe ESC Pau]] et des écoles d'art dont le [[conservatoire de musique, danse et art dramatique en France|Conservatoire]] Pau Béarn Pyrénées et l'[[école supérieure d’art des Pyrénées — Pau Tarbes|école supérieure d'art des Pyrénées]]<ref>{{lien web|url=http://www.esapyrenees.fr/fr/ecole/presentation|titre=ESAP|site=le site de l'école|consulté le=23 avril 2016|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. Plusieurs autres établissements sont à citer, comme l'[[école des troupes aéroportées]] (ETAP) qui forme tous les parachutistes français, l'institut du travail social Pau-Pyrénées Pierre Bourdieu, un [[Études en soins infirmiers|IFSI]] et un [[Aide-soignant|IFAS]] au centre hospitalier de Pau, ou encore CESI Entreprises et CESI Alternance pour des [[Formation par apprentissage|formations par apprentissage]] et les [[Formation continue en France|formations continues]].

=== Santé ===
Pau concentre une grande partie des services hospitaliers de l’agglomération paloise et du Béarn. L'équipement hospitalier propose des services de médecine, d’obstétrique, de chirurgie et de soins psychiatriques. Le dispositif du [[centre hospitalier (France)|centre hospitalier]] de Pau est composé de l’hôpital François-Mitterrand, du centre Hauterive (rééducation fonctionnelle, unité de SSR et médecine nucléaire) et du centre Jean-Vignalou pour la gérontologie. L'offre sanitaire paloise se complète de plusieurs cliniques, dont notamment la polyclinique de Navarre{{Note|group="Note"|texte=La polyclinique Marzet, située boulevard Alsace-Lorraine, a été rachetée par la polyclinique de Navarre en 2013. Le nouvel ensemble compte {{nobr|400 lits}} et emploie près de {{nobr|700 personnes}}<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/09/07/marzet-est-rachetee-par-la-polyclinique-de-navarre,1152892.php|titre=Pau : la clinique Marzet est rachetée par la polyclinique de Navarre|consulté le=25 octobre 2017}}.</ref>.}}, la clinique Princess et la clinique des ''Jeunes Chênes''.

En [[médecine générale]], si certains territoires sont qualifiés de « déserts médicaux », la situation est moins défavorable en [[Pyrénées-Atlantiques]]. Avec {{Unité|185|médecins}} généralistes pour {{Unité|100000|habitants}} en 2014, le nombre est plus élevé que dans de nombreux autres départements (France métropolitaine : 155)<ref group="RP">{{Lien web |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/05/13/cartes-y-a-t-il-assez-de-medecins-en-pyrenees-atlantiques,1193505.php |titre= Y a-t-il assez de médecins en Pyrénées-Atlantiques ? |auteur=  Sarah Rebouh et Laurent Vissuzaine, |date= 20 mai 2014 |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>. Néanmoins à Pau, la situation se dégrade puisque le nombre de médecins généralistes a diminué de plus de 7 % entre 2007 et 2016 et les projections relatives aux prochains départs à la retraite n'annoncent pas un retournement de tendance<ref group="RP">{{Lien web |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2014/05/13/cartes-y-a-t-il-assez-de-medecins-en-pyrenees-atlantiques,1193505.php |titre= Désert médical à Pau : le risque avance jusqu’en ville |auteur= Patrice Sanchez |date= 25 janvier 2017 |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>.

=== Autonomie et personnes âgées ===
Les établissements accueillant des personnes âgées de {{Unité|60|ans }} ou plus et localisés à Pau peuvent être distingués selon trois catégories adaptées au niveau de dépendance<ref name="EHPAD-74">{{Lien web |url=https://www.sanitaire-social.com/annuaire/residence-pour-personnes-agees-aquitaine-pyrenees-atlantiques-pau/64445/39/vc |titre= Établissements pour personnes âgées à Pau |site =sanitaire-social.com |consulté le= 22 novembre 2017}}, {{p.|74-75}}.</ref> : Deux établissements non médicalisés<ref name="Foyer1">{{Lien web |url=https://www.sanitaire-social.com/fiche/foyer-logement-beth-ceu-pau/64-16613 |titre= Foyer-Logement Beth Ceu |site =sanitaire-social.com |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="Foyer2">{{Lien web |url=https://www.sanitaire-social.com/fiche/foyer-logement-margalide-pau/64-16615 |titre= Foyer-Logement Margalide |site =sanitaire-social.com |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="RépertoireEHPAD-27">{{Lien web |url=http://www.le64.fr/uploads/tx_arccg64/repertoire_des_etablissements_pour_personnes_agees_2015.pdf |titre= Répertoire des établissements pour personnes âgées dans les Pyrénées-Atlantiques |site =le64.fr |consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|27}}.</ref>, {{Unité|14|maisons}} de retraite médicalisées qui sont toutes des [[établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes]] (EHPAD){{Note|group="Note"|texte=C’est-à-dire qu’elles ont signé une convention tripartite avec le représentant de l’État, à savoir l’[[Agence régionale de santé]] et le Département<ref name="RépertoireEHPAD-19">{{Lien web |url=http://www.le64.fr/uploads/tx_arccg64/repertoire_des_etablissements_pour_personnes_agees_2015.pdf |titre= Répertoire des établissements pour personnes âgées dans les Pyrénées-Atlantiques |site =le64.fr |consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}, {{p.|19-22}}.</ref>{{,}}<ref name="RépertoireEHPAD2">{{Lien web |url=http://annuaire.action-sociale.org/etablissements/personnes-agees/maison-de-retraite-200/rgn-aquitaine.html#pyrenees-atlantiques |titre= Annuaire des établissements pour personnes âgées dans les Pyrénées-Atlantiques |site =annuaire.action-sociale.org |consulté le= 22 novembre 2017}}.</ref>.}}, et une [[unité de soins de longue durée]] (USLD) {{incise|le centre Jean Vignalou}} adossée au centre hospitalier de Pau. Trois établissements pour personnes handicapées sont localisés à Pau : un foyer d'hébergement (le Cairn), un foyer de vie (Au jour le jour) et un service d'accompagnement à la vie sociale (SAVS trisomie 21)<ref name="RépertoireHandicap">{{Lien web |url=http://www.le64.fr/fileadmin/user_upload/R%C3%A9pertoire_%C3%A9tablissements_PH.pdf |titre= Répertoire des établissements pour personnes handicapées dans les Pyrénées-Atlantiques |site =le64.fr |consulté le= 22 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>.

=== Justice, sécurité et défense ===

[[Fichier:Paupalaisdejustice.jpg|vignette|alt=Le Palais de Justice.|Palais de Justice historique.]]
[[Fichier:Tribunal judiciaire de Pau, site des Halles.jpg|vignette|Site des Halles.]]

La commune est le siège de la [[cour d'appel de Pau]], qui a pour ressort les départements des [[Landes (département)|Landes]], des [[Pyrénées-Atlantiques]] et des [[Hautes-Pyrénées]]. Pau est également le siège d'une [[cour d'assises (France)|cour d'assises]], d'un [[Tribunal de grande instance (France)|tribunal de grande instance]], d'un [[tribunal d'instance]], d'un [[tribunal administratif (France)|tribunal administratif]], d’un [[tribunal pour enfants]], d'un [[tribunal des affaires de sécurité sociale]], d'un [[Conseil de prud'hommes (France)|conseil de prud'hommes]] et d'un [[Tribunal de commerce (France)|tribunal de commerce]]<ref>
{{Lien web
 |url=http://www.annuaires.justice.gouv.fr/annuaires-12162/liste-des-juridictions-competentes-pour-une-commune-22081.html#cmq_path=annuaire&cmq_territory=64000%20PAU&cmq_submit=Submit
 |titre=Liste des juridictions compétentes pour une commune
 |site= ministère de la Justice
 |consulté le= 31 octobre 2017
}}.</ref>.
Pau dépend de la [[cour administrative d'appel de Bordeaux]]. La commune accueille un [[commissariat de police]], le groupement de [[Gendarmerie nationale française|gendarmerie nationale]] des Pyrénées-Atlantiques, ou encore une [[Services déconcentrés de la direction générale des Finances publiques|recette-perception]] des impôts.

En lien avec la tradition aéronautique et militaire de la commune, Pau abrite depuis le {{date-|1er juillet 1977}} le [[5e régiment d'hélicoptères de combat]] ({{5e|RHC}}) surnommé « Régiment du Béarn »<ref name="5RHC">
{{lien web
 |url=https://www.defense.gouv.fr/fre/terre/l-armee-de-terre/le-niveau-divisionnaire/commandement-de-l-aviation-legere-de-l-armee-de-terre/5e-regiment-d-helicopteres-de-combat#
 |titre={{5e}} régiment d'hélicoptères de combat
 |site=ministère des Armées
 |date=29 juin 2016
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>. Implanté depuis 1961 au sein de la [[caserne Bernadotte]], le Centre des archives du personnel militaire (CAPM) rassemble en un lieu unique l'ensemble des archives administratives de l'Armée de terre, du service national et des services communs<ref>
{{lien web
 |url=https://www.defense.gouv.fr/actualites/memoire-et-culture/le-centre-des-archives-du-personnel-militaire-de-pau-capm
 |titre=Le Centre des archives du personnel militaire de Pau
 |date=22 novembre 2015
 |site=ministère des Armées
 |consulté le=31 octobre 2017
}}.</ref>. L'histoire militaire de la commune est aussi marquée par l'installation du [[18e régiment d'infanterie|{{18e|régiment}} d'infanterie]] ({{18e|RI}}), du [[18e régiment de chasseurs parachutistes|{{18e|régiment}} de chasseurs parachutistes]] ({{18e|RCP}}) et du [[1er régiment de chasseurs parachutistes|{{1er|régiment}} de chasseurs parachutistes]] ({{1er|RCP}}) qui participent aux différents conflits du {{s-|XX}} avant d'être dissous ou transférés dans d'autres communes. Une antenne du [[Bataillon de Joinville]], l'École nationale d'entraînement physique militaire, occupe jusque dans les {{nobr|années 1980}} le site du [[stade du Hameau|Hameau]].

== Population et société ==
=== Démographie ===
==== Évolution démographique ====
{{Population de France/section}}

La population paloise connaît un accroissement net et régulier tout au long du {{s-|XIX}} et de la première moitié du {{s-|XX}}, hormis un recul occasionné par la [[Première Guerre mondiale]]. Le taux de croissance annuel est alors d'environ 2,8 % entre 1800 et 1936. La croissance démographique de Pau s'accélère après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]], avec un taux de croissance annuel de 3,3 % entre 1954 et 1975. La population atteint alors un plateau autour de {{nombre|80000|habitants}} avec une diminution du taux de natalité et des départs au profit des communes de première couronne qui se développent nettement.

{{Section à actualiser|date=janvier 2022|commentaire=Données obsolètes.}}
{| class="wikitable alternance centre" style="text-align:center; width:60%;"
 |+ Analyse des soldes de variation annuelle de la population{{sfn|gr=Ico|id=ICO|POP|loc=Indicateurs démographiques}}.
 |-style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17"
 |
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | 1968 - 1975
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | 1975 - 1982
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | 1982 - 1990
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | 1990 - 1999
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | 1999 - 2006
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | 2006 - 2011
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | 2011 - 2016
 |-
 ! scope="row" | Taux de variation annuel de la population
 | + 1,7
 | + 0,0
 | - 0,2
 | - 0,5
 | + 0,9
 | - 1,0
 | - 0,6
 |-
 ! scope="row" | Solde naturel
 | + 0,9
 | + 0,5
 | + 0,4
 | + 0,2
 | + 0,2
 | + 0,2
 | + 0,1
 |-
 ! scope="row" | Solde migratoire
 | + 0,9
 | - 0,5
 | - 0,6
 | - 0,7
 | + 0,7
 | - 1,2
 | - 0,7
 |}

==== Pyramide des âges ====
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à {{nobr|30 ans}} s'élève à 37,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à {{nobr|60 ans}} est de 28,1 % la même année, alors qu'il est de 30,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait {{Unité|35312|hommes}} pour {{Unité|40963|femmes}}, soit un taux de 53,70 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,08 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

{{Pyramide des âges communes de France
 |année=2018
 |département=Pyrénées-Atlantiques
 |ref=<ref>{{Lien web |titre=Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Pau (64445) |url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/5397441?sommaire=5397467&geo=COM-64445#ancre-POP_T3 |date=2021-06-30 |consulté le=2022-01-13 |auteur institutionnel=[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]}}.</ref>
 |h90=0.9 |f90=2.9
 |h75=7.9 |f75=12.7
 |h60=14.2 |f60=16.7
 |h45=17.5 |f45=17.1
 |h30=18.8 |f30=16.2
 |h15=25.8 |f15=22.2
 |h00=14.8 |f00=12.1
}}

==== Activité de la population ====
{{Section à actualiser|date=janvier 2022|commentaire=Données obsolètes.}}
Le taux d'activité local (68,1 % en 2016) est plus faible que celui des Pyrénées-Atlantiques (74,3 % en 2016)<ref group="Note">Le taux d’activité représente la part des actifs dans la population totale.</ref>.

{| class="wikitable alternance centre" style="text-align:center; width:50%;"
 |+ Activité et emploi de la population de 15 à 64 ans par âge en 2016{{sfn|gr=Ico|id=ICO|EMP T2|loc=Activité et emploi de la population de {{Unité/2|15|à=64|ans}} par sexe et âge}}.
 |-style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17"
 |
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | Population
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | Actifs
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | Taux d’activité en %
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | Actifs ayant un emploi
 ! scope=col style="background: #DDFFDD; color: #000000" height="17" | Taux d’emploi en %
 |-
 ! scope="row" | Ensemble
 | {{formatnum:49613}}
 | {{formatnum:33795}}
 | {{formatnum:68.1}}
 | {{formatnum:27303}}
 | {{formatnum:55.0}}
 |-
 ! scope="row" | 15 à 24 ans
 | {{formatnum:12652}}
 | {{formatnum:4525}}
 | {{formatnum:35.8}}
 | {{formatnum:3213}}
 | {{formatnum:25.4}}
 |-
 ! scope="row" | 25 à 54 ans
 | {{formatnum:28245}}
 | {{formatnum:24517}}
 | {{formatnum:86.8}}
 | {{formatnum:19955}}
 | {{formatnum:70.6}}
 |-
 ! scope="row" | 55 à 64 ans
 | {{formatnum:8716}}
 | {{formatnum:4753}}
 | {{formatnum:54.5}}
 | {{formatnum:4135}}
 | {{formatnum:47.4}}
 |}
{{clr}}

La population de l'[[unité urbaine de Pau]] connaît une légère croissance sur la période 2011-2016, passant de {{nombre|197157|habitants}} à {{nombre|198223|habitants}}{{sfn|gr=Iuu|id=IUU|POP T0|loc=Population par grandes tranches d'âges}}. L'[[aire urbaine de Pau]] bénéficie d'une dynamique également légèrement favorable sur la même période, passant de {{nombre|240898|habitants}} à {{nombre|243901|habitants}}{{sfn|gr=Iau|id=IAU|POP T0|loc=Population par grandes tranches d'âges}}. Une tendance qui confirme les gains pris par la deuxième couronne de l'agglomération paloise durant ces dernières années, au détriment de la ville centre.

=== Cultes ===
{{Article détaillé|Liste des édifices religieux de Pau}}
==== Culte catholique ====
Pau dépend du [[diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron]], [[suffragant]] depuis 2002 de l’[[archidiocèse de Bordeaux]]<ref>{{lien web|url=http://diocese64.org/|titre=Le diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron|site=le site du diocèse|consulté le=9 mars 2015}}.</ref>.

Outre les principales églises [[Église Saint-Martin de Pau|Saint-Martin]] et [[Église Saint-Jacques de Pau|Saint-Jacques]], le centre-ville de Pau compte plusieurs autres lieux de culte catholique avec [[Église Saint-Louis-de-Gonzague de Pau|Saint-Louis-de-Gonzague]], [[Église Notre-Dame de Pau|Notre-Dame]], [[Église Saint-Joseph de Pau|Saint-Joseph]] et Saint-Charles qui sont réunis au sein de la [[Paroisse en France|paroisse]] du Christ-Sauveur<ref>{{Lien web|url=http://www.christsauveur64.org/|titre = Paroisse Christ-Sauveur|site=le site de la paroisse|consulté le =26 avril 2016}}.</ref>. Au nord de Pau se trouvent les églises Saint-Pierre et Saint-Paul, au sein de la paroisse du même nom. Au nord-est, les églises Saint-Jean-Baptiste et Saint-Vincent-de-Paul dans la paroisse Sainte-Marie-du-Hameau. Les églises Sainte-Bernadette et Sainte-Thérèse se situent à l'est de la ville, dans la paroisse de la Sainte Famille de Pau<ref>{{Lien web |titre=Paroisse de la Sainte Famille de Pau |url=https://www.saintefamille64.org/ |site=le site de la paroisse |consulté le=avril 2023}}.</ref>. L'[[église Notre-Dame du Bout du Pont]] se situe à Pau mais est gérée par la paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance de [[Jurançon]]<ref>{{Lien web|url=http://doyenne-pau-peripherie.fr/pages/Paroisse_Notre_Dame_de_lEsperance-3916282.html|titre = Paroisse Notre-Dame-de-l'Espérance|site=le site de la paroisse|consulté le =26 avril 2016}}.</ref>.

==== Culte protestant ====
Le [[protestantisme]] dispose d'une implantation très ancienne à Pau, la ''[[Réforme protestante|Réforme]]'' s'y organise à partir du {{s-|XVI}} avec [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite de Navarre]] et surtout sa fille [[Jeanne d'Albret]]. Celle-ci rend obligatoire la religion [[Église réformée de France|réformée]] en 1571 dans l'ensemble du Béarn. L’Évangile est alors prêché à Pau dans l’église primitive de Saint-Martin<ref>{{Lien web|url=http://www.eglise-reformee-de-pau.org/index.php/notre-paroisse/presentation|titre = Un peu d'histoire|site=église réformée de Pau|consulté le =26 avril 2016}}.</ref>. Dès 1620, et l'annexion du Béarn à la France par {{nobr|Louis XIII}}, la religion réformée perd en influence. La révocation de l'[[édit de Nantes]] en 1685 par {{nobr|Louis XIV}} renforce cette évolution avec des persécutions et la fuite de nombreux [[huguenot]]s vers des pays refuge<ref>{{Lien web|url=http://www.museejeannedalbret.com/musee/presentation/protestantisme-en-bearn|titre=Le protestantisme en Béarn|site=musée Jeanne d'Albret à Orthez|consulté le=26 avril 2016|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. La plupart des protestants béarnais, et donc palois, continuent leurs pratiques religieuses dans l'intimité du cadre familial. Cela explique la faiblesse du patrimoine bâti pour ce culte pourtant très ancien dans la ville. Après 1789, la liberté de conscience est accordée aux protestants par la [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789|Déclaration des droits de l'homme et du citoyen]]. Le [[temple protestant de Pau]], paroisse de l'[[Église protestante unie de France]], est aujourd'hui active au sein de l'ancienne ''Christ Church'' anglicane, située rue Serviez et datant de 1841<ref>{{Lien web |titre=Église Réformée de Pau |url=http://www.eglise-reformee-de-pau.org/}}.</ref>.

L'afflux d'une importante, et aisée, communauté anglaise au cours du {{s-|XIX}} à Pau amène la construction de plusieurs lieux de cultes de l'[[Anglicanisme|Église anglicane]] au sein de la ville. La ''Christ Church'' en 1841 (actuel temple protestant) ou encore la ''Holy Trinity Church'' en 1862<ref name="Mirat 98" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=98|id=Mirat}}.</ref> (qui accueille le cinéma Le Mélies) précèdent la construction de l'[[Église anglicane Saint-Andrew de Pau|Église Saint-Andrew]] en 1888<ref>{{Lien web|url=http://www.standrewschurchpau.org.uk/STA/Our_Church.html|titre = St Andrew's Church Pau|site=le site de l'église|consulté le =26 avril 2016}}.</ref>. Cette église représente désormais le dernier lieu de culte anglican de la ville, avec la tenue d'offices hebdomadaires<ref>{{Lien web |titre=St Andrew’s Anglican Church Pau with Hères and Mazères |url=http://www.standrewschurchpau.org.uk/STA/Home_page.html}}.</ref>{{,}}<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2012/08/07/installes-en-bearn-mais-fideles-a-leur-reine-788727-4344.php|titre=Eglise anglicane de Pau : installés en Béarn, mais fidèles à leur reine|auteur=Jean-Jacques Nicomette|date=7 août 2012|consulté le=26 avril 2016}}.</ref>. La totalité de l'édifice est inscrite à la liste des monuments historiques depuis 2015<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2015/09/30/l-eglise-anglicane-de-pau-classee-au-titre-des-monuments-historiques-2140078-4344.php|titre=L'église anglicane de Pau inscrite à la liste des Monuments historiques|auteur=O.F.|date=30 septembre 2015|consulté le=26 avril 2016}}.</ref>.

D'autres lieux de cultes protestant se trouvent dans la ville :
* [[Union des Églises évangéliques libres de France|Église protestante évangélique libre de Pau]], rue Gutenberg<ref>{{Lien web |titre=Église protestante évangélique libre de Pau |url=https://eglise-protestante-pau.com/}}.</ref>.
* Église protestante évangélique, boulevard de la Paix<ref>{{Lien web |titre=Église Protestante Évangélique |url=https://epe-pau.com/}}.</ref>.
* Réunions chrétienne évangélique, rue Ségure<ref>{{Lien web |titre=Réunions chrétiennes à Pau |url=https://reunions-chretiennes-pau.fr/}}.</ref>.
*Église évangélique missionnaire Gloire à Dieu, rue Montpensier<ref>{{Lien web |titre=Église Évangélique Missionnaire Gloire à Dieu |url=https://eglise-evangelique-missionnaire.business.site/}}.</ref>.
*Église Evangelique Shalom, Rue Emile Garet.
*Église Le Phare à LONS - [[Assemblées de Dieu de France|Assemblée de Dieu]]<ref>{{Lien web |titre=Église Le Phare de Lons Assemblée de Dieu |url=https://egliselephare.fr/}}.</ref>.
* [[Église adventiste du septième jour]], avenue des Lauriers.

==== Autres cultes ====
L’église [[Église orthodoxe|orthodoxe]] Saint-Alexandre-Nevsky de Pau est inaugurée en 1867, rue Jean-Réveil. Après celle de Nice (1859) et Paris (1860), elle est la troisième plus ancienne église orthodoxe de France<ref group="RP">
{{lien web
 |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/03/12/des-travaux-d-urgence-effectues-a-l-eglise-orthodoxe,1121596.php
 |titre=Pau : des travaux d'urgence effectués à l'église orthodoxe
 |auteur=Mireille Dudun
 |date=12 mars 2013
 |consulté le=30 octobre 2017
}}.</ref>. Elle est réalisée, à l'origine, pour satisfaire la communauté russe venant passer l'hiver dans la capitale béarnaise. En 2017, elle accueille un culte mensuel pour une communauté regroupant une centaine de fidèles. La [[synagogue]] de Pau a été inaugurée en 1880 sur un terrain situé sur l'ancien passage d'Alsace (désormais rue des Trois Frères Bernadac). La présence d'une communauté juive paloise est attestée depuis le début du {{s-|XIX}}, elle est notamment prouvée par la création en 1822 d'un cimetière juif, répertorié à l'[[Monument historique (France)|inventaire des monuments historiques]] depuis 1995. La ville de Pau héberge une [[mosquée]], située avenue des Lilas. Elle est le siège de l'association de la mosquée de Pau<ref>{{lien web|url=http://www.guidemusulman.com/mosquee/1056/64000-mosquee-a-pau|titre=La mosquée de Pau|site=le site du guide musulman|consulté le=26 avril 2016}}.</ref>. En 2013, ce lieu fait la Une de la presse lorsqu'il apparaît que l'auteur des tags sur ses murs était l'[[imam]] lui-même<ref>
{{Lien web
 |url=http://www.europe1.fr/faits-divers/pau-l-imam-etait-l-auteur-des-tags-sur-sa-propre-mosquee-1709759
 |titre= Pau : l'imam était l'auteur des tags sur sa propre mosquée
 |date=15 novembre 2013
 |site= station de radio [[Europe 1]]
 |consulté le= 30 octobre 2017
}}.</ref>.

=== Vie associative ===
En 2017, {{Unité|5213|associations}} sont recensées sur le site de la commune<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/associations
 |titre=Annuaire des associations
 |consulté le=14 janvier 2020
}}.</ref>, se répartissant selon les catégories suivantes : Activités politiques (37), Philanthropie & conférences (30), Droits, discrimination & civisme (92), Justice (10), Media & communication (123), Arts & culture (665), Clubs & loisirs (117), Action socioculturelle (419), Histoire & patrimoine (29), Sports & plein air (375), Chasse & pêche (3), Amicales, entraide & solidarité (113), Éducation & formation (133), Recherche (332), Santé (110), Services et établissements médico-sociaux (11), Aides sociales (443), Associations caritatives & humanitaires (66), Famille & séniors (22), Transports, Entreprises & gestion (88), Représentation & développement économique (79), Environnement & cadre de vie (64), Emploi & vie locale (40), Logement (22), Tourisme & voyages (1), Secours & protection civile (4), Militaires & anciens combattants (17), Religion & spiritualité (32), Divers ({{formatnum:1736}}). En appui de la ville, un collectif d'associations, le réseau PALVA (Points d'appui locaux à la vie associative), contribue à promouvoir la vitalité de cette vie associative.

=== Médias ===
L'actualité de Pau et de sa région est couverte par plusieurs médias de différente nature. Au niveau de la presse écrite, trois quotidiens locaux dépendant du [[Groupe Sud Ouest]] sont actifs : le ''[[Sud Ouest]]'' (édition Béarn et Soule), ''[[éclair Pyrénées|L'Éclair Pyrénées]]'' et ''[[La République des Pyrénées]]''. Communément appelé ''La République'', ou ''La Rep'', il s'agit du quotidien le plus lu du Béarn et de la Soule avec {{nombre|143000|lecteurs}} au numéro moyen<ref group="RP" name="La Rep">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/qui-sommes-nous/|titre=Qui sommes nous|consulté le=14 janvier 2020}}.</ref>. Une antenne de [[France 3 Aquitaine]] se situe à Pau, elle traite quotidiennement de l'actualité en Béarn lors du décrochage local du 19/20 dans son édition « France 3 Pau Sud-Aquitaine ». La ville accueille également plusieurs antennes radiophoniques, dont [[Virgin Radio (France)|Virgin Radio Sud Aquitaine]], [[RFM|RFM Béarn]], ou encore [[France Bleu Béarn]]. Les radios locales associatives Voix du Béarn<ref>{{lien web|url=http://www.radio-voixdubearn.info/9.html|titre=radio Voix du Béarn}}.</ref> (créée en 1981) et [[Ràdio País]] (créée en 1983) ont leur siège dans l'agglomération paloise.

== Économie ==
=== Revenus de la population et fiscalité ===
En 2011, le [[Revenu fiscal par ménage en France|revenu fiscal médian par ménage]] était de {{euro|22636}}, ce qui plaçait Pau au {{formatnum:28361}}{{e}} rang parmi les {{nombre|31886|communes}} de plus de {{nombre|49|ménages}} en métropole<ref>
{{Lien web
 |url=http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/donnees-detaillees/structure-distrib-revenus/structure-distrib-revenus-2011/structure-distrib-revenus-com-2011.zip
 |titre= Fichier RFDM2011COM : Revenus fiscaux localisés des ménages {{incise|Année 2011|stop}}
 |site= [[Insee]]
 |consulté le= 30 mai 2015
 |format=xls
}}.</ref>. En 2016, 47 % des foyers fiscaux étaient imposables{{sfn|gr=Ico|id=ICO|REV T1|loc=Ménages fiscaux}}.

=== Emploi ===
En 2016, la population âgée de 15 à {{nombre|64|ans}} s'élevait à {{nombre|49613|personnes}}, parmi lesquelles on comptait 68,1 % d'actifs dont 55,0 % ayant un emploi et 13,1 % de chômeurs{{sfn|gr=Ico|id=Ico|EMP T1|loc=Population de {{unité/2|15|à=64 |ans}} par type d'activité}}. On comptait alors {{nombre|50134|emplois}} dans la zone d'emploi, contre {{formatnum:49601}} en 2011. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de {{formatnum:2775}}, l'[[indicateur de concentration d'emploi]] est de 180,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre près de deux emplois pour un habitant actif{{sfn|gr=Ico|id=ICO|EMP T5|loc=Emploi et activité}}.

=== Entreprises et commerces ===

[[Fichier:Halles de Pau.jpeg|vignette|Halles de Pau.]]
[[Fichier:Promenade des Pyrénées à Pau.jpg|vignette|Centre commercial de la Promenade des Pyrénées.]]

Pau est la capitale économique du [[Pays du Grand Pau|Grand Pau]], la ville joue plus globalement un rôle majeur pour l'ensemble du bassin de l'Adour par sa position centrale et la densité des services proposés. Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Pau selon leur secteur d'activité{{sfn|gr=Ico|id=ICO|DEN T5|loc=Nombre d'établissements par secteur d'activité}} :

{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+ Structure de l’économie à Pau au {{nobr|31 décembre 2017}}.
 |-
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" |
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Nombre d’établissements concernés
|-
! scope="row" style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | TOTAL
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''{{formatnum:7093}}'''
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Industrie
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | 327
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Construction
|style="background: #FFFFFF; color:#000000;"   | 459
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Commerce, transport, hébergement et restauration
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | {{formatnum:1953}}
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Services aux entreprises
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | {{formatnum:2340}}
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Services aux particuliers
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  | {{formatnum:2014}}
|-

| colspan="7" style="text-align:center;font-size:90%;"|Champ : activités marchandes hors agriculture.
|}

Le tableau ci-dessous détaille les établissements actifs par secteur d'activité au regard du nombre de salariés{{sfn|gr=Ico|id=ICO|CEN T1|loc=Établissements actifs par secteur d'activité}} :

{| class="wikitable centre" style="text-align:center;"
 |+ Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015.
 |-
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" |
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | Total
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | %
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 0 <br />salarié
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 1 à 9 <br />salariés
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 10 à 19 <br />salariés
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 20 à 49 <br />salariés
 ! scope="col" style="background: #DDFFDD; color:#000000;" | 50 salariés <br />ou plus
|-
! scope=row style="background: #EDEDED; text-align:left; color:#000000;"  | Ensemble
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''{{formatnum:8951}}'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''100,0'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''{{formatnum:5886}}'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''{{formatnum:2432}}'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''288'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''209'''
| style="background: #EDEDED; color:#000000;"  | '''136'''
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Agriculture, sylviculture et pêche
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |33
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |0,4
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |29
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |3
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |0
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |1
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Industrie
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |316
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |3,5
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |170
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |104
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |25
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |10
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |7
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Construction
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |542
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |6,1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |430
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |74
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |24
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |8
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |6
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Commerce, transports, services divers
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |{{formatnum:6367}}
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |71,1
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |{{formatnum:4069}}
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |{{formatnum:1966}}
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |169
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |110
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |53
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" style="text-align:right;" | <small>''dont commerce et réparation automobile''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>''{{formatnum:1323}}''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>''14,8''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>''745''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>''516''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>''35''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>''20''</small>
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |<small>''7''</small>
|-
! scope="row" style="background: #FFFFFF; color:#000000;" | Administration publique, enseignement, santé, action sociale
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |{{formatnum:1693}}
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |18,9
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |1188
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |285
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |70
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |81
| style="background: #FFFFFF; color:#000000;"  |69

|-
| colspan="8" style="text-align:center;font-size:90%;"|Champ : ensemble des activités.
|}

En 2018, {{nobr|934 nouvelles}} entreprises sont créées, dont 760 individuelles. Plus de 52 % de ces entreprises interviennent dans le domaine des services aux particuliers ou aux entreprises{{sfn|gr=Ico|id=Ico|DEN T1|loc=Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2016}}.

=== Artisanat et industrie ===
[[Fichier:CSTJF Pau.jpg|vignette|alt=Photo d'un bâtiment en brique et en verre, au premier plan le nom de l'entreprise.|Le [[Centre scientifique et technique Jean Féger|CSTJF]] du groupe [[Total (entreprise)|Total]], {{3e|centre}} de [[Recherche et développement|R&D]] en France<ref group="RP" name="CSTJF">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/07/13/total-a-pau-toujours-en-tete-des-sites-industriels-aquitains,1263454.php|titre=Total à Pau, toujours en tête des sites industriels aquitains|consulté le=15 juillet 2016}}.</ref>.]]
Malgré son statut de capitale politique du Béarn depuis 1464, Pau a beaucoup plus de mal à imposer sa prééminence économique sur le reste du territoire<ref name="Essor urbain 347"/>. Nay, Oloron ou Pontacq restent les principaux centres de l'artisanat béarnais, notamment dans le domaine textile<ref name="Essor urbain 347"/>. Il faut attendre le {{s-|XIX}}, et l'arrivée du chemin de fer, pour voir se développer une industrie paloise significative avec l'installation de plusieurs établissements en basse-ville, qui profitent également de la présence du gave<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/03/24/le-gave-et-les-vestiges-de-son-bassin-industriel,186405.php|titre=Le gave et les vestiges de son bassin industriel|consulté le=18 septembre 2017}}.</ref>. Moulins, tanneries, teintureries, brasseries ou minoteries sont alors présents. Le ravin du Hédas accueille lui aussi plusieurs activités artisanales, dont les teintureries Daran et les bérets Cazenave<ref group="RP" name="Ponts Hédas"/>.

Ces industries disparaissent progressivement mais Pau connaît parallèlement un essor économique important durant le {{s-|XX}}, avec la découverte du [[gisement de gaz de Lacq]]. Découvert en 1951 par l'ingénieur Jean Féger, le gisement permet alors d'inaugurer en 1957 la plus grande usine de gaz en Europe et permet à la France de satisfaire jusqu'à 30 % de sa consommation de gaz dans les années 1970<ref>{{lien web|url=http://www.usinenouvelle.com/article/gaz-de-lacq-une-histoire-d-audace.N220400|titre=Gaz de Lacq, une histoire d’audace|site=usinenouvelle.com|consulté le=30 mai 2015}}.</ref>. Pau accueille depuis de nombreux acteurs liés à cette industrie pétrochimique, comme le groupe [[Teréga]], [[Schlumberger (entreprise)|Schlumberger]] ou [[Baker Hughes]]. Dans un autre registre, la ville accueille la maison de prêt-à-porter [[Courrèges (entreprise)|Courrèges]]<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2016/01/11/mode-courreges-est-mort-mais-son-entreprise-renait-a-pau-2238411-705.php|titre=Mode : Courrèges est mort, mais son entreprise renaît à Pau|consulté le=19 septembre 2017}}.</ref>.

==== Le centre Jean-Féger ====

[[Fichier:Bâtiment Newton, Technopole Hélioparc, Pau.jpeg|vignette|Bâtiment Newton de la technopole Hélioparc.]]
[[Fichier:Bâtiment Poincaré, Technopole Hélioparc, Pau.jpeg|vignette|Bâtiment Poincaré.]]

En lien avec l'exploitation du gaz de Lacq, Pau accueille le [[centre scientifique et technique Jean-Féger]] (CSTJF) de [[Total (entreprise)|Total]]. Il s'agit du {{1er|centre}} de recherche pour l’exploration et la production de gaz et de pétrole en Europe<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2010/11/17/jean-feger-est-la-nasa-du-petrole-242582-4952.php|titre="Jean-Féger est la NASA du pétrole"|consulté le=31 mai 2015}}.</ref>, et le {{3e|centre}} de recherche en France tous secteurs confondus<ref group="RP" name="CSTJF"/>. Il concentre plus de {{unité|2800|personnes}}, dont environ {{nobr|900 docteurs}} et ingénieurs en géosciences, résultant de la fusion des moyens d’[[Elf Aquitaine]] et de Total<ref group="RP" name="CSTJF"/>. La recherche en géosciences repose aussi sur des partenariats université/entreprises notamment avec la Fédération de recherche appliquée au génie pétrolier (IPRA)<ref group="Note">Constituée d’équipes mixtes de recherche CNRS/université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) et Total (L'IPRA représente {{nobr|130 enseignants}}, chercheurs et allocataires, un budget annuel d'{{nombre|1.5|million}} d’euros et {{nobr|6 masters}} scientifiques).</ref>. La recherche et l'ingénierie en géosciences sont également présentes au sein d'une multitude de sociétés spécialisées, pour la plupart présentes sur le site de la technopole [[Hélioparc]] à l’image de [[Arverne Group]].

=== Activités de services ===
En tant que capitale administrative, Pau regroupe des institutions de dimensions départementales voire régionales : [[Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques]], cour d'appel pour les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Landes et du Gers, centre hospitalier, [[chambre de commerce et d'industrie Pau Béarn]]<ref group="Note">La chambre de commerce et d'industrie de Pau Béarn gère l'aéroport Pau-Pyrénées, le groupe ESC Pau, l'hôtel consulaire, le CNPC et l'IPC de Pau.</ref>, chambre des métiers des Pyrénées-Atlantiques, chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, SDIS 64, [[Mutualité sociale agricole|MSA]], université de Pau et des Pays de l'Adour, etc. Les [[Technologies de l'information et de la communication|NTIC]] ont connu un important développement avec le déploiement de la [[fibre optique]] dans l'agglomération et l'implantation de sociétés spécialisées dans l'informatique, les réseaux et le traitement de l'image. Les technopôles Hélioparc avec {{unité|1300|emplois}}<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2017/06/28/helioparc-a-pau-une-success-story-economique-bearnaise,2136350.php|titre=Hélioparc à Pau : une success-story économique béarnaise|consulté le=18 septembre 2017}}.</ref> ou encore Pau Cité Multimédia avec ses {{unité|1200|emplois}}<ref>{{lien web|url=http://www.investinpaupyrenees.com/projecteur/pau-cite-multimedia/|titre=Pau Cité Multimédia|site=investinpaupyrenees.com|consulté le=18 septembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}.</ref> concentrent un grand nombre de [[Entreprise de services du numérique|SSII]]. Pau est la troisième ville d'[[Europe]], après [[Stockholm]] et [[Milan]]<ref>{{lien web|titre=Un réseau de fibre optique sera lancé le 13 avril à Pau|url=http://www.telesatellite.com/actu/9179-un-reseau-de-fibre-optique-sera-lance-le-13-avril-pau.html|site=telesatellite.fr|consulté le=30 mai 2015}}.</ref>, à avoir développé un réseau de très haut débit (THD) en fibre optique.

À la rencontre des axes est-ouest, entre [[Toulouse]] et le port de [[Bayonne]], et nord-sud, entre [[Bordeaux]] et l'[[Espagne]] ''via'' le [[col du Somport]], Pau possède une longue tradition commerciale<ref name="Essor urbain 347"/>. La foire aux bestiaux de la Haute-Plante (actuelle [[Place de Verdun (Pau)|place de Verdun]]), à l'occasion de la Saint-Martin, en est le meilleur exemple jusqu'au début du {{s-|XX}}<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2017/06/24/un-grand-tour-sur-la-ha-ute-planteles-chiffres-cles-a-retenir-3561179-4344.php|titre=Nouvelle place de Verdun à Pau : un grand tour sur la haute plante|consulté le=19 septembre 2017}}.</ref>{{,}}<ref name="Mirat 86" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=86|id=Mirat}}.</ref>. Cette tradition commerciale se traduit aujourd'hui par la tenue de plusieurs marchés alimentaires, dont celui quotidien des Halles de Pau<ref group="M" name="Marchés">{{lien web|titre=Les marchés de Pau|url=http://www.pau.fr/1389-marches.htm|consulté le=19 septembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. La Foire de Pau se tient annuellement au [[Parc des expositions de Pau|Parc des expositions]], en 2019 se tient la {{71e|édition}} de l’événement<ref group="RP">{{lien web|titre=Foire de Pau : les infos pratiques et le programme pour le week-end !|url=https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2019/09/19/foire-de-pau-les-infos-pratiques-et-le-programme-pour-le-week-end,2603948.php|consulté le=19 septembre 2019}}.</ref>. La ville accueille également plusieurs grandes enseignes de la distribution, comme [[E.Leclerc]], les [[Galeries Lafayette]] ou [[Auchan]].

Pau concentre une activité ancienne, et particulièrement résistante<ref group="RP" name="Libraires">{{lien web|titre=Pau : ces libraires qui font de la résistance|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/11/23/ces-libraires-qui-font-de-la-resistance,219045.php|consulté le=3 octobre 2017}}.</ref>, en matière d'[[Édition (activité)|édition]]. Les maisons Marrimpouey (1689<ref group="RP" name="Libraires"/>) ou Tonnet (1797<ref>{{lien web|titre=La librairie Tonnet|url=http://www.librairie-tonnet.fr/librairie.php|site=librairie-tonnet.fr|consulté le=3 octobre 2017}}.</ref>) en sont les exemples les plus fameux.

==== Activités de services liées au tourisme ====
[[Fichier:Pyrénées Eglise St Martin Pau 2.JPG|vignette|alt=Photographie en couleurs d'un paysage de montagnes enneigées en arrière-plan d'une vallée boisée.|Vue depuis l'église Saint-Martin.]]
La ville de Pau est située à {{nobr|45 minutes}} des [[Pyrénées]] et de ses stations de ski. C'est un lieu de passage pour les touristes des Pyrénées amateurs de nature et également un lieu de découvertes pour les adeptes d'un tourisme plus urbain et culturel<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/01/08/plus-d-un-million-de-visiteurs-sur-l-agglo-de-pau-en-2014,1227364.php|titre=Tourisme : plus d'un million de visiteurs dans l'agglo de Pau en 2014|consulté le=30 mai 2015}}.</ref>.

Pau est également une ville de congrès, de colloques et de tourisme d'affaires avec des infrastructures qui permettent d'accueillir des événements nationaux et internationaux : le centre de congrès du [[Palais Beaumont]], le [[Parc des expositions de Pau|parc des expositions]], des hôtels 3 étoiles ([[Hôtel Continental (Pau)|Hôtel Continental]], Hôtel Roncevaux, Hôtel Bristol), un hôtel 4 étoiles ([[Hôtel de Gramont]]) et deux hôtels {{nobr|5 étoiles}} ([[hôtel Parc-Beaumont]], [[hôtel Villa Navarre]]). La ville, ancienne station climatique, accueille un [[casino de Pau|casino]].

Au {{date-|1 janvier 2019}}, {{nombre|23|hôtels}} de la commune offraient {{nombre|980|chambres}} aux visiteurs{{sfn|gr=Ico|id=ICO|TOU T1|loc=Nombre et capacité des hôtels}}, mais aucun camping n'était dénombré{{sfn|gr=Ico|id=ICO|TOU T2|loc=Nombre et capacité des campings}}. L'infrastructure touristique de l'[[unité urbaine de Pau]] vient compléter l'offre locale avec {{nombre|1868|chambres}} réparties sur près de {{nombre|49|hôtels}}{{sfn|gr=Iuu|id=IUU|TOU T1|loc=Nombre et capacité des hôtels}} et {{nombre|5|campings}} proposant {{nombre|242|emplacements}}{{sfn|gr=Iuu|id=IUU|TOU T2|loc=Nombre et capacité des campings}}.

== Sports et équipements ==
{{Article détaillé|Sport à Pau}}
La ville dispose d'une culture sportive ancienne et dense, associée au développement des sports anglais à la Belle Époque. Elle est alors surnommée la ''reine des sports'', tandis qu'à la même époque [[James Gordon Bennett junior]] décrit la ville comme étant « le centre du sport mondial » (« ''Pau is the hub of the sporting world'' »)<ref name="Aviation">{{lien web|url=http://www.espace-pau-aviation.fr/pau-et-laviation.html|titre=Pau et l’aviation|site=espace-pau-aviation.fr|consulté le=25 avril 2015}}.</ref>{{,}}<ref name="Mirat 202" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=202|id=Mirat}}.</ref> dans l'[[International New York Times|''International Herald Tribune'']]. Tennis, golf, polo, jeu de paume, ski, randonnées, pêche au saumon, chasse à l'ours et à l'isard, tir au pigeon ou rugby sont alors pratiqués à Pau ou dans les environs, avec le cheval comme passion centrale<ref name="Mirat 202" group="B"/>. Faire de Pau une ville sportive est un argument fort de la municipalité et des publicitaires pour attirer les riches hivernants anglais<ref name="BG 250" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=250|id=BG}}.</ref>. Outre ces activités de plein-air pratiquées, principalement, par l'aristocratie britannique dans leurs ''clubs-houses'', la vie sportive paloise s'organise au tournant du {{s-|XIX}} et du {{s-|XX}}. Héritier d'une très ancienne tradition hippique{{Note|group="Note"|texte=L'hippodrome du Pont-Long est créé en 1842, des courses hippiques ont lieu dès le {{s-|XI}} à [[Morlaàs]].}}, le sport moderne palois se développe d'abord autour du cyclisme et de la natation. Le Véloce club béarnais est créé en 1883<ref name="BG 251" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=251|id=BG}}.</ref> tandis que Louis Péguilhan ouvre une première école de natation en 1904<ref name="BG 252" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=252|id=BG}}.</ref>. Pau devient également un centre majeur du « sport éducatif » sous l'impulsion de [[Philippe Tissié]] dès 1901<ref name="BG 253" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=253|id=BG}}.</ref>. Pau est labellisée « Ville européenne du Sport 2018 ».

<gallery mode="packed">
Fichier:Pau la reine des sports.jpg|alt=Affiche promotionnelle avec l'inscription « PAU LA REINE DES SPORTS ».|Pau, « La reine des sports ».
Fichier:Pau - Le chenil.JPG|alt=Photographie en noir et blanc de cavaliers sur leur chevaux et de chiens de chasse.|Chasse à courre au chenil de Pau.
Fichier:Dirigeable Hippodrome Pau.JPG|alt=Photographie en noir et blanc d'un dirigeable survolant un hippodrome.|Un dirigeable survole l'hippodrome du Pont-Long.
Fichier:Les Sports à Pau Concours Hippique.jpg|alt=Photographie d'un homme félicitant des cavaliers.|Le [[Édouard VII|roi d'Angleterre]] remet les récompenses aux lauréats.
Fichier:Pau Une Partie au Golf.jpg|alt=Photographie noir et blanc d'hommes jouant au golf.|Le [[Pau Golf Club]] est le plus ancien golf d'Europe continentale.
</gallery>

=== Sports collectifs ===
[[Fichier:Section paloise 1921.jpg|vignette|redresse=0.9|alt=Un groupe de sportifs pose pour une photographie en noir-et-blanc.|La [[Section paloise (rugby à XV)|Section paloise]] en 1921.]]
Le [[rugby à XV]] apparaît à Pau dès 1899 avec le Stade palois<ref name="Mirat 228" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=228|id=Mirat}}.</ref>, celui-ci est par la suite incorporé à la [[Section paloise omnisports]], le grand club omnisports de la ville
{{Note|group="Note"|texte=Un autre club de rugby palois a existé, le Béarn Sporting Club, qui est finaliste de la 4éme édition du [[Championnat de France de rugby à XV de 4e série#Palmarès|Championnat de France de 4e série]] en 1923 face à Carmaux<ref>{{Article |auteur1= |titre=Quatrième Série |périodique=L'Auto-vélo |date=1928-01-21 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4632323q/f3.item }}.</ref>. Le club créé le 24 avril 1922 avait son siège au [[Château de Pau|Quartier du Château]] au 10 Rue Jeanne d'Albret, et accède à la finale après avoir éliminé en quart de finale le CA Moulin d'Ars à Bordeaux sur le terrain du BEC<ref>{{Article |auteur1= |titre=Béarn Sporting Club |périodique=Journal officiel de la République française |date=1922-05-18 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6439375j/f47.item }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1= |titre=Béarn S.C. |périodique=Le Ballon rond |date=1923-03-24 |lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55625199/f4.item }}.</ref>.}} . La [[Section paloise (rugby à XV)|Section paloise]] débute cette pratique en 1905 à la place de la [[Barrette aquitaine|barrette]]. La Section paloise remporte trois titres de champion de France (1928, 1946 et 1964), trois coupes de France (1939, 1952, 1997), un Challenge européen (2000) et un titre de champion de France de deuxième division (2015). Le club figure de nouveau dans l'élite {{incise|[[Championnat de France de rugby à XV|Top 14]]}} depuis 2015<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/04/10/rugby-section-paloise-montauban-a-suivre-en-direct-commente,1244667.php|titre=Victorieuse 31-5 de Montauban, la Section retrouve le Top 14 !|date=10 avril 2015|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. L'équipe professionnelle évolue depuis 1990 au [[stade du Hameau]] (capacité de {{Unité|18324|places}}), tandis que les équipes de jeunes jouent toujours dans l'emblématique [[stade de la Croix du Prince]]. La ville connaît un club de [[rugby à XIII]], nommé [[Pau XIII]], créé le {{date-|25 août 1934}} qui disparait à la [[Libération de la France|Libération]], faute de terrain de jeu, puis qui réapparaît dans les années 1970 pour disparaitre à nouveau<ref>{{Ouvrage|auteur1=Aimé Mouret|titre=Le Who's who du rugby à XIII|titre volume=Pau XIII|passage=201|lieu=Toulouse|éditeur=Éditions de l'Ixcea|date=décembre 2011|pages totales=291|isbn=978-2-84918-118-8}}.</ref>.

L'[[Élan béarnais Pau-Lacq-Orthez|Élan béarnais Pau-Orthez]] possède l'un des palmarès les plus fournis parmi les clubs français de [[basket-ball]]. Il compte neuf titres de champion de France (1986, 1987, 1992, 1996, 1998, 1999, 2001, 2003 et 2004), trois coupes de France (2002, 2003, 2007), trois tournois des As (1991, 1992, 1993), une semaine des As (2003), un titre de vainqueur de la [[coupe Korać]] (1984) et un titre de champion de France de deuxième division (2010). Il forme avec le [[Limoges Cercle Saint-Pierre|CSP Limoges]] le duo incontournable de l'élite française<ref>{{lien web|url=http://www.lnb.fr/fr/Accueil/100003/Article/19472/Pau-Limoges-les-meilleurs-ennemis|titre=Pau - Limoges, les meilleurs ennemis|site=Ligue Nationale de Basket|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. Le club évolue au sein du [[palais des sports de Pau|palais des sports]], d'une capacité de {{Unité|7707|places}} assises en configuration basket. Inauguré en 1991, il sert à plusieurs reprises à des épreuves de tennis {{incise|dont la [[coupe Davis]]}}, de handball ou de volley-ball.

Le club phare du [[football]] palois est le [[Pau Football Club]], qui évolue en [[Championnat de France de football de Ligue 2]] depuis la saison 2020-2021. Après avoir cohabité avec le rugby au [[stade du Hameau]], le Pau FC dispose de son [[Stade de Pau|propre stade]] depuis 2018, avec une capacité de {{Unité|1200|places}}<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/un-stade-entierement-dedie-au-football
 |titre=Un stade entièrement dédié au football
 |consulté le=15 janvier 2020
}}.</ref>. Fondés respectivement en 1902, 1904 et en 1920, la [[Jeanne d'Arc Le Béarn]], le [[FA Bourbaki]] et les [[Bleuets de Notre-Dame|Bleuets]] sont les plus anciens clubs de la ville<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/06/15/les-bleuets-resistent-au-temps,198892.php|titre=90 ans d'existence : les Bleuets résistent au temps|consulté le=13 octobre 2017}}.</ref>. L'[[Association Bourbaki]], patronage catholique, a entretenu une longue rivalité sportive avec la laïque [[Section paloise omnisports|Section paloise]]  jusqu'à la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name=":10">{{Lien web |langue=FR |titre=Pau : Reine des Sports |url=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4643915t/f2.item.r=%22patronage%20bourbaki%22.zoom |site=Gallica |périodique=[[L'Auto]] |date=1944-07-21 |consulté le=2021-02-03}}.</ref>.

=== Sports automobiles et équestres ===
Le [[Grand Prix de Pau|Grand Prix automobile de Pau]] ainsi que le Grand Prix historique sont organisés sur le [[Circuit de Pau-Ville|circuit urbain de Pau]] une fois par an. Après la fondation de l'[[Automobile-Club Basco-Béarnais]] en 1898 et une première course reliant Pau à Bayonne l'année suivante, le terme "Grand Prix de Pau" fait son apparition pour désigner le prix remis au vainqueur du "Circuit du Sud-Ouest" en 1900. La première véritable édition du Grand Prix de Pau a lieu l'année suivante sous l'appellation "Grand Prix du Sud-Ouest", il s'agit de la première utilisation du terme « [[Grand Prix automobile|Grand Prix]] » pour une course automobile (auparavant réservé à l'hippisme<ref>{{lien web|url=http://www.automobileclub64.org/?page_id=9|titre=Histoire de l'Automobile Club Basco-Béarnais|site=automobileclub64.org|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>). Une édition du [[Grand Prix automobile de France]] se tient en 1930 sur un circuit situé en périphérie. La course en ville débute en 1933. Le tracé, directement inspiré par le [[circuit de Monaco]], n'a plus bougé depuis 1935. Tout au long de son histoire, le Grand Prix a accueilli de nombreuses figures marquantes du sport automobile comme [[Jim Clark]] et [[Juan Manuel Fangio]]. Désormais le Grand Prix se déroule lors d'une manche du [[championnat d'Europe de Formule 3]].

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Fichier:Tazio Nuvolari at the 1935 Grand Prix de Pau.jpg|alt=Photographie en noir-et-blanc d'une monoplace dans les rues d'une ville.|[[Tazio Nuvolari]] remporte le [[Grand Prix automobile de Pau 1935|Grand Prix de Pau 1935]].
Fichier:Circuit international de Pau.jpg|alt=Affiche en couleur avec l'inscription « CIRCUIT INTERNATIONAL PAU ».|Affiche du Grand Prix 1951.
Fichier:Pau Grand prix automobile Pentecôte.jpg|alt=Affiche en couleur avec l'inscription « PAU GRAND PRIX AUTOMOBILE PENTECOTE ».|Affiche du Grand Prix 1976.
Fichier:F3 Grand prix de Pau 2012.jpg|alt=Photographie en couleurs d'une monoplace dans les rues d'une ville.|Le Grand Prix en 2012.
Fichier:Grd_prix_historique.jpg|alt=Photographie en couleurs d'une exposition d'anciennes voitures sportives.|Grand Prix Historique.
</gallery>

L'[[hippodrome du Pont-Long]] est l'un des principaux centres d'entraînement hippique de France, avec [[Hippodrome de Chantilly|Chantilly]] et [[Hippodrome de Maisons-Laffitte|Maisons-Laffitte]]<ref>{{lien web|url=http://www.hippodrome-pau.com/fr/centre-entrainement.html|titre=Le centre d'entrainement|site=hippodrome-pau.com|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. Le centre d'entraînement de Sers abrite ainsi six cents chevaux. L'hippodrome accueille un total de vingt-sept réunions d'obstacles et de plat lors de la période hivernale<ref>{{lien web|url=http://www.hippodrome-pau.com/fr/hippodrome.html|titre=Présentation de l'hippodrome|site=hippodrome-pau.com|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. De plus, le [[Concours complet d'équitation#Concours complet internationaux, ou CCI|Concours complet international]] de Pau, nommé les [[Étoiles de Pau]], se déroule chaque année au domaine de Sers. Il s'agit de la seule épreuve de ce niveau (CCI*****) en France. Toute cette activité équine fait suite à une tradition plus que séculaire en la matière à Pau et dans le Béarn, avec des courses de chevaux déjà données près de Morlaàs au {{s-|XII}}<ref name="Saupiquet 165" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=165|id=Saupiquet}}.</ref>.

=== Autres sports ===
Pau est derrière Bordeaux la ville de province ayant été le plus de fois ville-étape dans l'histoire du [[Tour de France]]. La ville reçoit le Tour pour la {{75e|fois}} en [[Tour de France 2024|2024]]<ref name=":0">{{Lien web |titre=Pau accueillera encore le Tour de France |url=https://www.pau.fr/actualites/pau-site-etape-du-tour-2024-pour-une-arrivee-et-un-depart-palpitants#:~:text=Pau%2C%20seule%20ville%20des%20Pyr%C3%A9n%C3%A9es,les%2012%20et%2013%20juillet.}}.</ref>. La capitale béarnaise profite notamment de sa situation géographique pour se placer comme le véritable camp de base des étapes pyrénéennes. Afin de marquer cet attachement au Tour, la ville décide d'installer sur le stade Tissié (siège de l'ancien Véloce-Club béarnais) une exposition permanente<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/05/05/,1249338.php|titre=Pau : le Tour de France aura son musée à ciel ouvert à Tissié|consulté le=5 mai 2015}}.</ref> consacrée aux champions de la Grande Boucle. Le [[canoë-kayak]] est notamment pratiqué par le club universitaire palois Pyrénées-Eaux-Vives (CUPPEV), celui-ci compte plusieurs membres médaillés dans des compétitions internationles, dont [[Patrice Estanguet]], [[Tony Estanguet]], [[Fabien Lefèvre (kayak)|Fabien Lefèvre]] et [[Julien Billaut]]. La pratique est possible sur le Gave de Pau et également sur le [[Stade d’eaux vives Pau Béarn Pyrénées|stade d'eaux vives Pau Béarn Pyrénées]] qui ouvre en 2008. Il accueille en particulier le pôle élite de l'équipe de France de [[kayak]] ainsi que le pôle espoir. Autre grand équipement destiné aux sports aquatiques : le stade nautique. Celui-ci est inauguré en 2014, en remplacement de l'ancien stade rue Nitot construit en 1964<ref group="RP">{{Lien web |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/09/21/la-plus-belle-piscine-de-la-region,211940.php |titre= Stade nautique de Pau : «la plus belle piscine de la région» |auteur= V.C. |date= 21 septembre 2011 |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>, il peut accueillir {{Unité|1420|personnes}} en même temps<ref group="RP">{{Lien web |url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/08/30/le-stade-nautique-pyreneo-ouvrira-en-juin-2014,1151510.php |titre= Pau : le Stade nautique rebaptisé Pyrénéo ouvrira en juin 2014 |consulté le= 23 novembre 2017}}.</ref>.

C'est en 1896 que l'aristocratie paloise crée la première société sportive d'[[escrime]] de la ville. Le domaine militaire prend la suite pendant un demi-siècle, que ce soit à la salle d'armes de Bourbaki ou au Cercle militaire d'escrime, situé dans la [[caserne Bernadotte]]. La [[Section paloise (escrime)|Section paloise escrime]] prend ensuite le relais de cette tradition sportive paloise<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/05/28/l-escrime-fleuron-de-pau,196513.php|titre=L'escrime, fleuron de Pau|date=28 mai 2011|consulté le=16 avril 2016}}.</ref>. Depuis 1959, la Section assure la continuité de cette discipline olympique avec à son actif, trois médailles mondiales, plusieurs places de finalistes en coupe du monde et {{nobr|26 titres}} de champion de France. Le [[Pau Golf Club]], situé à [[Billère]], est créé par des Écossais en 1856<ref name="Mirat 218" group="B">{{Harvsp|Mirat|2003|p=218|id=Mirat}}.</ref>. Il est le premier parcours du continent européen et l'un des plus anciens du monde. Il offre un parcours de {{nombre|18|trous}} et son club-house de style victorien abrite un restaurant et un bar à l'ambiance britannique. Ce parcours officiel est le descendant d'un premier [[Vocabulaire du golf#L|''link'']]  de {{nombre|9|trous}}, tracé en 1814 par des officiers du [[Arthur Wellesley de Wellington|duc de Wellington]] après leur séjour béarnais à la suite de la [[Bataille d'Orthez (1814)|bataille d'Orthez]]<ref name="Mirat 218" group="B"/>{{,}}{{Note|texte=[[w:en:The Duke of Wellington at Pau, France|La légende de Wellington à Pau.]]|group="Note"}}.

La [[pelote basque]] est notamment pratiquée au sein du [[Jaï-alaï de Pau|complexe de pelote inauguré en 2006]], l'équipement est constitué d'un [[fronton (pelote basque)|jaï-alaï]], d'un [[fronton (pelote basque)|mur à gauche]] et d'un [[fronton (pelote basque)|trinquet]] et d'un [[fronton (pelote basque)|fronton place libre]]. C'est l'une des plus grandes installations de pelote basque en Europe avec plus de {{nombre|2000|places}}. La Section paloise est un club phare dans le domaine. Aussi, Pau dispose d'un plantier pour le jeu de [[quilles de 9]], ancêtre du [[bowling]]. Le sport se pratique avec une boule de {{Unité|6.2|kg }} et neuf quilles de {{Unité|96|cm}}<ref name="Quilles2">{{Lien web |url=https://www.quilles.net/fr/89-plantiers/238-pau.html |titre= Le jeu de quilles de neuf |site =quilles.net |consulté le= 23 novembre 2017|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>.

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Fichier:Stade d'Eaux Vives Pau Pyrénées.JPG|alt=Photographie aérienne en couleurs d'un parcours de sports aquatiques.|Le [[Stade d’eaux vives Pau Béarn Pyrénées|stade d'eaux vives]].
Fichier:PalaisdesSportsPau.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un grand bâtiment moderne en verre et métal.|Le [[Palais des sports de Pau|Palais des sports]].
Fichier:Pau - Complexe de Pelote - Jaï Alaï1.jpg|alt=hotographie en couleurs du complexe de Jaï-alaï.|Complexe de [[Fronton (pelote basque)#Le jaï-alaï|Jaï-alaï]].
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== Patrimoine ==
Le patrimoine bâti de Pau couvre une période s’étalant du {{s mini-|XII}} au {{s-|XXI}}, au travers de nombreux sites et monuments au premier rang desquels est son château. Le centre-ville de Pau est caractérisé par son développement historique et progressif vers l'est, contraint en cela par la géographie des lieux. Ce n'est qu'à partir du {{s-|XVII}} que le franchissement du [[Quartier du Hédas|Hédas]] permet à la cité de s'étendre vers le nord. Cette particularité explique la typologie du patrimoine du centre-ville, qui se distribue essentiellement le long de trois axes orientés ouest/est : la  [[Rue du Maréchal-Joffre (Pau)|rue Joffre]], la rue Louis-Barthou et le [[boulevard des Pyrénées]]. Le patrimoine de la ville s'enrichit fortement au {{s-|XIX}} avec le développement du tourisme climatique, nombre de touristes fortunés venant de l'Europe entière viennent passer l'hiver à Pau pour profiter des bienfaits supposés du climat sédatif décrit par Alexander Taylor. Il en résulte aujourd'hui un ensemble de villas, palaces et parcs.

Pau compte {{nombre|15|monuments}}<ref>{{lien web|url=https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?base=%5B%22Patrimoine%20architectural%20%28M%C3%A9rim%C3%A9e%29%22%5D&ou=%5B%22Pau%22%5D|titre=Base Mérimée - Pau|site=pop.culture.gouv.fr|consulté le=15 janvier 2020}}.</ref> et {{nombre|177|objets}}<ref>{{lien web|url=https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?base=%5B%22Patrimoine%20mobilier%20%28Palissy%29%22%5D&ou=%5B%22Pau%22%5D|titre=Base Palissy - Pau|site=pop.culture.gouv.fr|consulté le=15 janvier 2020}}.</ref> répertoriés à l'[[monument historique (France)|inventaire des monuments historiques]].

=== Patrimoine civil ===
==== Jusqu'au {{s-|XVIII}} ====
Le patrimoine civil de Pau est dominé par la figure de son château, dont les parties les plus anciennes datent du {{s-|XII}}, sans qu'il soit possible de dire s'il précède la constitution du village, ou inversement<ref name="Atlas1 109" group="B"/>. Celui-ci est toujours le symbole de la ville et attire près de {{nombre|100000|visiteurs}} chaque année. Le patrimoine de Pau ne se résume néanmoins pas à ce seul édifice, d'autres monuments reflètent l'histoire de ce petit [[Castelnau (ville)|castelnau]] devenu capitale d'un État indépendant puis cité royale. La ville offre un patrimoine particulièrement diversifié du [[Moyen Âge]], à la [[Renaissance]] en passant par la [[Belle Époque]] et jusqu'à nos jours.

Le [[château de Pau]] domine le [[gave de Pau|gave]]. Ses deux tours les plus anciennes datent du {{s-|XII}}, tandis que le donjon quadrangulaire en brique est élevé par [[Sicard de Lordat]] au {{s-|XIV}}. À la même époque est construite la ''tour de la Monnaie'', d'abord tour de guet défensive voulue en contrebas du château par [[Gaston III de Foix-Béarn|Gaston Fébus]], puis un temps dite ''tour du Moulin''{{Note|group="Note"|texte=Le canal la longeant actionnant dès le {{s-|XV}} la minoterie du château.}}, la tour de la Monnaie doit aujourd'hui son nom à [[Henri II (roi de Navarre)|Henri d’Albret]] qui, en 1554, en fait un atelier monétaire{{Note|group="Note"|texte=On y battit monnaie jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]].}}. La forteresse ainsi constituée est transformée en palais Renaissance par [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite d'Angoulème]] puis restaurée sous [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe]] et {{Napoléon III}}. En résumé, le château est donc successivement forteresse des [[Liste des vicomtes de Béarn|vicomtes du Béarn]], [[château fort]] de [[Gaston III de Foix-Béarn|Fébus]], berceau du bon roi [[Henri IV (roi de France)|{{nobr|Henri IV}}]] (''Nouste Enric'') et résidence royale à la [[Renaissance]].

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Fichier:Château_de_Pau_depuis_jardin.JPG|alt=Photographie en couleurs représentant un château dans la perspective d'une longue allée.|[[Château de Pau]].
Fichier:Armoiries Béarn.jpg|alt=Photographie en couleurs représentant un décor mural sculpté.|Armoiries du Béarn au château de Pau.
Fichier:Pau Chateau; gargouille 2.jpg|alt=Photographie en couleurs représentant une gargouille d'un château.|Une gargouille du château.
Fichier:Carapace-berceau d'Henri IV (château de Pau) .jpg|alt=Photographie en couleurs d'un berceau de bébé dans une pièce décorée de tentures et d'étendards.|Berceau d'{{souverain-|Henri IV}}.
Fichier:Tour_de_la_monnaie_Pau.JPG|alt=Photographie en couleurs d'une tour carrée portant des mâchicoulis et une toiture pyramidale.|Tour de la Monnaie.
Fichier:Tour du Bourreau Pau.jpg|alt=Photographie en couleurs représentant une vieille tour grise.|Tour du Bourreau (''Tor deu Borrèu'') du {{s-|XVII}}.
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L'annexion du Béarn à la couronne de France en 1620, par {{souverain2|Louis XIII}}, entraîne la mise en place de différentes institutions visant à marquer ce nouveau rattachement. Ainsi, à proximité du château, le [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]] est instauré pour édicter les textes de loi (en béarnais) de la nouvelle [[Territoires du royaume de France|province]] du [[Béarn]] ainsi que de la [[Basse-Navarre]] et de la [[Soule (province)|Soule]]. Il s'établit, en réalité, dans un plus ancien palais de justice qui est construit dès 1585<ref group="B" name="Saupiquet 43" /> notamment en lieu et place de la maison de l'évêque de Lescar. Incendié en 1716, il est rebâti mais très vite abandonné au profit du [[Palais de justice de Pau|palais de justice]] actuel. Le [[Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques|conseil départemental]] s'y est depuis installé et y tient toujours ses sessions. Afin de compléter le rattachement du Béarn à la France, le rétablissement du culte catholique est une nécessité de premier plan. Un collège de [[Compagnie de Jésus|jésuites]] est construit à l'appel du roi [[Louis XIII]] probablement entre 1622 et 1645. Devenu [[lycée Louis-Barthou]], il abrite toujours certains bâtiments d'origine, ces derniers sont bâtis dans le pur style béarnais avec des toits en ardoise à forte pente et des murs en galets du [[gave de Pau|gave]].

La [[Musée Bernadotte|maison natale de Bernadotte]] est un témoignage architectural plus modeste, mais intéressant pour reconstituer la vie des familles de notables palois au {{s-|XVIII}}. Elle abrite depuis 1951<ref name="BG 71" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=71|id=BG}}.</ref> un musée en particulier incontournable pour les touristes suédois. [[Charles XIV Jean|Jean-Baptiste Bernadotte]], sous-officier français né à Pau, devient général de [[Napoléon Ier|Napoléon]] puis roi de [[Suède]] sous le nom de {{nobr|Charles XIV}} Jean et roi de [[Norvège]] sous le nom de {{nobr|Charles III}} Jean.

==== {{s-|XIX}} et Belle Époque ====
Le {{s-|XIX}}, et particulièrement la [[Belle Époque]], sont une période faste pour la constitution du patrimoine civil actuel de Pau. Le tourisme climatique emmène avec lui la construction de nombreuses demeures luxueuses pour agrémenter le séjour des riches hivernants européens, mais plus globalement un véritable renouveau de la ville s'est opéré avec la construction de nombreux nouveaux équipements publics pour leur accueil et également pour accompagner la forte poussée démographique de la cité{{Note|group="Note"|texte=La population paloise fut quasiment multipliée par quatre durant le {{s-|XIX}}.}}.

L'accueil des riches touristes européens est notamment assuré par deux palaces en directe concurrence, l'[[hôtel de Gassion]] et l’hôtel de France qui sont situés sur le [[boulevard des Pyrénées]]. L'hôtel de Gassion est situé entre le château de Pau et l'église Saint-Martin, il abrite des appartements désormais. L'hôtel de France est lui situé à l’est de la [[place Royale (Pau)|place Royale]], il abrite actuellement les services de la [[communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées]]. Le tourisme climatique a également permis de laisser comme héritage un ensemble de villas de prestige. Les riches touristes anglais, américains et russes se font construire des villas afin de rendre leurs séjours toujours plus confortables lors de la saison hivernale. Ces bâtisses, de style anglais, sont principalement construites à la fin du {{s-|XIX}}. Ces villas ont désormais divers usages : hôtel de luxe ([[Hôtel Villa-Navarre]] édifiée entre 1865 et 1888<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/07/08/la-villa-navarre-change-de-mains,202613.php|titre=La Villa Navarre a des nouveaux propriétaires très VIP|consulté le=13 octobre 2017}}.</ref>), salle de réception ([[villa Saint Basil's]] édifiée en 1889), appartements ([[Palais Sorrento]] en 1888), résidence du préfet ([[villa Sainte-Hélène]]), etc.

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Fichier:Pau Gassion (1).jpg|alt=photographie en couleurs d'un grand bâtiment carré à étages, tours dans les angles.|Le [[Hôtel de Gassion|Gassion]].
Fichier:Villa Ridgway.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment rectangulaire à porche à colonnes.|La villa Ridgway.
Fichier:Villa Lawrence.jpg|alt=Photographie en couleurs d'une villa dont la façade porte deux balcons.|La villa Lawrance.
Fichier:Villa Nitot de Pau.JPG|alt=Photographie en couleurs d'un manoir aux murs en moellons chaînés de pierre de taille et brique.|La villa Nitot.
Fichier:Villa Tissié Pau 2.JPG|alt=Photographie en couleurs d'une villa dont la toiture porte un clocheton central ; immeuble moderne en arrière-plan.|La villa Tissié.
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Les services municipaux successifs font tout pour capter et maintenir cette riche clientèle à Pau. Ils font ainsi construire différents équipements visant à améliorer le séjour de leurs hôtes. Le premier d'entre eux est la [[gare de Pau|gare]] dès 1864 pour l'ouverture de la ligne et 1871 pour l'inauguration du bâtiment. Un [[Funiculaire de Pau|funiculaire]] s'installe ensuite en 1908<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2010/07/02/le-funiculaire-s-offre-une-cure-estivale-130745-4344.php|titre=Le funiculaire s’offre une cure estivale|consulté le=24 octobre 2017}}.</ref>, afin d'assurer la liaison entre la ville-haute, centre historique, et la gare en contrebas. L'[[Hôtel des Postes de Pau|Hôtel des Postes]] est bâti en 1900, et le [[Palais Beaumont]], originellement dénommé palais d'Hiver, voit lui le jour en 1900 afin de divertir les hivernants et les Palois par des jeux, des spectacles, des fêtes et des rencontres. Mélangeant les styles architecturaux, il est plusieurs fois remanié et doit être réhabilité en 1996 après un demi-siècle d'oubli. Il accueille désormais un casino et surtout un centre de congrès, théâtre de diverses manifestations tels des séminaires ou des salons.

L'importance démographique prise par la ville au cours du {{s-|XIX}} implique la réalisation de différents équipements afin de lui fournir les moyens nécessaires à sa bonne gouvernance. Les services municipaux déménagent ainsi dans l'actuel [[Hôtel de ville de Pau|hôtel de ville]] à partir de 1878. Le bâtiment, situé au nord de la [[place Royale (Pau)|place Royale]], est en réalité un ancien théâtre datant de 1862, le projet visant à y édifier l'église Saint-Louis lancé en 1685 et relancé en 1788 n'ayant jamais abouti. Ainsi, s'explique la statue de [[Thalie (Muse)|Thalie]], muse de la Comédie au front étoilé, qui orne son fronton. L'actuel palais de justice est édifié entre 1847 et 1856<ref name="BG 72" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=72|id=BG}}.</ref> sur l'emplacement de l'ancien couvent des Cordeliers. La place de la Libération participe aujourd'hui à la majesté de ce bâtiment dont la façade est classiquement ornée de colonnes elles-mêmes surplombées d'un fronton en marbre blanc. C'est tout naturellement également qu'est édifiée progressivement de 1821 à 1875<ref name="BG 72" group="B"/> une caserne à Pau, ville préfectorale proche de la frontière. La [[caserne Bernadotte]], où sont aujourd'hui situées les archives nationales de l'Armée de terre, accueille ainsi dès 1830, deux régiments. L'actuelle [[place de Verdun (Pau)|place de Verdun]] devenue parking et anciennement dénommée place Napoléon, étant, à cette époque, une zone d'exercices close.

==== Après la Première Guerre mondiale ====
[[Fichier:Palais des Pyrénées.JPG|vignette|alt=Photographie en couleurs de l'allée centrale à ciel ouvert d'une galerie commerciale.|Palais des Pyrénées au petit matin.]]

Le déclenchement de la [[Première Guerre mondiale]] marque le déclin brutal du tourisme climatique palois. Durant la période de l'[[entre-deux-guerres]], plusieurs projets d'envergure voient malgré tout le jour afin de relancer cette activité autrefois prospère. Le [[palais des Pyrénées]] (ou ''palais du Commerce et des Fêtes'') est construit en 1930, dans un style [[art déco]], afin de signaler par un édifice-phare<ref name="Le Festin 61">{{Ouvrage|titre=Pau et ses alentours|sous-titre=en 101 sites et monuments|éditeur=Le Festin|lieu=Pau|année=2014|pages=144|isbn=978-2-36062-105-7|passage=61}}.</ref> la création de ce nouveau quartier en centre-ville{{note|group="Note"|Profitant de la démolition de l'ancien marché couvert, le maire Alfred de Lassence décida de doter la ville d'un nouveau centre au niveau de la place Clemenceau.}}. Ce véritable centre-commercial avant l'heure propose de nombreuses activités{{note|group="Note"|Une salle des fêtes, un cinéma, un casino, un dancing, un mini-golf.}}, dont près de {{nobr|80 commerces}}. Le retour à l'esprit originel du lieu commence en 1951 avec la destruction de la couverture de l'allée centrale, les Palois retrouvant la vue sur les Pyrénées. Quatre immeubles sont ensuite construits par surélévation en 1957. C'est, cependant, en 2006 qu'il apparaît, agrémenté d'auvents de verre et d'acier, sous son apparence actuelle. C'est à cette même période de l'entre-deux-guerres qu'est construit le palais d'Aragon qui symbolisa l'échec de la reconquête touristique de Pau. Construit sur le boulevard des Pyrénées de 1929 à 1931 sous les plans de [[Georges Wybo]], il ne devient jamais le palace prévu mais se transforme après de nombreuses péripéties{{note|group="Note"|Alors que l'aile sud était en construction en 1929, le krach boursier entraîna la mise en faillite de la Société des hôtels et casinos de Pau et de ce fait la démission du maire Alfred de Lassence. L'aménagement des appartements se poursuivra jusqu'à l'après deuxième Guerre mondiale.}} en un immeuble d'appartements.

Le début des {{nobr|années 1960}} voit la population de Pau s'accroître de manière très importante, à la fois sous l'effet du [[baby boom]] et de l'exploitation du [[gisement de gaz de Lacq]] en 1965. Cette période est marquée par l'émergence de plusieurs éléments caractéristiques du patrimoine architectural palois de la seconde moitié du {{s-|XX}}. Le nord de la ville est notamment aménagé par la ''coulée verte'', voulue par le prix de Rome [[André Remondet]], qui distribue entre autres l'ensemble Dufau-Tourasse{{note|group="Note"|Construit dans le cadre des [[Zone à urbaniser en priorité|ZUP]] pour accueillir {{nombre|2000|logements}} ainsi que divers équipements publics comme l'église Saint-Pierre et l'école Jean-Sarrailh.}}, la Cité administrative{{note|group="Note"|Constituée notamment des Archives départementales en 1971, de la direction départementale des Pyrénées-Atlantiques et de la maison de l'Agriculture au début des {{nobr|années 1980}}.}} et le campus{{note|group="Note"|Construit progressivement de 1962 à 1977 sur une vingtaine d'hectares avec des bâtiments de faible hauteur dans un parc arboré et gazonné.}}.

==== Au {{s-|XXI}} ====
Le début du {{s-|XXI}} est marqué par l'inauguration en 2001 au pied du [[Parlement de Navarre (Pau)|Parlement de Navarre]] originel, de l'hôtel du département des Pyrénées-Atlantiques, édifice de verre sur lequel se reflètent certaines bâtisses du [[boulevard des Pyrénées]]. Il regroupe aujourd'hui la totalité des services administratifs qui lui sont liés. Il reçoit en 2002 le prix d'architecture AMO<ref>{{lien web|url=http://www.batiactu.com/edito/remise-du-prix-amo--architecture-et-maitres-d-ouvr-14552.php|titre=Remise du prix AMO (architecture et maîtres d'ouvrage) 2002|site=batiactu.com|consulté le=4 mai 2015}}.</ref>. L'emménagement des archives communautaires de l'agglomération de Pau-Pyrénées dans l'ancienne usine des tramways{{Note|group="Note"|texte=Fondée en 1899 pour produire le courant nécessaire à la circulation des rames du tramway palois, le réseau est remplacé en 1931 par des autobus qui utilisent les lieux comme dépôt jusqu'en 1985.}} en 2011, ainsi que la réalisation de la médiathèque André-Labarrère en 2012 sont également des éléments incontournables du patrimoine palois contemporain.

=== Patrimoine religieux ===
{{Autres projets
| commons = Category:Religious buildings in Pau
| commons titre = les édifices religieux de Pau
}}
[[Fichier:Église Saint-Jacques (Pau) 02.jpg|vignette|gauche|redresse=0.75|alt=Photographie en couleurs ede l'église Saint-Jacques.|[[église Saint-Jacques (Pau)|Église Saint-Jacques]].]]
Le patrimoine religieux de Pau est relativement récent puisque ses deux principales églises datent du {{s-|XIX}}. Malgré son statut de capitale politique du Béarn depuis 1464, la capitale religieuse de l'État reste [[Lescar]] avec notamment sa [[Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Lescar|cathédrale Notre-Dame]] siège de l'[[Diocèse de Lescar|ancien diocèse de Lescar]]. Pau n'est pas dépourvu d'édifices religieux avant le {{s-|XIX}}, l'église primitive Saint-Martin datant du {{s-|XV}}, mais il s'agit de réalisations modestes qui n'ont pu survivre au temps et à la croissance très importante de la cité. Au {{s-|XV}} sont construits les abattoirs et le temple protestant de Pau, les [[cagot]]s travaillent aux deux constructions<ref>{{Ouvrage|auteur1 = H.-Marcel Fay|titre = Histoire de la lèpre en France|sous-titre=lépreux et cagots du Sud-Ouest, notes historiques, médicales, philologiques, suivies de documents, par le Dr H.-M. Fay, avec une préface du professeur Gilbert Ballet|lieu = Paris|éditeur = H. Champion|année = 1910|pages=784|bnf=FRBNF30423452}}.</ref>.

Deux églises majeures sont présentes en centre-ville. Réalisée d'après les plans de l’architecte [[Émile Boeswillwald]], la construction de l'[[Église Saint-Martin de Pau|église Saint-Martin]], d'influence néogothique, débute en 1863 pour se terminer en 1871. L'église [[Église Saint-Jacques de Pau|Saint-Jacques]] est construite par une souscription populaire des Palois en réponse au chantier de l'église Saint-Martin, cette dernière étant vue comme le projet des touristes. Également d'influence néogothique, faisant suite à l'ancienne chapelle du couvent des Cordeliers, elle est achevée en 1868. Elle retrouve ses deux flèches en 2012<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2012/11/06/saint-jacques-retrouve-sa-splendeur,1104487.php|titre=L'église Saint-Jacques de Pau retrouve sa splendeur|consulté le=27 mai 2015}}.</ref>, qui ont été enlevées en 2001 en raison de leur fragilisation par la [[tempête Martin]] de 1999.

D'autres églises remarquables sont visibles à Pau. Coiffée d’une monumentale statue de la Vierge à l’enfant, l'[[Église Notre-Dame de Pau|église Notre-Dame]], d'inspiration Art déco, s'élève, dans la première moitié du {{s-|XX}}, en continuité avec l'ancienne église vouée au pèlerinage qui la préfigure. L'[[Église Saint-Joseph de Pau|église Saint-Joseph]], œuvre de l'architecte [[Jacques Laffillée]], est construite en 1935. De style néo-byzantin, elle est reconnaissable à ses coupoles et son clocher en ciment armé haut de {{unité|50|mètres}}. Quant à l'église Saint-Pierre, elle est édifiée en 1970 par l'architecte [[prix de Rome]] [[André Remondet]]. En grande partie recouverte d'ardoises, elle marie sa structure moderne avec les bâtiments de béton qui l'entourent.

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File:Paueglisenotredame.jpg|alt=Photographie en couleurs de l'église Notre-Dame avec statue de la Vierge Marie surplombant le clocher et l'entrée.|Église Notre-Dame.
File:Eglise Saint-Louis de Gonzague.jpg|Chapelle Saint-Louis de Gonzague.
Fichier:Chapelle du couvent des Réparatrices de Pau (64).JPG|alt=Photographie en couleurs de la façade d'une chapelle précédée d'un petit porche.|Chapelle du couvent des Réparatrices.
Fichier:St Pierre Pau.jpg|alt=Photographie en couleurs d'une église circulaire à l'architecture contemporaine.|Église Saint-Pierre.
File:Église Saint-Joseph (Pau, 64).JPG|alt=Photographie en couleurs d'une église de style néo-byzantin avec toiture en dôme.|[[Église Saint-Joseph de Pau|Église Saint-Joseph]].
Fichier:Paueglisestmartin.jpg|alt=Photographie en couleurs de l'église Saint-Martin.|Église Saint-Martin.
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La cité paloise accueille également quelques chapelles notables, dont celle de l'ancien couvent des Réparatrices, qui abrite aujourd'hui l'École nationale de musique et de danse et allie ainsi architecture ancienne et architecture contemporaine. L'église [[Église Saint-Louis-de-Gonzague de Pau|Saint-Louis-de-Gonzague]], à l'architecture classique, accompagne l'implantation d'un collège de [[Compagnie de Jésus|Jésuites]] (actuel [[lycée Louis-Barthou]]). Commencée en 1679, elle n'est achevée qu'en 1851.

Ancien lieu de culte des [[Ursulines]] de Pau, l'[[Église Notre-Dame du Bout du Pont]] construite en 1872 a une histoire particulière puisqu'elle a été déplacée en 1932. Le couvent des Ursulines devait, en effet, être démoli pour laisser place au Palais des Pyrénées sur l'actuelle [[Place Clemenceau (Pau)|place Clemenceau]]. L'église est donc démontée pierre par pierre (chacune étant numérotée) puis réédifiée à son emplacement actuel, de l'autre côté du [[gave de Pau]].

== Culture ==
=== Langue ===
Le [[béarnais]] (''bearnés'' ou ''biarnés'') désigne l'ensemble des parlers [[langues occitano-romanes|occitano-romans]] du [[Béarn]]. Il s'agit d'un parler [[Langues romanes|roman]], qui forme un ensemble homogène avec le [[gascon]] au sein du triangle [[Pyrénées]]-[[Océan Atlantique|Atlantique]]-[[Garonne]], un territoire nommé [[Aquitaine protohistorique|''Aquitania'']] par [[Jules César]]. Du milieu du {{s-|XIII}} jusqu'à la [[Révolution française]], le béarnais est la lange institutionnelle de la principauté<ref name="Grosclaude">{{Ouvrage|auteur=Michel Grosclaude|titre=Le Béarn|sous-titre=témoignages sur mille ans d'histoire, 70 textes historiques des origines à 1979|éditeur=Per Noste|année=1979|pages=121|isbn=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur=Pierre Tucoo-Chala|titre=Histoire du Béarn|éditeur=Presses universitaires de France|lieu=Paris|année=1962|pages=128|isbn=|bnf=FRBNF33197367|passage=71}}.</ref>. Malgré la disparition du béarnais dans ce cadre administratif après la Révolution, son usage reste encore majoritaire auprès des Béarnais à la fin du {{s-|XVIII}}. Comme toutes les langues et parlers régionaux de France, le béarnais [[Vergonha|recule ensuite]] notamment à partir de la deuxième moitié du {{s-|XIX}}, en partie sous la pression de l'[[Système éducatif français|école française]]<ref name="Ecole">{{Ouvrage|auteurs=Hervé Lieutard et Marie-Jeanne Verny|titre=L'école française et les langues régionales|sous-titre={{sp-|XIX|-|XX}}s : actes du colloque RedÒc-CEO|éditeur=Presses universitaires de la Méditerranée|lieu=Montpellier|année=2007|pages=356|isbn=978-2-84269-802-7|bnf=FRBNF41293011}}.</ref>. L'ensemble des appareils de l'[[État en France|État français]] ainsi que des représentants des classes dominantes est à l'origine de cette volonté de supprimer les langues régionales<ref name="Ecole"/>. En 1972, [[Georges Pompidou]] déclare {{citation|il n'y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France qui doit marquer l'Europe de son sceau.}}<ref>{{lien web|url=https://www.huffingtonpost.fr/astrid-von-busekist/la-france-un-rapport-complique-avec-les-langues_b_9137848.html|titre=La France, un rapport compliqué avec les langues|site=huffingtonpost.fr|consulté le=19 septembre 2017}}.</ref>.

Aujourd'hui, la langue béarnaise est mise en valeur par plusieurs événements palois tout au long de l'année, notamment le [[Carnaval biarnés]] et le festival [[Hestiv'Òc]]. La ville compte également une école et un collège [[école Calandreta|Calandreta]], d'autres établissements bénéficient d'un enseignement en béarnais fourni par des maîtres itinérants. Plusieurs associations, comme l'Ostau Bearnés<ref>{{lien web|url=http://www.ostaubearnes.fr |titre=L'Ostau Bearnés|site=Ostau Bearnés |consulté le=26 avril 2015}}.</ref> et l'[[Institut béarnais et gascon]] défendent la pratique de cette langue dans la commune. En 2018, un projet de [[tiers-lieu]] béarnais se développe, il doit aboutir à la création d'ici 2021 de la ''Ciutat'' dans le [[quartier du Hédas]], une cité créative de la culture béarnaise<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/la-ciutat--quei-aquo
 |titre=La Ciutat ! Qu'ei aquò ?
 |consulté le=17 janvier 2020
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>.

=== Équipements culturels ===
[[Fichier:Palais Beaumont.JPG|vignette|droite|alt=Photographie en couleurs d'un long bâtiment terminé par deux pavillons couverts de clochetons.|Le [[Palais Beaumont]].]]
==== Salles de spectacles et de congrès ====
Le [[Zénith de Pau]] est le plus grand équipement culturel de la ville. Inauguré en 1992 il est doté de {{unité|7500|places}} (ou jusqu'à {{unité|4418|places}} assises<ref>{{lien web|url=https://www.zenith-pau.com/presentation/|titre=Présentation|site=zenith-pau.com|consulté le=17 janvier 2020|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>). Il accueille des artistes nationaux et internationaux au sein d'opéras, concerts, cabarets, spectacles de cirque et sur glace. Le [[Palais Beaumont]] est un [[Palais des congrès|centre de congrès]] accueillant environ {{unité|250|évènements}} par an<ref>{{lien web|url=https://pau-congres.com/|titre=Présentation|site=pau-congres.com|consulté le=17 janvier 2020}}.</ref>. Construit en 1900, il fut tour à tour palais d'hiver, casino municipal et hôpital pendant la guerre. Il dispose d'un auditorium et sert notamment de lieu de résidence pour l'[[Orchestre de Pau Pays de Béarn]]. ''La Centrifugeuse''<ref>{{lien web|url=http://www.la-centrifugeuse.com/|titre=Le Centrifugeuse|site=site du service d'art|consulté le=29 avril 2015}}.</ref> est un autre espace disponible pour l'expression scénique au sein de l'[[Université de Pau et des pays de l'Adour|UPPA]]. Le [[parc des expositions de Pau]] est lui situé à l'ouest de la ville, à cheval sur Pau et [[Billère]], il accueille {{unité|450000|visiteurs}} et {{nobr|200 manifestations}} par an<ref>{{lien web|url=http://www.parc-expo-pau.com/le-parc-et-son-equipe/index.html|titre=Le parc et son équipe|site=site du parc des expositions|consulté le=29 avril 2015|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. La Foire de Pau est l’événement majeur du parc, elle s'y déroule chaque année depuis 1949.

La ville compte plusieurs complexes [[cinéma]]tographiques. Le cinéma ''Le Méliès''<ref>{{lien web|url=http://www.lemelies.net/|titre=Cinéma Le Mélies|site=site du cinéma|consulté le=29 avril 2015}}.</ref>, classé [[Art et essai (salle de cinéma)|art et essai]], prend place dans le pôle culturel du Foirail. Il est doté de trois salles, le cinéma propose des soirées thématiques et des événements en partenariat avec divers acteurs culturels (Cin'es'pace, Un été au ciné, etc.) et organise tous les ans le festival international du film musical de Pau<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Sveltstudio |titre=Home |url=https://rockthistown-pau.fr/ |site=Rock This Town |consulté le=2024-10-27}}</ref>. Deux cinémas du groupe [[Circuit Georges-Raymond|CGR]] accompagnent l'offre en la matière, le Méga CGR situé à proximité de l'université est équipé de {{nombre|12 salles}} numériques et 3D, et le CGR Saint-Louis en centre-ville qui est équipé de {{nombre|7 salles}} numériques rénovées en {{date-|octobre 2012}}<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2012/10/20/le-cgr-saint-louis-rouvre-ses-portes-855365-4344.php/|titre=Le CGR Saint-Louis rouvre ses portes|consulté le=29 avril 2015}}.</ref>.

==== Musées ====
[[Fichier:Musée des beaux arts Pau.JPG|vignette|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment à l'enseigne : Musée des Beaux-Arts.|Le [[Musée des Beaux-Arts de Pau|musée des beaux-arts]].]]
[[Fichier:Paumaisonnataledebernadotte.jpg|vignette|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment en moellons chaînés de pierre de taille.|Le [[musée Bernadotte]].]]

Le musée national du [[château de Pau]] est créé en 1929 dans le lieu qui voit naître le futur [[Henri IV (roi de France)|{{nobr|Henri IV}}]] le {{date-|13 décembre 1553}}. À la fois forteresse médiévale, palais [[Renaissance]], résidence royale, ce musée situé au cœur de la ville est visité en moyenne par {{nombre|100000|personnes}} par an. Les visiteurs peuvent s'attarder devant la légendaire carapace de tortue qui servit de berceau au bon roi Henri<ref>{{lien web|url=https://chateau-pau.fr/collection/objet/le-berceau-carapace-un-objet-de-legende|titre=Le berceau-carapace. Un objet de légende|site=chateau-pau.fr|consulté le=2023-12-06}}.</ref>. Le château recense près de {{nombre|12000|œuvres}} et objets, les conservateurs successifs s'attachent à réunir tableaux, objets d'art et documents ayant trait au temps d'{{nobr|Henri IV}}. Le [[musée des Beaux-Arts de Pau]] est, quant à lui, inauguré en 1864 sous l'initiative de la ''Société béarnaise des amis des arts'', avec une donation notable du collectionneur d'origine béarnaise [[Louis La Caze]] en 1872. Il est le premier musée, en 1878, à exposer une œuvre importante de [[Edgar Degas|Degas]], ''Le bureau du coton à la Nouvelle-Orléans''. Il présente des œuvres allant du {{s-|XVII}} au {{s-|XX}}, avec des peintres issus de diverses écoles européennes comme [[Jan Brueghel l'Ancien|Brueghel]], [[Jacob Jordaens|Jordaens]], [[Berthe Morisot|Morisot]] ou [[Pierre Paul Rubens|Rubens]] mais aussi des artistes régionaux comme [[Victor Galos]]. Le musée est situé depuis 1931 dans un bâtiment style [[Art déco]] qui lui est destiné{{Note|group="Note"|texte=À l'origine le musée occupe le premier étage du palais de Justice dans une unique salle. Il est transféré, en 1881, dans les galeries de l’ancien asile, au centre de la ville, avant de trouver son emplacement final.}}.

Avec ces deux musées majeurs de la ville, Pau compte d'autres espaces, dont le [[musée Bernadotte]]. Celui-ci est situé dans une modeste maison de tonnelier qui voit naître et grandir [[Charles XIV Jean|Jean-Baptiste Bernadotte]], qui devient maréchal de France puis roi de Suède en 1818 et fondateur de l'actuelle famille régnante de ce pays. Il renferme une collection d’œuvres et d'objets ayant trait à l'histoire de ce célèbre Béarnais, il permet également de se rendre compte des conditions de vie classique d'une famille du {{s-|XVIII}} à Pau<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/le-musee-bernadotte
 |titre=Le Musée Bernadotte
 |consulté le=17 janvier 2020
}}.</ref>. La [[Parc Lawrence|villa Lawrance]], construite en 1855, abrite les collections du ''Cercle anglais''{{Note|group="Note"|texte=L'English Club ou Cercle Anglais de Pau est un club social masculin  fondé en 1856 et comprenant statutairement 100 membres.}} qui perpétue la tradition britannique dans la ville<ref>{{Ouvrage|auteur=Louis-Henri Sallenave|titre=Un siècle à Pau et en Béarn|éditeur=|date=Presse et éditions de l'Adour|lieu=pau|année=2000|pages=420|isbn=2-84394-328-0|bnf=FRBNF37691793}}.</ref> ainsi que les archives de l'équipage du Pau-Hunt. Cercle littéraire à sa création, ce club de gentlemen met en valeur et préserve ses collections<ref>{{Article|langue=français|auteur1=Pierre Henri Sabin|titre=Ces messieurs du cercle anglais|périodique=Le Festin n°96|date=2016|lire en ligne=|pages=84-91}}.</ref> qui constituent un élément majeur du patrimoine historique et culturel de « Pau ville anglaise ». En 2019, le musée de la résistance et de la déportation déménage de la villa Lawrance vers la cyber-base de Pau<ref group="RP">
{{Lien web
 |url=https://www.larepubliquedespyrenees.fr/2018/10/27/le-musee-de-la-resistance-devrait-migrer-a-la-cyber-base-de-pau,2453453.php
 |titre=Le Musée de la Résistance devrait migrer à la cyber-base de Pau
 |date={{date-|27 octobre 2018}}
 |consulté le=17 janvier 2020
}}.</ref>. Enfin le [[musée des parachutistes de Pau|musée des parachutistes]], ouvert en 1984 sur la plaine du [[Pont-Long]] près de l'[[École des troupes aéroportées|ETAP]], est un musée national géré par la SAMParas (Société des Amis du Musée des Parachutistes)<ref name="Para">{{Lien web |url=http://www.cite-parachutistes.com/ |titre= Cité des parachutistes et de l'avioation légère |consulté le= 25 novembre 2017}}.</ref>.

==== Théâtres ====
La ville de Pau est propriétaire du [[théâtre à l'italienne]] Saint-Louis, disposant d'une capacité de {{unité|430|places}}<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/theatre-saint-louis
 |titre=Le Saint-Louis, beau théâtre à l'italienne
 |consulté le=17 janvier 2020
}}.</ref>. Il est le théâtre historique de Pau et se situe près de la [[place Royale (Pau)|place Royale]], dans l'enceinte de la [[Hôtel de ville de Pau|mairie]]. Construit au {{s-|XIX}} par un promoteur privé pour en faire un casino, avec ses salles de jeux, de concert et donc ce théâtre à l'italienne, l'édifice est racheté par la ville avant même son ouverture, à la suite de la faillite du propriétaire. La salle du conseil municipal y est installée dans la salle de bal. Après avoir été exploité, le théâtre est fermé en 1960 puis restauré et rouvert en 1983<ref name="Thatre-StLouis">{{Lien web |url=https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/pau-le-theatre-saint-louis-en-travaux-pour-une-nouvelle-jeunesse-1452099906 |titre= Pau : le théâtre Saint Louis en travaux pour une nouvelle jeunesse |auteur= Daniel Corsand |date= 6 janvier 2016 |site =francebleu.fr |consulté le= 25 novembre 2017}}.</ref>.

Au total, ce sont six établissements qui accueillent des scènes d'expression scénique :

* La salle de spectacles du pôle culturel du Foirail (580 places)
* L'auditorium du [[Palais Beaumont]] (540 places)
* Le [[Hôtel de ville de Pau - Théâtre Saint-Louis|théâtre Saint-Louis]] (450 places)
* Le théâtre Saragosse (243 places)
* La Centrifugeuse de l'[[université de Pau et des pays de l'Adour]] (187 places)
* Le Trinity Church (aussi appelé le 6, rue Bargoin ou l'ancien Méliès)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Trinity Church sera-t-il le nouveau nom de l’ex-Méliès à Pau ? |url=https://www.larepubliquedespyrenees.fr/culture-et-loisirs/patrimoine/trinity-church-sera-t-il-le-nouveau-nom-de-l-ex-melies-a-pau-21505569.php |site=LaRepubliqueDesPyrenees |date=2024-09-25 |consulté le=2024-10-27}}</ref>

Plusieurs compagnies théâtrales exercent également à Pau, comme la compagnie l'Auberge Espagnole<ref>{{lien web |titre=Compagnie de l'Auberge Espagnole |url=http://www.cie-laubergeespagnole.fr/index.html |site=le site de la compagnie |consulté le=29 avril 2015}}.</ref>, l'Art Scène<ref>{{lien web |titre=Art Scène Théâtre |url=http://www.lartscene-theatre.fr/ |site=le site de la compagnie |consulté le=29 avril 2015}}.</ref>, Printemps théâtre et le Chat Bus<ref>{{lien web |titre=Théâtre Chat Bus |url=http://www.theatrechatbus.com/ |site=le site de la compagnie |consulté le=29 avril 2015}}.</ref>,  Tam-Tam théâtre<ref>{{lien web |titre=Tam-Tam théâtre |url=http://www.tamtamtheatre.fr/site/Accueil.html |site=le site du théâtre |consulté le=29 avril 2015 |brisé le=2023-11-27}}.</ref>.

==== Médiathèques et archives ====
[[Fichier:Médiathèque André Labarrère (Pau).jpeg|vignette|droite|alt=Photographie en couleurs d'un bâtiment vert avec façade vitrée.|La médiathèque André Labarrère.]]
Le réseau des médiathèques de l’Agglomération Pau-Pyrénées se compose de {{Unité|10|médiathèques}} dont 5 sur le territoire de la ville de Pau : les médiathèques [[André Labarrère]] (ouverte en {{date-|juin 2012}}), Trait d'Union, Les Allées, de la Montagne et de la Pépinière<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://mediatheques.agglo-pau.fr/mediatheques-pau
 |titre=Les médiathèques près de chez vous
 |consulté le=17 janvier 2020
|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. Le service départemental des archives collecte, conserve et diffuse les archives publiques ou privées. Il est installé depuis 1971 à l'entrée de la cité administrative et occupe un ensemble de deux bâtiments, l'un destiné à la conservation des documents, l'autre à leur consultation. Les archives communautaires et la bibliothèque patrimoniale de la ville de Pau sont quant à elles situées dans l'ancienne usine des tramways<ref group="M">
{{lien web
 |url=https://www.pau.fr/article/lusine-des-tramways--la-memoire-culturelle-de-lagglomeration
 |titre=L'Usine des Tramways : la mémoire culturelle de l'Agglomération
 |consulté le=17 janvier 2020
}}.</ref>.

=== Vie culturelle ===
[[Fichier:Portrait de Fayçal Karoui.jpg|vignette|droite|alt=Photographie en noir et blanc d'un homme agitant une baguette de chef d'orchestre.|[[Fayçal Karoui (chef d'orchestre)|Fayçal Karoui]].]]
L'[[orchestre de Pau Pays de Béarn]] (OPPB) est dirigé depuis 2002 par [[Fayçal Karoui (chef d'orchestre)|Fayçal Karoui]]. Cet orchestre symphonique se produit dans l'auditorium Alfred-de-Vigny du [[palais Beaumont]], mais aussi en France et à l'étranger ([[Saragosse]], [[Nantes]], [[la Roque-d'Anthéron]], [[Ravenne]], [[Venise]], [[Paris]] pour le [[festival Présences]]). En 2012 l'orchestre se déplace à Nantes, [[Bilbao]] et [[Tokyo]] pour « les Folles Journées » de ces trois villes. L'ensemble orchestral de Pau (EOP) complète l'offre orchestrale dans la capitale béarnaise, il se produit depuis 1958<ref>{{lien web|url=http://ensembleorchestraldepau.fr/topic/index.html|titre=L'Ensemble Orchestral de Pau|site=le site de l'orchestre|consulté le=29 avril 2015|brisé le = 2023-11-27}}.</ref>. L'Été à Pau est un festival musical organisé tous les étés au théâtre de verdure du parc Beaumont. Les concerts sont gratuits pour le public, plusieurs têtes d'affiche sont venues comme [[Barbara]], [[James Brown]], [[Jacques Higelin]], [[I Muvrini]], [[Catherine Ringer]], [[Thomas Dutronc]], [[Les Tambours du Bronx]], [[Pony Pony Run Run]] et [[C2C (groupe)|C2C]]<ref group="M">{{lien web|url=http://www.pau.fr/206-l-ete-a-pau.htm|titre=L'Été à Pau, un festival musical|consulté le=28 avril 2015}}.</ref>.

''Les idées mènent le Monde''<ref>{{lien web|url=http://www.lesideesmenentlemonde.fr/|titre=Les idées mènent le Monde|site=le site du festival|consulté le=29 avril 2015}}.</ref> est une [[Salon littéraire|rencontre littéraire]] dont la première édition a eu lieu en 2014 au [[Palais Beaumont]] sur le thème du bonheur et attire {{nombre|20000|visiteurs}}<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2014/11/24/succes-populaire-pour-le-festival-les-idees-menent-le-monde-1745537-4344.php|titre=Pau : succès populaire pour le festival Les Idées mènent le monde|consulté le=29 avril 2015}}.</ref> sur trois journées en 2015. Le salon ''Un aller-retour dans le noir''<ref>{{lien web|url=http://www.unallerretourdanslenoir.com/|titre=Un aller-retour dans le noir|site=le site du salon|consulté le=29 avril 2015}}.</ref> se concentre lui sur le polar depuis 2008, il vise à présenter toute la richesse de la littérature noire et policière au travers de rencontres, débats, projections et lectures. D'autres événements marquent également la vie paloise tout au long de l'année, comme Urban session autour des danses [[hip-hop]], le festival Accès(s)<ref>{{lien web|url=http://acces-s.org/|titre=Accès(s)|site=le site du festival|consulté le=28 avril 2015}}.</ref> qui vise à présenter les démarches artistiques liées aux technologies électroniques et numériques, qui mêle concerts et conférences-débats, ou encore le Tremplin Salsa, concours international de salsa créé en 2008.

Parmi les principaux événements annuels palois, on retrouve le [[Carnaval biarnés]]<ref>{{lien web|url=http://www.carnavalbiarnes.com/|titre=Carnaval Biarnes|site=le site du carnaval|consulté le=26 avril 2015}}.</ref>, qui se déroule durant une semaine environ au mois de février avant le carême. Le carnaval béarnais symbolise le retour d'exil de sa Majesté ''Sent Pançard'' et de sa cour à travers les villages béarnais puis la capitale paloise. ''Sent Pançard'' reflète tous les maux et les vices de la société. Autre manifestation célébrant la culture locale, [[Hestiv'Òc]]<ref>{{lien web|url=http://www.hestivoc.com/|titre=Hestiv'Oc|site=le site du festival|consulté le=26 avril 2015}}.</ref>, « festival des musiques et cultures du Sud » a été créé en 2005. Durant quatre jours le week-end du {{date-|15 août}}, plusieurs centaines d'artistes et {{nombre|60000|festivaliers}}<ref group="SO">{{lien web|url=http://www.sudouest.fr/2014/08/25/60-000-passionnes-fideles-au-rendez-vous-d-hestiv-oc-1650896-4344.php|titre=Pau : {{Unité|60000|passionnés}} fidèles au rendez-vous d’Hestiv’O|consulté le=28 avril 2015}}.</ref> se rassemblent dans les rues de Pau pour des spectacles gratuits afin de partager et diffuser la culture occitane.

<gallery mode="packed">
Edgar Germain Hilaire Degas 016.jpg|alt=Tableau représentant des négociants en coton examinant leur marchandise.|Œuvre d'[[Edgar Degas]], musée des Beaux-Arts.
Danses Béarnaises.JPG|Danses Béarnaises
Défilé Pantalonada.jpg|Défilé Pantalonada
Sent Pançard.jpg|alt=Photographie en couleurs d'une représentation théâtrale.|Le procès de ''Sent Pançard'' pendant le [[Carnaval biarnés]].
Béarnaise Carnaval.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un enfant face à un bovin.|Un [[béarnaise (race bovine)|bovin béarnais]] lors de l'édition 2019 du ''[[Carnaval biarnés]]''.
</gallery>

=== Gastronomie ===
[[Fichier:Garbure du Béarn.JPG|vignette|droite|alt=Photographie en couleurs d'une soupe avec des légumes.|La [[Garbure|garbure béarnaise.]]]]
Pau offre des spécialités [[Gastronomie gasconne|gastronomiques du sud-ouest]] et des plats typiquement béarnais ou palois. On retrouve par exemple la [[garbure]] qui est un potage fait à base de [[Chou commun|chou]], de [[haricot]]s blancs, de confit d'oie, de [[jambon]] ou de [[lard]]. La [[poule au pot]], popularisée par {{souverain-|Henri IV}}, est une sorte de pot-au-feu dans lequel une poule farcie est bouillie. Le [[jambon de Bayonne]] est en réalité un jambon d'origine essentiellement béarnaise<ref>
{{lien web
 |url=http://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/culture-origine-jambon-bayonne-5297/
 |titre=Quelle est l'origine du jambon de Bayonne ?
 |site=[[Futura-Sciences]]
 |consulté le=30 octobre 2017
}}.</ref>, fabriqué à partir de porcs des vallées d'Ossau et d'Aspe. Ce jambon était historiquement salé à [[Salies-de-Béarn]] puis exporté ''via'' l'Adour depuis le port de [[Bayonne]] d'où l'appellation ''jambon de Bayonne''. Actuellement, la zone de transformation des jambons (salage, séchage, affinage, [[désossage]]) est la zone géographique française correspondant au bassin de l'Adour{{note|group="Note"|Elle comprend le département des [[Pyrénées-Atlantiques]] et une partie des départements des [[Hautes-Pyrénées]], des [[Landes (département)|Landes]] et du [[Gers (département)|Gers]].}}.

Le ''fromage des Pyrénées'' est un autre élément remarquable de la gastronomie paloise et béarnaise. Ce fromage est fait à partir de lait de [[mouton|brebis]], l'appellation la plus connue est l'[[ossau-iraty]] (<small>[[Appellation d'origine contrôlée|AOC]]</small>). Ce fromage peut être dégusté en particulier avec de la confiture de cerises noires. Les coteaux de [[Jurançon]], situés à proximité immédiate de la ville, apportent deux autres spécialités. Tout d'abord le [[miel]], dont le Béarn est l'une des premières régions productrices<ref group="SO">
{{lien web
 |url=http://www.sudouest.fr/2015/11/13/la-famille-michaud-devient-le-premier-producteur-de-miel-au-monde-2184285-4720.php
 |titre=La famille Michaud devient le premier producteur de miel au monde
 |auteur=Nicolas Rebière
 |date=13 novembre 2015
 |consulté le=24 octobre 2017
}}.</ref>. Il est utilisé dans les sauces, desserts et marié aux produits à base de canard (magret au miel). Enfin, et surtout, les vins blancs de [[Jurançon (AOC)|Jurançon]] qui sont eux aussi liés à la légende du ''bon roi Henri'' et de son célèbre baptême béarnais{{note|group="Note"|Selon la légende, Henri d'Albret frotte les lèvres de son petit-fils avec une gousse d'ail puis lui humecte les lèvres avec du vin de Jurançon pour lui donner force et vigueur.}}.

=== Pau dans les arts ===
[[Fichier:Le château d'Henri IV et une partie de la ville de Pau, Basses Pyrénées. 14 Juin 1821 The Castle of Henry 4th and part of the Town of Pau, Basses Pyrénées. June 14 1821 - Fonds Ancely - B315556101 A COLSTON 003.jpg|vignette|gauche|alt=Tableau en couleurs d'un paysage d'une ville au bord d'un cours d'eau.|''Le château d'Henri IV et une partie de la ville de Pau, Basses Pyrénées. 14 juin 1821 '', par Marianne Colston.]]
La ville de Pau est mentionnée dans la littérature dès le Moyen Âge. [[Jean Froissart]] en fait une description dans le {{nobr|livre {{III}}}} {{incise|Voyage en Béarn}} de ses ''[[Chroniques (Froissart)|Chroniques]]''<ref name="BG 24" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=24|id=BG}}.</ref>. Jusqu'au {{s-|XV}}, Pau n'est évoquée qu'à travers son château<ref name="BG 27" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=27|id=BG}}.</ref>. En devenant capitale du Béarn en 1464 puis du Royaume de Navarre après 1512, la ville décolle réellement et tend à se détacher de son château dans les récits<ref name="BG 29" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=29|id=BG}}.</ref>. La mort d'{{souverain-|Henri IV}}, en 1610, donne le signal d'un intérêt national pour sa cité natale<ref name="BG 38" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=38|id=BG}}.</ref>. La ville est alors réduite au souvenir de la naissance du célèbre souverain. Dès 1611 dans ''Discours des faicts héroïques de Henry le Grand'', Hierosme de Bénevent écrit : {{citation|Si jamais il vient à propos de louer la ville de Pau, pour toute louange, il suffira de dire que c'est le lieu où le grand Henri vit premièrement la lumière.}}<ref>{{Ouvrage|auteur=Hierosme de Bénevent|titre=Discours des faicts héroïques de Henry le Grand|éditeur=J. de Heuqueville|lieu=Paris|année=1611|pages=352|isbn=|bnf=FRBNF30083321}}.</ref>{{,}}<ref name="BG 38" group="B"/>. La mémoire « henricienne » monopolise les écrits littéraires sur Pau jusqu'au {{s-|XIX}}, la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]] puis la [[monarchie de Juillet]] sont autant d'occasions de rappeler ce lien indéfectible entre Pau et {{souverain-|Henri IV}}<ref name="BG 69" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=69|id=BG}}.</ref>.

La deuxième moitié du {{s-|XIX}} marque un déplacement du regard des écrivains du château d'{{souverain-|Henri IV}} vers la nature pyrénéenne<ref group="B" name="BG 78" />. La vue de Pau sur son environnement est consacrée, dans l'élan lié au [[Romantisme français|romantisme]]. Avec l'essor du tourisme climatique, Pau se transforme en ville-belvédère et attire les peintres comme [[Antoine Ignace Melling]], [[Franz Schrader (géographe)|Franz Schrader]], [[Roger de Bouillé]], [[Louis-François Lejeune]] ou [[François-Édouard Picot]]<ref name="Saule-Sorbé">{{Ouvrage|auteur=Hélène Saule-Sorbé|titre=Une vue pour tous et pour l'éternité|sous-titre=La vue de Pau : de l'émotion à la patrimonialisation|éditeur=|année=2007|isbn=}}.</ref>. Lié à la vogue du [[Pyrénéisme]], de nombreux auteurs entament un séjour pyrénéen et font de Pau un préliminaire indispensable de l'exploration touristique<ref name="BG 79" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=79|id=BG}}.</ref>. C'est le cas d'[[Alphonse de Lamartine]] en 1838 avec son célèbre {{citation|Pau est la plus belle vue de terre comme Naples est la plus belle vue de mer}}<ref name="Saule-Sorbé"/>, [[Stendhal]] la même année ou [[Victor Hugo]] en 1843 :  {{citation|Vers midi on ne distinguait les Pyrénées qu'à quelques stries blanches à l'horizon, comme si la robe bleue du ciel éraillée par places laissait voir sa trame d'argent.}}<ref name="Saule-Sorbé"/>. Le comte [[Henry Russell]] conclut en 1902 dans ''Pyrenaïca'' : {{citation|Au merveilleux panorama de Pau, je ne reproche qu'une seule chose, c'est de ne pas toujours se laisser voir.}}<ref name="Saule-Sorbé"/>.

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Fichier:Château and bridge of Pau = Château et pont de Pau = Schlosz (sic) und Brücke zu Pau - Fonds Ancely - B315556101 A ALLOM 1 002.jpg|alt=Estampe en couleurs d'une rivière et d'un château en surplomb.|''Château et pont de Pau'', par [[Thomas Allom]].
Fichier:Vue du château de Pau pris du Parc (Basses Pyrénées) - Fonds Ancely - B315556101 A JACOTTET 2 018.jpg|alt=Toile en couleur de personnes se promenant dans un parc avec un château en fond.|''Vue du château de Pau pris du Parc (Basses Pyrénées) '', par Louis-Julien Jacottet.
Fichier:Marché au bois Pau.jpg|alt=Toile en couleurs d'une scène de marché.|''Marché au bois, place de Verdun'', par Camille Félix Bellanger.
Fichier:Pau Le marché au bois.jpg|alt=Photographie en noir et blanc d'une scène de marché.|Carte postale ''Le marché au bois''.
Pau son climat... ses sports.jpg|alt=Affiche en couleur avec l'inscription « PAU SON CLIMAT... SES SPORTS ».|''Pau : son climat... ses sports''.
</gallery>

Plusieurs chansons en langue béarnaise s'intéressent à Pau, comme ''La vila de Pau'' de [[Marilis Orionaa]]<ref name="BG 175" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=175|id=BG}}.</ref>, ''Un trin que se'n va de Pau'' du groupe [[Nadau]]<ref name="BG 177" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=177|id=BG}}.</ref>, et le célèbre<ref name="BG 173" group="B">{{Harvsp|Bidot-Germa|2011|p=173|id=BG}}.</ref> ''[[Bèth cèu de Pau]]'' de Charles Darrichon, interprété notamment par [[Marcel Amont]], Adrien Arudy, [[André Dassary]] ou [[André Minvielle]]. Différents films prennent place dans la capitale béarnaise, comme ''[[Et vint le jour de la vengeance]]'' en 1964<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2017/07/06/pau-retrouvez-le-quartier-du-hedas-dans-un-film-de-1964,2139121.php?xtmc=omar+sharif&xtnp=1&xtcr=4|titre=Pau : retrouvez le quartier du Hédas dans un film de 1964|consulté le=11 octobre 2017}}.</ref> de [[Fred Zinnemann]] ou plus récemment ''[[Les Combattants]]'' de [[Thomas Cailley]] en 2014<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/01/28/cinema-deux-films-tournes-en-bearn-nomines-aux-cesar-2015,1230452.php|titre=Cinéma : deux films tournés en Béarn nommés aux César 2015|consulté le=11 octobre 2017}}.</ref>. Dans le domaine de l'[[humour]], le sketch ''Le train pour Pau'' est devenu culte<ref>{{lien web|url=http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/chevallier-et-laspales-aux-cotes-de-stephane-bern-dans-a-la-bonne-heure-7780494845|titre=Chevalier et Laspelès aux côtés de Stéphane Bern dans À la bonne heure|site=rtl.fr|consulté le=11 octobre 2017}}.</ref> grâce au duo [[Chevallier et Laspalès]].

=== Personnalités liées à Pau ===
{{Article détaillé|Liste de personnalités liées à Pau}}
[[Fichier:Henri IV - François II Bunel.jpg|vignette|alt=Tableau représentant un souverain en armure, une fraise autour du cou.|Portrait d'{{souverain2|Henri IV (roi de France)}}{{note|group="Note"|texte=Portrait réalisé du vivant d'Henri IV par François II Bunel, et acquis par la ville de Pau en mai 2016<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2016/05/28/la-ville-de-pau-achete-aux-encheres-le-portrait-d-henri-iv,2028546.php|titre=Enchères : la Ville de Pau s'offre le portrait d'Henri IV !|consulté le=30 mai 2016}}.</ref>.}}.]]

Les princes de Béarn jouent un rôle central dans la création de la cité paloise au Moyen Âge, avec l'établissement de son château fort. Pau devient un centre vicomtal notable entre la fin du {{s-|XI}} et le début du {{s-|XII}}, vraisemblablement sous [[Gaston IV de Béarn|Gaston IV le Croisé]]<ref name="Atlas1 101" group="B">{{Harvsp|Atlas1|2017|p=101|id=Atlas1}}.</ref>. Ses héritiers {{incise|[[Gaston VI de Béarn|Gaston VI]] et [[Gaston VII de Béarn|Gaston VII]]}} y séjournent régulièrement. Le prince [[Gaston III de Foix-Béarn|Gaston Fébus]] fait mener d'importants travaux de fortification sur le château au {{s-|XIV}}<ref name="Saupiquet 17" group="B">{{Harvsp|Saupiquet|2004|p=17|id=Saupiquet}}.</ref>, en faisant l'un des maillons essentiels de son système de défense. Avec [[Gaston IV de Foix-Béarn]], Pau affirme son importance et devient la nouvelle capitale du Béarn par une décision du {{date-|25 septembre 1464}}, elle profite alors de sa position centrale au sein de la principauté souveraine. Par la suite, les couples royaux [[Henri II (roi de Navarre)|Henri]] et [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite de Navarre]] puis [[Jeanne d'Albret]] et [[Antoine de Bourbon]] font vivre la cour du [[royaume de Navarre]] dans la cité, procédant à d'importants travaux dans le château et son domaine tout au long du {{s-|XVI}}. Premier {{incise|et seul}} prince de Béarn né à Pau<ref name="HenriIV 29">{{Ouvrage|auteur=[[François Bayrou]]|titre=Henri IV : le roi libre|éditeur=Flammarion|lieu=Paris|pages=539|isbn=|bnf=FRBNF37039895|passage=29}}.</ref>, le futur {{souverain2|Henri IV (roi de France)}} voit le jour le {{date-|13 décembre 1553}} dans le château de ses ancêtres. Premier roi de la lignée des [[Maison capétienne de Bourbon|Bourbon]], l'image de ce roi réconciliateur et bon-vivant marque depuis profondément l'image de la ville et de son château natal.

Plusieurs personnages historiques liés à Pau se distinguent ensuite, comme [[Jean de Gassion]] au {{s-|XVII}}. [[Maréchal de France]] sous {{souverain2|Louis XIII}} et {{souverain2|Louis XIV}}, sa maison natale existe toujours à proximité du château de Pau. Au {{s-|XVIII}}, le Palois [[Charles XIV Jean|Jean-Baptiste Bernadotte]] devient [[maréchal d'Empire]] sous [[Napoléon Ier|Napoléon]] puis [[Liste des monarques de Suède|roi de Suède]] et [[Liste des monarques de Norvège|de Norvège]], une dynastie qui règne toujours actuellement sur la Suède<ref>{{lien web|url=https://www.pointdevue.fr/histoire/jean-baptiste-bernadotte-ce-francais-devenu-roi-de_5834.html|titre=Jean-Baptiste Bernadotte, ce Français devenu roi de Suède|site=pointdevue.fr|consulté le=22 janvier 2020}}.</ref>. Pau devient un centre de villégiature courue par la bonne société internationale au {{s-|XIX}}. Le médecin écossais [[Alexander Taylor]] {{incise|installé à Pau dès 1837}} contribue à la notoriété de la ville en publiant en 1842 un traité vantant les mérites de son climat dans ''De l’influence curative du climat de Pau et des eaux minérales des Pyrénées sur les maladies''<ref group="SO">{{lien web|url=https://www.sudouest.fr/2012/08/04/et-taylor-crea-le-climat-qui-guerit-les-anglais-786879-4344.php|titre=Et Taylor créa le climat qui guérit les Anglais|auteur=David Briand|date=4 août 2012|consulté le=22 janvier 2020}}.</ref>. La colonie britannique qui s'installe alors marque la ville de sa présence, comme le [[pyrénéisme|pyrénéiste]] [[Henry Russell]] ou l'aviateur américain [[Norman Prince]], fondateur de l'[[escadrille La Fayette]]<ref>{{lien web|url=https://www.lepoint.fr/societe/pau-honore-norman-prince-fondateur-de-l-escadrille-lafayette-15-10-2016-2076253_23.php|titre=Pau honore Norman Prince, fondateur de "l'Escadrille Lafayette"|site=lepoint.fr|consulté le=22 janvier 2020}}.</ref>. De cette époque, plusieurs artistes liées à la commune se distinguent, comme [[Paul-Jean Toulet]], [[Paul Mirat]] ou [[Saint-John Perse]]. Le sculpteur et aquarelliste [[Ernest Gabard]] {{incise|créateur du ''[[Caddetou]]''}} laisse une trace forte, avec plusieurs de ses sculptures toujours présentes à Pau comme « La femme au puits »<ref group="RP">{{lien web|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/05/26/pau-la-restauration-de-la-dame-blanche-d-ernest-gabard-est-lancee,1253339.php|titre=Pau : la restauration de la Dame blanche d'Ernest Gabard est lancée|consulté le=19 octobre 2017}}.</ref>

Dans la deuxième moitié du {{s-|XX}}, la capitale béarnaise est marquée par l'action de plusieurs hommes politiques, dont [[Louis Sallenave]] et [[André Labarrère]]. Les deux édiles occupent la fonction pendant respectivement {{unité|24 ans}} et {{unité|35 ans}}. Maire depuis 2014, [[François Bayrou]] est chef de file du mouvement centriste du [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]], il occupe plusieurs postes de ministre durant sa carrière. Durant cette période, la commune de Pau est marquée par l'activité du couturier palois [[André Courrèges]], par les débuts sur scène du chanteur [[Daniel Balavoine]], ou encore par les carrières universitaires de [[Pierre Tucoo-Chala]] et [[Georges Laplace]]. Surnommée « La reine des sports », plusieurs sportifs liés à Pau se distinguent, comme deux des emblématiques capitaines de la [[Section paloise (rugby à XV)|Section paloise]] [[François Moncla]] et [[Robert Paparemborde]], les basketteurs de l'[[Élan béarnais Pau-Lacq-Orthez|Élan béarnais Pau-Orthez]] [[Frédéric Fauthoux]] et [[Didier Gadou]], le triple champion olympique de [[canoë]] [[Tony Estanguet]], la handballeuse [[Alexandra Lacrabère]], ainsi que le tennisman [[Jérémy Chardy]]. La présentatrice du [[Canal Rugby Club]] sur [[Canal+|Canal +]], [[Isabelle Ithurburu|Isabelle Ithurburru]], est native de la ville.

<gallery mode="packed" caption="Personnalités liées à Pau (sélection).">
Fichier:Armorial de Gilles Le Bouvier - BNF Fr. 4985 f 119v - Gaston IV de Foix-Bearn.jpg|alt=Illustration en couleurs d'un homme à cheval.|[[Gaston IV de Foix-Béarn]].
Fichier:Marguerite d'Angoulême.jpg|alt=Tableau représentant une femme, une perruche perchée sur sa main.|[[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite de Navarre]].
Fichier:Jeanne-albret-navarre.jpg|alt=Tableau représentant une femme en costume ancien.|[[Jeanne d'Albret]].
Fichier:Nordgren - Portrait de Charles Jean Bernadotte, roi de Suède.jpg|alt=Tableau représentant un militaire en uniforme d'apparat.|[[Charles XIV Jean de Suède|Jean-Baptiste Bernadotte]].
Fichier:A.Taylor-Portrait.jpg|alt=Photographie en noir et blanc d'un homme debout.|[[Alexander Taylor]].
Fichier:André Labarrère.jpg|alt=Fresque en noir et blanc d'un homme souriant avec un chapeau.|[[André Labarrère]].
Fichier:BayrouEM.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un homme souriant.|[[François Bayrou]].
Fichier:Tony_Estanguet_2012.jpg|alt=Photographie en couleurs d'un sportif exhibant sa médaille d'or.|[[Tony Estanguet]].
</gallery>

=== Héraldique, logotype et devise ===
{| class="wikitable" width="100%"
|- valign="top"
| style="padding:8px" align="center" |[[Fichier:Arms of Pau.svg|100 px|Blason de Pau]]
|
* Selon [[Paul Raymond (archiviste)]] dans son ''Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque'' ({{p.|133}}) les armes de Pau se [[blasonnement|blasonnent]] ainsi :
**''D'azur à la barrière de trois pals aux pieds fichés d'argent, sommée d'un paon rouant d'or, accompagnée en pointe et intérieurement de deux vaches affrontées et couronnées du même ; au chef aussi d'or chargé d'une écaille de tortue au naturel surmontée d'une couronne royale fermée d'azur rehaussée d'or, accompagnée à dextre de la lettre H capitale et à senestre du chiffre IV romain aussi d'azur''
[[Fichier:Blason de Foix-Béarn.svg|80px|right|Blason de Foix Béarn]]
* '''Remarques'''
** Ces armes sont des [[armes parlantes]] de forme « rébus » (''pau'' signifie « palissade » en béarnais), et de forme « à-peu-près » (le paon se dit ''pavon'' ou ''pau'' [paw]).
** De la famille de Foix-Béarn dont Pau dépendait, ses armes s'inspirent des trois pals de Foix et des deux vaches du Béarn.
** Dans le blasonnement, l'expression ''(accompagné...)"du chiffre IV romain''" est fautive (IV est un ''nombre'' composé de ''deux chiffres'' romains). Meilleur serait : ''(accompagné...) « d'un IV en chiffres romains'' ».
* '''Devise'''
** La [[Devise (phrase)|devise]] de Pau est en [[latin]] : ''{{langue|la|Urbis palladium et gentis}}'' (« Protectrice de la ville et de son peuple »)
|- valign="top"
| style="padding:8px" align="center" |[[Fichier:Blason ville fr Pau (64) Malte-B.svg|100 px|Blason de Pau]]
|
* Selon [[Victor Adolphe Malte-Brun|Malte-Brun]] dans ''La France illustrée'' de 1882, elles se blasonnent ainsi :
** ''d'azur à trois pals fichés et alézés d'argent, réunis par une fasce de même, le pal du milieu surmonté d'un paon faisant la roue en chef, et deux vaches affrontées d'argent en pointe.''
* '''Remarques'''
** Le chef, ajouté en 1829, n'est pas évoqué dans sa France Illustrée datant pourtant de 1882.
** Les vaches ici ne sont pas couronnées, donc plus proches de celles des armes des seigneurs du Béarn, également non couronnées.
** Le paon n'a pas de couleur précisée. Il était probablement « au naturel ». On le trouve parfois blasonné ainsi pour le blason actuel.
|- valign="top"
| style="padding:8px" align="center" |[[Fichier:Blason ville Fr Pau(64) ancien.svg|100 px|Ancien blason de Pau]]
|
* Toujours selon Paul Raymond dans son ''Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque'' ({{p.|133}}) les anciennes armoiries étaient
** ''d'argent à trois pals de gueules avec un paon rouant du même perché sur celui du milieu''.
* Selon des notes de Gaston du Breuille (de Pau, 1896) Les anciennes armoiries concédées, en 1482, par François Fébus, roi de Navarre, étaient :
** ''d'argent, à trois pals de gueules, au paon rouant d'azur perché sur le milieu.''
* '''Remarques :'''
** Ces blasonnements sont certainement incomplets ou défectueux, car on voit mal comment un paon (ou quoi que ce soit) pourrait être posé sur un pal qui par définition va jusqu'au sommet de l'écu. La contradiction pour la couleur du paon est secondaire ("De gueules" - ''"du même" que les pals''- pour Raymond ou « d'azur » pour Du Breuille)
** Toutefois A. Fourcade dans son ''Album pittoresque et historique des Pyrénées'' ({{p.|9}}), décrit en langage profane ces armoiries: ''trois pals, sur l'un desquels, savoir celui du milieu, est perché un paon faisant la roue.''
** Il semble donc qu'en fait il ne s'agit pas de « pal-pièce honorable », mais d'un meuble « pieux », qui préfigure déjà, à la couleur près, les pals alaisés au pied fiché qui composent la barrière du blason actuel.
|}

==== Historique des logos de la commune ====
<gallery mode="packed">
Fichier:Logo Pau Ancien.jpg|alt=Logo représentant un bâtiment stylisé au trait noir ; légende bleu et vert-bleu : Pau ville authentique.|Ancien logo de Pau.
Fichier:Logo pau.jpg|alt=Logo de Pau avec le slogan « La vie rêvée des villes ».|Logo de Pau avec le slogan « La vie rêvée des villes ».
Fichier:Logo Pau.svg|alt=Logo représentant une montagne et un arbre stylisés au trait bleu et vert ; légende ocre-orange et bleue : Pau ville des Pyrénées océanes.|Logo de Pau.
Fichier:Logo de Pau Porte des Pyrénées Ville de pau.png|alt=Logo composé de trois lettres P ocre, vert et bleu ; légende noire et bleue :Pau Porte des Pyrénées - ville de Pau.|Logo de 2011 à 2018.
Fichier:Pau logo 2018.svg|alt=Logo bleu avec l'inscription « VILLE DE PAU ».|Nouveau logo depuis 2018.
</gallery>

== Voir aussi ==
{{Autres projets
| commons = Category:Pau, France
| wikt = Pau
}}

=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
Bibliographie non exhaustive<!--Par ordre alphabétique-->
* {{Ouvrage|titre=Atlas historique de Pau : notice générale|auteur1=Dominique Bidot-Germa, Cécile Devos et Christine Juliat|année=2017|éditeur=Atlas Historique des Villes de France|isbn=|id=Atlas1|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|titre=Atlas historique de Pau : sites et monuments|auteur1=Dominique Bidot-Germa, Cécile Devos et Christine Juliat|année=2017|éditeur=Atlas Historique des Villes de France|isbn=|id=Atlas2|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Mémoire de Pau|auteur1=Dominique Bidot-Germa|responsabilité1=dir. publication|auteur2=Jean-Pierre Allinne|auteur3= Jean-Pierre Barraqué|auteur4= Frédéric Bidouze|année=2011|éditeur=Éditions Cairn|pages totales=277|isbn=978-2-3506-8197-9|id=BG|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Pau, ville-jardin|auteur1=André Labarrère|année=1983|éditeur=Marrimpouey|pages totales=209|isbn=2-85302-088-6}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Pau autrefois|auteur1=Paul Mirat|année=2003|éditeur=Atlantica|pages totales=245|isbn=2-8439-4648-4|id=Mirat|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Petite histoire de Pau : la ville de Pau aux trois phases de son histoire|auteur1=Amédée Saupiquet|année=2004|éditeur=Princi negue éditions|pages totales=192|isbn=2-8461-8168-3|id=Saupiquet|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Histoire de Pau|auteur1=Pierre Tucoo-Chala|année=1989|éditeur=Privat|pages totales=317|isbn=2-7089-8238-9|id=PTC1|plume=oui}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Pau, ville américaine|auteur1=Pierre Tucoo-Chala|numéro d'édition=2e éd. rev. et complétée|année=2012|éditeur=Cairn|isbn=978-2-35068-271-6|id=PTC2}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|titre=Pau, ville anglaise|auteur1=Pierre Tucoo-Chala|année=1979|éditeur=Société nouvelle d'éditions régionales et de diffusion|isbn=|id=PTC3|plume=oui}}.

=== Articles connexes ===
* [[Liste des communes des Pyrénées-Atlantiques]]

=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [https://www.pau.fr/ Site de la mairie et de la communauté d'agglomération]
* [https://www.pau-pyrenees.com/ Site de l'office de tourisme de l'agglomération]
* [https://chateau-pau.fr/ Site du musée national du château de Pau]
* [http://plans.le64.fr Site des archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - Atlas de la ville de Pau au {{s-|XIX}}]
* {{Lien web
|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-64445
|titre=Dossier complet : Commune de Pau (64445)
|série=Recensement général de la population de 2020
|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |id=RGP
|en ligne le=25/7/2023 |consulté le=28/8/2023}}.
* [http://www.insee.fr/fr/themes/comparateur.asp?codgeo=COM-64445 Résumé statistique de Pau sur le site de l'Insee]
* {{Géoportail|longitude = -0.3686|latitude = 43.3017|zoom=8|desc=Pau}}

== Notes et références ==
=== Notes et cartes ===
* Notes
{{Références|taille=25|group="Note"}}

* Cartes
{{Références|groupe=Carte}}

=== Références ===
==== Références bibliographiques ====
{{Références|groupe=B|taille=15}}

==== Références institutionnelles ====
;''Document d'information communal sur les risques majeurs'', Ville de Pau, 2015
* Sur le {{lien web|titre=site georisques.fr|url=http://files.georisques.fr/DICRIM/DICRIM_64445.pdf|id=DI}} du ministère de la transition écologique et solidaire.
{{Références|groupe=DICRIM|taille=15}}

;''Plan de prévention du risque inondation'', Commune de Pau, 2016
* Sur le site {{lien web|titre=pau.fr|url=https://www.pau.fr/allmedias/docs/64445-PPRI-note-presentation.pdf|consulté le=23 octobre 2019|id=PPRI}} de la ville de Pau
{{Références|groupe=PPRI|taille=15}}

;Site de la mairie de Pau
{{Références|groupe=M}}

;Site du ministère de l'Intérieur
{{Références|groupe=MI}}

;Site de l'Insee
* {{lien web|titre=Dossier 2016 relatif à la commune|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-64445|id=ICO}}.
{{Références|taille=25|groupe=Ico}}
* {{lien web|titre=Dossier 2016 relatif à l'unité urbaine|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=UU2010-64601|id=IUU}}.
{{Références|taille=25|groupe=Iuu}}
* {{lien web|titre=Dossier 2016 relatif à l'aire urbaine|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=AU2010-042|id=IAU}}.
{{Références|taille=25|groupe=Iau}}
* {{lien web|titre=Dossier 2016 relatif au département|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=DEP-64|id=IDE}}.
{{Références|taille=25|groupe=Ide}}
{{Références|taille=35|group=I}}

==== Références de la presse locale ====
;Site du quotidien ''La République des Pyrénées''
{{Références|groupe=RP}}

;Site du quotidien ''Sud Ouest''
{{Références|groupe=SO}}

==== Autres références ====
{{Références nombreuses|taille=25| références=
<ref name="1843_Taylor">{{Ouvrage | langue originale=en
   | année=1843
   | titre=De l'Influence curative du climat de Pau et des eaux minérales des Pyrénées sur les maladies
   | auteur=Alexander Taylor
   | traducteur=Patrick O'Quin
   | éditeur=É. Vignancour
   | lieu=Pau|pages=457|bnf=FRBNF31437851}}.</ref>
}}

{{Palette|Béarn|Pau Béarn Pyrénées|Syndicat mixte des transports urbains Pau-Porte des Pyrénées|Villes de Nouvelle-Aquitaine|Préfectures des départements de France|Unités urbaines de Nouvelle-Aquitaine}}
{{Portail|communes de France|Béarn|Pyrénées-Atlantiques|Pyrénées}}
{{Article de qualité|oldid=143520784|date=14 décembre 2017}}

[[Catégorie:Pau|*]]
[[Catégorie:Commune dans les Pyrénées-Atlantiques]]
[[Catégorie:Commune dans l'arrondissement de Pau]]
[[Catégorie:Ancien chef-lieu de district]]
[[Catégorie:Commune touristique en France]]
[[Catégorie:Villes et villages fleuris dans les Pyrénées-Atlantiques]]
[[Catégorie:Ville membre de l'Association internationale des maires francophones]]
[[Catégorie:Ville-étape du Tour de France dans les Pyrénées-Atlantiques]]
[[Catégorie:Ville-étape du Tour de France Femmes]]
[[Catégorie:Unité urbaine de Pau]]
[[Catégorie:Aire d'attraction de Pau]]
[[Catégorie:Siège d'une cour d'appel en France]]