Tommy Franklin
Tommy Franklin | |
Nom de naissance | Farrokh Bey Weziroff |
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Naissance | 16e arrondissement de Paris |
Décès | (à 55 ans) 14e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Profession | Journaliste |
Spécialité | Automobile, sports |
Autres activités | Comédien (années 1950) |
Années d'activité | 1955-1975 |
Historique | |
Radio | France Inter, RTF |
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Tommy Franklin est un journaliste français d'origine azérie, né le à Paris 16e et mort le à Paris 14e[1].
Journaliste généraliste à ses débuts, il a été pendant la quasi-totalité de sa carrière le spécialiste en automobile à la radio nationale française (RTF, puis France-Inter). Il y a effectué pendant plus de 15 ans la couverture des compétitions automobiles et des sujets liés à l'automobile.
Ses interventions étaient facilement reconnaissables grâce à une voix à la fois puissante, limpide et passionnée.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et premières années
[modifier | modifier le code]Tommy Franklin, de son vrai nom Farrokh Bey Weziroff[2], est issu d'une famille azerbaïdjanaise ayant fait fortune dans l'exploitation du pétrole dans la région de Bakou (Caucase)[3],[4]. Ses parents quittent l’Azerbaïdjan en 1920 pour fuir la situation troublée issue de la Révolution Bolchevique de 1917, qui a conduit à la création de la République démocratique d’Azerbaïdjan[4]. Ils viennent s'établir à Paris, où naît Tommy Franklin le 15 octobre 1920[5]. L'ancienne richesse de la famille disparaît rapidement[4].
Il passe sa jeunesse à Nice, puis exerce en tant que chanteur d'opéra, notamment à l'opéra de Nice[6],[7].
Activités de comédien
[modifier | modifier le code]Dans la première moitié des années 1950, il est actif dans le monde des cabarets parisiens, comme au Bœuf sur le toit, où, lors d'une réouverture en 1952, il participe en tant que metteur en scène et acteur au spectacle Berlin Got de Henry Patto[8]. En 1952, 1953 et 1954, il est présent dans des spectacles donnés au Crazy Horse Saloon[9],[10],[11]. À propos de lui, le journaliste et écrivain Maurice Ciantar écrit en janvier 1955 dans Combat : « on regrettera le départ de Tommy Franklin, bonimenteur et présentateur d'une verve inépuisable et l'on aura longtemps souvenance de son Cid à la manière de Berlitz. Ce n'est pas trop dire que ce comédien complet était l'âme de ce Saloon »[12].
Carrière de journaliste
[modifier | modifier le code]En 1954, il est recruté par Maurice Siegel pour travailler à la radio Europe No 1 en cours de création, dans l'équipe des sports[13]. Puis, il est rapidement engagé par la radio nationale RTF[6]. Sur Paris Inter, il effectue tour à tour des reportages en tant que journaliste généraliste, souvent axés sur la vie quotidienne des français, mais aussi en tant que journaliste automobile au sein du service des sports de Georges Briquet.
En 1963, quand Georges Briquet prend sa retraite, il devient le spécialiste attitré des domaines automobile et sport automobile sur France-Inter, radio qu'il ne quittera plus. Il commente les compétitions automobiles sur les stations France-Inter et Inter-Variétés (émission Sports et musique du dimanche) jusque vers le milieu des années 1970, avec sa voix particulière, révélatrice de ses capacités vocales mais aussi de sa passion pour ce sport.
Il participe régulièrement aux journaux parlés de France-Inter, en y tenant la rubrique consacrée aux actualités sportives. En particulier, il développe une certaine complicité avec le journaliste Yves Mourousi lors de la présentation des Inter-actualités[14].
Au début des années 1970, il est nommé responsable du Service des sports de France-Inter.
Pendant sa carrière, il connait une grande popularité dans le milieu des courses automobiles, comme exprimé par le journaliste, animateur et producteur Jacques Garnier : « Connu sur tous les circuits internationaux, plus ami qu'ennemi de tous les présidents d'automobile-clubs, choyé ou craint des constructeurs, redoutable fourchette, mélomane accompli, ce spécialiste de l'automobile à France-Inter était aussi l'être le plus généreux, le plus spirituel et le plus solitaire qui soit. »[14]
Personnage haut en couleur, les anecdotes le concernant sont nombreuses de la part de ses collègues directs, ou de personnages du milieu journalistique[3],[14],[15],[16].
Atteint d'une maladie grave, il est contraint d'arrêter son activité à la fin de 1975. Jacques Garnier écrira que « sa présence et sa compétence ne seront que très difficilement remplacées »[14].
Il meurt à l'hôpital de la Cité universitaire de Paris (14e arrondissement) le 20 janvier 1976[6].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Tommy Franklin a été marié trois fois[5]. Il est le neveu de l'auteure d'origine azérie connue sous le nom de Banine[4], qui a émigré en France en 1924.
Participation à des rallyes automobiles
[modifier | modifier le code]En parallèle avec son activité de journaliste sportif, Tommy Franklin a participé plusieurs années de suite à certains rallyes[17], d'abord comme coéquipier, puis comme pilote, notamment au Rallye de Monte-Carlo[18], à la Coupe des Alpes[19] et au Tour de France Automobile[20], dans le but d'être au cœur de l’événement.
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Grand Prix, de John Frankenheimer (1966) : le speaker du circuit
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Relevé des fichiers de l'Insee
- Michel Bracquart, Le vrai nom des stars et des personnalités de la politique, des arts, des lettres et du spectacle : ouvrage anecdotique, Paris, MA Ed., , 433 p. (ISBN 978-2-866-76463-0), p. 149
- Pierre de Lagarde, Le grand cirque, , 390 p. (ISBN 978-1-326-10197-8), p. 173-174
- (az) « Baninin varisi: "Azərbaycan onun üçün itmiş xəyallar ölkəsi idi..." », sur kultura.az, (consulté le )
- « 1920, Registre des naissances, 16N 125 », sur Archives de Paris (consulté le ), p. 15
- « Décès de Tommy Franklin », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- « Grand gala de bienfaisance - Opéra de Nice », Le Patriote de Nice et du Sud-Est, , p. 3 (lire en ligne [PDF])
- « Lundi soir, 26 mai, ... », Libération - Le Quotidien républicain de Paris, , p. 2 (lire en ligne [PDF])
- « Tous les spectacles de la nuit du Réveillon », L'Aurore, , p. 8 (lire en ligne [jpeg])
- Jacques Ersa, « Au Crazy Horse Saloon », Combat, , p. 3 (lire en ligne [PDF])
- Maurice Ciantar, « Paris la nuit - Au Crazy Horse Saloon », Combat, , p. 2 (lire en ligne [PDF])
- Maurice Ciantar, « Paris la nuit - Au Crazy Horse Saloon », Combat, , p. 2 (lire en ligne [PDF])
- « Europe n°1 - Les débuts », Le Pèlerin, (lire en ligne)
- Jacques Garnier, Radio-Reporters : les missions impossibles, Paris, Editions du Dauphin, 2 juillet 1979, 26 décembre 2017 (réédition numérique), 197 p. (ISBN 2-7163-1010-6), p. 86-91
- Edouard Seidler, Sport à la une, Paris, Calmann-Lévy, , 228 p. (ISBN 978-2-702-11435-3), p. 103-104
- Hubert Coudurier, PPDA, l'inconnu du 20 heures, Paris, Robert Laffont, , 331 p. (ISBN 978-2-221-08313-0), p. 73
- « "Tommy Franklin" », sur ewrc-results.com (consulté le )
- « Inter actualités de 13H00 du 16 janvier 1965, à 15' 01" » [audio], sur ina.fr (consulté le )
- « Inter actualités de 13H00 du 3 septembre 1967, à 19' 22" » [audio], sur ina.fr (consulté le )
- « Début du tour de France automobile à Bandol, Inter-actualités (France-inter) » [audio], sur ina.fr, (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative au sport :
- Commentateur sportif français
- Journaliste automobile
- Journaliste sportif français
- Journaliste français du XXe siècle
- Collaborateur de France Inter
- Personnalité liée à Radio France
- Spécialiste de sport à la radio
- Reporter de radio
- Pilote français de rallye
- Naissance en octobre 1920
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- Décès en janvier 1976
- Décès dans le 14e arrondissement de Paris
- Décès à 55 ans