113e régiment d'infanterie (France)
113e régiment d’infanterie | |
Insigne régimentaire du 113e régiment d'infanterie | |
Création | 1796 |
---|---|
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'Infanterie |
Rôle | Infanterie |
Garnison | Blois |
Ancienne dénomination | légion italique (volontaires Italiens) 113e demi-brigade d’infanterie |
Inscriptions sur l’emblème |
Tarragone 1811 La Moskova 1812 Lützen 1813 Bautzen 1813 Argonne 1915 Verdun 1916 Noyon 1918 |
Anniversaire | Saint-Maurice |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1917 - Chemin des Dames Bataille de France |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
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Le 113e régiment d'infanterie (113e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 113e demi-brigade de première formation.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1793 : Création de la 113e demi-brigade de bataille à partir de l'amalgame des :
- 1796 : Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français en 1796 la 113e demi-brigade n'est pas recréée.
- Issue de la Légion du Danube, la 3e demi-brigade polonaise embarquée pour l'Expédition de Saint-Domingue y devient la 113e demi-brigade d'infanterie de ligne le . Elle y est anéantie[1].
- [2] : Création du 113e régiment d'infanterie de ligne à partir du régiment Toscan.
- août 1814 : Lors de la Réorganisation des corps d'infanterie le régiment est licencié et dissous.
- 1870 : Organisation du 13e régiment de marche ; il est composé des 4e bataillons des 28e, 32e et 49e régiment d'infanterie[3].
- 1871 : Le 13e régiment de marche devient le 113e Régiment d'infanterie de ligne[3].
- 1914 : à la mobilisation, unité berceau du 313e régiment d’infanterie, le régiment de réserve qui en est dérivé.
- - : chef de brigade Antoine Bechon.
- - : chef de brigade Fortuné Bernard.
- - : major Claude Joseph Pelecier.
- - : colonel Robert Capponi.
- - : colonel Alexandre Martini.
- - : colonel Frédéric-Armand Thibault.
- - : lieutenant-colonel puis colonel Émile-Victor-Julien Pottier.
- - : colonel Claude Cholletton.
- - : colonel Antoine-Casimir Collasse.
- - : colonel Léon Fain.
- - : lieutenant-colonel François-Guillaume Reiss (par intérim).
- - : colonel comte Arthur-Louis-Marie de Brye.
- - : colonel Ulysse-Louis-Désiré-Marie-Anatole Berruyer.
- - : colonel Ernest-Gabriel Quinette de Rochemont.
- - : colonel Philippe-Alfred Heimburger.
- - : colonel Amédée-Léon-Auguste Nicolas.
- - : colonel Gaston Sellier.
- - : lieutenant-colonel Armand-Jules-Charles-Gaston Leprince (par intérim).
- - : colonel Amédée-Francisque-Oméga Blandin.
- - : colonel Marie-Ferdinand-Joseph-Auguste-Louis Gérardin (fait prisonnier et mort de ses blessures).
- - : colonel Louis-Achille-Camille-Raymond Arbanère.
- - : commandant Maxime-Raphaël-Camille Couranjou (à titre provisoire, en remplacement du colonel Arbanère, blessé).
- - : colonel Louis-Achille-Camille-Raymond Arbanère.
- - : lieutenant-colonel Alphonse-Laurent Joly.
- - : lieutenant-colonel Paul-Émile-Thomas Démaris.
- - : chef de bataillon Potier (par intérim).
- - : lieutenant-colonel Théodore-André Roullet.
- - : lieutenant-colonel Jean-Marie-Joseph Cruèghe.
- ...
- 1939-1940 : lieutenant-colonel Francois-Xavier-Louis Chevroton.
Historique des garnisons, combats et batailles du 113e RI
[modifier | modifier le code]Guerres de l'Empire
[modifier | modifier le code]-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
Le régiment est licencié à la Seconde Restauration.
- Son numéro reste vacant jusqu'en 1870
Second Empire
[modifier | modifier le code]Le 113e régiment d'infanterie est reformé le , durant la Guerre de 1870, avec le 13e régiment de marche qui avait été lui même constitué, le , avec les :
- 4e bataillon du 28e régiment d'infanterie de ligne
- 4e bataillon du 32e régiment d'infanterie de ligne
- 4e bataillon du 49e régiment d'infanterie de ligne
provenant de leurs dépôts et dont les soldats sont pour la plupart de nouveaux arrivants qui n'avaient jamais tiré à la cible avec le chassepot et ignoraient totalement le service en campagne, pour constituer la 1re brigade de la 3e division du 13e corps d'armée[3]
Le 1er septembre, le 13e régiment de marche qui était devant Mézières, rétrograde sur Paris après la capitulation de Sedan ou il arrive avant l'investissement de la capitale.
Le 29 septembre il participe au combat du Bas-Meudon, et se distingue en particulier aux batailles de Châtillon et de Champigny.
Il est ensuite déployé dans les tranchées en face du château de Drancy puis à la ferme de Groslay à Drancy[4] ou il défend avec succès ses positions.
Le 113e régiment prend également part par la suite aux combats de Bagneux, de Montmesly (30 novembre), du Bourget (21 décembre) et de Buzenval (19 janvier).
1871 à 1914
[modifier | modifier le code]Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le régiment fourni un bataillon pour former le 149e régiment d'infanterie
- Casernement en 1914 : Blois caserne Maurice de Saxe, Romorantin, à la 18e brigade d'infanterie, 9e division d'Infanterie, Ve corps d'armée.
- À la 9e DI d' à , puis à la 131e division d'infanterie jusqu'en .
1914
[modifier | modifier le code]- : Signeulx, 1 200 hommes hors de combat
- : renfort de 5 officiers et de 1 000 hommes
- : Cierges
- 7- : Bataille de la Marne
- À partir du : Vauquois, Varennes-en-Argonne, La Haute Chevauchée, Ravin des Meurissons, la Fille Morte
- : Première attaque sur Vauquois
- : attaque de Boureuilles
1915
[modifier | modifier le code]- Argonne : cote 263, ravin des Meurissons, cote 285, Vauquois (Guerre des mines)
- fin mars - début avril : attaques sur la cote 263
- 13- : Offensives allemandes en Argonne.
- fin juillet - août : reconstitution du régiment après les pertes du mois de juillet
- août-décembre : La Haute Chevauchée, La Cheppe, Les Courtes-Chausses
1916
[modifier | modifier le code]- janvier - août : même positions
- - 1er octobre : Avocourt
- 1- : Lisle-en-Rigault (au repos)
- - : Bataille de Verdun. Thiaumont, Douaumont, ravin de la Fausse-Cote
- : reprise du fort de Douaumont
- À partir du : au repos
1917
[modifier | modifier le code]- janvier - février : Aisne. Secteurs de Berry-au-Bac et Sapigneul
- - : Pontavert, Gernicourt
- 16 avril - : Bataille du Chemin des Dames. Bois des Boches, bois des Buttes, Juvincourt.
- juillet - décembre : Gernicourt, Corbeny, bois de l'enclume
1918
[modifier | modifier le code]- janvier - mars : Ambleny
- : transport vers le front de l'Oise
- : combats de Tergnier - Vouel
- 24- : garde des ponts de l'Oise, repousse de l'offensive allemande.
- - : Vic-sur-Aisne, Lassigny, Roye, Noyon, Montdidier
- : Bataille de Noyon.
- 10- : combats d'Antheuil
- - : reconstitution du régiment, transport vers la région de Dormans
- 14 - : Seconde bataille de la Marne. Forêt de Condé.
- août - septembre : Lorraine.
- - : Marne. Challerange, pont de Brecy, Olizy
- - : Reims.
- : remise de la fourragère au drapeau du 113e RI, par le général Debeney
- Formé le sous les ordres du lieutenant-colonel Chevroton, il appartient à la 45e division d'infanterie puis à la IVe Armée. Fait une percée en Allemagne (Withersheim, Bebelsheim) . Subit une importante attaque dans la Marne (Prouilly) . Dissous à Saint-Yrieix-la-Perche [5].
1945 à nos jours
[modifier | modifier le code]Traditions
[modifier | modifier le code]Devise
[modifier | modifier le code]Insigne
[modifier | modifier le code]Drapeau et décorations
[modifier | modifier le code]Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6] :
Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Citation à l'Ordre de l'Armée, : "Régiment très solide qui s'est particulièrement distingué dans les luttes ininterrompues de l'Argonne, devant Verdun et dans les combats de l'Aisne. Désigné pour barrer la route de l'ennemi et le rejeter dans une brusque contre-attaque, a, sous les ordres de son chef de lieutenant-colonel Roullet, rempli glorieusement sa mission. S'est lancé à l'attaque avec entrain, dans des circonstances particulièrement difficiles et a abordé tous ses objectifs, au mépris du danger. Après avoir résisté à plusieurs poussées d'un ennemi supérieur en nombre, s'est cramponné au terrain qu'il a défendu avec opiniâtreté, combattant trois journées sans le moindre répit, avec un moral qui n'a jamais été entamé."
Citation à l'ordre de l'armée, : "Le 113e, sous le commandement du lieutenant-colonel Roullet, a remporté un brillant succès au cours des dernières opérations sur l'Aisne. Les 15 et , s'est élancé avec entrain à l'assaut des positions ennemies puissamment fortifiées, garnies d'ouvrages bétonnés et de nombreuses mitrailleuses, a progressé de trois kilomètres sur des pentes abruptes et boisées, sous des tirs de barrage d'une violence exceptionnelle, et malgré la résistance d'un adversaire résolu, s'est emparé de haute lutte du village d'Olizy et des crêtes voisines ; a maintenu ses gains malgré de vigoureuses contre-attaques. A fait plus de 400 prisonniers et capturé de nombreuses mitrailleuses et un important matériel"[7]
Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de cette médaille.
Chant
[modifier | modifier le code]Uniformes
[modifier | modifier le code]Personnalités ayant servi au sein du régiment
[modifier | modifier le code]- Aristide Bruant y fait son service militaire, après la Guerre franco-allemande de 1870. Il y compose la marche du régiment, intitulée "V'la l'cent-treizième qui passe", qui marque les débuts de son succès populaire.
- Jean Callies (1896-1986), sert au 133e RI à la fin de la Première Guerre mondiale. Général d'armée, il donnera son nom à la 173e promotion de Saint-Cyr.
- Henri Drussy, futur maire de Blois (1940-1944) a servi au 113e RI en 1914, au sein duquel il a été blessé dans l'Argonne en . Grand résistant du Loir-et-Cher, il est également un pionnier des mouvements d'anciens combattants.
- Marcel-Marie Dubois, futur archevêque de Besançon y est incorporé en 1915.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Eugène Fieffé, Histoire des troupes étrangères au service de la France, Volume 2, 1854, Librairie Dumaine, p.46.
- Date d'organisation indiquée par l'extrait des services figurant dans le dossier de Légion d'honneur de Claude-Joseph Pelecier, site Leonore.
- Opération du 13e corps et de la 3e armée durant le Siège de Paris (1870) par le général Vinoy, pages 7 et 15
- La ferme de Groslay également appelée ferme du Petit-Groslay, était située dans l'est de la commune de Drancy
- (réf Service Historique de la Défense Vincennes cote GR34N119).
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Historique du 113e RI, Paris, L. Pochy, 1918, 31p.
Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française (Général Andolenko - Eurimprim 1969).
- 113e RI Historique sommaire de la Campagne 1914-1918, Paris, imprimerie L.Pochy, 1918, 31p.
- chtimiste.com, le 113e R.I
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des régiments français
- Liste des grades dans l'armée française
- Tranchées des Sablonnières
- Formation des 3 armées de Paris en 1870
Liens externes
[modifier | modifier le code]Version numérique du 113e régiment d'infanterie - Historique sommaire de la campagne 1914 - 1918