1765 en France
Apparence
Chronologies
Carte de France montrant les temps de trajet (en jours) de Paris vers les principales villes, ainsi que le mode de transport, en 1765.
1762 1763 1764 1765 1766 1767 1768 Décennies : 1730 1740 1750 1760 1770 1780 1790 Siècles : XVIe XVIIe XVIIIe XIXe XXe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Architecture, Arts plastiques (Dessin, Gravure, Peinture et Sculpture), (), (), Littérature (), Musique (Classique) et Théâtre |
Cette page concerne l’année 1765 du calendrier grégorien.
Événements
[modifier | modifier le code]- 9 mars : réhabilitation officielle de la mémoire de Jean Calas, protestant accusé d’avoir assassiné son fils pour l’empêcher de se convertir au catholicisme, et exécuté à tort en 1762, grâce à une efficace campagne de Voltaire[1]. Cette affaire représente l’un des tout premiers engagements d’un « intellectuel » (même si le mot n’apparaîtra qu’avec l’affaire Dreyfus) dans la défense d’un innocent, et plus généralement dans le débat public. Bienveillance du roi envers la famille Calas qui reçoit une pension.
- 25 mars : ordonnance concernant la gestion de la marine royale[2].
- 26 avril : le Parlement de Bretagne rend un arrêt qui suspend la perception des deux sols pour livre sur le commerce. Le 3 mai, cet arrêt est cassé par le Conseil du roi. Début d’un conflit avec le duc d’Aiguillon[3].
- 29 avril : démission collective des magistrats du Grand Conseil, qui est refusée. En conflit avec les parlements depuis 1755, il s’efface de lui-même[4].
- 8 mai : Charles Alexandre de Calonne est nommé maître des requêtes[5].
- 22 mai : démission du Parlement de Bretagne. Le 28 mai, les magistrats démissionnaires sont consignés par lettres de cachet dans la capitale bretonne[3].
- 24 mai : augmentation du droit d’entrée sur les vins à Paris (lettres patentes enregistrées par la Cour des aides le 15 juillet)[6].
- 25 mai : ouverture de l’assemblée des évêques, présidée par Loménie de Brienne[7]. Elle met sur pied une réforme des ordres réguliers. Les biens des réguliers, exempt de tout contrôle épiscopal, sont transférés aux évêchés. Le roi voit d’un bon œil une réforme qui affermit le pouvoir d’un épiscopat qu’il désigne et contrôle.
- 27 mai : disgrâce de l’intendant de Pau d’Étigny, en conflit avec le parlement de Navarre (fin en )[8].
- 5 juillet : une ordonnance permet de convertir en une contribution pécuniaire le logement des officiers généraux et supérieurs[9].
- 13 août : ordonnance approuvant le système complet d'artillerie française proposé par Gribeauval, divisé en artillerie de campagne, de siège, de place et de côte. Des canons plus légers et plus uniformes sont produits sans sacrifier la portée[10]. L'ordonnance, exécutoire à partir du 15 octobre, n'est pas imprimée[11].
- Août : devant la multiplication des remontrances, le Conseil des Dépêches désigne une commission de conseillers d’État spécialement chargée d’examiner les affaires des parlements, composée des conseillers d’État Louis-Jean de Bertier de Sauvigny, Joly de Fleury, d’Aguesseau de Fresnes et Gilbert de Voisins[12].
- 19 septembre : l’Assemblée du clergé accorde un don gratuit ordinaire au roi de 12 millions de livres[7].
- 20 septembre : François Antoine tue un grand loup qu’il déclare être la bête du Gévaudan. Il est naturalisé et envoyé à Versailles où il est présenté au roi le 1er octobre, mais en décembre, les agressions reprennent[13].
- 11 novembre : arrestation de Louis-René Caradeuc de La Chalotais, procureur général du Parlement de Bretagne, et des principaux meneurs de la fronde parlementaire[3].
- 12 novembre : les magistrats du parlement de Bretagne, démissionnaires ou non, convoqués à Rennes par ordre du roi, sont sommés par une nouvelle déclaration datée du d’accepter la levée des deux sols pour livre. 68 magistrats sur 86 refusent et sont éloignés de Rennes le [3].
- 16 novembre : des lettres patentes envoient à Rennes une commission extraordinaire composée de trois conseillers d'État et de douze maîtres des requêtes chargée d’instruire le procès de La Chalotais et de quatre autres magistrats en remplacement du Parlement[14].
- 17 novembre : formation d’un nouveau Parlement de Bretagne, dit « bailliage d’Aiguillon »[3].
- 5 décembre : arrêt de création de l’école vétérinaire d’Alfort dirigée par Claude Bourgelat. Elle ouvre vraisemblablement en [15].
- 20 décembre : mort du Dauphin, fils de Louis XV[16].
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- François-Marie Arouet dit Voltaire, L'Affaire Calas : Traité sur la tolérance, Le Livre de Poche, , 128 p. (ISBN 978-2-253-16814-0, présentation en ligne)
- Ordonnance du Roi, concernant la marine, du 25 mars 1765, Imprimerie Royale, (présentation en ligne)
- André Zysberg, La Monarchie des Lumières (1715-1786), Points, , 558 p. (ISBN 978-2-7578-4567-7, présentation en ligne)
- Michel Antoine, Louis XV, Fayard, , 1058 p. (ISBN 978-2-213-64781-4, présentation en ligne)
- Bibliothèque de L’École des Chartes, Librairie Droz (ISBN 978-2-600-05112-5, présentation en ligne)
- Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, Mémoires pour servir à l'histoire du droit public de la France en matières d'impôts, Bruxelles, (présentation en ligne)
- Emmanuel-François de Bausset-Roquefort, Procès-verbal de l'Assemblée générale du clergé de France tenue en 1765 continuée en 1766, Paris, Guillaume Desprez, (présentation en ligne)
- Revue de Comminges, vol. 73, Société des études de Comminges, Académie Julien-Sacaze, (présentation en ligne)
- Jean-Jules Clamageran, Histoire de l'impôt en France, vol. 3, Paris, Guillaumin, (présentation en ligne)
- Eugène Hennebert, L'artillerie, Hachette, (présentation en ligne)
- Revue d'artillerie, vol. 46, Paris, Berger-Levrault et Cie, (présentation en ligne)
- Michel Antoine, Le Conseil du roi sous le règne de Louis XV, Librairie Droz, , 698 p. (ISBN 978-2-600-30541-9, présentation en ligne)
- Philippe Charlier, Le roman des morts secrètes de l'histoire, Éditions du Rocher, , 194 p. (ISBN 978-2-268-07233-3, présentation en ligne)
- Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons. Des Lumières au XXIe siècle : Des Lumières au XXIe siècle, vol. 2, Le Seuil, , 732 p. (ISBN 978-2-02-116481-7, présentation en ligne)
- François Mauguin, Études historiques sur l'administration de l'agriculture en France, vol. 1, Mme. Ve. Bouchard-Huzard, (présentation en ligne)
- Jean de Sismondi, Histoire des Français, vol. 20, Société typographique belge, (présentation en ligne)