2e division de la Garde (Empire allemand)
2e division de la Garde | |
Création | 1819 |
---|---|
Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Branche | armée prussienne |
Type | Division d'infanterie |
Fait partie de | corps de la Garde |
Garnison | Berlin |
Guerres | Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre franco-allemande de 1870 1870 - bataille de Saint-Privat 1870 - bataille de Sedan 1870 - siège de Paris Première Guerre mondiale 1914 - bataille de Guise 1914 - bataille de la Marne (bataille des Marais de Saint-Gond) 1915 - bataille d'Artois 1916 - bataille de la Somme 1917 - bataille du Chemin des Dames 1917 - Bataille de Riga 1917 - bataille de la Malmaison 1918 - Opération Michael 1918 - Bataille de l'Aisne |
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La 2e division de la Garde (2. Garde-Division en allemand) est une unité de la garde prussienne. Elle participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale.
Au cours de ce dernier conflit, la division combat principalement sur le front de l'Ouest, excepté un intermède sur le front de l'Est en 1915. Elle participe à la bataille de la Marne, à la bataille de la Somme, à la bataille du Chemin des Dames, la bataille de la Malmaison et aux offensives du printemps 1918.
Guerre austro-prussienne
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]- 3e brigade d'infanterie de la Garde : Generalmajor Rudolph Otto von Budritzki
- 4e brigade d'infanterie de la Garde : Generalmajor Leopold von Loën
- 2e régiment de grenadiers de la Garde, Oberst Gustav von Fabeck
- 4e régiment de grenadiers de la Garde, Oberst Otto von Strubberg
- Bataillon de tirailleurs de la Garde (de) Major Hugo von Besser
- 3e régiment d'uhlans de la Garde, Oberst Richard von Mirus (de)
- Quatre batteries de la Garde sous les ordres du Major von der Goltz
- Brigade de cavalerie lourde de la Garde
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Temps de paix, début 1914
[modifier | modifier le code]La 2e division d'infanterie de la Garde est en garnison à Berlin, au sein du corps d'armée de la Garde (composé de deux divisions d'infanterie et d'une de cavalerie), dépendant de la 2e inspection de l'armée. Elle est composée de trois brigades d'infanterie et d'une d'artillerie. La cavalerie de la Garde est regroupée au sein de la division de cavalerie de la Garde (forte de quatre brigades), la seule division de cavalerie maintenue en temps de paix.
- 3e brigade d'infanterie de la Garde (Berlin) :
- 1er régiment de grenadiers de la Garde (Berlin) ;
- 3e régiment de grenadiers de la Garde (Berlin-Charlottenbourg) ;
- bataillon des tirailleurs de la Garde (Berlin-Lichterfelde).
- 4e brigade d'infanterie de la Garde (Berlin) :
- 2e régiment de grenadiers de la Garde (Berlin) ;
- 4e régiment de grenadiers de la Garde (Berlin).
- 5e brigade d'infanterie de la Garde (Berlin-Spandau) :
- 5e régiment à pied de la Garde (de) (Spandau) ;
- 5e régiment de grenadiers de la Garde (Spandau).
- 2e brigade d'artillerie de campagne de la Garde (Potsdam) :
- 2e régiment d'artillerie de campagne de la Garde (Potsdam) ;
- 4e régiment d'artillerie de campagne de la Garde (Potsdam)[1].
Mobilisation d'août 1914
[modifier | modifier le code]Lors de la mobilisation allemande de 1914, le commandement de la 2e division de la Garde est confiée au Generalleutnant Arnold von Winckler, assisté comme chef d'état-major par le Major Heinrich von dem Hagen. La division est composée de deux brigades d'infanterie (soit quatre régiments regroupant douze bataillons), d'un régiment de cavalerie (à quatre escadrons), d'une brigade d'artillerie (à deux régiments, soit douze batteries) et de deux compagnies du génie. La 5e brigade d'infanterie entre dans la composition de la 3e division de la Garde.
- 3e brigade d'infanterie de la Garde :
- 1er régiment de grenadiers de la Garde « Empereur Alexandre » ;
- 3e régiment de grenadiers de la Garde « Reine Élisabeth ».
- 4e brigade d'infanterie de la Garde :
- 2e régiment de grenadiers de la Garde « Empereur François » ;
- 4e régiment de grenadiers de la Garde « Reine Augusta ».
- 2e brigade d'artillerie de la Garde :
- 2e régiment d'artillerie de campagne de la Garde ;
- 4e régiment d'artillerie de campagne de la Garde.
- Unités organiques :
Réorganisation de 1917
[modifier | modifier le code]Comme progressivement toutes les divisions de l'armée allemande, la 2e de la Garde passe de quatre à trois régiments d'infanterie en , réduction compensée par un renforcement du soutien d'artillerie.
- 3e brigade de la Garde :
- 1er régiment de grenadiers de la Garde « Empereur Alexandre » ;
- 2e régiment de grenadiers de la Garde « Empereur François » ;
- 4e régiment de grenadiers de la Garde « Reine Augusta ».
- un escadron du 6e régiment de dragons.
- 2e régiment d'artillerie de campagne de la Garde[3].
Historique
[modifier | modifier le code]Guerre franco-allemande de 1870
[modifier | modifier le code]La 2e division de la Garde prussienne participe à la guerre franco-allemande, elle combat aux batailles de Gravelotte et de Sedan. Elle fait partie des troupes utilisées lors du siège de Paris et combat lors de la bataille du Bourget.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Avec la 1re division de la Garde, la 2e division forme lors de la mobilisation d'août 1914 le corps de la Garde. Ce corps d'armée est initialement placé sous la direction de la IIe armée allemande.
1914
[modifier | modifier le code]- 9 - : déploiement de la division vers Butgenbach.
- : entrée en Belgique, puis traversée de la Meuse à Huy le .
- 22 - : franchissement de la Sambre à Auvelais, sur la droite de la 1re division de la Garde. Combats à Falisolle et Arsimont, puis à Mettet.
- : la division est à la gauche de la Ire division de la garde ; Bataille de Guise, combats à Haution et dans La Vallée-au-Blé et le 30 à Saint-Pierre (à l'ouest de Vervins).
- - : déplacement sur Lugny, Boncourt, La Malmaison, La Ville-aux-Bois, Sarcy, Épernay, Avize et Vertus.
- 6 - : bataille de la Marne aux marais de Saint-Gond vers Écury-le-Repos et Normée.
- 9 - : repli sur Vertus le 9, à Tauxières le 10 et à Thuizy le . La division fait retraite au-delà de Reims jusqu'à la fin septembre.
- Octobre - décembre : la division est stationnée avec la 1re division de la garde en Artois, elle tient le secteur Bucquoy, Monchy-au-Bois, Adinfer. À partir du mois de novembre, la 4e brigade est détachée et envoyée dans la région d'Ypres (Gheluvelt) jusqu'à la fin de décembre.
1915
[modifier | modifier le code]- Janvier - mi février : de la division est rassemblée, elle est mise au repos à Douai, puis à Monchy-au-Bois, Puisieux jusqu'à la fin du mois de mars.
- : déplacement de Cambrai vers Sélestat en Alsace, où la division est placée en repos.
- Avril : transfert en Galicie, la division débarque à Neu-Samdek entre le 26 et le .
- 2 - : la division prend part à la bataille de Görlitz sous le commandement de Mackensen, combats à Jaroslav.
- : bataille de Krasnostav.
- : franchi le Bug.
- : la division atteint Zegrze Południowe et la Narew le .
- : la division est regroupée à Novo-Georgievsk.
- : retour sur le front de l'Ouest, la division débarque du train à Nivelles. Repos pendant un mois en Belgique.
- : déplacement vers Orchies et Hénin-Beaumont.
- 5 - : bataille d'Artois, combat dans le secteur de Notre-Dame de Lorette avec des pertes sérieuses.
- Mi-novembre - décembre : la division prend à sa charge un secteur entre Noyon et Roye.
1916
[modifier | modifier le code]La 2e division de la garde reste stationnée dans le secteur de la région de Noyon-Roye jusqu'au mois d'août.
- : départ pour la Somme, secteur de Chilly, la division subit de lourdes pertes autour de Péronne.
- 1er octobre - décembre : combats à nouveau dans le sud de Péronne.
1917
[modifier | modifier le code]- Janvier - février : repos dans la région de Guise, puis vers Cléry-sur-Somme.
- Début mars : secteur de la ligne Siegfried, près de Roisel et de Saint-Quentin.
- - : formation à Vervins, puis repos.
- : la division est envoyée à Sissonne.
- 20 - : montée en ligne entre Hurtebise et Craonne, la division soutient et relève la Ve division de la Garde. Elle reste trois semaines dans le secteur de Craonne et d'Amifontaine, elle subit de fortes pertes, puis des pertes encore plus lourds sur le Plateau de Californie.
- : la division est relevée et déplacée en Argonne par route dans le secteur de la Harazée le . La division est renforcée par des unités de régiments dissous.
- Début juillet : retrait du front et transfert sur le front de l'Est.
- 4 - : trajet en voies ferrées par Charleville, Givet, Namur, Liège, Herbestal, Hanovre, Terlin, Posen, Skalmiercyze et Ozidof.
- : attaque de la Sereth.
- : formation à Horlodylow et combat sur Uxkuu.
- 3 - : prise de Riga.
- 7 - : transfert sur le front de l'Ouest par chemin de fer en passant par Zanke, Mitaul, Una, Kovno, Posen, Berlin, Hanovre, Düsseldorf, Aix-la-Chapelle, Liège, Namur, Rivet et Charleville.
- : secteur de Laon, à partir du , la division est en ligne dans le secteur de la Malmaison.
- : bataille de la Malmaison, l'attaque française provoque des pertes très lourdes, 1 800 prisonniers dont 50 officiers et de nombreux blessés.
- : la division est relevée et envoyée dans la région de Yervins.
- Mi-novembre - décembre : la division occupe le secteur de Saint-Mihiel et de la forêt d'Apremont et reçoit des renforts provenant de régiment dissous sur le front de l'Est.
1918
[modifier | modifier le code]- : La 2e division de la garde est relevée par la 201e division d'infanterie, elle est transférée sur Metz.
- - : formation.
- - : transport de Metz vers Saint-Amand en passant par Thionville.
- 20 - : déplacement de Marchiennes, à Montigny jusqu'à Lambres.
- 23 - : repos.
- : engagée dans l'opération Michael, déplacement sur le front à Vitry-en-Artois et attaque au nord de la Scarpe. L'attaque est repoussée.
- : relève du front, déplacement par Arleux, Morchies, Beaumetz, Haplincourt, Le Transloy, Maricourt pour atteindre Mailly-Raineval où la division est placée en réserve.
- : secteur de Rouvrel.
- : relève par la 6e division de réserve.
- : la division renforce le front de l'Aisne à l'ouest de Vailly-sur-Aisne, engagée dans la bataille de l'Aisne.
- : relève par la 40e division d'infanterie.
- - : repos dans la région de Marle.
- - : la division renforce le front près de Chatillon-sur-Marne.
- - : la division occupe un secteur en avant de la Somme près de Dompierre.
- : la division est relevée par le corps alpin, après avoir subi de lourdes pertes et perdu 1 450 prisonniers.
- 11 - : la division est envoyée en renfort à Ronssoy à l'ouest du Catelet.
- - : retrait du front et repos.
- : relève la 52e division de réserve à Machelen.
- : la division est relevée par la 6e division de cavalerie. La division reste ensuite en retrait du front jusqu'à l'armistice[3].
Après-guerre
[modifier | modifier le code]La division est rapatriée en Allemagne, mais une partie de l'effectif n'est pas démobilisée, destinée à servir au maintien de l'ordre sur le territoire allemand. D'abord appelée Freiwilligen 2. Garde-Infanterie-Division sous le commandement du Generalleutnant Friedrich von Friedeburg, l'unité est renommée 2. Division Freikorps Schlesien à son arrivée en Haute-Silésie. En avril et , l'unité intervient à Munich pour détruire la République des conseils de Bavière.
En , les volontaires encore présents dans l'unité sont versés au sein de la 26e brigade de la Reichswehr[4].
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Walter von Bremen (trad. Jean Schmidt), L'Armée allemande après sa réorganisation : avec l'emplacement des troupes en 1914, Paris, Berger-Levrault, , 73 p. (BNF 31869231).
- (de) Archives du Reich, Der Weltkrieg 1914 bis 1918 : Die militärischen Operationen zu Lände, vol. 1 : Die Grenzschlachten im Westen, Berlin, Ernst Siegfried Mittler und Sohn, (lire en ligne), « Das deutsche Westheer, am 18. August 1914, beim beginn des Vosmarsches », p. 670.
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, , 754 p. (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne), p. 50-54.
- (en) « Freiwilligen 2. Garde-Infanterie-Division »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur axishistory.com.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 2. Garde-Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).