Charles de France (1392-1401)
Titres
–
(8 ans, 11 mois et 7 jours)
Prédécesseur | Charles de France (indirectement) |
---|---|
Successeur | Louis de France |
–
(8 ans, 11 mois et 7 jours)
Prédécesseur | Création du titre |
---|---|
Successeur | Louis de France |
Dynastie | Maison de Valois |
---|---|
Naissance |
Paris Royaume de France |
Décès |
(à 8 ans) Vincennes Royaume de France |
Sépulture | Nécropole royale de la basilique de Saint-Denis |
Père | Charles VI de France |
Mère | Isabeau de Bavière |
Religion | Catholicisme |
Charles de France, dauphin de Viennois et duc de Guyenne, né le à Paris et mort le à Vincennes, est un des fils du roi Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière.
Biographie
[modifier | modifier le code]Charles est le deuxième fils et le cinquième enfant de Charles VI de France et de son épouse Isabeau de Bavière. Il voit le jour le à l'Hôtel Saint-Pol à Paris[1]. Prénommé Charles en hommage à son père lors de son baptême en l'église Saint-Paul-Saint-Louis, il est le deuxième fils du couple royal à porter son prénom après son frère aîné Charles, né et mort en 1386. Titré dauphin de Viennois et duc de Guyenne dès sa naissance[2], Charles est appelé à succéder à son père sur le trône après sa mort.
Contrairement à des rumeurs récurrentes accusant Isabeau de Bavière d'avoir négligé ses enfants, les historiens modernes démontrent en réalité qu'elle est restée proche de ces derniers pendant leur enfance[3], en particulier le dauphin qu'elle protège. Elle les fait voyager avec elle, et leur achète des présents et des textes de dévotion. Par ailleurs, dans le contexte d'une épidémie de peste qui éclate en à Paris, elle consent avec difficulté à se séparer de ses enfants pour les envoyer en sécurité loin de la capitale.
L'importance dynastique du dauphin surgit rapidement[1], car Charles VI est atteint quelques mois après sa naissance, le , de sa première crise de démence en la forêt du Mans, qui l'écarte progressivement des affaires gouvernementales et le contraint à déléguer son pouvoir à un conseil de régence, auquel prend part Isabeau de Bavière[4]. La popularité de l'enfant est grande, si bien que son impopulaire tante paternelle Valentine Visconti, duchesse d'Orléans, est accusée en d'avoir tenté de l'empoisonner[5].
Le , le duc Philippe II de Bourgogne, oncle de Charles VI, obtient de son neveu un accord prévoyant les fiançailles de sa petite-fille Marguerite avec le dauphin Charles. Cette future alliance matrimoniale a pour but de rapprocher la famille royale du clan bourguignon, dont les velléités de pouvoir au sein du conseil de régence sont accrues depuis les crises de folie récurrentes du roi. Après la conclusion formelle des fiançailles en , Marguerite de Bourgogne est désignée à la cour sous le titre de « madame la dauphine ».
Toutefois, le dauphin Charles n'épousera jamais sa fiancée, ni ne montera sur le trône de France, puisqu'il meurt prématurément le au château de Vincennes, à l'âge de huit ans. Après sa mort, son corps est acheminé vers la basilique Saint-Denis, où il est inhumé en la nécropole royale auprès de son frère aîné Charles. Ses titres de dauphin de Viennois et de duc de Guyenne sont immédiatement repris par son frère cadet Louis, tandis que Marguerite de Bourgogne est fiancée à ce dernier le [6] et l'épouse le .
Ascendance
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Autrand 1986, p. 268.
- Adams 2010, p. 154.
- Gibbons 1996, p. 51-74.
- Autrand 1986, p. 171.
- Autrand 1986, p. 322.
- Autrand 1986, p. 394.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Tracy Adams, The Life and Afterlife of Isabeau of Bavaria, Baltimore, Johns Hopkins University Press, coll. « Rethinking Theory », , 338 p. (ISBN 978-0-8018-9625-5, présentation en ligne).
- Françoise Autrand, Charles VI : la folie du roi, Paris, Fayard, , 647 p. (ISBN 978-2-213-01703-7, présentation en ligne).
- (en) Rachel Gibbons, « Isabeau of Bavaria, Queen of France (1385-1422): The Creation of an Historical Villainess », Transactions of the Royal Historical Society, 6e série, vol. 20, (DOI 10.2307/3679229, JSTOR 3679229).