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Chou de Bruxelles

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Brassica oleracea var. gemmifera

Le chou de Bruxelles (Brassica oleracea var. gemmifera) est une variété de chou, plante herbacée de la famille des Brassicaceae (sous-famille des Brassicoideae), cultivée pour ses bourgeons axillaires qui forment de petites têtes pommées, consommées comme légume. Le terme désigne aussi ce légume.

Ses cultivars sont issus de la variété Brassica oleracea L. var. gemmifera (DC.) Zenker.

Ce chou est une plante herbacée bisannuelle qui émet une tige florale d’un mètre de haut environ la deuxième année. Les feuilles à long pétiole sont entières, de forme arrondie et légèrement dentelées, les fleurs apparaissent être de couleur bleue fluo.

Les bourgeons à l’aisselle des fleurs forment de petites pommes, composées de nombreuses feuilles désassemblées.

Ils sont récoltés en automne ou en hiver (selon le climat), par intervalles, en commençant par le bas, où ils sont plus avancés.

Principales variétés cultivées

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Champs de choux de Bruxelles.

Le chou de Bruxelles apprécie les climats tempérés et ne craint pas le froid. Il préfère les sols profonds, bien drainés et riches sans excès d'azote. Le cycle de culture est de 145 à 250 jours entre le semis et la récolte[5]. Sur un axe central épais et solide poussent en épis de 20 à 75 petits choux d’environ 3 centimètres de diamètre, nichés à l'aisselle des feuilles. La récolte commence d'août à novembre, selon les variétés et la date de semis.

Choux de Bruxelles.

Après la construction de la seconde enceinte de Bruxelles au XIVe siècle, la culture maraîchère se développa dans l’actuelle commune de Saint-Gilles[6], extérieure à l’enceinte. Ces cultures maraîchères prirent peu à peu une extension considérable puisque toutes les terres arables furent progressivement transformées en surfaces de cultures, notamment grâce à des travaux d’assèchement. Les maraîchers durent trouver des moyens d’augmenter encore leur rendement afin de faire face à l'accroissement démographique de Bruxelles.

Il semble que ce soit vers 1685 que les Saint-Gillois créèrent un nouvel hybride de chou qui se cultivait verticalement et rentabilisait la superficie cultivable qui se réduisait sous la poussée de l'augmentation de la population urbaine. Cette culture très rentable occupa rapidement de grandes étendues, et valut aux Saint-Gillois le surnom bruxellois de « Kuulkappers » (coupeurs de choux). Cet hybride fut introduit en France en 1815, en Angleterre en 1884[7] et au Canada au début du XXe siècle[6]. Sa popularité a connu un creux en France pendant les dernières décennies du XXe siècle du fait de son utilisation importante en cantine, avant de remonter au début des années 2000[6].

Les trois principaux producteurs au monde sont le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Belgique[6].

Utilisation

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Les choux de Bruxelles se consomment cuits à l’eau, sautés à la poêle, rôtis au four, en gratin, comme légumes d’accompagnement ou râpés en salade. C’est un légume vert d’hiver.

  • On attribue parfois à Augustin Pyrame de Candolle, la description de cette variété. En fait, celui-ci la plaçait à un rang inférieur à la variété au sein d’une autre variété, Brassica oleracea var. bullata DC.
  • À l’heure actuelle, certains auteurs préfèrent abandonner la notion de variété et parlent alors de Brassica oleracea (Brussels Sprouts Group) ou de Brassica oleracea (Gemmifera Group). La taxinomie des plantes qui ont évolué avec une forte influence de l’Homme est, en effet, relativement complexe.
  • Dans les années 1950, la biologiste allemande Bessa Vugo a réalisé de nombreuses expériences sur le lien entre sens de la vue et sens du goût, en utilisant comme support de travail des choux de Bruxelles.
  • La dissection d'un petit chou de Bruxelles montre qu'il a une structure très semblable à celle d'un gros chou pommé. En particulier, à l'aisselle de ses feuilles se développent des bourgeons axillaires qui représentent en quelque sorte des tout petits choux de troisième ordre. Cela se voit bien dans une coupe longitudinale ou lorsqu'on effeuille les choux[8]. C'est un exemple d'organisation fractale.
  • Sa haute teneur en glucosinolate et en phénylthiocarbamide fait du chou de Bruxelles un aliment très peu digeste, provoquant ballonnements et flatulences nauséabondes. Le goût amer de ce légume devrait nous alerter sur sa toxicité, mais une étude récente[9] a montré que certaines personnes ne possédaient pas le gène permettant de détecter ces molécules par le goût.

Galerie d'images

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Notes et références

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  1. (en) Référence GRIN : espèce Brassica oleracea L. var. gemmifera Zenker
  2. a b c d e et f « Le Chou de Bruxelles », Les produits - les légumes, sur labelcampagne (consulté le ).
  3. a b c et d « Le chou de Bruxelles », Légumes, sur gustave.com (consulté le ).
  4. « Rubine Détail - ProSpcieRara », sur prospecierara.ch (consulté le ).
  5. Jean-Noël Burte, L'encyclopédie du bon jardinier, la Maison rustique, (ISBN 978-2-7066-1328-9)
  6. a b c et d Éric Birlouez, Petite et grande histoire des légumes, Quæ, coll. « Carnets de sciences », , 175 p. (ISBN 978-2-7592-3196-6, présentation en ligne), Une fabuleuse diversité, « Le chou, star des potagers d'autrefois », p. 44-52.
  7. Jean-Marie Pelt, Des légumes, Fayard, , p. 147.
  8. Chou de Bruxelles en images
  9. « L'homme de Neanderthal n'aimait pas les choux de bruxelles ».

Liens externes

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