Aller au contenu

Chouf TV

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Chouf TV
شوف تيفي
Image illustrative de l’article Chouf TV

Pays Drapeau du Maroc Maroc
Langue Arabe
Genre Généraliste
Fondateur Driss Chahtane[1]
Date de fondation 2012
Ville d’édition 4 Rue Ibn Soufi, Ex Gobelins, Casablanca. Maroc

Directeur de publication Driss Chahtane
Rédacteur en chef Driss Chahtane
Site web chouftv.ma

Chouf TV (en arabe : شوف تيفي) est un média électronique marocain de langue arabe, fondé en 2013 par le journaliste Driss Chahtane, fondateur du journal Al-Michaal, condamné à un an de prison au Maroc[2].

Chouf TV est considérée comme un phénomène médiatique sans précédent au Maroc, caractérisé par sa recherche du buzz et de son populisme[3]. Il est parfois qualifié de journalisme poubelle ou journalisme jaune avec un ligne éditorial monarchique et ultra-nationaliste.

Le média est critiqué au Maroc et est considéré comme partie de la presse de diffamation car est utilisé pour des campagnes de diffamation et de violation de la vie privée de journalistes et de militants[4],[5],[6],[7].

Affaires et scandales

[modifier | modifier le code]

Faux comptes et propagande politique

[modifier | modifier le code]

Dans son rapport mensuel de février 2021, Facebook annonce la suppression de plusieurs centaines de faux comptes de sa plateforme et d'Instagram, qui violaient son « règlement en matière de comportement inauthentique coordonné ».

Ces faux comptes relayaient en masse des contenus « pro-gouvernement » de propagande diffusés notamment par Chouf TV[8].

Dans son rapport, Facebook fournit des détails supplémentaires quant à l’activité reprochée à ce réseau, en affirmant que les personnes derrière cette activité ont posté «des éloges à la gestion de la pandémie de coronavirus par le gouvernement, ses initiatives diplomatiques, les forces de l’ordre marocaines, le roi Mohammed VI et le directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire ».

« Ils ont également fréquemment publié des critiques envers l’opposition au roi, les organisations de droits de l’Homme et les dissidents ».

Publications de vidéo intimes

[modifier | modifier le code]

Des vidéos dénudées de l'avocat Mohammed Ziane, filmées par des caméras cachées dans sa chambre d'hôtel sont publiées par Chouf TV, accompagnées d'injures envers l'homme et sa famille. De même, la diffusion de vidéos intimes de Fouad Abdelmoumni est annoncée par Chouf TV[9].

Affaire Karima Nadir

[modifier | modifier le code]

Karima Nadir est membre du Collectif 490, un mouvement féministe qui œuvre pour abolir les réglementations sexistes dans le système juridique marocain.

En novembre 2020, elle est cible d'une campagne d'injures et de diffamation qui se concentrait principalement sur son statut de mère célibataire dans le but de la stigmatiser.

Chouf TV publie un article diffamatoire accusant Nadir de consommation d’alcool et de drogues pendant sa grossesse, la condamnant pour être mère célibataire, la qualifiant de prostituée, attaquant son travail de défense des droits des mères célibataires au Maroc. Chouf TV l'accuse également d’être «  une mère négligente » parce que son fils ne porte pas le nom de famille de son père biologique.

L'article est ensuite envoyé anonymement à son fils âgé de 13 ans.

Faux témoignage dans une affaire de meurtre

[modifier | modifier le code]

Le 6 juillet 2019, plusieurs personnes sont tuées par balle par un inspecteur de police sur le boulevard Lalla-Yakout à Casablanca après une dispute dans un bar. Chouf TV se rend rapidement sur place. Elle plusieurs faux témoignages, assurant que la vie du policier était en danger et qu'il avait été agressé violemment avec une arme blanche.

Une vidéo amateur, qui émergera par la suite, atteste de l’exécution de sang-froid d’une femme non-armée et par terre.

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le nom de Chouf TV provient de l'arabe marocain, et veut dire « Regarde TV » en allusion à l'impératif du verbe « Chouf » (regarde).

Lien externe

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]