Crise dans le delta du Niger
Date |
Depuis 12 mars 2003 – en cours (21 ans, 8 mois et 16 jours) |
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Lieu | Delta du Niger, Nigéria |
Issue | En cours |
Nigeria | Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger Force volontaire populaire du delta du Niger |
Niger Delta Vigilante |
Olusegun Obasanjo Umaru Yar'Adua Goodluck Jonathan |
Henry Okah Ebikabowei Victor-Ben Mujahid Dokubo-Asari John Togo † |
Ateke Tom |
150 000 soldats des forces armées nigérianes | 15 000 combattants[1] | 4 000 combattants |
2 500 tués 3 642 capturés |
Crise dans le delta du Niger
La crise du delta du Niger fait référence aux tensions constatées depuis le début des années 1990 et l'insurrection de groupes armés depuis 2003 dans le delta du Niger.
Ces tensions, dues notamment à d'importantes ressources pétrolifères de la région, opposent les sociétés pétrolières présentes, comme Shell, aux populations autochtones.
Le pétrole produit en effet une grande partie du produit intérieur brut du pays.
Les Ijaws et les Ogonis sont les principaux groupes ethniques concernés.
D'un point de vue environnemental, les torchages sont pratiques courantes au Nigeria. Le samedi , un universitaire déclare dans le New York Times « Imaginez que l’équivalent de la marée noire de l’Exxon Valdez ait lieu chaque année depuis 50 ans. Plutôt inimaginable, non ? Pourtant, c’est ce que les habitants de la région pétrolifère du delta du Niger, au Nigeria, vivent depuis au moins 50 ans »[2].
Les opérations militaires en 2008
[modifier | modifier le code]En août 2008, le gouvernement nigérian lance une campagne de répression contre l'insurrection. Les soldats patrouillent les eaux à la recherche d'insurgés, fouillent tous les bateaux civils pour trouver des armes et attaquent de nombreux repaires d'insurgés.
2009 : l'offensive gouvernementale
[modifier | modifier le code]Le , les forces armées nigérianes lancent des opérations militaires dans la région contre les insurgés, après que ces derniers aient enlevé plusieurs soldats et des touristes étrangers. Des milliers de Nigérians fuient leur village en raison de l'offensive.
Le , le gouvernement nigérian annonce accorder une amnistie de 60 jours aux combattants qui se rendraient entre le 6 août et 4 octobre 2009, signée par le président Umaru Yar'Adua. De nombreux combattants se sont rendus aux autorités avec leurs armes[3].
Le , l'insurrection estime ne plus être concernée par le cessez-le-feu et annonce reprendre ses attaques contre l'industrie pétrolière.
2012 : hausse de la piraterie
[modifier | modifier le code]En octobre 2012, le Nigeria connaît une hausse importante des actes de piraterie le long de ses côtes. Début 2013, il s'agit du deuxième pays le plus touché par la piraterie après la Somalie. Le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger est principalement derrière ces attaques.
Depuis octobre 2012, le groupe affirme avoir détourné 12 navires, capturé 33 marins et tué 4 travailleurs pétroliers. Les États-Unis ont envoyé des soldats afin d'entraîner les Nigérians aux tactiques maritimes contre les pirates. Depuis, 33 pirates ont été neutralisés par la marine nigériane.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Nigeria militants end ceasefire, BBC News, 16 octobre 2009
- « Nigeria : un ‘Exxon Valdez’ par an depuis un demi-siècle », sur blog.lemonde.fr (consulté le )
- (en) « Nigeria offers militants amnesty », BBC News,
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Delta du Niger
- Ken Saro-Wiwa
- Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger
- Subdivisions du Nigéria
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Bertrand Monnet, « Rencontre avec « Black Devil », le pirate du delta du Niger », Le Monde, (lire en ligne , consulté le )
- (en) [PDF] Rapport d'Amnesty International sur les pollutions pétrolières dans le delta du Niger
- Le Monde avec AFP, « Dans le delta du Niger, une myriade de groupes armés menace les installations pétrolières », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )