Anatole Bienaimé
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Anatole Bienaimé, né à Amiens le et mort dans la même ville le , est un architecte français qui a exercé dans la Somme et dans le Pas-de-Calais avec un nombre important de réalisations au Touquet-Paris-Plage.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Anatole Jean Bienaimé est né au faubourg de Noyon à Amiens le du mariage de Jules Henri, ouvrier menuisier, employé d'architecte jusqu'en 1880 au moins, et de Suzanne Eugènie Pécourt[1].
- Anatole Jean Bienaimé épouse Augustine Hélène Marie Becker, ils ont trois enfants.
- Maurice Jules Marie né le à Amiens[2]. Il est admis à l'école des Beaux-Arts en 1901, dans l'atelier de Louis Henri Georges Scellier de Gisors et de Louis Bernier. Il intègre la 1re classe en 1905 et poursuit ses études jusqu'à son décès prématuré en 1906 d'une congestion cérébrale[3].
- Madeleine Irma Marie née le à Amiens. Le , elle épouse Jules Marie Joseph Planchenault[4].
- Charles Henri Maurice né le à Amiens[5].
Formation
[modifier | modifier le code]Anatole Bienaimé suit les cours de l'école régionale des beaux-arts d'Amiens.
Pour ses cours d'architecture, il est successivement l'élève de M. Bernic à Paris, de M. Herbault et de M. Pinsard à Amiens.
Il est architecte à Amiens depuis le [6].
Vie professionnelle
[modifier | modifier le code]Anatole Bienaimé crée de nombreux édifices dans les départements de la Somme et de nombreuses villas au Touquet-Paris-Plage dans le département du Pas-de-Calais.
Il participe, avec Jean Herbault, à la construction du Palais de justice d'Amiens.
En 1880, devenu architecte, il réalise l'hôtel de ville de Doullens, le château de Canaples.
Il est l'architecte de MM. Saint Frères de Flixecourt pour lesquels il édifie de très importantes constructions industrielles[7].
Il participe activement à la vie de la société en étant membre de différentes institutions, comme de la société des architectes du Nord de la France en 1884, de la commission des bâtiments publics de la Somme depuis le , du conseil d'administration de l'école régionale des beaux-arts d'Amiens, depuis le , du conseil d'administration de la société sndustrielle d'Amiens de 1902 à 1903, et de 1906 à 1908 puis vice-président en 1907-1908, de la chambre syndicale (syndicat des propriétaires de Paris-Plage) depuis le , de la commission administrative de la société des amis des arts de la Somme, en 1905 puis vice-président depuis 1909 et membre titulaire, à la création, de la Société académique du Paris-Plage le [6]. Il est également conseiller municipal de la ville d'Amiens de 1900 à 1904, adjoint au maire d'Amiens de 1904 à 1908. Il est aussi président de la commission des chemins de Paris-Plage, depuis le , vice-président de la commission sanitaire de l'arrondissement d'Amiens depuis le .
En 1910, il habite 20, rue Porte-Paris à Amiens[8].
Il meurt à Amiens le [7] et est inhumé au cimetière Saint-Acheul[9].
Distinction
[modifier | modifier le code]Anatole Bienaimé est fait officier d'Académie, par arrêté ministériel du [6].
Réalisations architecturales
[modifier | modifier le code]Berck
[modifier | modifier le code]À Berck, il est l'architecte de la villa La Pergola[10], construite avant 1911.
Canaples
[modifier | modifier le code]En 1898, il est l'architecte du château de Canaples inscrit en totalité (à savoir les façades, toitures et intérieurs, ainsi que le portail, les dépendances et le parc) à l'inventaire des monuments historiques depuis le [11].
Corbie
[modifier | modifier le code]L'école des garçons (aujourd'hui école « La Caroline ») fut construite sur les plans d'Anatole Biénaimé.
Doullens
[modifier | modifier le code]En 1898, il est l'architecte de l'hôtel de ville de Doullens (dans la Somme), dans lequel se trouve la salle du Commandement unique inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le [12].
Flixecourt
[modifier | modifier le code]Il est en 1910 l'architecte de la cité ouvrière Saint-Frères[13] à Flixecourt.
Le Touquet-Paris-Plage
[modifier | modifier le code]Anatole Bienaimé arrive en 1900 à Paris-Plage, il réalise une construction d'un aspect nouveau pour la station avec la villa Le Goéland. 1901 et 1902 voient l'arrivée de nombreuses villas de Bienaimé, La Sapinière, Les Sapins, Rose-Mousse, Giroflé-Girofla; il est devenu pratiquement le seul architecte de Paris-Plage. Son style devient de plus en plus normand pur avec les villas Rayon Vert, Concordia junior, Butterfly, Sigurd Walkirie, Zermatt et Cottage Fleuri[14], etc.
Le , il est nommé président de la commission des Chemins; le , il est nommé membre de la chambre syndicale des propriétaires et, le , membre de la société académique de Paris-Plage[7].
Il est ainsi l'architecte de plus d'une centaine de villas au Touquet-Paris-Plage dont la plupart figurent à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- un ensemble de cinq villas, 70, 72, 74, 76, 78 rue Saint-Louis, construites à la fin du XIXe siècle[15] ;
- les trois villas Vénus, Saturne et Mars, 62 à 66 rue Léon Garet, construites à la fin du XIXe siècle[16] ;
- les trois villas Les Naïades, Les Néréides et Les Dryades, 15 à 19 boulevard du Docteur Jules Pouget, construites en 1908 sur les plans de l'architecte Anatole Bienaimé pour M. et Mme Louis Hubinet. Cette dernière, passionnée par la mythologie, choisit les noms[17] ;
- la villa Suzette, 14 rue de Londres, construite à la fin du XIXe siècle[18] ;
- les deux villas Lydéric et Phinaert, 6-8 rue Jean-Monnet, construites vers 1910[19] ;
- la villa Monéjan, 14-16 avenue Saint-Jean, construite en 1908;
- la villa construite au début du XXe siècle, allée du Verger[20] ;
- la villa La Royana, 86 rue de Moscou, construite à la fin du XIXe siècle[21] de même que la villa située au 68 de la même rue[22], à l'angle de la rue Saint-Jean (72);
- La résidence Les Alcyons, 16 rue de Moscou, construite à la fin du XIXe siècle;
- La villa Nanikaty, 142 rue de Londres, à l'angle de la rue des Oyats, construite à la fin du XIXe siècle;
- la villa Le Roi d'Ys, 45bis boulevard Daloz, construite en 1903[23]. Cette villa est typique du style d'Anatole Bienaimé : le bois est plaqué sur la construction et ne fait pas partie de sa structure ;
- la villa Les Sarcelles, 1 rue de Londres, construite en pierre de Marquise en 1904, pour M. Bernier, avocat au Conseil d'État. Ce dernier, grand amateur de chasse, décida du nom de la villa[24].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :
- « Anatole Bienaimé », sur PSS-Archi (consulté le ).
- Liste des villas d'Anatole Bienaimé inventoriées à l'inventaire général du patrimoine culturel de la France
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Édouard Lévêque, Les disparus - les biographies des fondateurs du Touquet-Paris-Plage et des principaux artisans de son développement, Le Touquet-Paris-Plage, EDR/ éditions des régionalismes de Cressé, p. 91 à 94
- « naissance », sur archives.somme.fr.
- « Dictionnaire des élèves architectes de l’École des beaux-arts (1800-1968) », sur la base de données de l'Institut national de l'histoire de l'art, (consulté le ).
- « naissance », sur archives.somme.fr.
- « naissance », sur archives.somme.fr.
- Société académique de Paris-Plage, mémoires de la Société académique de Paris-Plage 1910 : cinquième année, L. Delambre-Deroussent Paris-Plage et Montreuil, 59 p., p. 45 et 46.
- Édouard Lévêque, Les disparus - les biographies des fondateurs du Touquet-Paris-Plage et des principaux artisans de son développement, Le Touquet-Paris-Plage, EDR/ éditions des régionalismes de Cressé., p. 91 à 94
- Société académique de Paris-Plage, mémoires de la Société académique de Paris-Plage 1910 : cinquième année, L. Delambre-Deroussent Paris-Plage et Montreuil, 59 p..
- « Tombeau (stèle funéraire) de la famille Bienaimé-Becker », sur inventaire.hautsdefrance.fr (consulté le ).
- « Maison de notable dite Villa La Pergola », notice no IA62000439, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Canaples », notice no PA80000076, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Salle du Commandement unique en l'hôtel de ville », notice no PA80000003, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « cité ouvrière Saint-Frères », notice no IA00076548, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Photos des villas Zermatt et Cottage Fleuri, avenue Saint-Louis », sur cnum.cnam.fr (consulté le ).
- « Ensemble d'édifices derrière façade », notice no IA62000195.
- « Ensemble d'édifices derrière façade dit Villa Venus, Villa Saturne, Villa Mars », notice no IA62000146.
- « Ensemble d'édifices derrière façade dit Villa les Naïades, Villa les Néréides, Villa les Dryades », notice no IA62000140.
- « Immeuble dit Villa Suzette », notice no IA62000137.
- « Immeuble à logements dit Villa Lydéric, Villa Phinaert », notice no IA62000156.
- « Maison », notice no IA62000203.
- « Maison dite Villa La Royana », notice no IA62000194.
- « 68, rue de Moscou », sur PSS-Archi.
- « Maison dite Villa Le Roi d'Ys », notice no IA62000179.
- « Maison dite Villa Les Sarcelles », notice no IA62000143.