Annevoie-Rouillon
Annevoie-Rouillon | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Dinant | ||||
Commune | Anhée | ||||
Code postal | 5537 | ||||
Zone téléphonique | 082 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Annevoien(ne)/ Rouillon(n)ais(e) |
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Population | 661 hab. (01/01/2020) | ||||
Densité | 93 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 20′ nord, 4° 50′ est | ||||
Superficie | 707 ha = 7,07 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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Annevoie-Rouillon (en wallon Anevôye[1]) est une section de la commune belge d'Anhée située en Région wallonne dans la province de Namur. Elle comportait trois sections avant la fusion des communes en 1976 : Annevoie, Rouillon et Hun.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Annevoie vient de Vôye (chemin en wallon) et Âgnes (Ânes en wallon).
Rouillon est issu de l'appellation Ruillio datant de l'an 615[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Annevoie a connu une occupation humaine de longue date : on y a trouvé des vestiges néolithiques (deux crânes dans la grotte de Hun), romains (tombe renfermant des urnes, des poteries et des médailles) et mérovingiens (un petit cimetière).
L'existence de la localité d'Annevoie est attestée dès 1324. Il existait un manoir à Hun en 1343. Rouillon a toujours fait partie intégrante d'Annevoie.
Au Moyen Âge, Annevoie faisait partie du domaine direct du Comté de Namur. Au XIIIe siècle, sur le plan administratif, Annevoie est le siège d’une mairie importante qui s’étend de Gérin à Rivière. À cette époque, Annevoie est rattachée à la commune de Falaën[3].
En 1728, le fief d'Annevoie échoit à la famille de Montpellier, maîtres de forge, à la suite d'une vente aux enchères[2].
En 1758, la seigneurie hautaine d'Annevoie et Rouillon est acquise par Henri Bivort, mandataire de Charles-Alexis de Montpellier[2].
En 1784, la commune d'Annevoie compte 281 habitants et 52 bâtiments. Plusieurs installations industrielles se trouvent le long du ruisseau de Rouillon au milieu du XIXe siècle: affineries, fours et haut-fourneau au charbon de bois, makas (hydraulique et à charbon de bois), brocard et moulin à farine hydraulique (p. 13)[4].
Lors de la Première Guerre mondiale, le général Lanrezac, chef de la Ve armée française, ordonne le la destruction des ponts entre Givet et Yvoir pour empêcher le passage de la Meuse par l'armée allemande. La destruction du pont routier de Rouillon par le génie belge n'empêche toutefois pas le XIIe corps saxon de franchir la Meuse à Rouillon. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le pont de Rouillon est de nouveau dynamité par le génie belge en 1940.
Géographie
[modifier | modifier le code]Annevoie-Rouillon fait partie du Condroz et est situé sur la rive gauche de la Meuse. Son relief est très accidenté (de 74 m à 262 m). Rouillon est relié à Godinne sur la rive droite de la Meuse par le pont routier de Rouillon.
La localité a une superficie de 657 ha dont 300 sont forestiers et est arrosée par le ruisseau d'Annevoie[2].
Au niveau géologique, on note la présence de calcaires frasniens surmontés par des schistes de Famenne et par des psammites du Condroz[5]. Dans le méandre concave au nord de Rouillon, on trouve les roches rouges de Burnot c'est-à-dire des grès, des schistes et des poudingues de l'Emsien supérieur (Eodévonien)[6].
Au nord d'Annevoie-Rouillon à la limite avec la commune de Profondeville, sont situés les Tiennes de Rouillon, réserve naturelle domaniale et Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB) sur 28 ha. En effet, on y rencontre des pelouses sèches sur schistes, exceptionnelles dans la vallée mosane. Le silène penché, la petite oseille, l'orpin blanc et la mélique ciliée sont quelques-unes des plantes peuplant ces pelouses[6].
Lieux-dits
[modifier | modifier le code]- Chacoup.
- Wabout.
- Dernier trou.
- Fonteny.
- Les Pirailles.
- Saint-Marc.
- Praille
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Économie
[modifier | modifier le code]À partir du XVIe siècle, des forges, affinerie et haut-fourneau ont été en activité à Annevoie. Ces forges, propriété notamment de la famille de Montpellier, exploitaient les potentialités hydrauliques du ruisseau de Rouillon et des sources d'Annevoie. Le réseau d'alimentation en eau fournissait l'énergie nécessaire au fonctionnement des usines métallurgiques[7].
La carrière calcaire Beaupère a été en activité jusqu'au milieu du XXe siècle à Hun. La carrière a été reconvertie en site d'escalade du Club alpin belge. On trouve aussi des carrières de grès, autrefois exploitées pour la confection de mœllons et de dalles.
L'économie est actuellement basée sur l'agriculture, l'exploitation forestière et le tourisme, en particulier avec le château d'Annevoie et les Jardins d'Annevoie. Par ailleurs, le chemin de randonnée la Transmolignée assure une liaison pédestre intervillages sur 11,2 km entre les jardins d’Annevoie et l'abbaye de Maredsous.
Une centrale hydroélectrique mobile a été inaugurée en 2016 au niveau du barrage de Hun. Elle produit 9.800.000 kWh/an par an, soit la consommation annuelle de 2.900 ménages[8].
Depuis 2020, un vignoble de 11,5 ha s'est également implanté à proximité du château et des Jardins d'Annevoie sur les coteaux de la Meuse. Les vins y sont produits à partir des cépages résistants Johanniter, Cabernet blanc, Sauvignac, Cabaret noir et Solaris et en se basant sur les principes de l'agriculture biologique (biodynamie)[9].
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- Annevoie est connue pour ses magnifiques Jardins d'Annevoie imaginés par Charles-Alexis de Montpellier à la fin du XVIIIe siècle et qui combinent la rigueur des jardins à la française et la fantaisie du jardin anglais tout en utilisant la rivière du Rouillon pour composer avec le cours de celle-ci des jeux ou formes multiples d'un jardin italien [10],[11]. Les visiteurs en transports en commun peuvent y accéder depuis la gare de Namur par la ligne 21 Namur - Maredsous.
- Château d'Annevoie : En 1691 la famille de Montpellier s'implante à Annevoie, en la personne de Jean de Montpellier (1634-1705), seigneur d'Yvoir. Il est le grand-père de Charles-Alexis (1717-1807), écuyer, seigneur d'Annevoie, Rouillon, Ambresin et Ambresineau, Celles (Vedrin), membre de l'Etat noble et chambellan héréditaire du comté de Namur, grand bailli de Montaigle, mayeur des Ferons et maître de forges, anobli le 9 janvier 1743. Onze générations de Montpellier se sont succédé à la tête du domaine d'Annevoie jusqu'à l'aube du XXIe siècle.
- Église Saint-Antoine d'Annevoie-Rouillon : Édifice principalement néo-gothique. Ancienne chapelle castrale datant de 1635, agrandie en 1780, en 1851 et 1891. Les premiers agrandissements sont dû à la famille de Montpellier.
- Château de Hun : édifié en calcaire en style néo-Louis XVI en 1875.
- Ancien château de Hun (en bord de Meuse) : en partie détruit au début du XXe siècle. Donjon du bas Moyen Âge.
- Église du Sacré Cœur à Hun.
- Chapelle Saint-Christophe à Hun : édifice en grès bâti en 1926.
Enseignement
[modifier | modifier le code]- École communale d'Annevoie & Bioul : maternel et primaire.
Sport
[modifier | modifier le code]Tennis de table : TT Rouillon.
Liste des bourgmestres
[modifier | modifier le code]- 1797-1806 : Jean-Nicolas Didot (maire).
- 1807-1813 : Charles de Montpellier (maire).
- 1814-1863: Frédéric de Montpellier (maire/mayeur/bourgmestre).
- 1872-1884 : Jules de Montpellier d'Annevoie.
- 1895 : Charles Louis Ghislain de Montpellier d'Annevoie.
- 1897-1927 : Joseph de Montpellier d'Annevoie.
- 1927-1946 : Emmanuel Sandron.
- 1946-1958 : Félix Cartiaux, cultivateur.
- 1976 : Pierre de Montpellier d'Annevoie.
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Jules de Montpellier d'Annevoie (1908-1944), homme politique, y est né.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 34.
- Edouard Gérard, « Le Canton de Dinant », Vers l'Avenir, , p. 2 (lire en ligne )
- « Le canton de Dinant », Vers l'Avenir, , p. 2 (lire en ligne )
- Avec et sans les ponts de Rouillon : Deux siècles de traversée de la Meuse, Commune d'Anhée, , 148 p. (ISBN 978-2-9602241-0-8)
- Annales de la Société géologique du Nord, Lille, Six-Horemans, 1876-1877 (lire en ligne), p. 215
- « Tiennes de Rouillon », sur La Biodiversité en Wallonie (consulté le )
- « Warnant (Anhée), Wallonië - Namen », sur Molenecho's (consulté le )
- « Inauguration de 3 nouvelles centrales hydroélectriques sur la Haute-Meuse », sur Sofico, (consulté le )
- « Vignoble », sur Château d'Annevoie (consulté le )
- la commune d'Annevoie-Rouillon
- Les jardins d'Annevoie