Alphonse Boni
Alphonse Boni (né le à Niamoué (Tiassalé) en Côte d'Ivoire et mort à Toulouse le )[1],[2]est un ancien magistrat français puis ivoirien[1], garde des Sceaux et ministre de la Justice de Côte d'Ivoire, dans le gouvernement Houphouët-Boigny I.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Tano Ehouham Boni et d'Akissi Bâ, il est issu d'une famille de chefferie en Côte d'Ivoire. À l'âge de 15 ans, ses parents l'envoient étudier en France[2]. Il arrive au collège d’Angoulême, le , en plein hiver où il fut promotionnaire de François Mitterrand[3]. Le , alors qu'il est encore étudiant, Alphonse Boni fait une demande de naturalisation, ne possédant alors que la nationalité indigène français. Le maire de Toulouse appuie sa demande de naturalisation par des observations écrites, ce qui lui a permis de devenir français en 1934.
Il épouse la tarnaise Rose Marie Frédérique Galou le [2]. Le mariage religieux est célébré la nuit à cause des préjugés de l'époque sur un mariage entre un Noir et une Blanche[2]. Danièle Boni-Claverie témoigne : « [Mon père] a rencontré ma mère qui était en fac d'anglais à Toulouse. Je ne vous cache pas que leur relation n'a pas fait l'unanimité dans la famille. Une Blanche qui épousait un Noir, c'était du jamais vu dans le Gaillac des années «30». La famille de maman a été tellement divisée que mes parents se sont mariés à minuit presque en catimini[4]. »
Après des études de droit, Alphonse Boni devient magistrat, occupe différents postes et effectue plusieurs voyages avec sa femme.
Ancien membre de cabinet de François Mitterrand, il sera nommé par Félix Houphouët-Boigny, ministre de la Justice de la Première République de Côte d'Ivoire. Il deviendra président de la Cour Suprême de justice de Côte d'Ivoire.
Son épouse, née le , meurt à l'âge de 77 ans, l'année de son cinquantième anniversaire de mariage. Deux ans après, Alphonse Boni meurt des suites d’un infarctus le samedi à Toulouse.
Il était Commandeur de la Légion d'Honneur et Grand Officier de l'Ordre du Mérite.
Famille
[modifier | modifier le code]Alphonse Boni et sa femme ont eu quatre enfants, trois filles et un garçon, dont Danièle Boni-Claverie, femme politique ivoirienne, qui se maria au juriste français Georges Claverie[5]. Danièle Boni-Claverie avait interviewé à Paris le président Giscard d'Estaing en tant que journaliste et représentante de la RTI, la Radio Télévision Ivoirienne.
Isabelle Boni-Claverie est la petite-fille d'Alphonse Boni[6].
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Liens externes
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Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Pdci-Rda : Cowppli-Boni Kwassi Alphonse, président par intérim | FratMat », sur www.fratmat.info (consulté le )
- « Alphonse BONI », sur Africanaute (consulté le )
- « biographie de alphonse boni », sur Bing (consulté le )
- Jean-Luc Martinez, « Danielle est ministre en Côte d'Ivoire », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- "Côte d’Ivoire : Isabelle Boni-Claverie, le déballage pudique", Jeune Afrique, 04 août 2015.
- Supplément télé de l'Obs, 27 juin 2015, p. 45, critique par Nebia Bendjebbour sur le documentaire Trop noire pour être française d'Isabelle Boni-Claverie, diffusé sur Arte