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Opus spicatum

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L’opus spicatum — dit aussi « appareil en épi » (du latin spica, « épi ») ou en chevron — est réalisé avec des briques, des pavés ou des pierres plates posés inclinés sur la tranche et disposés alternativement en épi : le joint entre les lits successifs n'est pas rectiligne comme dans l'appareil en arête-de-poisson, mais en zigzag car tous les éléments d'une rangée sont emboîtés dans ceux des rangées contiguës.

Cet appareil est utilisé à l'époque romaine essentiellement dans les pavages, mais aussi dans l'élévation des murs.

Haut Moyen Âge

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Il apparaît plus tard dans des murs d'enceintes médiévales et de logis de châteaux en pierre dès le VIe siècle, comme celui de Luc, en Lozère[1] ou du château de Saint-Pierre-des-Clars, dans l'Aude ou dans l'Hérault[2], en France, et dans d'autres pays européens.

En Lorraine,on retrouve cet appareil dans le blocage de deux donjons de la fin des Xe et XIe siècles Fontenoy-le-Château[3] et Vaudémont.

On le retrouve ensuite au XIIIe siècle, en décoration parmi d'autres motifs dans certaines églises en briques aux Pays-Bas, dans le nord de l'Allemagne et au Danemark[4]. Dans ces mêmes régions, il peut orner tout le fronton d'un ou plusieurs pignons d'édifices religieux[5].

À partir du XVe siècle, également, des briques disposées en épi sont utilisées en remplissage du hourdis des maisons à pans de bois en France[6], dans les manoirs et les demeures des bourgeois les plus aisés du Royaume-Uni[7] et, plus communément, à partir du XVIIe siècle où cet appareil remplace le torchis des hourdis des maisons médiévales[8].

Références

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  1. Notice no PA00103838.
  2. Florence Journot, Châteaux du Languedoc montagnard aux Xe et XIe siècles (Hérault), t. 10, , p. 39-62.
  3. Cédric Moulis, Fontenoy-le-Château et la vallée du Côney. Le donjon de Fontenoy-le-Château, FSSV, (ISBN 9782952216616), p. 221-242.
  4. (de) Damian Kaufman, « Die romanischen Backsteindorfkirchen in der Altmark und im Jerichower Land: Studien zur Kleinkirchenarchitektur an der Mittelelbe und im südlichen Ostseeraum », sur books.google.fr, , p. 210.
  5. (de) Paul Nawrocki, « Der frühe dänische Backsteinbau: ein Beitrag zur Architekturgeschichte der Waldemarzeit », sur books.google.fr, , p. 59.
  6. Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en France. Essai d'architecture, Nouvelles Éditions Latines, , 206 p., p. 41.
  7. (en) Paul Edmonson, Kevin Colls et William Mitchell, Finding Shakespeare's New Place: An archaeological biography, Oxford University Press, , 236 p., p. 54.
  8. (en) Barry Bridgwood et Lindsay Lennie, History, Performance and Conservation, Taylor & Francis, , 352 p. (ISBN 1134078994 et 9781134078998), p. 165.

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Bibliographie

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  • Jean-Pierre Adam, La construction romaine. Matériaux et techniques, Paris, A. et J. Picard, , 7e éd. (1re éd. 1984), 370 p. (ISBN 978-2-7084-1037-4).
  • Ministère des Affaires Culturelles, Vocabulaire de l'architecture, principe d'analyse scientifique, Imprimerie nationale, .

Articles connexes

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