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Der Stürmer

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Der Stürmer
Titre original
(de) Der StürmerVoir et modifier les données sur Wikidata
Formats
Journal
Média haineux (en)
PropagandeVoir et modifier les données sur Wikidata
Langue
Fondateur
Genre
Œuvre antisémite (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Date de création
Date de dissolution
Pays
Éditeurs
Logotype
Lecture publique à Worms v. 1935. Le slogan indique : « Avec Der Stürmer contre Judas. »

Der Stürmer était un journal allemand, un hebdomadaire nazi publié par Julius Streicher de sa fondation en avril 1923 jusqu'à quasiment la fin de la Seconde Guerre mondiale en février 1945.

Participant et procédant de la propagande nazie, Der Stürmer était violemment antisémite. Mais contrairement au Völkischer Beobachter, le journal officiel du parti nazi, à la ligne éditoriale plus policée et moins vulgaire, Der Stürmer utilisait des contenus très divertissants, de la pornographie, des caricatures, et des appels anti-capitalistes moins argumentés.

Propriété de Julius Streicher, ce journal participe, malgré la modestie de ses moyens comparés à ceux mis en place par Goebbels, durant la période nazie à l'édification de ce que Jeffrey Herf appelle un consensus antisémite, par le biais de ses éditoriaux et des thèmes qui sont abordés dans ses colonnes[1].

Il met en garde avant et pendant le conflit contre des prétendus projets alliés d'annihilation de l'Allemagne[2] et reflète les obsessions pornographiques et antisémites de Streicher[3].

Son lectorat est jeune et populaire. En 1927, sa diffusion était de 27 000 exemplaires par semaine. En 1935, de 400 000.

Les jeunesses hitlériennes consacraient des réunions hebdomadaires à la lecture du journal.

Antisémitisme

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Der Stürmer comportait sur chaque journal et sur chacune de ses éditions, dans le bas de sa première page écrits en grosses lettres : « Die Juden sind unser Unglück », signifiant en français « Les Juifs sont notre malheur ». Cette phrase raciste reflétait l'hostilité que portaient de nombreux Allemands ainsi que le nazisme envers les Juifs, sentiment anciennement ancré mais exacerbé durant l'entre-deux-guerres et pendant la Seconde Guerre mondiale[4].

Références

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  1. Herf 2011, p. 42.
  2. Herf 2011, p. 107.
  3. Herf 2011, p. 142.
  4. (de) Stiftung Deutsches Historisches Museum, Stiftung Haus der Geschichte der Bundesrepublik Deutschland, « Gerade auf LeMO gesehen: LeMO Das lebendige Museum Online », sur www.dhm.de (consulté le )

Bibliographie

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  • Jeffrey Herf (trad. de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat), L'ennemi juif : la propagande nazie, 1939-1945, Paris, Calmann-Lévy, coll. « Mémorial de la Shoah : histoire », , 349 p. (ISBN 978-2-7021-4220-2, OCLC 762893927).
  • Ralph Keysers (dir.), L'intoxication nazie de la jeunesse allemande, Paris, Harmattan, coll. « Allemagne d'hier et d'aujourd'hui », , 261 p. (ISBN 978-2-296-55133-6, OCLC 747242589, lire en ligne).
  • Ralph Keysers (dir.) (préf. Yamina Benguigui), Der Stürmer : Instrument de l'idéologie nazie : Une analyse des caricatures d'intoxication, Paris, L'Harmattan, coll. « Allemagne d'hier et d'aujourd'hui », , 371 p. (ISBN 978-2-296-96258-3, OCLC 1003140822, lire en ligne).
  • Daniel Roos, Julius Streicher und „Der Stürmer“ 1923-1945,. Schöningh, Paderborn, 2014 (ISBN 978-3-506-77267-1)

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Liens externes

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