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Disneyland Paris

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Disneyland Paris
Image illustrative de l’article Disneyland Paris

Ancien nom Euro Disney Resort (1992-1994)
Disneyland Resort Paris (2002-2009)
Création
dont premier parc :
Superficie 22,30 km2 (2 230 ha)
Coordonnées 48° 52′ 14″ nord, 2° 46′ 49″ est
Ville Chessy, Coupvray, Bailly-Romainvilliers, Magny-le-Hongre et Serris (Marne-la-Vallée), Seine-et-Marne
Pays Drapeau de la France France

Propriétaire Groupe Euro Disney
The Walt Disney Company
Nombre de parcs 2
Nom des parcs Parc Disneyland
Parc Walt Disney Studios
Superficie des parcs 82 hectares cumulés
Nombre d'hôtels 7 hôtels Disney
8 hôtels partenaires
Site Web http://www.disneylandparis.com

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Disneyland Paris
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Disneyland Paris
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Disneyland Paris

Disneyland Paris, anciennement Euro Disney Resort puis Disneyland Resort Paris, est un complexe touristique et urbain de 22,30 km2 (2 230 ha) situé en sa majeure partie sur la commune de Chessy (Seine-et-Marne), à trente-deux kilomètres à l'est de Paris. Le complexe touristique, ouvert en , comprend deux parcs à thèmes : le parc Disneyland et le parc Walt Disney Studios, ainsi que sept hôtels et un golf, tandis que le complexe urbain intensifie le tissu du secteur IV de Marne-la-Vallée au travers de Val d'Europe Agglomération. Le site est favorisé par de nombreux transports, dont le prolongement de la ligne A du RER d'Île-de-France à l’est le et financé par le conseil régional, des infrastructures routières comme la bretelle de liaison avec l'autoroute A4, ainsi qu'une gare TGV financée par la SNCF, Disneyland Paris et l’État et inaugurée le qui relie le complexe aux principales villes françaises et européennes.

Le complexe est exploité par le groupe Euro Disney[1], coté en bourse de Paris de 1989 à 2017, date du rachat de 97,08 % des parts par la Walt Disney Company et par conséquent de son retrait de la cote[2]. Sa directrice est Natacha Rafalski depuis le , remplaçant Catherine Powell. En 2016, le chiffre d'affaires effectue une légère baisse, puisqu'il s'établit à 1,28 milliard d'euros, contre 1,3 milliard en 2014. Cette même année, l'ensemble du complexe compte plus de 375 millions de visites depuis son ouverture[3],[4], en 1992. Avec plus de 20 langues parlées et plus de 100 nationalités différentes, les plus de 17 000 cast members[5] (employés) font de Disneyland Paris le premier employeur mono-site de France et le premier employeur privé de Seine-et-Marne.

Désignation du complexe

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Le complexe a changé de nom à plusieurs reprises selon l'évolution de perception et la stratégie marketing adoptée par ses différents dirigeants :

  • Euro Disney Resort : de son ouverture le et jusqu'en . Le parc à thèmes se nomme quant à lui Euro Disneyland. Cependant, les campagnes publicitaires ne citent alors que le nom d'« Euro Disney » ;
  • Disneyland Paris : à partir du et jusqu'à la fin de l'année 2001. L'association des noms Disneyland et Paris permet de mieux identifier et situer la destination. Durant cette période, le complexe de loisirs et son parc à thèmes partagent le même nom ;
  • Disneyland Resort Paris : à partir du à . Avec l'ouverture du second parc à thèmes le , le parc Walt Disney Studios, l'ajout du terme resort permet de positionner la destination comme un lieu de séjour à part entière ; le premier parc à thèmes prend quant à lui le nom de parc Disneyland ;
  • Disneyland Paris : de nouveau, depuis septembre 2009. Ce nom réapparaît cependant dès pour désigner le complexe, dans le rapport financier semestriel 2009[6].
Disney VillageParc Walt Disney StudiosParc Disneyland (Paris)

Accessibilité

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L'ensemble des activités touristiques est accessible par l'autoroute A4, sortie no 14.

La gare de Marne-la-Vallée - Chessy, premier hub d’interconnexion ferroviaire en France[7], se trouve au cœur de cet ensemble, à proximité immédiate des parcs Disney. Celle-ci est desservie par la ligne A du RER d'Île-de-France — dont elle est le terminus —, mais aussi par la ligne à grande vitesse interconnexion Est du TGV. Cette gare dispose d'un parking payant pour automobiles géré par la SNCF et d'une gare routière. Plus au sud, se trouve une autre gare routière, accompagnée d'un parking géré par Indigo.

Les deux gares routières sont desservies par les réseaux de bus locaux dont celui de Marne-la-Vallée notamment, ainsi que les navettes Disneyland Paris, dont les « Magical Shuttle », reliant les aéroports, les hôtels Disney et les hôtels partenaires.

Au cœur du complexe : 2 parcs, 6 hôtels, 1 zone commerciale Disney

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Disney's Hotel New York — The Art of Marvel.
Disney's Newport Bay Club.

Le cœur du complexe touristique s'organise dans un cercle routier appelé « boulevard circulaire » (route départementale 344), situé au nord du domaine. À partir de l'axe autoroutier provenant de l'autoroute A4 et appelé avenue Paul Séramy, longue avenue en ligne droite, le Château de la Belle au Bois Dormant apparaît en évidence. Seul le Disneyland Hôtel, situé à l'entrée du parc Disneyland, masque le bas de l'édifice.

Dans ce centre de gravité se trouvent :

Le Val d'Europe, son centre commercial

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Plan schématique du complexe de Disneyland Paris.

Disneyland Paris se situe sur un domaine plus vaste, dont le développement fait l'objet d'un projet d'intérêt général et dont la superficie a évolué dans le temps partant de 19,43 km2 en 1992 jusqu'à 22,30 km2 aujourd'hui (voir Val d'Europe).

La partie Sud du boulevard circulaire est consacrée au développement d'un centre urbain nouveau. Outre les hôtels L'Élysée Val d'Europe et Adagio City Aparthotel, celui-ci comprend également les centres commerciaux Val d'Europe et La Vallée Village.

Il est desservi par la gare du RER Serris-Montévrain - Val d'Europe. L'accès au centre urbain du Val d'Europe peut également se faire par la sortie no 13b.

Avec Disney, le centre commercial Val d’Europe est le troisième site le plus fréquenté de France et le plus important pourvoyeur d’emplois dans la région[11]. Créé en 2000, le centre commercial régional compte 185 enseignes réparties sur une surface commerciale de plus de 100 000 m²[12] et attire chaque année plus de 16,5 millions de visiteurs[13].

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Les 6 hôtels partenaires sont comme cinq des sept hôtels Disney desservis par une navette gratuite[14] :

  • l'Hôtel l'Élysée Val d'Europe,
  • les Starcity Apparthotels Paris Marne-la-Vallée,
  • l'Adagio Marne-la-Vallée Val d'Europe,
  • le B&B Hôtel Disneyland Paris,
  • le Campanile Val de France,
  • L'Explorers, et, à proximité, le Dream Castle et le Grand Magic Hotel du Fabulous Hotels Group.

Un navette de transport public payante dessert :

Le Golf Paris Val d'Europe de 27 trous, anciennement nommé golf Disneyland, appartenant à Euro Disney, et, l'hôtel Radisson Blu Hotel en son cœur ne sont plus desservis par navette.

L'offre hôtelière du Val d'Europe comprend d'autres établissements non partenaires :

1976-1992 : genèse du projet

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1976-1985 : les débuts du projet en secret

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Avec le succès du parc américain Disneyland de Californie, ouvert en , la société Walt Disney Company a commencé à rechercher de nouveaux sites pour établir d'autres « royaumes enchantés ». Cela a conduit à l'ouverture du Walt Disney World Resort en Floride en , puis à celle du Tokyo Disney Resort au Japon en 1983[17].

L'implantation d'un parc Disney en France est un projet très ancien puisque dès 1976, la firme Walt Disney Productions avait entamé des négociations avec la Datar mais ces dernières n'avaient pas abouti[18]. En , lors d'un voyage aux États-Unis d'Édith Cresson, alors ministre du Commerce extérieur et du Tourisme, son chef de cabinet, Patrick Subremon, introduit par Charles de Chambrun qui fut ministre du Commerce extérieur de Charles de Gaulle, rencontre un des plus importants promoteurs immobiliers américains, qui lors d'un déjeuner dans un club privé, s'enquiert de la situation politique et sociale de la France, s'inquiétant de « la révolution permanente », des « défilés syndicaux » et de son « administration tentaculaire »[19].

Après la rencontre entre Patrick Subremon, Ray Watson, président de Walt Disney Productions et Frank Stanek, promoteur de Tokyo Disneyland, au 40e étage de la Bank of America, autour des lignes générales du projet de Disney en Europe, les Américains remettent aux Français, divers documents de réflexion[réf. souhaitée]. Édith Cresson, met au courant le président de la République François Mitterrand, mais le nombre de personnes ayant connaissance du projet est réduit au minimum : le secrétariat des Villes nouvelles, la banque d'affaires Lazard, pour les questions financières, et le cabinet Bourdais, pour une étude sur les emplacements[réf. souhaitée]. Le ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre, finit aussi par être mis au courant au printemps 1984, lorsque des hélicoptères affrétés par les Américains commencent, en de nombreuses occasions, à survoler les territoires potentiels d'implantation, cette activité insolite ne passant pas inaperçue, et imagine de son côté avoir le futur parc aux portes de Marseille[20]. Ray Watson et Ron Miller, gendre de Walt Disney, effectuent un voyage à Paris dans le cadre d'un projet de parc européen entre le 22 et le 27 mars 1984[21].

Parallèlement, les négociateurs français commencent, en catimini, une négociation très serrée, alors même que Michael Eisner et Frank Wells fraîchement nommés à la direction de Disney, à la suite d'une forte bataille boursière, sont intéressés par une implantation en Europe et ont commencé, fin 1984, à rediscuter sérieusement de l'idée d'un « Euro Disneyland »[réf. souhaitée]. Les chefs de la division de parc à thème de Disney, Dick Nunis et Jim Cora, leur ont alors présenté une liste de presque 1 200 endroits possibles en Europe[réf. souhaitée].

1985 : le choix de la France

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En , le neveu de Walt Disney et vice-président du directoire de Disney, Roy Edward Disney, recherche un site en Europe pour accueillir le premier parc sur le continent. À cette date, aucun site n’est encore confirmé mais deux pays affirment déjà une certaine rivalité : l’Espagne et la France. La Seine-et-Marne est déjà proposée et en Espagne les villes privilégiées sont Barcelone et Alicante. Le contexte économique cette année n’est pas au beau-fixe, et l’implantation d’un parc de cette envergure apparaît comme une aubaine. L’Espagne a de son côté déjà mis en place des subventions et fait valoir l’attractivité des emplacements sur le territoire national, mais la France conserve un argument de poids : la possibilité d’implanter le futur parc près de Paris. En , France Inter annonce que le parc sera présent en France. C’est le journaliste Patrice Bertin qui annonce la nouvelle. Laurent Fabius, Premier ministre de l’époque, confirme la venue du géant américain, tout en rappelant que l’implantation de Walt Disney en Europe était convoitée par d’autres pays. Le parc sera construit à 30 km de Paris[22],[23],[24].

1987-1992 : un projet d'envergure

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La société américaine a su habilement faire jouer la concurrence entre les sites afin d'obtenir des pouvoirs publics des concessions que d'aucuns, dont les élus locaux dont le foncier a été mis sous cloche, jugent exorbitantes. En effet, Disney décide, en accord avec l’État, de l'aménagement des cinq communes que compte alors le secteur IV de Marne-la-Vallée (Bailly-Romainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny-le-Hongre, Serris)[25]. Un partenariat public-privé inédit a été conçu au cours de trois années de négociations entre l'État, le gestionnaire de Disneyland Paris, la RATP, le département de Seine-et-Marne, la région Île-de-France et l’établissement public d’aménagement Epafrance[7]. Encore en vigueur aujourd'hui[7], elle accorde au groupe Disney des avantages considérables sur le plan foncier : 1 945 ha (un cinquième de Paris) ont été acquis par l’État et sont réservés pour Disney, qui en a aménagé la moitié en 2019. Les terrains sont viabilisés par l'établissement public EpaMarne, puis vendus à Disney, qui en est l'aménageur exclusif. La firme peut en outre les racheter à un prix extrêmement avantageux ; leur prix de 1987, pour les revendre ensuite à des promoteurs, après que la collectivité ait pris à sa charge les équipements publics et bassins d'eau pluviale[26]. Le , Robert Fitzpatrick est nommé président d'Euro Disneyland[27]. Mais ce n'est que le que l'État français signe un contrat de 30 ans pour le développement du complexe d'Euro Disney Resort[28] ; les travaux peuvent débuter. Les cinq communes du secteur s'organisent en intercommunalité, sous la forme d'un syndicat d'agglomération nouvelle[25].

Selon le projet final, le parc devait atteindre 1 800 hectares en l'an 2000 dont une faible partie pour le parc d'attractions proprement dit, le reste devant recevoir, des bureaux, un théâtre, des centres culturels commerciaux et sportifs[29]. Le montant de l'investissement initial prévu était de quinze milliards de francs (soit 2,3 milliards d'euros) plus cinq milliards de francs pour les infrastructures (routes, RERetc.). Une deuxième tranche est envisagée dès cette époque. Le chantier devrait employer près de 10 000 personnes, et à son ouverture, le parc devrait employer 23 000 personnes en permanence et 5 000 autres en temporaire. Les activités annexes et périphériques devraient à terme générer, selon les prévisions les plus optimistes des experts, la création de près de 100 000 emplois[30]. L’État français se montre attentif au développement de ce parc durant toute sa création. Robert Fitzpatrick rencontre à plusieurs reprises des membres du cabinet du président Mitterrand à la fin des années 1980. Jacques Attali lui propose d'européaniser le parc et de souligner l'origine européenne de la majorité des personnages issus des productions de Disney dans le but d'attirer le public européen[31].

Le , un espace temporaire de présentation ouvre au sud du site, l'Espace Euro Disney[32]. Le , le site inaugure avec une conférence de presse cette dernière année de travaux avant l'ouverture[33]. Le , le « Casting Center » ouvre à Noisy-le-Grand afin de recruter les futurs employés[34].

La concurrence réagit et envisage le marché européen comme une source potentielle de bénéfices. Les autres grandes entreprises américaines de gestion de parcs de loisirs développent leur projet. Busch Entertainment Corporation est impliqué dans la réalisation d'un parc à thème dans la région de Barcelone, Six Flags Inc. envisage la réalisation de son parc à Marbella. Enfin, Universal Studios Recreation Group planche sur un site localisé soit en région parisienne ou dans les environs de Londres[35],[36],[note 3].

Depuis 1992 : ouverture et extension

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Le Disneyland Hotel, servant d'entrée principale au premier parc à thèmes, le parc Disneyland.

Le complexe ouvre ses portes le . Il comprend, en plus du premier parc d'attractions, plusieurs hôtels et Festival Disney — renommé Disney Village en 1996 — ce dernier étant un complexe de commerce de détail, de restauration et de divertissement de plus de 3 hectares[37] situé entre les parcs et les hôtels. Certaines installations de Disney Village sont exploitées par des tiers qui paient un loyer à Disneyland Paris[38]. Dans l'optimisme, l'ouverture d'un deuxième parc dès 1995 est annoncée, Disney-MGM Studios Europe.

1993-2002 : un dur retour à la réalité financière

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Mais le montage financier qui est à l'origine du complexe se révèle très vite des plus fragiles. De plus, le complexe apparaît peu adapté aux attentes de la clientèle européenne : des tarifs trop élevés, un nombre d'hôtels trop important pour des Européens non habitués à séjourner dans un parc de loisir, et des visiteurs qui consomment moins que prévu. Tout cela est à l'origine des pertes financière colossales d'Euro Disney à ses débuts.

Dès juin 1993, Euro Disney freine ses projets et annonce la suspension des développements envisagés. Le 8 juin 1994, une assemblée générale extraordinaire des actionnaires donne son feu vert à une restructuration financière.

Pour faire face à une dette de près de 3 milliards d'euros, la maison mère accepte de renoncer à percevoir ses redevances de licence jusqu'en 1998. Les banques acceptent un abandon d'intérêts et la dette est rééchelonnée. Le capital est augmenté de 882 millions d'euros et un investisseur saoudien rentre au capital (pour 10 %)[39].

Les politiques tarifaires sont, par la suite, revues[40]. Le président français François Mitterrand et le président américain George H. W. Bush se rendent en 1994 à Euro Disney (ce dernier accompagné de ses petits-enfants). Le complexe est renommé Disneyland Paris le . L'astronaute Buzz Aldrin inaugure, le , l'attraction Space Mountain : De la Terre à la Lune[41],[42]. La même année, le chanteur Michael Jackson fait privatiser le parc pendant une nuit et appose son autographe sous le piano de la suite présidentielle.

Les investissements reprennent de l'envergure avec, le , l'annonce de la construction d'un deuxième parc dont l'ouverture est prévue pour le printemps 2002[43].

2002-2007 : difficile ouverture d'un deuxième parc

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Un logo de la période 2002-2009.

Le , en prévision de l'ouverture du second parc, le complexe se rebaptise « Disneyland Resort Paris ». Le premier parc à thème est renommé « Disneyland Park ».

Le , le resort s'enrichit d'un deuxième parc à thèmes, le parc Walt Disney Studios[44]. Situé au sud du premier parc, le long de la ligne de RER, ce parc comporte, à son ouverture, 10 attractions, dont une majorité de spectacles. Il vise la visite et la découverte des coulisses du cinéma, des dessins-animés et de la télévision. De nouvelles attractions seront régulièrement ajoutées au Parc Walt Disney Studios, dont plus récemment le nouveau land Marvel Avengers Campus[45].

Les objectifs de fréquentation, à la suite de cette extension du complexe, ne sont pas atteints et l'entreprise traverse de nouvelles difficultés financières. Dès l’été 2003, Euro Disney annonce, pour la première fois depuis 1994, ne pas pouvoir tenir ses engagements financiers. Du au , une restructuration du capital et de la dette est négociée[41]. Le capital est augmenté de 250 millions dont une partie affectée au financement de nouvelles attractions[39].

Afin de renforcer son attractivité, depuis 2007, le parc Walt Disney Studios subit de profonds changements. La zone dénommée Animation Courtyard a laissé place à Toon Studio, avec l'ajout des attractions Crush's Coaster et Cars Quatre Roues Rallye. L'arrivée, fin 2007, de la Tower of Terror a permis la création d'un Hollywood Boulevard, embryon de futures extensions.

2007-2015 : retour à la croissance avec le 15e anniversaire

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Le , Pierre & Vacances et Euro Disney S.C.A. annoncent la création d'une filiale commune pour le projet de Villages Nature. C'est un projet d'un milliard d'euros (annoncé dès 2003) qui comprend 7 000 appartements répartis dans quatre villages thématiques. Ces villages seront situés à cheval sur les terrains de Disneyland Paris et des communes de Bailly-Romainvilliers, Coutevroult et Villeneuve-le-Comte. Huit mois plus tard, le , la presse indique que la décision de création par les deux groupes d'un « Villages nature » est imminente[46]. En 2007, le chiffre d'affaires s'établissait à 1,22 milliard d'euros, avec une hausse de 12 %[47].

Le , la SNCF annonce un partenariat avec Disneyland Paris pour l'animation des espaces familiaux au sein des TGV[48]. Le , Disney annonce avoir ouvert sa billetterie aux agences Selectour en avant-première : l'offre, baptisée Pluto2, permet d'offrir par l'intermédiaire d'agences de voyages une gamme plus étendue de billets pour les différents éléments du complexe. Elle doit être étendue à d'autres agences à partir du . Le , dans le rapport annuel d'Euro Disney SCA, le responsable du service médical du complexe évoque une dégradation de la santé des employés[49]. Le Monde rapporte en avril 2010 que « la médecine du travail a recensé 1 500 accidents du travail sur un an pour 15 000 salariés »[50].

Le , Disneyland Paris renouvelle son partenariat avec la SNCF pour proposer des espaces familiaux dans les TGV durant les vacances estivales. Le , une nouvelle section nommée Toy Story Playland, inspirée des films Toy Story a été inaugurée avec trois attractions et une boutique.Le , Euro Disney SCA et l'État français signent un avenant à la convention qui la prolonge jusqu'en 2030 au lieu de 2017 et agrandit le complexe qui passe de 1 945 ha à 2 230 ha[51]. Cet avenant officialise le projet de Villages Nature, 7 000 logements à vocation touristique développés par le groupe Pierre & Vacances sur 520 hectares, pour un investissement de 1,8 milliard d'euros ; ainsi que la construction de 10 000 logements permanents dans le cadre du développement urbain de Val d'Europe[52]. Dans le cadre du dernier avenant à la Convention, un troisième parc à thèmes pourrait voir le jour sur le site d’ici 2036 mais cela n’est pour l’instant pas d’actualité[53].

Le , Walt Disney Company EMEA signe un contrat avec MasterCard de six ans et couvrant l'Europe pour des promotions sur Disneyland Paris, dans les Disney Store et les films[54].

Le , le groupe Algonquin achète à Thomas Cook l'hôtel Explorers et le rénove[55]. Le , la ville belge de Dinant annonce qu'elle va se jumeler avec le complexe de Disneyland Paris le [56],[57],[58],[59]. Le , Euro Disney S.C.A. annonce que The Walt Disney Company lui accorde un crédit de 1,332 milliards d'euros pour aider à refinancer sa dette[60]. Cette opération permet d'alléger la pression financière d'Euro Disney SCA, et lui offre une plus grande flexibilité de développements sur l'ensemble des infrastructures existantes et futures du complexe Disneyland Paris[61],[60]. Cette même année, Disneyland fête ses 20 ans et prolonge cet anniversaire jusqu'en septembre 2013. Cette célébration est d'ailleurs un succès, puisqu'elle attire 16 millions de visiteurs en 2012[62].

Le , The Walt Disney Company annonce le rachat de[63],[64] la société de production Lucasfilm Disney produit alors les suites de la saga Star Wars. Le premier film produit par Disney, Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force, sorti fin 2015, bénéficie d'attractions et de spectacles dans les parcs Disney. Le projet d'attractions sera basé uniquement autour de la troisième trilogie et des spin-offs produits par Disney, et non des deux trilogies précédentes.

Le , un prince saoudien, Prince Fahad al Saud, prévoit de dépenser 15 millions d'euros pour trois jours dans les parcs de Disneyland Paris avec ses 60 invités ce qui comprend des événements spéciaux dont des personnages encore jamais apparus. Le 4 juin 2013, B&B Hotels annonce la construction d'un cinquième hôtel conseillé avec ouverture prévue en 2015[65].

Le , l'attraction Ratatouille : L'Aventure totalement toquée de Rémy ouvre ses portes, accompagnée d’un restaurant et d’une boutique. Le , Disney annonce un projet de nouvelles attractions Star Wars à Disneyland Paris[66].

2015-2017 : transformation du 25e anniversaire

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Dès 2015, Euro Disney annonce de grandes rénovations lors des années 2015, 2016 et 2017 pour préparer le 25e anniversaire du complexe[67],[68],[69].

La Themed Entertainment Association considère le resort Disneyland Paris comme le premier resort européen en 2016 affichant un total de 13,37 millions de visiteurs. Disposant de deux parcs de loisirs et de 5 800 chambres, il est suivi par le resort d'Europa-Park avec 5,6 millions de visiteurs et 953 chambres. Le complexe espagnol PortAventura World ferme le trio de tête en Europe. Il dispose de deux parcs de loisirs et d'un troisième alors en construction[note 4] ainsi que de 2 100 chambres[70].

Le , l'ouverture de Star Tours: The Adventures Continue — nouvelle version de Star Tours — marque le début du 25e anniversaire[71],[72]. Le , des forums relatent des projets d'attractions Marvel au parc Walt Disney Studios ainsi que les rénovations du Disneyland Hotel et du Disney's Hotel New York lors des dix prochaines années[73]. Le , pour célébrer le 25e anniversaire, le parc accueille des acteurs de Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar, pour l'avant-première européenne du film.

2017-2022 : agrandissement de Walt Disney Studios et avenant sur un éventuel 3e parc

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En 2017, le média anglais Daily Express annonce que Disney prévoit l’investissement de 2,1 milliards d’euros dans les infrastructures de Disneyland Paris au cours de la prochaine décennie. Cet investissement serait dédié, entre autres, à la rénovation de deux hôtels, d’attractions existantes, ainsi qu’une nouvelle attraction prévue pour 2024[74],[75],[76].

Le , Robert Iger en visite à l'Élysée rencontre Emmanuel Macron et annonce alors un investissement de 2 milliards d'euros dont le doublement de la superficie du parc Walt Disney Studios avec la construction de trois zones entre 2021 et 2025 sur les thèmes de La Reine des neiges, Star Wars et Marvel, organisées autour d'un lac[77],[78].

Le , le Disney's Hotel New York ferme ses portes pour une rénovation sur le thème de Marvel avec une réouverture prévue pour 2021, premièrement prévue pour 2020. Le , Disneyland Paris avance le concert Disney Loves Jazz prévu en septembre 2019 au 15 juin 2019, concert similaire aux disques Jazz Loves Disney dans le cadre de la franchise de We Love Disney[79]. Le , Disneyland Paris annonce la première parade des fiertés officielle au sein d'un parc Disney pour le [80]. Le , Disneyland Paris publie ses résultats financiers dont l'élément notable est la hausse des revenus pour les hôtels et le Disney Village de 10,6 % à près de 500 millions de dollars (442,3 millions d'euros)[81].

Le , un nouvel avenant est inclus à la convention de 1987 pour la création et l'exploitation d'Euro Disneyland. Il a pour but d'allonger le délai pour la Walt Disney Company durant lequel cette dernière peut prendre la décision de créer un troisième parc à thèmes. La société avait jusqu'alors comme échéance 2026 pour se prononcer au sujet de ce potentiel troisième parc. Ce délai dépassé, les terrains concernés auraient pu être revendus. Ce nouvel avenant permet de prolonger cette période jusqu'en 2036[82]. Celui-ci précise également que cette date buttoir peut être reportée par la signature d'un autre avenant « jusqu'à la date à laquelle un seuil d'au moins 22 millions de visiteurs annuels aura été atteint par les deux parcs existants […], la réalisation de cette troisième attraction majeure devra être prévue dans un programme détaillé signé au plus tard le 23 mars 2040 »[83],[84],[85]. Entre 2006 et 2018, les deux parcs affichent une fréquentation annuelle oscillant entre 12,8 et 16 millions[86],[87].

Selon The Walt Disney Company, environ la moitié des 2 230 ha (5 510 acres) sont occupés en 2019, incluant le projet de communauté Val d'Europe et la destination d'écotourisme Villages Nature[38]. Val d’Europe est une communauté planifiée près de Disneyland Paris qui se développe en plusieurs phases. Val d’Europe comprend en 2020 une gare régionale, des hôtels et un centre-ville comprenant un centre commercial ainsi que des bureaux, des espaces commerciaux et résidentiels. Des tiers exploitent ces développements sur des terrains loués ou achetés à Disneyland Paris[38].

2022 : 30e anniversaire

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En 2022, Disneyland Paris fête ses trente ans d’existence à Val d'Europe[88].

Les travaux concernant le plan d’expansion, qui ont débuté en 2019, pour le parc Walt Disney Studios, et dont l’investissement prévu est de deux milliards d’euros, intègrent les univers Marvel, Star Wars et La Reine des Neiges. Au cours de l’été 2022, et pour l’occasion des 30 années du parc en France, Disneyland Paris inaugure le Marvel Avengers Campus, une zone dédiée aux super-héros de l'univers Marvel. L'actrice qui interprète Captain Marvel, Brie Larson, est présente lors de l'inauguration[89],[90]. Le Marvel Avengers Campus propose deux attractions, une boutique, trois restaurants, plusieurs food trucks et un point de rencontre avec les Super-héros Marvel[91].

Toujours dans le cadre du 30e anniversaire, et ce depuis le lancement des célébrations le , Disneyland Paris propose chaque soir un spectacle de drones intitulé Disney D-Light en partenariat avec l'entreprise bordelaise Dronisos. Il s'agit d'un spectacle visuel réalisé à l'aide de 200 drones[92],[93].

2023 : mouvement social

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Un mouvement social agite le parc au printemps 2023 avec des grèves et des manifestations au sein même du site[94],[95]. Près d'un millier d'employés ont demandé une augmentation salariale et une amélioration de leurs conditions de travail. Cette grève a perturbé le déroulement de plusieurs spectacles et de la parade[96].

Les revendications des salariés comprennent une hausse salariale de 200 euros, le doublement du salaire du dimanche, une revalorisation des indemnités kilométriques et la fin des horaires adaptés[97]. Cette mobilisation a été soutenue par plusieurs syndicats, dont la CGT, l'Unsa et la CNT-SO. Malgré les propositions de la direction, qui incluent une prime de 125 euros, la monétisation des jours de repos et des heures supplémentaires, ainsi que la mensualisation d'une partie du 13e mois, les salariés se mobilisent à nouveau le 3 juin dans un climat social tendu, la direction ayant fait appel à 150 agents de sécurité d'une entreprise privée et intimident des salariés[98],[99].

2024 : modifications et élargissement du parc Walt Disney Studios

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Le , à l'occasion du 32e anniversaire du complexe et à l'approche de l'ouverture du land World of Frozen, Disneyland Paris officialise le nouveau nom du parc Walt Disney Studios qui deviendra le Disney Adventure World[100]. En août 2024, à l'occasion de la convention D23, la destination annonce la construction prochaine d'une zone basée sur le film Le Roi lion, au sein du parc Disney Adventure World, en lieu et place du land Star Wars, initialement prévue à l'origine du projet d'extension. Ce projet colossal financé par la maison mère, The Walt Disney Company, représente un investissement de deux milliards d’euros. À terme, le parc devrait presque doubler sa superficie, avec de nouveaux restaurants, attractions et spectacles[101].

Analyse économique et touristique

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Données opérationnelles

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Disneyland Paris est la première destination touristique payante française et européenne[7]. Quarante millions de touristes sont comptabilisés chaque année pour la région dans sa globalité (et non uniquement Disneyland Paris)[102].

Fréquentation annuelle et rang mondial des parcs de Disneyland Paris
(en millions de visiteurs et rang mondial entre parenthèses)
Période Parc Disneyland
()
Walt Disney Studios
()
Disneyland Paris
(total)
Exercice fiscal 1991-92[103],[104] 6,80 - 6,80
Exercice 1992-93[105],[106] 9,80 (4) - 9,80
Exercice 1993-94[105],[107] 8,80 (5) - 8,80
Exercice 1994-95[108],[109] 10,70 (4) - 10,70
Exercice 1995-96[110],[111] 11,70 (4) - 11,70
Exercice 1996-97[112],[113] 12,60 (4) - 12,60
Exercice 1997-98[114],[113] 12,50 (4) - 12,50
Exercice 1998-99[114],[113] 12,50 (4) - 12,50
Exercice 1999-00[115],[116] 12,00 (4) - 12,00
Exercice 2000-01[117],[116] 12,20 (4) - 12,20[118]
Exercice 2001-02 10,30 (5)[réf. nécessaire] 2,20 (>25)[119] 13,10[119],[118],[120]
Exercice 2002-03[réf. nécessaire] 10,20 (5)[réf. nécessaire] 2,20 (>25)[réf. nécessaire] 12,4[118],[120]
Exercice 2003-04 10,20 (5)[réf. nécessaire] 2,20 (>25)[réf. nécessaire] 12,40[121],[120],[122]
2005[123] 10,20 (5) 2,10 (>25) 12,30
2006[124] 10,60 (5) 2,20 (>25) 12,80
2007[125] 12,00 (5) 2,50 (>25) 14,50
2008[126] 12,688 (4) 2,612 (>25) 15,30
2009[127] 12,74 (4) 2,655 (>25) 15,395
2010[128] 10,50 (6) 4,50 (19) 15,00
2011[129] 10,99 (5) 4,71 (20) 15,70
2012[130] 11,20 (6) 4,80 (21) 16,00
2013[130] 10,43 (6) 4,47 (21) 14,90
2014[131] 9,94 (9) 4,26 (25) 14,20
2015[123] 10,36 (9) 4,44 (>25) 14,80
2016[132] 8,40 (13) 4,97 (22) 13,37
2017[133] 9,66 (12) 5,20 (22) 14,86
2018[134] 9,843 (13) 5,298 (23) 15,141
2019[135] 9,745 (14) 5,245 (23) 14,990
2020[136] 2,620 (14) 1,410 (23) 4,030
2021[137] 3,500 (14) 1,884 (23) 5,384
2022[138] 9,930 (14) 5,340 (23) 15,270
2023[139] 10,400 (9) 5,700 (20) 16,100

Une aventure difficile et critiquée

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Le parc a connu des débuts difficiles, avec une fréquentation qui n'était pas à la hauteur des espérances de la Walt Disney Company. Au fil des années, malgré un lent redressement de l'affluence, les dettes importantes accumulées par le groupe font même craindre pour la pérennité du parc. Cependant, la solidité financière de la maison mère parvient à convaincre les banques de donner leur appui en . Le site a accueilli 15,4 millions de visiteurs en [140].

Parmi les critiques les plus violentes, le parc a notamment été qualifié par Ariane Mnouchkine de « Tchernobyl culturel »[141]. Il s'agit de l'expression extrême d'une critique multiforme qui a été exprimée et relayée par différents essayistes et philosophes comme Umberto Eco, Jean Baudrillard ou Denis Lacorne. Pour Marc Augé, « Disneyland, c'est le monde d'aujourd'hui, dans ce qu'il a de pire et de meilleur : l'expérience du vide et de la liberté »[142],[143].

Côté public, l'Union fédérale des consommateurs - Que choisir, à partir d'une enquête satisfaction « parc de loisirs » lancée auprès de ses lecteurs début , a publié un taux de satisfaction global de 78,3 %, ce qui place le complexe Disney en sixième position derrière, entre autres, le Parc Astérix et le Futuroscope[144]. D'après cette étude, les points faibles (moins de 70 % de satisfaits) du complexe sont le parking payant, l'attente, la restauration, les boutiques (choix et prix) et le rapport qualité/prix, soit cinq points sur les quatorze comparés.

Fermetures des parcs

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Le complexe Disneyland Paris est ouvert toute l'année. Il est donc rare pour ce dernier de prendre des mesures de fermeture. En 32 ans d'existence, le complexe a fermé ses parcs à quatre reprises :

  • le [145], le parc à thèmes est fermé à la suite de la tempête Lothar qui a dévasté la région Île-de-France et la partie nord du pays ;
  • à la suite des attentats du 13 novembre 2015 en France, les deux parcs restent fermés du samedi [146],[147] au mardi inclus[148] ;
  • la pandémie de Covid-19 et les confinements instaurés en France en 2020 et 2021 entraînent plusieurs fermetures de longue durée :
    • à partir du [149], les parcs de Disneyland Paris restent fermés à la demande de sa maison-mère[150]. Les établissements du Disney Village restent fermés à partir du [151] ; les hôtels ferment après le départ des derniers clients. L'ensemble du complexe reste fermé jusqu'au inclus[152]. (122 jours),
    • les parcs à thèmes ferment à nouveau à partir du au soir, à la suite des mesures prises par les autorités liées à la seconde vague de la pandémie. Plusieurs dates de réouverture sont annoncées avant d'être tour à tour reportées[153],[154],[155],[156]. Après avoir été annoncée en mai, l'ouverture a lieu le [157],[158]. Il s'agit de la plus longue fermeture qu'ait connu le complexe depuis son ouverture (230 jours).

Un symbole ambigu

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La création du parc en 1992 – et son annonce quelques années plus tôt – avait suscité beaucoup d'espérances dans une France touchée par le chômage. Mais peu à peu, il est devenu le symbole, pour l'opinion publique, du management à l'américaine, étant souvent assimilé aux conditions de travail difficiles, à la précarité, aux faibles salaires et à un dialogue social qui laisserait à désirer. En 1998, le parc a d'ailleurs connu une de ses premières grèves d'importance. Le resort reste néanmoins depuis son ouverture la première destination touristique d'Europe et avoisine les quinze millions de visites par an[140]. Un numéro de la série documentaire Invisibles — saison 1, épisode 2 — Micro-travailler plus pour micro-gagner moins, de Henri Poulain (2020), France.tv Slash aborde ce sujet[159].

Critiques sur les termes de l'accord et impact économique

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Parmi les principales critiques, à l'ouverture, sur les termes de l'accord entre l'État français et Disney, on peut citer[160] :

Le coût pour l'État et collectivités locales

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Il s'est élevé à :

  • 1,5 milliard de francs pour les infrastructures routières et ferroviaires[161].
  • un milliard de francs de subvention indirecte sous forme de baisse sur le taux du prêt consenti par la Caisse des dépôts et consignations.

Cependant, ces subventions à l'implantation ont été amorties en quelques années seulement grâce aux rentrées de TVA que le parc d'attractions a générées, notamment du fait de visiteurs étrangers.

En 30 ans, Disneyland Paris a généré 84.5 milliards d'euros de valeur ajoutée à l'économie française[13]. Pour chaque euros investi par l’État, l'économie française - indirectement donc - a récupéré 100 euros[162].

Depuis sa création, Disneyland Paris a investi 9,1 milliards d’euros[163].

La remise en cause du droit public

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Un statut juridique particulier a été accordé au parc : la convention liant la France à Disney prévoit que, en cas de litige entre les parties, les tribunaux administratifs ne seront pas compétents. Les Américains estimaient que le Conseil d'État étant une structure étatique, il ne pourrait pas être indépendant et serait à la fois juge et partie. Il a donc été convenu que, dans ce cas, une procédure d'arbitrage international serait mise en place. Cette clause compromissoire a dû faire l’objet d’une autorisation législative[164].

Impact régional

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Val d’Europe Agglomération et Real Estate Development by Euro Disney mettent en place la marque de territoire “ Val d’Europe Fields of Opportunities ” (en français : “ Val d’Europe champs d’opportunités ”), qui a pour objectif, entre autres, d’attirer les entreprises de toutes envergures[165].

Cette marque de territoire s’inscrit dans le partenariat public privé qui existe entre les deux entités depuis la signature de la Convention de 1987 [AC][166]. En 2022, Disneyland Paris reste le principal employeur de Seine-et-Marne[167].

En 2011, le parc générait 55 643 emplois directs et indirects sur le territoire national[168]. En 2022, selon Damien Audric, directeur de l’aménagement et de l’Environnement Disneyland Paris générerait 63 000 emplois[169].

Les touristes qui visitent Disneyland Paris génèrent 6 % des recettes touristiques en France et 17 % du chiffre d'affaires en Ile-de-France[170],[171].

Gestion écologique

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En 2022, le parc d'attractions annonce que 82 000 panneaux solaires seront installés au total et généreront une puissance de 36 GWh d’électricité par an. Le système couvrira 17 % des besoins en électricité du parc touristique et compte déjà 46 000 panneaux photovoltaïques[172],[173],[174]. Une première tranche de 46 000 capteurs est mise en service en [175]. À terme, en 2023, ce sont 82 000 panneaux solaires qui seront installés sur 20 hectares, pour une production annuelle de 36 GWh, soit 17 % des besoins en électricité du complexe touristique[175].

Disneyland Paris a mis en place un programme d’optimisation de la gestion de l’eau[176]. Depuis août 2013, le parc dispose de sa propre station d’épuration, lui permettant de produire 2 100 m³ d'eau par jour à partir de ses eaux usées. Le traitement “sur place” permet une gestion écologique et économique[177]. Seul parc à thème en Europe à disposer de ce genre d’installation, Disneyland Paris a économisé, depuis la mise en place du dispositif, plus de 2 millions de mètres cubes d’eau potable[178].

Mécénat et engagements

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Depuis l’ouverture du parc en 1992, Disneyland Paris est partenaire de l’opération Pièces Jaunes[179]. Le parc organise par ailleurs des visites pour les enfants hospitalisés[180],[181].

Condamnations

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Le la DGCCRF de Seine-et-Marne a condamné le parc Disneyland Paris à une amende de 400 000 euros pour l'application de quotas restreignant l'accès aux parc des détenteurs de pass illimités annuels[182].

Notes et références

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  • SNC signifie Société en Nom Collectif.
  • « DisneyLand Paris »
  1. Bien que la majorité du public fait référence au parc comme « Disneyland », étant donné qu'il est le parc historique du groupe, le nom officiel est « Disneyland Park » ou « parc Disneyland ».
  2. À sa création, le Marriott's Village Île-de-France n'avait pas de lien commercial avec Disneyland Paris. Cet hôtel n'est pas référencé sur le site internet du complexe.
  3. Le projet de Busch Entertainment se concrétise en 1995 avec Port Aventura. Les déboires d'Euro Disney Resort influencent la réalisation des autres projets qui n'aboutissent pas. Six Flags et Universal Studios se montrent acquéreurs en 1998 de parcs de loisirs déjà établis. L'acquisition du groupe Walibi est clôturée le par Six Flags et Universal Studios achète 37 % des parts de Port Aventura en juin.
  4. Ferrari Land ouvre ses portes en avril 2017.

Références

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Une catégorie est consacrée à ce sujet : Disneyland Paris.

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Bibliographie

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  • (en) Andrew Lainsbury, Once Upon an American Dream : The Story of Euro Disneyland, Lawrence, University Press Of Kansas, , 308 p., relié (ISBN 978-0-7006-0989-5, LCCN 99037813)
  • Alain Littaye et Didier Ghez, Disneyland Paris : De l'esquisse à la création, [détail des éditions]
  • Sébastien Roffat, Disney et la France : les vingt ans d'Euro Disneyland, Paris, Editions L'Harmattan, , 382 p., relié [détail des éditions] (ISBN 978-2-296-02989-7, LCCN 2007459527)
  • (en + fr) Jérémie Noyer et Mathias Dugoujon, 20 ans de Rêves : L'album illustré d'une histoire incroyable, Disneyland Paris, Euro Disney S.C.A, , 192 p., relié (ISBN 978-2-9528909-1-5)

Liens externes

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