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Élisabeth de Wittelsbach

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Élisabeth d'Autriche
Description de cette image, également commentée ci-après
Élisabeth d'Autriche et de Hongrie en 1867.

Titres

Impératrice d'Autriche, reine de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie


(44 ans, 4 mois et 17 jours)

Prédécesseur Marie-Anne de Sardaigne
Successeur Zita de Bourbon-Parme

10e grande maîtresse de la Croix étoilée

Prédécesseur Caroline-Auguste de Bavière
Successeur Marie-Josèphe de Saxe
Biographie
Titulature Duchesse en Bavière, impératrice d'Autriche, reine de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie
Dynastie Maison de Wittelsbach
Distinctions Ordre de la Croix étoilée
Ordre de la Reine Marie-Louise
Rose d'or
Nom de naissance Elisabeth Amalie Eugenie von Bayern
Surnom Sissi
Naissance
Munich (Bavière)
Décès (à 60 ans)
Genève (Suisse)
Sépulture Crypte des Capucins (Vienne)
Père Maximilien en Bavière
Mère Ludovica de Bavière
Conjoint François-Joseph Ier
Enfants Sophie d'Autriche
Gisèle d'Autriche
Rodolphe d'Autriche
Marie-Valérie d'Autriche
Résidence Palais de la Hofburg
Château de Schönbrunn
Château de Possenhofen
Château de Gödöllő
Villa Hermès
Achilleion
Religion Catholicisme

Signature

Signature de Élisabeth d'Autriche

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Élisabeth Amélie Eugénie en Bavière — plus connue sous le surnom de « Sissi » (en allemand : Sisi) — duchesse en Bavière puis, par son mariage, impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, de Bohême et de Lombardie-Vénétie, est née le à Munich, en Bavière, et morte assassinée le à Genève, en Suisse.

Mariée dès l'âge de 16 ans à l'empereur François-Joseph Ier, le , elle refuse régulièrement de se plier aux usages de la monarchie, ce qui provoque un conflit durable avec sa belle-mère, l'archiduchesse Sophie de Bavière. Ne pouvant s'adapter à la vie de la cour de Vienne, Élisabeth passe une grande partie de son existence à voyager. Elle perd deux enfants de son vivant, ainsi que des membres de sa famille, parfois de façon tragique. Elle est en partie à l'origine du compromis austro-hongrois de 1867. Son assassinat, en 1898, fait la manchette en Europe, car elle jouit d'une bonne réputation sur le continent en raison de sa beauté et des tragédies qui ont marqué sa vie.

Régulièrement peinte de son vivant, elle a aussi inspiré des romans et des films, en particulier les films d'Ernst Marischka, qui révèlent Romy Schneider dans le rôle de l'impératrice : Sissi (1955), Sissi impératrice (1956) et Sissi face à son destin (1957).

Duchesse en Bavière

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Élisabeth Amélie Eugénie en Bavière, dite « Sissi » ou « Sisi » comme elle signe parfois, est née le dans le palais de la Ludwigstrasse à Munich, résidence hivernale de ses parents. La sage-femme constate que l'enfant à peine née possède une dent sur la gencive[1].

Sissi est le quatrième enfant et la deuxième fille de Maximilien, duc en Bavière chef de la branche cadette de la Maison de Bavière et de la duchesse née Ludovica de Bavière, duchesse de Bavière, fille du roi Maximilien Ier de Bavière et de la reine née princesse Caroline de Bade.

Le mariage du duc en Bavière et de sa lointaine cousine est au sens le plus strict un mariage dynastique servant à réconcilier les branches aînées et cadettes de la maison de Wittelsbach. Les deux époux n'ont aucun goût en commun. La duchesse, dont les sœurs contractent des unions brillantes, est une princesse des plus conformistes et est éprise de l'ex-roi du Portugal Michel Ier. Son mariage avec un « cadet » est une régression sociale et une humiliation. En effet, ce n'est qu'en 1845 (après 17 ans de mariage) que le roi Louis Ier de Bavière accorde à son excentrique beau-frère le prédicat d'« Altesse royale »[2]. En effet, Le duc Maximilien se révèle un époux excentrique et volage. Grand voyageur, il délaisse très souvent femme et enfants, allant par exemple jouer de la cithare en haut de la pyramide de Khéops, se soucie peu de son rang et des intérêts de sa classe sociale qu'il méprise. Le père du duc, le duc Pie en Bavière, vivant en reclus, neurasthénique et misanthrope, est décédé peu avant la naissance de sa petite-fille. Pour Ludovica , le mariage de ses filles est l’occasion d’une revanche sur le destin.

L'enfant reçoit le prénom d'Élisabeth en l'honneur de sa marraine et tante maternelle, la reine de Prusse Élisabeth de Bavière. Les autres sœurs et demi-sœurs de sa mère sont Augusta-Amélie de Bavière, duchesse de Leuchtenberg, belle-fille de l'ex-empereur des Français Napoléon Ier et veuve de son fils adoptif l'ex-vice-roi d'Italie, l'impératrice douairière Caroline-Auguste de Bavière, les reines consorts de Saxe Marie et Amélie ainsi que la fameuse archiduchesse Sophie de Bavière, mère de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche.

La jeune Élisabeth (à droite) et sa sœur Hélène.

Le père de Sissi est fils unique. Son père, le duc Pie-Auguste de Bavière épouse Amélie Louise d'Arenberg, fille du duc d'Arenberg. Il s'agit d'un mariage convenable, ce dont on raille plus tard l'impératrice. Le duc Pie meurt l'année même de la naissance de Sissi en 1837.

Élisabeth grandit l'hiver à Munich et l'été dès que possible à la campagne, au château de Possenhofen, dit « Possi », petit château aux tourelles carrées situé sur les rives du lac de Starnberg. Paradoxalement, malgré les ambitions matrimoniales de sa mère pour ses filles, Sissi, comme ses frères et sœurs, est élevée sans contraintes ni manières. Elle est passionnée d'équitation, de poésie et adore faire de longues promenades en forêt. Élisabeth porte en elle la mélancolie des Wittelsbach, plus tard incarnée par le non moins célèbre Louis II de Bavière, protecteur de Richard Wagner. Élisabeth est l'enfant préféré de son père. Cela s'explique par leurs caractères très proches : même goût pour les chevaux, l'indépendance, les voyages…

À 14 ans, la jeune duchesse s'éprend d'un écuyer de son père nommé Richard et songe à l'épouser. Refusant cette alliance trop peu brillante (l'adolescent est issu d'une famille comtale), la duchesse Ludovica éloigne le jeune homme qui meurt quelque temps plus tard de la tuberculose. Sissi est désespérée et se confie à son journal dans un poème déchirant[n 1].

Pour lui changer les idées, la duchesse, qui doit emmener sa fille aînée Hélène en Autriche, emmène son autre fille.

Impératrice d’Autriche

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L'empereur à l'âge de 23 ans.
La villa impériale de Bad Ischl où l'empereur assuma ses choix matrimoniaux (état actuel).

Le jeune empereur François-Joseph Ier, vivant dans une étroite complicité avec sa mère l'archiduchesse Sophie, de par ses liens avec la Bavière, troisième puissance allemande, demande d'abord la main de la princesse Anne de Prusse. Malgré l'intervention de la reine Élisabeth, sœur de l'archiduchesse Sophie, la cour de Berlin refuse cet honneur qui risque de contrarier ses ambitions hégémoniques. L'archiduchesse se tourne alors vers une autre de ses sœurs, Marie de Bavière, reine consort de Saxe, mais sa nièce, la princesse Sidonie, ne plaît pas à son impérial cousin. L'archiduchesse se tourne en troisième choix et choisit l'aînée de ses nièces, la duchesse Hélène en Bavière, âgée de 19 ans.

Les fiançailles doivent être célébrées le , dans la résidence impériale d'été de Bad Ischl, à l'occasion des fêtes données pour le vingt-troisième anniversaire du souverain autrichien. Mais c'est de Sissi que le jeune souverain s'éprend. À la surprise de sa mère, il annonce le son intention d'épouser la jeune femme, sa cousine germaine, âgée de 15 ans et 8 mois.

Le mariage est célébré le à Vienne, en Autriche. Contrairement à la tradition, la nuit de noces n'est pas publique. La cour est surprise par cette jeune femme qui s'oppose aux volontés de l'empereur. En effet, à l'époque, une souveraine est la première sujette de son mari et doit, à ce titre, être disponible et soumise afin de donner le jour au plus tôt à l'héritier mâle nécessaire à la consolidation de la dynastie[réf. nécessaire]. Beaucoup plus tard, Élisabeth confie à sa fille Marie-Valérie que « le mariage est une institution absurde. Enfant de 15 ans, j'ai été vendue…[3] ». De plus, la jeune impératrice, habituée aux manières simples de son entourage provincial, supporte mal la pesante étiquette viennoise, et s'enfonce vite dans une profonde dépression.

Les premiers temps du mariage, le couple prend ses quartiers au château de Laxenbourg, aux environs de la capitale. Élisabeth se sent perdue et surveillée par sa belle-mère — une femme intelligente mais dirigiste et traumatisée par la révolution autrichienne de 1848 — et par son entourage. L'empereur est peu présent. La guerre de Crimée vient d'être déclarée, opposant la France de Napoléon III et le Royaume-Uni de la reine Victoria à la Russie du tsar Nicolas Ier, précieux allié de l'Autriche pendant la révolution de 1848 puisqu'il a permis aux Habsbourg-Lorraine de conserver en leur possession le vaste royaume de Hongrie. Le jeune empereur est accaparé par les obligations de sa fonction et doit se rendre tous les jours à Vienne, au palais Hofburg ou au château de Schönbrunn, et n'en revient que très tard dans la soirée. Élisabeth se sent abandonnée.

Cependant, elle est rapidement enceinte et donnera naissance à quatre enfants :

L'archiduchesse Sophie

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L'archiduchesse Sophie, trouvant que sa jeune nièce est quelque peu immature, décide de prendre en charge l'éducation des trois premiers enfants du couple ; cela entraîne des conflits à répétition[réf. nécessaire]. De plus, la mort de Sophie, la première fille d'Élisabeth, marque profondément sa mère. La naissance difficile de Rodolphe par la suite et la culpabilité qui la ronge n'arrangent rien ni avec François-Joseph, ni avec sa belle-mère[réf. nécessaire].

L'archiduchesse Sophie (1858) par Franz Schrotzberg.

Les relations entre Élisabeth et sa belle-mère (qui est aussi sa tante), sont souvent orageuses. Bien au-delà du conflit familial traditionnel, il y a entre elles le fossé de deux visions différentes des devoirs d'une souveraine. Sophie a sacrifié sans remords les espérances d'une jeune fille romantique, qui doit accepter son destin de princesse mariée malgré elle[réf. nécessaire].

Contrairement à la légende, Sophie n'a pas été déçue du choix d'Élisabeth ; surprise certes, mais pas déçue. En femme politique, elle souhaite une alliance avec la Bavière et l'a conclue ; peu lui importe la personne choisie par son fils. Sur le plan dynastique et diplomatique, une duchesse en Bavière en vaut bien une autre : l'essentiel est de trouver des alliés au sein de la Confédération germanique pour contrer les ambitions du royaume de Prusse.

Elle aime sa belle-fille et apprécie ses qualités personnelles. Seulement, Sissi n'a aucun goût pour la vie de la cour, et elle souffre d'un protocole auquel elle ne sait s'adapter.

L'archiduchesse Sophie reproche à sa belle-fille, qui refuse de sacrifier sa vie privée et ses goûts à ses devoirs, un tempérament « puéril et égoïste ». Intelligente, sensible et cultivée, ayant sacrifié sa vie, ses ambitions et ses amours à une union certes prestigieuse mais avec un homme sans éclat, Sophie ne peut comprendre ni admettre que la jeune impératrice, mariée à un prince séduisant et très épris d'elle, n'aime pas être une souveraine, et surtout qu'elle rechigne à remplir ses devoirs de représentation.

Souveraine malade

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De fait, Élisabeth devient rapidement impopulaire tant à la ville qu'à la cour de Vienne. Elle ne sait réagir que par un mépris affiché pour la capitale autrichienne et ses institutions. Malgré tout, elle est très populaire partout dans l'empire d'Autriche, surtout en Hongrie, pays qu'elle aime beaucoup.

Élisabeth ne souhaite pas être impératrice, mais elle profite largement des avantages financiers de sa position. Comprenant tout le parti qu'elle peut tirer de sa beauté, qu'elle entretient avec soin, elle dépense sans compter en toilettes, chevaux, équipages et voyages. François-Joseph paie toutes ses dépenses sans jamais lui en faire le reproche. En 1875, à la mort de l'empereur Ferdinand Ier, qui a abdiqué en sa faveur en 1848, François-Joseph remet à Élisabeth des sommes importantes prélevées sur cet héritage considérable, car il a reçu la possession de tous les biens du défunt. Ils seront ensuite partagés entre les héritiers d'Élisabeth à sa mort.

Si sa beauté est unanimement admirée et célébrée, ses aptitudes équestres sont également remarquables.

En 1859, après la guerre contre la France et le royaume de Sardaigne, l'empereur revient à Vienne après sa défaite. Dans la foule, on crie à l'abdication en faveur de Maximilien. De plus, il ne reconnaît plus sa femme et s'en éloigne. Il part retrouver les comtesses qu'il voyait avant son mariage, et on ne se gêne pas pour en parler à la cour, en espérant que cela arrive aux oreilles d'Élisabeth. C'est la goutte d'eau qui provoque son mal. L'impératrice, qui a 22 ans, se met à tousser et on la croit perdue comme sa belle-sœur et cousine, Marguerite de Saxe, décédée l'année précédente à l'âge de 18 ans. Les médecins diagnostiquent une tuberculose, mais il s'agit peut-être d'une conséquence de son anorexie et de la pression psychologique qu'elle subit depuis 5 ans.

Les médecins préconisent une cure dans une région ensoleillée et l'on pense aux provinces dalmates du sud de l'Empire où la sécurité de la souveraine peut être facilement assurée, mais l'impératrice s'y refuse. Elle choisit l'île de Madère, une île portugaise au large de l'Afrique, qui est, pour l'époque, très exotique et surtout très lointaine. Elle veut fuir la cour d'Autriche, quitter Vienne.

Sa maladie est la conséquence d'une série d'événements. Il y a d'abord la mort de sa première fille ; la culpabilité qui la ronge, les tracasseries perpétuelles de sa belle-mère, notamment le fait qu'elle l'accuse sans cesse d'avoir tué sa fille ; puis la naissance de Rodolphe qui l'a affaiblie[4]. Le peu de soutien qu'elle reçoit de son mari, toujours soumis au caractère impérieux de sa mère l'archiduchesse Sophie, peut aussi avoir déçu la jeune souveraine peu au fait des relations interpersonnelles au sein de la cour impériale.

C'est à cette époque que François-Joseph part faire la guerre contre Napoléon III et laisse son épouse seule à Vienne. Élisabeth combat son désœuvrement en inaugurant un hôpital au château de Franzensburg pour soigner les blessés qui reviennent vers la capitale. Elle y passe des journées entières et suscite même l'admiration de sa belle-mère, qui reconnaît son courage.

Charlotte de Belgique, qui épouse Maximilien, frère de l'empereur.
Portrait de l'Impératrice « en épaule » par Winterhalter (1865), portant une robe de gala de chez Worth, parure d'étoiles de diamant avec une perle au milieu de chez Köchert (de)[5],[6].

Quand elle n'en peut plus des blessés, elle part des journées entières à cheval pour épuiser ses forces. La nuit, elle écrit à son mari, l'implorant de revenir et détrempant le papier par ses larmes. Elle s'est mise à fumer et scandalise la cour. Surtout que beaucoup de jeunes filles se mettent à l'imiter, ce qui conduit à un drame. Une de ses jeunes cousines, l'archiduchesse Mathilde de Teschen, promise au prince héritier d'Italie, entendant son père arriver et voulant cacher sa cigarette dans un des pans de sa robe, meurt brûlée en 1867.

Pour célébrer le printemps, Élisabeth organise des bals privés dans ses appartements avec de jeunes couples de petite noblesse, mais elle se lasse très vite. Elle vit la nuit et le jour, épuise ses forces et mange très peu. De plus, à la cour, il y a maintenant une nouvelle rivale : sa belle-sœur Charlotte de Belgique, qui épouse en 1857 l'archiduc Maximilien, futur empereur du Mexique.

Elle embarque, avec sa suite, le à bord d'un yacht prêté par la reine Victoria. Elle passe cinq mois sur l'île de Madère, puis on la fait revenir à Vienne le . Dès son retour, son mal réapparaît encore plus fort que lorsqu'elle est partie. On l'emmène à Corfou, croyant qu'elle n'en reviendra pas. Là-bas, les médecins cherchent à soigner son aversion pour Vienne et pour la cour, bien plus que son mal physique. C'est à Corfou qu'elle commence une collection de photos de femmes en tout genre, afin de l'aider à apprivoiser son image. Elle revient à Vienne après deux ans d'absence. Plus sereine, prête à accepter la cour et le palais qu'elle appelle sa « prison dorée », elle a pourtant envie de voyager de par le monde, ce qu'elle fait très souvent, délaissant ses devoirs de représentation, son mari et ses enfants[7].

Bien qu'Élisabeth n'ait pas eu le droit d'éduquer ses trois premiers enfants, elle a su intervenir quand il le fallait, par exemple pour le choix du précepteur de l'archiduc héritier Rodolphe. Elle ne craint pas de menacer son mari de quitter la cour, ce qui n'aurait pas manqué de créer un scandale retentissant et nui au prestige de l'Autriche (1865).

Pour éviter de prendre du poids, elle s'astreint à la pratique du « corsetage », qui consiste à enserrer l'abdomen dans un corset extrêmement serré et à consommer uniquement du lait, du bouillon de poulet et des substances très nourrissantes — par exemple le jus de six kilos de viande de bœuf en guise de déjeuner[8] — mises au point pour combler les besoins alimentaires des ouvriers trop pauvres pour acheter la nourriture normale des marchés. Dans le même but, elle passe beaucoup de temps à la marche forcée, à cheval, une à deux heures chaque matin à la gymnastique, notamment dans des salles d'agrès aménagées dans tous ses appartements. Ainsi, dans le palais de la Hofburg, un portique en bois comporte onze agrès, des barres parallèles et deux anneaux[9] encore visibles[10]. L'impératrice est tellement obsédée par la peur de grossir — elle vise un poids maximum de 50 kg pour 1,72 m — que certains la considèrent a posteriori comme souffrant d'anorexie mentale[11].

Souffrant de neurasthénie, elle drape ses pièces de noir et les orne de statues cadavériques et exige que ses domestiques portent une livrée noire[12]. La bataille de Sadowa, le 3 juillet 1866, signe l'abdication de l'Autriche à la tête de la Confédération germanique et la fin d'une époque.

Reine de Hongrie

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Photo prise par Emil Rabending le jour du couronnement de l'impératrice Élisabeth à Budapest le 8 juin 1867.

Le , Élisabeth, passionnée par la Hongrie, sa langue et son peuple, est couronnée reine de Hongrie aux côtés de son mari (c'est la naissance de la double monarchie austro-hongroise). Le compositeur Franz Liszt, présent à la cérémonie, dit d'elle, émerveillé : « Elle n'avait jamais été aussi belle… elle apparaissait comme une vision céleste dans le déroulement d'un faste barbare »[réf. nécessaire].

Élisabeth traduit spontanément son prénom en hongrois Erzsébet. Elle est une souveraine admirée et acclamée par le peuple magyar, ravi par la mesure de clémence consécutive au couronnement, l'amnistie de tous les délits politiques commis en Hongrie depuis 1848[13]. L'État hongrois lui offre à cette occasion[14] le château de Gödöllő situé à une trentaine de kilomètres de Budapest. C'est le seul endroit où elle se sent véritablement chez elle. Elle s'y rend très souvent.

Le rôle politique d'Élisabeth dans l'élaboration du Compromis austro-hongrois, sans avoir été déterminant, est incontestable. Au moins dans l'influence qu'elle a auprès de François-Joseph pour surmonter sa répugnance vis-à-vis des Magyars et auprès de ces derniers pour celle à l'encontre de leur roi. La répression de la révolution hongroise de 1848 a laissé des traces d'amertume d'autant plus profondes dans les élites et dans le peuple hongrois qu'il a fallu que François-Joseph, tout jeune souverain, fasse appel aux troupes russes pour rétablir l'ordre.

La joie éprouvée lors du compromis avec la Hongrie ravive pour une courte période sa relation avec François-Joseph et Sissi revient sur sa décision de ne plus avoir d'enfant. Un an après le couronnement, c'est à Budapest qu'elle choisit de donner le jour à son quatrième enfant, une fille, prénommée Marie-Valérie (inspirée de la Valérie ou Pannonia Valeria, soit l'ancienne province romaine correspondant au sud de la Hongrie). La reine de Hongrie aurait préféré un fils qui serait devenu plus tard roi de Hongrie, consommant la séparation des deux monarchies. Cependant, cette couronne de Hongrie et la naissance de cette enfant, pour laquelle elle éprouve toute sa vie un amour exclusif et oppressant, marquent un tournant dans la vie d'Élisabeth. Elle s'est enfin imposée.

L'archiduchesse Sophie, encore sous le choc de l'exécution de son fils, l'empereur Maximilien à Querétaro au Mexique, n'est plus que l'ombre d'elle-même. La création de la double monarchie signe l'échec de sa vision politique de l'Autriche. Elle meurt cinq ans plus tard.

L'année maudite

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Si le couronnement de François-Joseph et d'Élisabeth comme roi et reine de Hongrie le consacre le rôle politique de l'impératrice ; si, dans le même temps, la beauté et la grâce de la souveraine sont renommées dans toute l'Europe et au-delà même des frontières du continent ; si, ayant acquis de haute lutte sa liberté personnelle, l'impératrice souhaite devenir mère une quatrième fois, la joie du triomphe s'efface rapidement devant les tragédies qui touchent ses proches.

L'année a pourtant commencé par une grande joie : l'annonce officielle des fiançailles de Sophie-Charlotte en Bavière, la plus jeune des sœurs de l'impératrice, avec leur cousin, le roi Louis II de Bavière. Cependant, ne pouvant se résoudre à s'unir à une femme, Louis II, après avoir plusieurs fois repoussé la date des noces, rompt ses fiançailles en octobre. Entre-temps, désorientée, la jeune Sophie-Charlotte a noué une chaste mais compromettante idylle avec le fils du photographe de la cour.

Le , l'épouse de Charles-Théodore en Bavière, (frère préféré de l'impératrice), Sophie de Saxe, dont la santé a été très éprouvée par son premier accouchement, meurt, emportée par une méchante grippe à l'âge de 22 ans. Le jeune duc en est désespéré. Il quitte bientôt l'armée pour entreprendre des études de médecine, au grand dam de sa famille pour qui un prince ne peut être que soldat, prélat ou diplomate.

Plus tragique est la mort de l'archiduchesse Mathilde de Teschen, âgée de 18 ans, deux jours avant le couronnement. La jeune archiduchesse, destinée à ceindre la couronne d'Italie, meurt brûlée vive un soir de bal. Pour imiter l'impératrice, l'archiduchesse Mathilde s'est mise à fumer, ce que son père réprouve avec véhémence. Une soirée se donne au théâtre de Vienne et la jeune archiduchesse se prépare pour cet événement. Déjà parée, elle allume une cigarette quand elle entend le pas de son père se dirigeant vers ses appartements. Prestement, elle dissimule la cigarette dans son dos. La robe, enduite de glycérine pour mieux lisser les tissus, s'enflamme et l'archiduchesse, en quelques secondes, est transformée en torche vivante sous les yeux de son père horrifié. Elle meurt deux semaines plus tard, le , deux jours avant le couronnement de Budapest.

À la fin du mois de juin, c'est le mari de sa sœur Hélène, Maximilien de Tour et Taxis, qui est emporté par la maladie à l'âge de 36 ans, laissant son épouse et ses quatre jeunes enfants désespérés.

Quelques semaines plus tard, la cour apprend l'exécution de l'empereur Maximilien Ier, frère de l'empereur d'Autriche et éphémère empereur du Mexique, le après un simulacre de procès, tandis que sa femme Charlotte a sombré dans la folie. L'archiduchesse Sophie, brisée par la mort de son fils préféré, se retire du monde politique.

La seule bonne nouvelle de cette année est l'annonce de la quatrième grossesse de l'impératrice et reine. Encore cette annonce est-elle ternie par les rumeurs qui prétendent que le père de l'enfant à naître n'est pas l'empereur.

« Une inlassable mouette »

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L'impératrice et reine Élisabeth.

La nouvelle position d'Élisabeth en Hongrie a pour effet de distendre un peu plus les liens qui l'unissent à l'Autriche, et surtout à cette cour impériale qu'elle déteste. Elle s'entoure de dames de compagnie uniquement hongroises, parmi lesquelles Marie Festetics et Ida Ferenczy. L'impératrice passe de plus en plus de temps à l'étranger, en particulier à Gödöllő, et ne rentre à Vienne qu'en de rares occasions. Elle se surnomme « la mouette des mers ». Elle confie un jour à son fils Rodolphe que, si elle doit s'établir au même endroit pour le restant de ses jours, « le séjour dans un paradis même lui paraîtrait l'enfer ». À travers ses évasions, c'est elle-même qu'elle fuit, et cette relation conjugale qu'elle ne peut assumer et qui l'étouffe. Au fil des années, les époux ne se retrouvent que rarement. François-Joseph en souffre (il prend pour maîtresse Anna Nahowska de 1875 à 1889) et Élisabeth, qui culpabilise de ses absences répétées, pousse son époux dans les bras d'une actrice réputée, Katharina Schratt. La relation, qui dure de 1883 à la mort de l'empereur, en reste d'ailleurs au stade de l'amitié, mais François-Joseph trouve auprès de « l'amie » — c'est ainsi que le couple impérial désigne Schratt dans ses lettres — l'atmosphère « familiale » qui lui manque depuis la mort de sa mère en 1872.

L'impératrice soutient financièrement la formation de la cantatrice Irene von Chavanne.

Souveraine meurtrie

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Monument élevé à la mémoire de l'impératrice d'Autriche à Roquebrune-Cap-Martin.

Au cours des années, les morts successives de sa fille aînée Sophie, de son beau-frère l'empereur du Mexique Maximilien Ier, celle prématurée de Maximilien, prince Maximilien de Tour et Taxis (mari d'Hélène) la même année, de son cousin le roi Louis II de Bavière, retrouvé noyé dans le lac de Starnberg, de son père le duc Maximilien en Bavière, de sa mère la duchesse Ludovica de Bavière, de son ami le comte Gyula Andrássy, de sa sœur Sophie-Charlotte en Bavière, duchesse d'Alençon, brûlée vive lors de l'incendie du Bazar de la Charité, la folie dont est atteinte sa belle-sœur Charlotte de Belgique qui dure 60 ans, mais surtout la mort restée mystérieuse et entourée d'une atmosphère de scandale de son fils unique, l'archiduc Rodolphe d'Autriche à Mayerling en 1889, plongent Élisabeth dans une douleur et une mélancolie indescriptibles.

Détruite psychologiquement par la mort de son seul fils, elle reste à jamais choquée. Le soir de l'inhumation de celui-ci, elle se rend à la crypte des Capucins pour voir Rodolphe. Elle demande alors aux moines de la laisser seule. L'impératrice reste quelques instants devant la tombe de son fils unique. Soudain, elle pousse deux horribles cris de douleur, appelant son fils à travers l'immensité de la crypte. Après s'être recueillie, elle rentre à la Hofburg, mais plus rien ne sera jamais comme avant.

Voyages en Europe

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La Villa Hermès.

Très tôt, elle voyage en Europe, notamment sur les conseils de ses médecins ; ainsi, elle séjourne durant l'été 1875 dans le château du village de Sassetot-le-Mauconduit[15]. Elle se baigne aux Petites Dalles et parcourt à cheval la campagne environnante, en pays de Caux.

Pour l'encourager à rester proche de la cour tout en respectant son plus cher désir de ne pas se sentir observée, François-Joseph lui fait construire la Villa Hermès située à l'ouest de Vienne, inaugurée en 1881.

Une quinzaine d'années plus tard, peu après le décès tragique de son unique fils, l'archiduc Rodolphe d'Autriche, elle ne porte plus que le deuil. N'ayant plus de liens avec la cour de Vienne (sa fille Valérie s'est mariée en 1890), elle multiplie ses voyages à travers l'Europe.

Passionnée par la Grèce antique et les héros d'Homère, elle apprécie particulièrement Corfou, où elle fait construire, à Gastoúri, un magnifique palais de style antique, l'Achilleion. Pendant ses voyages en Grèce et au bord de la "Miramar" l'impératrice était accompagnée par des lecteurs grecs. Parmi eux était Constantin Christomanos (de) qui a publié son journal intime sous le titre "Le Livre de l'Impératrice Elisabeth". En France elle voyageait avec Frederic Barker et Alexandros Mercati. Xavier Paoli était le commissaire spécial qui surveillait Elisabeth en France et qui l'a mentionnée aussi dans ses mémoires[16].

Elle séjourne aussi en 1896-1897 en France, à Roquebrune-Cap-Martin, au Grand Hôtel du Cap-Martin, près duquel est érigé un monument à sa mémoire dans le petit « square Sissi ».

Reconstitution de l'assassinat de l'impératrice.
Le sarcophage de l'impératrice et reine, crypte des Capucins, Vienne, Autriche.

L'impératrice est atteinte d'anémie, en raison de son régime alimentaire. Elle souffre aussi de névrite, d'insomnie et d'une légère dilatation cardiaque[8]. Le , elle part pour une nouvelle cure. Le , elle arrive par le train à Munich après un périple en Allemagne avec une suite réduite. François-Joseph est resté pour fêter le 50e anniversaire de son accession au trône.

Le , en sortant de l'hôtel Beau-Rivage de Genève, situé face au lac Léman, l'impératrice-reine est assassinée[17] par un anarchiste italien, Luigi Lucheni[18],[19]. À son procès, il dit avoir voulu tout d’abord tuer le duc d’Orléans, puis s’être décidé ensuite pour l’impératrice et avoir voulu frapper à travers elle « les persécuteurs des ouvriers »[19]. Il est condamné à la réclusion à perpétuité[19].

Œuvre littéraire

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En 1885, Elisabeth d’Autriche, approchant la cinquantaine et de plus en plus misanthrope, trouve refuge dans l’écriture. Jusqu’en novembre 1888, elle noircit plus de 900 pages qu’elle nomme son Journal poétique. Les deux premiers cahiers, Chants de la mer du Nord et Chants d’hiver, s’inspirent des cycles poétiques de Heinrich Heine, qu’elle considère comme son modèle. Le troisième volume, inachevé, s’interrompt en 1889, au suicide de son fils, le prince héritier Rodolphe d'Autriche. Outre les poèmes, ces pages comportent des pensées intimes, anecdotes et événements. Elle s’y montre républicaine, anticléricale et pacifiste, et se peint en Titania, la reine des fées du Songe d’une nuit d’été qui tombe amoureuse d’un âne. Sachant que ces textes subversifs seront immanquablement détruits s’ils venaient à être découverts, elle multiplie les précautions pour assurer leur transmission à la postérité. Elle les fait recopier et même imprimer en quelques rares exemplaires par un imprimeur viennois à qui elle fait jurer le secret. En 1890, elle dépose manuscrits et tirages dans une cassette et donne l’ordre à son amie intime de confier le coffret, après sa mort, à son frère Charles-Théodore en Bavière, charge à lui de le transmettre au président de la Confédération suisse. En effet, convaincue de la fin prochaine de la monarchie autrichienne, elle choisit la Suisse démocratique comme légataire de son bien le plus précieux. Une missive accompagne ces documents, adressée à « Une chère âme du futur ». La lettre précise que dans 60 ans à compter de 1890, ces poèmes devront être publiés au profit des condamnés politiques et de leurs familles. Le duc Louis, fils de Charles-Théodore et neveu d’Elisabeth d’Autriche, honore sa promesse en juillet 1951 [20].

Mais ce legs impérial embarrasse le Conseil fédéral suisse. Après l’effondrement de l’empire austro-hongrois et deux guerres mondiales, alors que l’Autriche est encore occupée par les Alliés, comment trouver des bénéficiaires ? La question de la publication est mise en veilleuse, d’autant plus qu’un archiviste suisse estime que les expressions et idées peu conformistes pourraient choquer certaines personnes et ne font que confirmer ce que l’on sait déjà de la santé mentale déficiente de l’impératrice... Ce n’est qu’en décembre 1980 que la Suisse et l’Autriche signent un contrat qui permet la parution de ces textes. L’Académie des sciences à Vienne édite ces poèmes comme une œuvre historico-scientifique, préservant ainsi le mythe de Sissi[20].

Les manuscrits, quant à eux, restent déposés aux Archives fédérales à Berne. Ils sont aujourd’hui numérisés et accessibles en ligne [1]

Mode et beauté

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Impératrice Elisabeth d'Autriche en robe de gala de Georg Martin Ignaz Raab.

La mère de Sissi lui a toujours dit qu'elle n'était pas belle, car elle ne respectait pas les critères de beauté de cette époque. Elle n'est ni blonde, ni brune, et a des yeux marron. Mais lorsqu'elle remarque que, malgré tout, son charme attire les regards, elle fait de sa non-conformité une force. Elle fait beaucoup de sport et mange peu, en plus d'être obsédée par son tour de taille, qui ne mesure que 51 centimètres.

Elisabeth possède de longs cheveux ondulés et auburn qui pèsent près de 5 kg. Mais le poids de ces derniers lui donne des migraines et des maux de dos. Elle ne peut pas se tenir bien droite, ce qui fait que sur certains tableaux, elle se penche sans en avoir l'air. Pour la coiffer, elle ne fait confiance qu'à Fanny Angerer (de), qui consacre trois heures par jour à cette tâche. Dès lors qu'un cheveu est mort ou reste sur la brosse, Fanny Angerer doit le montrer à Sissi. Cette dernière déteste au plus haut point perdre des cheveux, il doit donc y en avoir le moins possible. Dans ses cheveux, Sissi apprécie de porter des bijoux en diamants en forme d'étoiles. Elle possède deux lots de 27 étoiles : un qu'elle a donné à sa fille l'archiduchesse Marie-Valérie d'Autriche, et l'autre, qu'elle a légué à ses dames d'honneur.

L'impératrice possède une immense garde-robe. Ses robes sont d'une taille impressionnante et faites avec de nombreux tissus qu'elle choisit. Elle exige que ses robes soient confectionnées en deux jours, alors qu'il faut ordinairement environ un mois pour cela. Trente couturières travaillent donc en même temps sur une même robe. De manière générale, elle porte des robes avec de la dentelle, et un collier de perle pour fermer le corsage. Pour mettre la finesse de sa taille en valeur, elle aime porter des grosses ceintures. Elle fait également ressortir la finesse de ses mains grâce à des gants longs blancs. De plus, elle se parfume beaucoup, surtout avec des odeurs de roses et de violettes.

Le thème de son mariage était « Fleurs et Diamants », mais la robe n'a pas été conservée.

Duchesse en Bavaria , Elisabeth (15 ans), de Karl von Piloty.

Frères et sœurs

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L'impératrice donne naissance à quatre enfants :

Dans les arts et la culture

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Comédie musicale

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Filmographie

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Télévision

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Littérature

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Arrivée de l'Impératrice Élisabeth à Miramare, de Cesare Dell'Acqua.
  • 1905 : Une impératrice de la solitude de Maurice Barrès (préface à Élisabeth de Bavière de Constantin Christomanos, Mercure de France).
  • 1936 : Élisabeth d'Autriche, Sissi de Egon Corti. Cette biographie est basée sur de nombreux documents et archives mis directement à disposition par les descendants d'Élisabeth d'Autriche et ses proches.
  • 1961 : Le Vrai Visage de Sissi, roman de Michel Manoll.
  • 1963 : La Dame blanche des Habsbourg de Paul Morand.
  • 1963 : Adieu, Sissi !, roman de Michel Manoll.
  • 1983 : Sissi ou la vulnérabilité de Cioran (dans Vienne 1880-1938, L'Apocalypse joyeuse, Paris, 1986).
  • 1993 : L'Impératrice de Nicole Avril, biographie romancée, Grasset, Édition LGF-Livre de Poche, 1995.
  • 1994 : La Valse inachevée de Catherine Clément, roman, Édition LGF-Livre de poche, 1996, (ISBN 978-2253139423).
  • 1998 : Sissi, une vie retrouvée, roman d'Agnès Michaux, roman, Éditions 1, (ISBN 2-84057-276-1).
  • 1998 : Le Journal poétique de Sissi, poésie d'Élisabeth, impératrice d'Autriche.
  • 2001 : Louis II de Bavière et Élisabeth d'Autriche, âmes sœurs de Philippe Collas, Éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-03884-1).
  • 2003 : Sissi les forces du Destin de Hortense Dufour.
  • 2005 : Le Roman de Sissi, roman d'André Besson.
  • 2005 : Le Livre de l'impératrice Élisabeth, Pages de Journal de Constantin Christomanos.
  • 2006 : (it) Specchi ad angoli obliqui : Diario poetico di Elisabetta d'Austria de Matteo Tuveri, Aracne, Roma, (ISBN 88-548-0741-9).
  • 2007 : (it) Tabularium : Considerazioni su Elisabetta d'Austria de Matteo Tuveri, Aracne, Roma, (ISBN 978-88-548-1148-5).
  • 2007 : (it) Da Cioran a d'Annunzio : percorsi letterari di Elisabetta d'Austria - De Cioran vers d'Annunzio : sentiers littéraire de Élizabeth d'Autriche - de Matteo Tuveri, Rassegna d'Annunziana-revue de Centre national des études sur Gabriele d'Annunzio, Pescara, Italie.
  • 2010 : Le Roman de Sissi d'Élisabeth Reynaud, Éditions du Rocher.
  • 2011 : Sissi impératrice, la solitude du trône de Danny Saunders, Les éditeurs réunis.
  • 2014 : Sissi et François-Joseph, mariage impérial à la Cour d'Autriche de Sophie Manno de Noto, Éditions de la Couronne d'or.
  • 2017 : François-Joseph et Sissi. Le devoir et la rébellion de Jean des Cars, Editions Perrin.
  • 2019 : Sissi - Une femme au delà du conte de fées de Giorgia Marras, éditions Steinkis.

Iconographie

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Portrait d'Élisabeth de Georg Martin Ignaz Raab.
  • Franz Xaver Winterhalter.
    • Kaiserin Elisabeth im Neglige - 1865 - Musée d'Histoire de l'Art – Vienne.
    • Elisabeth, Kaiserin von Osterreich - 1865 - Musée d'Histoire de l'Art – Vienne.
    • Empress Elisabeth of Austria in dancing dress - 1865.
  • Giuseppe Sogni (en), Empress Elisabeth of Austria - Galleria d'Arte Moderna - Florence.
  • Cesare Dell'Acqua, Arrivée de l'Impératrice Élisabeth à Miramare - 1861 - Musée historique du château de Miramare – Trieste.
  • Karl von Piloty (cheval peint par Franz Adam), Duchesse en Bavaria, Elisabeth (15 ans) - 1853 - copie au palais impérial Hofburg - Vienne.
  • Anton Einsle (en), Kaiserin Elisabeth von Austria - 1856.
  • Georg Martin Ignaz Raab (de).
    • Impératrice Elisabeth d'Autriche et Reine de Hongrie en costume hongrois - 1867 - Schönbrunn - Vienne.
    • Portrait d'Élisabeth - galerie nationale d'Art - Lviv.
    • Impératrice Elisabeth d'Autriche en robe de gala - 1879 - Palais impérial Hofburg - Vienne.
  • Franz Russ le Jeune (d), Impératrice Elisabeth d'Autriche - 1863-1867 - Vienne.
  • Wilhelm Richter (de).
    • Impératrice Elisabeth d'Autriche et son cheval « Avolo » - 1876 - Vienne.
    • Impératrice Elisabeth d'Autriche sur son cheval - 1876 - Vienne.
  • Une statue de Sissi, réalisée par l’écossais Philip Jackson, se trouve sur le quai du Mont-Blanc à Genève, érigée lors du centenaire de sa mort le [23].

Documentaires

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  • En 2011, un documentaire-fiction, intitulé Sissi impératrice : amour, gloire et tragédie, lui est consacré dans le cadre de l'émission Secrets d'Histoire, présentée par Stéphane Bern[24]. Le documentaire retrace les grandes étapes de sa vie : sa jeunesse bavaroise, son arrivée à la cour impériale de Vienne à l’âge de 16 ans, sa dépression, ses différents voyages entre la Grèce, l’Espagne et Corfou, et enfin son assassinat par un anarchiste italien à Genève en 1898[25].
  • En 2019 Stefan Ludwig tourne Sissi, la douleur et la liberté[26].
  • En 2022, Martin Koddenberg réalise Sissi en héritage[27].

Notes et références

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  1. « Les dés en sont jetés, Richard, hélas ! n'est plus. C'est le glas que l'on sonne — Ô Seigneur, prends pitié ! La fille aux blondes boucles Se tient à sa fenêtre. Il n'est pas jusqu'aux ombres Que sa douleur n'émeuve. », in Brigitte Hamann, Elisabeth d'Autriche, éditions Fayard, 1985, p. 25.

Références

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  1. Brigitte Hamann, Elisabeth d'Autriche, éditions Fayard, 1985, pp. 56 57.
  2. Cars Jean des, Sissi, impératrice d'Autriche, Paris, Perrin, (1re éd. 1983), pp.14-19.
  3. Brigitte Hamann, Elisabeth d'Autriche, op. cit., p. 34.
  4. (it) Alessandra Millo et Lino Monaco, Sissi. Imperatrice ribelle, Giunti Editore, , p. 40
  5. (en) Katrin Unterreiner, Sisi. Myth and truth, Christian Brandstätter Verlag, , p. 40
  6. Les étoiles de diamant de l'impératrice Élisabeth
  7. Raymond Chevrier, Histoire de Sissi, Waleffe, , p. 127
  8. a et b Erika Bestenreiner, Jean-François Boutout, Sissi, ses frères et sœurs : Valse tragique en Bavière, Pygmalion, 2004, 286 p. (ISBN 2857048521).
  9. Anneaux pendant à la porte du cabinet de toilette de Sissi
  10. Jean des Cars, Sissi, impératrice d'Autriche, Perrin, , p. 107
  11. Hans Bankl (de), Die kranken Habsburger (Les Maladies des Habsbourg), 1998, (ISBN 3-442-15360-3)
  12. Jean des Cars, « Qui était vraiment Sissi ? », émission Au cœur de l'histoire, 9 novembre 2011
  13. Bertrand Meyer-Stabley, L'Impératrice indomptée. Sissi, Flammarion, , p. 128
  14. (en) Agata Schwartz, Gender and Modernity in Central Europe. The Austro-Hungarian Monarchy and Its Legacy, University of Ottawa Press, , p. 247
  15. « Sissi à Sassetot en 1875, d'aprés "La Chronique de nos jours" d'Ernest Daudet. », sur les-petites-dalles.org (consulté le ).
  16. Haderer, Stefan, Under the Spell of a Myth: Empress Sisi in Greece, 2022
  17. « Archives », sur ville-ge.ch (consulté le ).
  18. Roland Hippenmeyer, L’Homme qui tua Sissi, Lucheni et son temps, Edhippe éditions, Genève 1998 disponible au Centre international de recherches sur l'anarchisme (Lausanne) : notice bibliographique ; Dominique Kalifa, Moi, Lucheni, assassin de Sissi.Les cinglants écrits de prison de l'anarchiste qui tua l'impératrice d'Autriche et les poèmes un peu fades de sa victime mélancolique. Luigi Lucheni, Mémoires de l'assassin de Sissi, Libération, 17 septembre 1998, sur texte intégral et Claude Cantini, Luigi Luccheni, assassin de l'impératrice d'Autriche : histoire d'une vie, (1873-1910), in : « Cahiers d'histoire du mouvement ouvrier », Lausanne No 14 (1998), p. 93-110.
  19. a b et c Marianne Enckell, « Notice LUCCHENI Luigi (Louis, dit) [Dictionnaire des anarchistes] », sur Maitron.fr, (consulté le ).
  20. a et b Sylvie Savary, « Un legs qui embarrasse le Conseil fédéral », Passé simple. Mensuel romand d’histoire et d’archéologie, no 87,‎ , p. 12-14
  21. (de) « Sisi & Ich », sur DCM Stories (consulté le ).
  22. « C Jamy Sissi : l'impératrice rebelle », (consulté le ).
  23. « La statue de Sissi Genève | Monuments | DAS Genève », (consulté le ).
  24. « Secrets d'Histoire : Sissi impératrice : amour, gloire et tragédie », sur Le Figaro (consulté le ).
  25. « Secrets d’Histoire : la véritable Sissi », sur Premiere, .
  26. SensCritique, « Sissi : la douleur et la liberté - Documentaire TV (2019) », sur senscritique.com (consulté le ).
  27. AlloCine, « Sissi en héritage » (consulté le ).

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Bibliographie

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Études historiques et essais

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  • 2005 : Sisi : Mythe et Réalité, (traduction : Natalie Rouanet-Herlt) de Katrin Unterreiner, Vienne-Munich, Ed. Cristian Brandstätter.
  • 2010 : Sisi – Kaiserin Elisabeth von Österreich : Ein biografisches Porträt de Katrin Unterreiner, Vienne, Ed Herder.
  • 2021 : Im Schatten Homers: Kaiserin Elisabeth in Griechenland de Stefan Haderer, Vienne/Berlin, epubli.

Témoignages

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Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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