Aller au contenu

Fort-les-Bains

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fort-les-Bains
Image illustrative de l’article Fort-les-Bains
Vue des remparts.
Type Fort
Début construction 1670
Protection Logo monument historique Classé MH (1909)
Coordonnées 42° 28′ 15″ nord, 2° 39′ 52″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Commune Amélie-les-Bains
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Orientales)
Fort-les-Bains
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort-les-Bains

Fort-les-Bains est un fort français des Pyrénées-Orientales construit en 1670 sur une butte dominant le confluent des rivières Tech et Montdony et la ville des Bains d'Arles (aujourd'hui Amélie-les-Bains) qu'il devait protéger.

L'édifice est bâti initialement sur les plans de Saint-Hilaire en 1670. Vauban y apporte quelques modifications lors de sa tournée d'inspection dans le Roussillon.

Le fort sert un temps de prison d'État notamment pour les responsables de l'affaire des poisons (1682-1683) sous Louis XIV[1].

Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2]. Aussitôt mis en vente, les époux Marc en sont déclarés adjudicataires le lendemain [3]). En effet, Fanny Marc, sculptrice et de santé fragile, trouve à Amélie-les-Bains un climat qui lui convient.

À cause du classement elle peut seulement embellir le jardin et installer une verrière semi-circulaire pour ses activités artistiques, peinture et sculpture. Une observation relative à cette verrière reste sans suite lorsqu'elle peut prouver que cette verrière provenait d'une maison de Victor Hugo des environs de Paris[4].

Une offre de sa part pour laisser le Fort à la Ville pour en faire une colonie de vacances ne reçoit pas de suite. Après le décès de son époux, elle fait don du Fort le à la Société des blessés du poumon comme lieu de vacances pour ces blessés et leurs enfants. Elle laisse le Fort à la garde de son fidèle ami écossais Mr Watson jusqu'à son décès survenu à Nice le [4].

La vétusté, le manque d'hygiène et de moyens entraînent la fermeture du site dans les années 1960. La propriété, abandonnée, est pillée et dévastée. En l'an 2000 la Chaîne Thermale du Soleil, nouveau propriétaire, entreprend de menus travaux de réhabilitation[5].

Le fort tire son nom de celui pris par le territoire sur lequel il se situe, jadis Les Bains d'Arles, devenu Fort-les-Bains après la construction du fort en 1670, et dénommé Amélie-les-Bains depuis 1840[6].

Personnalités

[modifier | modifier le code]

Avant 1715, Joseph Sanguinet est chirurgien major du fort des Bains. Sa petite-fille, Raphaëlle Roillet (1723-1761)[7] est la trisaïeule du géographe Paul Vidal de La Blache.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Du poison à la prison in Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275) (lire en ligne)
  2. « Fort-les-Bains », notice no PA00103955, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Jean-Jacques Caillis, Mon village dans le siècle (Amélie les Bains Palalda) 1880-1999, Publié par la Sté Vallespirienne de Tir-Amélie les Bains Palalda, 2000, p. 45
  4. a et b Amélie-les-Bains Palalda Montalba, ouvrage collectif édité pour la ville d'Amélie-les-Bains, Maury imprimeur, 1983, p. 250
  5. J.J. Caillis, ouvrage précité p. 51
  6. Une reine à Amélie-les-Bains in Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, BNF 43886275) (lire en ligne)
  7. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, Perpignan, 9NUM112EDT1060, BMS 1721-1729, vue 133 : acte de naissance de Henrica Maria Thérésa Rafela ROYLLET le 11 mai 1723, paroisse Saint-Mathieu. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, Perpignan, 9NUM112EDT1067, BMS 1758-1761, vue 255 : acte de décès du 4 mars 1761, paroisse Saint-Mathieu.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Georges Hachon, Vauban et le Roussillon, Saint-Léger-Vauban, Association "Les Amis de la Maison Vauban", , 94 p. (ISBN 2-904576-08-8)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]