François Mercier (entrepreneur)
Maire | |
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- |
Naissance | Tronget (Allier) |
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Décès |
(à 62 ans) 9e arrondissement de Paris |
Sépulture | |
Nationalité |
française |
Activités |
Homme politique (- |
Conjoint |
Marie Anne Coulignon |
Personne liée |
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François Mercier, né le à Tronget, dans l'Allier, et mort le à Paris, est un entrepreneur dans les travaux publics et les chemins de fer[1]. Il fut maire de Tronget de 1912 à 1920.
Biographie
[modifier | modifier le code]François Mercier est le fils d'un petit entrepreneur en bâtiment de Tronget (Allier) et apprend son métier avec son père. Après son service militaire, il se marie avec Marie Anne Coulignon[2] le 2 août 1884 à Tronget. Il est entrepreneur de travaux publics, faisant de la petite entreprise héritée de son père une entreprise d'envergure nationale. Il construit un certain nombre de ponts et de voies ferrées.
En 1907, il entame une collaboration avec Eugène Freyssinet, ingénieur polytechnicien, dans l'utilisation du béton armé pour les ponts. Il fonde en 1911 la Société des Chemins de fer du Centre avec l'ingénieur Lapeyre, concessionnaire du tramway de Vichy à Cusset.
François Mercier est aussi fondateur de la Compagnie Française pour la Construction et l'exploitation des Chemins de fer à l'étranger qui construit le chemin de fer du Val de Vouga au Portugal. Parmi les membres, on trouve M. Lechatellier, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, président de la Société française de constructions mécaniques (Anciennes Usines Cail).
En 1914, il fonde la société " Mercier, Limousin et Cie". Il s'en retire en 1916, la société devenant «Société Limousin et Compagnie, Procédés Freyssinet»[3].
Il meurt le 3 avril 1920 au no 87, rue Saint Lazare à Paris, avant d'avoir pu achever les travaux de construction de la dernière section du réseau des chemins de fer du Centre.
Il repose avec sa femme au cimetière de Tronget dans une chapelle funéraire bâtie par l'architecte Rabagliati et décorée d'une porte en bronze du ferronnier d'art Edgar Brandt.
Peu avant sa mort, il avait fait construire à Tronget un sanatorium ; sa veuve en fit construire un second en 1933 à Rocles. Ces centres médicaux ne sont plus des sanatoriums, mais existent toujours[4].
Réalisations
[modifier | modifier le code]Chemins de fer
[modifier | modifier le code]- Ligne Bourbon-l'Archambault - Buxières-les-Mines, voie métrique, Allier ;
- Ligne Dompierre- Lapalisse, voie métrique, Allier ;
- Ligne Varennes-Le Donjon et Lapalisse -Le Mayet-de-Montagne, voie métrique, Allier ;
- Ligne Corbigny-Saulieu, Chemins de fer départementaux de la Côte-d'Or, voie métrique ;
- Réseau breton voie métrique, Compagnie de L’Ouest, ligne Carhaix - Rosporden ;
- Réseau du Val de Vouga au Portugal, voie métrique ;
- Réseau des Chemins de fer du Centre, voie métrique avec le Chemin de fer de Vichy à Lavoine, Saint-Germain-Laval et Regny ;
- Réseau des chemins de fer départementaux de la Loire (extensions) ;
- Ligne Corbeil - Montereau, voie normale ;
- Ligne Arlanc-Darsac, voie normale ;
- Ligne de Montluçon à Gouttières;
- Souterrain des Montets à Argentières, voie métrique, ligne Chamonix - Vallorcine ;
- Souterrain de la Saucette à Moûtiers, ligne Moûtiers - Albertville (longueur : 710 m) ;
- Plusieurs réalisations pour les compagnies du PLM, du PO, de l’Ouest et du Nord.
Ponts
[modifier | modifier le code]- Pont du Veurdre (Allier) ;
- Pont Boutiron, près de Vichy ;
- Pont de Châtel-de-Neuvre (Allier).
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Officier de la Légion d'honneur (1918).
Hommages
[modifier | modifier le code]- Monument commémoratif à Tronget. Inauguré en 1922 à l'initiative de son ami le sénateur Marcel Régnier, il est l'œuvre du sculpteur Émile Guillaume. Il a été restauré et déplacé en 2009.
Nommés d'après lui :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Robert Bouiller, Le Pays roannais 1900-1920, Éd. de Borée, 2007, p. 28 (ISBN 9782844945662). extraits en ligne (consulté le 24 juillet 2010).
- Marie Mercier (5 février 1865 - 3 mars 1933) était chevalier de la Légion d'honneur.
- « Mercier, Limousin et Cie », sur Structurae (consulté le ).
- Pavillon François-Mercier ; pavillon Marie-Mercier.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « François Mercier. Notice nécrologique ». ATP. no 463, avril 1920, p. 194-197.
- Marguerite Delaruelle, « Un capitaliste éclairé : François Mercier », dans Bulletin de la Société des Études locales, no 189, 1974.
- Pierre Bordes, « Marie et François Mercier : un couple entreprenant et philanthrope », dans Bulletin de la Société d'émulation du Bourbonnais, 2005, 183C, p. 255-270.
- Pierre Bordes, François Mercier (1858-1920). Un entrepreneur républicain, Dompierre-sur-Besbre, Des figures et des lieux, 2011. Prix Achille-Allier 2012. (ISBN 978-2-914632-35-5)
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :
- Note biographique sur le site de Rocles