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Hélène Boschi

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Hélène Boschi
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Hélène Boschi (prononciation italienne : ˈboski ; LausanneStrasbourg) est une pianiste franco-suisse.

Hélène Boschi étudie le piano avec Yvonne Lefébure et Alfred Cortot à l'École normale de musique de Paris. Tout au long de sa vie, elle mène une double carrière de pédagogue et de concertiste[1].

Elle est la première pianiste à enregistrer les sonates du Padre Soler[1] (1952, Grand Prix du disque[2]) et l'intégrale des œuvres de musique de chambre avec piano de Clara Schumann (avec Annie Jodry et Roland Pidoux) en 1983. Elle interprète également la musique du XXe siècle, que ce soit Frank Martin, Bartók, Maurice Emmanuel, Janáček et Martinů. Luigi Dallapiccola lui dédie son Cuaderno musicale d'Annalibera (1952), Fernando Lopes-Graça sa 3e Sonate (créée en 1954) et Claude Ballif sa 4e sonate op. 31, créée en 1963. Elle crée également en 1952 à Bruxelles le Concertino de Karel Husa, en 1955 le Prélude pour piano et orchestre ("Divertissement pastoral" op.16) de Jean-Louis Martinet, en 1964 les Six pièces pour piano "Automne 53" de Louis Durey[3].

Elle interprète aussi Bach, Rameau, Mozart (notamment avec la Philharmonie Tchèque, la Staatskapelle de Dresde et l'Orchestre national de France), Haydn (avec l'Orchestre de chambre de Berlin), Schumann, la Sonate F.A.E et Wilhelm Meister[4] (avec Irène Joachim), Weber[5] (avec Irène Joachim), ainsi que la musique de chambre de Dukas, Franck, Debussy et Fauré (notamment avec Jean-Jacques Kantorow[6]).

En tant que soliste de la RTF (Radiodiffusion-télévision française) de 1955 à 1965, elle est amenée à se produire très régulièrement dans des concerts radiodiffusés[1], notamment avec les orchestres de la radio française (comme l'Orchestre national de France, l'Orchestre Philharmonique, etc.). De même, elle se produit avec les grandes formations en Europe (le Gewandhaus de Leipzig, l'Orchestre Radio-symphonique de Berlin, la Philharmonie tchèque, le Concertgebouw d'Amsterdam), conduites par des chefs réputés tels que Georges Enesco, Manuel Rosenthal, Jean Martinon, Kirill Kondrachine, Kurt Sanderling, Kurt Masur, Václav Neumannetc. Parmi ses partenaires en musique de chambre, on peut citer Armand Angster, Gérard Caussé, Michel Debost, Irène Joachim, Jean-Jacques Kantorow, Dénes Kovács, Étienne Péclard, Peter Rybar, Miloš Sádlo. Hélène Boschi forme avec la pianiste Germaine Mounier, un duo au répertoire très vaste, enregistrant des œuvres de Mozart, Clementi, Debussy et Busoni[7].

De 1960 à 1965, Hélène Boschi prodigue son enseignement à l'École normale de musique de Paris. Elle dirige par la suite, pendant les vingt années suivantes (1965–1985), l'une des classes supérieures de piano au conservatoire de Strasbourg. Elle donne dès 1960 et durant dix-sept ans, des cours d'interprétation à Weimar[8]. Parmi ses élèves se distinguent : Piotr Anderszewski, Dana Borsan, Claire Chevallier, Allain Gaussin, Alain Jomy, Thierry Mechler, Jean-Marie Sénia, Emmanuel Strosser, François Verry...

Hélène Boschi a interprété la musique dans deux films très différents, mais qui ont en commun le rôle qu'y joue la musique : La Maison aux images, court-métrage de Jean Grémillon (1955), sur une musique du réalisateur, interprétée par Hélène Boschi et Nadine Desouches et Monsieur Satie, court-métrage d'Alain Jomy (1963), sur une musique d'Erik Satie.

En 1975, Hélène Boschi reçoit le Prix Robert-Schumann, honorant ses interprétations du compositeur né à Zwickau.

Discographie

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Hélène Boschi a enregistré pour Le Chant du Monde, Eterna (Berlin), Supraphon, Erato, Boîte à Musique, FY/Solstice et Calliope. Des rééditions d'archives sont parues chez Musidisc, Vogue, REM, Forgotten Records.

Piano et duos

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Musique de chambre

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Mélodies et lieder

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Notes et références

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  1. a b et c Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », , 4e éd., 1278 p. (ISBN 2221080645, OCLC 901287624), p. 103.
  2. Antoine Goléa écrivait dans la revue Disques no 46 de mars 1952 : « De tous les grands prix décernés par l’Académie Charles Cros, voilà celui dont je suis personnellement le plus heureux… Nous ne devons pas négliger d’encourager des artistes moins connus, mais excellents, chaque fois que l’occasion se présente. Pour Hélène Boschi, nous avons pu le faire sans même tenir compte du fait qu’elle est moins connue que Schnabel ou Kempff ; son disque est de tout premier ordre, sur le triple plan des œuvres interprétées, de l’interprétation elle-même, et de la gravure. […] Son piano sonne magnifiquement ; c’est un des plus beaux enregistrements de clavier que je connaisse. Et quelle respiration, dans la phrase musicale, quelle splendide et jeune musicalité ! Cela sert à quelque chose de jouer, comme le fait habituellement Hélène Boschi, surtout des œuvres modernes, des compositeurs peu ou pas connus ; cela permet d’attaquer ensuite les œuvres classiques comme les œuvres modernes, c’est-à-dire décrassées de toute convention et de tout cliché. »
  3. Catalogue des Éditions Billaudot p.7
  4. Ce disque a été réédité par Barcarolle.
  5. Ce disque a été réédité par Forgotten Records.
  6. Enregistré par France Télévisions en 1980.
  7. Ces enregistrements ont été réédités par le label REM en 1997.
  8. Le 50ème anniversaire des Masterclasses de Weimar, article dans NMZ, 2 juillet 2009
  9. Voir sur Roots Vinyl Guide
  10. Sonatine sur discogs.com.
  11. Lors d'une réédition ce disque a été gratifié d'un « 7 » par Jean-Pascal Hanss, dans le magazine Répertoire no 101 d'avril 1997, p. 62.
  12. Sonatine D 960 sur discogs.com.
  13. Symphonie sur un chant montagnard français sur discogs.com.
  14. Sonates nos 1 à 3, Sonate F.A.E. (2e et 4e mouvements), versions pour piano et violon de l'Adagio et Allegro op. 70, Phantasiestücke op. 73.
  15. Chansons de France sur discogs.com.

Liens externes

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