Habiba Djilani
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Habiba Djilani ou Habiba Djilani Horchani (arabe : حبيبة الجيلاني الحرشاني), née le à Tunis et morte le dans la même ville, est la première chirurgienne tunisienne et la première spécialiste tunisienne et africaine du sein.
Études
[modifier | modifier le code]Issue d'une famille bourgeoise tunisoise dont sont issus des marchands artisans au XIXe siècle[1], son grand-père Hadi est un caïd-gouverneur de renom[2] alors que son père Ali est un homme d'affaires actif dans le textile et la confection, de même que dans la modernisation de ces domaines[3]. Son frère Hédi est un homme d'affaires, syndicaliste et homme politique[4].
Habiba Djilani étudie au lycée Carnot de Tunis, où elle obtient un baccalauréat en . En , elle obtient un diplôme universitaire en sciences de la nature puis entreprend des études à la faculté de médecine de Tunis.
En , elle réussit le concours national de résidanat en médecine, entame une spécialisation en chirurgie générale et en chirurgie thoracique, notamment auprès du professeur Ezzedine Ennabli, puis se rend au Centre chirurgical Marie-Lannelongue en France. Habiba Djilani présente une thèse de doctorat en médecine intitulée Les traumatismes du foie.
Devenue professeure assistante en médecine en 1981, elle travaille au service de chirurgie générale de l'hôpital Charles-Nicolle de Tunis, au sein de l'équipe du professeur Ennabli, puis au service de chirurgie cardio-thoracique de l'hôpital Abderrahmen-Mami de pneumo-phtisiologie à l'Ariana[5].
Fonctions
[modifier | modifier le code]Elle est membre de diverses sociétés savantes et organisations, notamment le Croissant-Rouge tunisien où elle siège au comité central, et active au sein du ministère de la Santé[6]. Elle rédige de nombreux articles médicaux dans le domaine de la chirurgie thoracique dans plusieurs revues médicales tunisiennes, françaises et internationales.
Hommage
[modifier | modifier le code]Le , un hommage lui est rendu quarante jours après sa mort à la faculté de médecine de Tunis[7], où une salle prend son nom[6].
Références
[modifier | modifier le code]- Mohamed El Aziz Ben Achour (préf. Dominique Chevallier), Catégories de la société tunisoise dans la deuxième moitié du XIXe siècle : les élites musulmanes, Tunis, Ministère des Affaires culturelles, , 542 p., p. 175.
- Paul Lambert, Dictionnaire illustré de la Tunisie : choses et gens de Tunisie, Tunis, C. Saliba aîné, , 469 p. (lire en ligne), p. 162.
- Rabah Nabli, Les entrepreneurs tunisiens : la difficile émergence d'un nouvel acteur, Paris, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 444 p. (ISBN 978-2-296-05058-7), p. 162.
- « Le patriarche Djilani prépare ses enfants », sur africaintelligence.fr, (consulté le ).
- (en) « Habiba Djilani-Horchani, M.D. », sur ctsnet.org (consulté le ).
- « Hommage : Habiba Djilani, la pasionaria de la médecine », sur santemaghreb.com, (consulté le ).
- « Tunisie : hommage posthume au Pr Habiba Djilani », La Presse de Tunisie, (ISSN 0330-9991, lire en ligne, consulté le ).