Indiana Jones et le Temple maudit
Titre original | Indiana Jones and the Temple of Doom |
---|---|
Réalisation | Steven Spielberg |
Scénario |
Willard Huyck Gloria Katz |
Musique | John Williams |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Lucasfilm Ltd. LLC Paramount Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre | aventures |
Durée | 118 minutes |
Sortie | 1984 |
Série Indiana Jones
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom) est un film d'aventures américain réalisé par Steven Spielberg et produit par George Lucas, sorti en 1984.
C'est le deuxième volet de la série de cinq films centrée sur le personnage d'Indiana Jones. Son action se déroule en 1935, soit un an avant celle du premier volet, Les Aventuriers de l'arche perdue ; il s'agit donc d'une préquelle.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Shanghaï, 1935. Le docteur en archéologie et aventurier Indiana Jones se rend dans un bar chinois appartenant au gangster Lao Che. Il doit récupérer un diamant en échange des cendres de l'empereur Nurhachi, que Lao Che désire. Mais, au cours de l'échange, le docteur Jones est trahi par Lao Che qui l'empoisonne, lui signifiant qu'il est prêt à lui échanger une fiole d'antidote contre la restitution du diamant. La rencontre tourne à la fusillade. Indiana réussit à s'enfuir, emmenant avec lui Willie Scott, une meneuse de revue du bar qui s'intéressait à la pierre et qui a récupéré l'antidote dans la bagarre. Après avoir absorbé le contenu de la fiole, tous deux parviennent à gagner l'aérodrome grâce à la complicité de Demi-Lune, le petit protégé débrouillard chinois d'Indiana, âgé de onze ans qui a dérobé une voiture et les récupère à bord du véhicule in extremis. Tous trois sautent alors dans un avion qui s'avère appartenir à Lao Che.
Aussi au cours du vol, les pilotes sautent-ils en parachute après avoir vidé les réservoirs, laissant les passagers seuls à bord. Utilisant de façon originale un canot de sauvetage pneumatique pour amortir leur chute, Indiana, Willie et Demi-Lune sautent de l'avion sur une montagne et parviennent à s'échapper de la carlingue sains et saufs avant que l'avion ne s'écrase.
Il s'avère qu'ils ont atterri en Inde et arrivent peu après dans un village pauvre, Mayapore, dont tous les enfants ont été enlevés, en même temps que la pierre sacrée que détenaient les villageois qui leur a été dérobée. Acceptant d'aider les villageois, le docteur Jones et ses compagnons se rendent au palais de Pankot qui est, d'après les villageois, la source du mal.
Indiana pense que la pierre sacrée dérobée aux villageois pourrait être l'une des cinq pierres de Sankara, dont la possession garantit fortune et gloire. À Pankot, le trio est accueilli par le jeune maharadjah Zalim Singh et Chattar Lal, son premier ministre. Mais, au cours du banquet donné en leur honneur (qui n'est pas du tout appétissant pour les occidentaux), les questions d'Indiana sur le sort des enfants du village et le fait que la secte des Thugs pourrait être mêlée à l’enlèvement sont éludées par le premier ministre. Au cours de la nuit, alors qu'un jeu de séduction s'est mis en place entre Indiana et Willie, Indiana échappe à une tentative d'assassinat. Accompagné de Willie et de Demi-lune, il s'engage ensuite dans des passages secrets sous le palais.
Le trio arrive jusqu'à un temple souterrain où des Thugs, dirigés par le grand prêtre Mola Ram, procèdent à un sacrifice humain en l'honneur de la déesse maléfique Kâlî. Mola Ram, qui possède déjà trois des pierres de Sankara, a réduit en esclavage les enfants du village (et ceux des villages environnants) afin qu'ils creusent pour lui dans la mine pour trouver les deux pierres de Sankara restantes, cachées là par un grand prêtre à l'époque de l'extermination de la secte par l'armée britannique.
Peu après, Indiana et ses amis sont découverts et capturés. Le docteur Jones est ensuite forcé de boire une potion qui le fait obéir aveuglément à Mola Ram tandis que Demi-lune est ajouté aux esclaves de la mine et que Willie doit être sacrifiée par Indiana. Mais Demi-lune parvient à s'échapper et arrive à sortir Indiana de son état hypnotique en le touchant à la poitrine avec une torche enflammée, ce qui le libère des effets de la potion. Ayant retrouvé la conscience, Indiana Jones déjoue le rite du sacrifice avec Demi-lune, sauvant ensuite Willie, puis récupèrent les trois pierres de Sankara et libèrent les enfants. Indiana se retrouve alors aux prises du puissant garde qui avait tenté de le tuer plus tôt dans la chambre. Affaibli par les coups de poignards portés à la poupée vaudou à son effigie par le jeune maharadjah qui assiste à la scène du haut d'une corniche, Indiana s'écroule plusieurs fois, avant que Demi-lune ne parvienne à appliquer une torche enflammée sur Zalim Singh, libérant ce dernier du « sommeil noir de Kali » duquel il était retenu prisonnier par les Thugs. Retrouvant alors ses pleines aptitudes à combattre, Indiana se débarrasse de son adversaire, qui succombe happé par le concasseur sur le tapis convoyeur duquel avait lieu l'affrontement, ne pouvant se libérer de sa ceinture prise sous la meule de pierre de l'appareil et finit broyé sous celle-ci malgré la noble tentative du héros de lui éviter ce sort funeste.
Poursuivis par Mola Ram et ses hommes, le trio s'échappe à bord d'un wagonnet de mine. Ainsi commence une course-poursuite dans les mines, durant laquelle le trio met en déroute les gardes de Mola Ram. Mais ce dernier fait inonder le tunnel. Néanmoins, après de nombreuses péripéties, le trio débouche in extremis à l'air libre avant que l'eau ne s'y déverse. Alors qu'ils traversent un long pont de singe qui relie deux portions de la montagne, ils sont encerclés par les Thugs de Mola Ram. Tandis que le prêtre et ses hommes approchent d'eux, Indiana ordonne à ses amis de s'accrocher solidement au pont, puis coupe les cordes avec un sabre, détruisant le pont et projetant plusieurs Thugs dans le fleuve en contrebas, infesté de crocodiles affamés.
À l'issue d'un combat acharné entre Indiana Jones et Mola Ram, Indiana invoque Shiva en psalmodiant sur le thème de la trahison dont s'est rendu coupable le grand prêtre, ce qui rend les pierres incandescentes. Mola Ram, incapable d'éviter que deux d'entre elles ne tombent dans le fleuve, tente d'intercepter la troisième mais elle lui brûle les doigts, le faisant chuter dans le fleuve, le grand prêtre finissant à son tour dévoré par les crocodiles, tandis qu'Indiana parvient à la récupérer. Les Thugs restants sont mis en déroute par l'arrivée inopinée d'une troupe de soldats de l’armée des Indes dirigée par le capitaine britannique Blumburtt, envoyée par le maharadjah de Pankot, puis certains Thugs sont soit abattus, soit arrêtés. Finalement, Indiana, Willie et Demi-Lune retournent au village avec la pierre sacrée et les enfants.
Pour finir Indiana demande à Willie, si elle souhaite solliciter son aide afin de rentrer chez elle, ce que cette dernière refuse prétextant que c'est bien la dernière chose dont elle a envie. Mais alors qu'elle commence à s'éloigner, Indiana l'attire à lui à l'aide de son fouet et l'embrasse fougueusement sous les rires de Demi-lune, juché sur un éléphant qui asperge le couple à l'aide de sa trompe.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
- Titre original : Indiana Jones and the Temple of Doom
- Titre français et québécois : Indiana Jones et le Temple maudit
- Réalisation : Steven Spielberg
- Scénario : Willard Huyck et Gloria Katz, d'après une histoire de George Lucas
- Musique : John Williams
- Direction artistique : Roger Cain et Alan Cassie
- Décors : Elliot Scott
- Costumes : Anthony Powell
- Maquillage : Connie Reeve, Peter Robb-King et Tom Smith
- Photographie : Douglas Slocombe et Paul Beeson (prises de vues additionnelles)
- Son : Ben Burtt, Gary Summers, Randy Thom
- Montage : Michael Kahn
- Production : Robert Watts
- Production déléguée : George Lucas et Frank Marshall
- Production associée : Kathleen Kennedy
- Sociétés de production : Lucasfilm Ltd. LLC, présenté par Paramount Pictures
- Sociétés de distribution : Paramount Pictures (États-Unis, Québec), Cinema International Corporation (France)
- Budget : 28 millions de $[1],[2]
- Pays de production : États-Unis
- Langues originales : anglais, sinhala, hindi
- Format : couleur (DeLuxe)
- Version 35 mm — 2,39:1 (CinemaScope / Panavision) — son Dolby stéréo
- Version 70 mm — 2,20:1 (Panavision 70) — Son stéréo 6 pistes
- Genre : aventure, action, fantastique
- Durée : 118 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis, Canada : [3]
- France :
- Belgique :
- Classification :
- États-Unis : des scènes peuvent heurter les enfants - accord parental souhaitable (PG - Parental Guidance Suggested)
- France : tous publics (conseillé à partir de 10 ans)[4],[5]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[6]
- Québec : 13 ans et plus (13+ / 13 years and over) requalifié en 2003 tous publics - déconseillé aux jeunes enfants (G - General Rating)[3]
Distribution
[modifier | modifier le code]- Harrison Ford (VF : Francis Lax) : le docteur Indiana Jones
- Kate Capshaw (VF : Béatrice Delfe) : Wilhelmina « Willie » Scott
- Ke Huy Quan (VF : Jackie Berger) : Demi-Lune (« Short Round » en VO)
- Amrish Puri (VF : André Valmy) : le prêtre Mola Ram
- Roshan Seth (VF : Roger Mollien) : Chattar Lal
- Philip Stone (VF : Jean Berger) : le capitaine Blumburtt
- Roy Chiao (VO : Ron Taylor ; VF : Henry Djanik) : Lao Che, le mafieux chinois à Shanghaï
- David Yip : (VF : Jacques Chevalier (acteur)) Wu Han
- Ric Young : Kao Kan, le plus jeune fils de Lao Che
- Dan Aykroyd (VF : Julien Thomast) : Art Weber
- D.R. Nanayakkara : le chaman du village
- Dharmadasa Kuruppu (VF : René Bériard) : le chef du village
- Raj Singh : Zalim Singh, le maharadjah de Pankot
- Pat Roach : le chef des gardes de la mine
- George Lucas : un missionnaire (caméo non crédité)
- Frank Marshall : un touriste à l'aéroport (caméo non crédité)
- Steven Spielberg : un touriste à l’aéroport (caméo non crédité)
- Vic Armstrong : cascadeur qui double Harrison Ford
- Source et légende : Version française (V. F.) sur Voxofilm[7]
Production
[modifier | modifier le code]Genèse et développement
[modifier | modifier le code]Attribution des rôles
[modifier | modifier le code]L'actrice Sharon Stone est pressentie pour le rôle de Willie, finalement interprété par Kate Capshaw[8].
Ce film est l'occasion des retrouvailles entre deux grands acteurs indiens, Roshan Seth et Amrish Puri, qui avaient tourné deux ans plus tôt aux côtés de leur compatriote Ben Kingsley dans Gandhi de Richard Attenborough.
Tournage
[modifier | modifier le code]Le script ayant déplu aux autorités indiennes, celles-ci refusent de donner une autorisation de tournage sur leur territoire. Le tournage commence donc à Kandy au Sri Lanka, le , à proximité d'un endroit où une société d'ingénierie britannique était en train de construire un barrage. Pour la construction du pont suspendu au-dessus de la gorge, l'équipe du film fait donc appel à cette société. Le tournage se poursuit aux studios d'Elstree à partir du .
Durant le tournage, l'acteur principal Harrison Ford souffre de problèmes de disques intervertébraux, au point même de se faire une hernie discale en jouant la scène du corps à corps entre Indy et un thug dans la chambre du palais. L'acteur est rapatrié d'urgence aux États-Unis pour une hospitalisation de six semaines. Le réalisateur Steven Spielberg continue malgré tout les prises de vues avec le cascadeur Vic Armstrong. Le réalisateur filme notamment la scène de la bagarre opposant Indy et le colossal assaillant Thug qui finit écrasé par le concasseur, le héros n'étant filmé que de dos et de loin (pour ne pas révéler le visage d'Armstrong à l'image). Lorsque Harrison Ford revient sur le plateau, Sreven Spielberg filme quelques gros plans de son visage pour rendre la scène plus crédible[9].
L'acteur indien D. R. Nanayakkara, ne parlant pas anglais, se contente de répéter les répliques que Spielberg lui souffle. Ce détail est marqué par le fait que le personnage effectue une pause entre chaque phrase[réf. nécessaire].
Pour le tournage de la scène de la course en wagonnet dans la mine, les ingénieurs du son enregistrent les bruits à l'intérieur de l'attraction Big Thunder Mountain de Disneyland[10].
Musique
[modifier | modifier le code]La chanson interprétée en mandarin dans le club de Shanghai par l'actrice Kate Capshaw est une adaptation d'une chanson de la comédie musicale Anything Goes créée par Cole Porter[réf. nécessaire].
Accueil
[modifier | modifier le code]Accueil critique
[modifier | modifier le code]Site | Note |
---|---|
Metacritic | 57/100[11] |
Rotten Tomatoes | 84 %[12] |
Périodique | Note |
---|
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 84 % d'avis favorables, sur la base de 68 critiques collectées et une note moyenne de 7,10/10 ; le consensus du site indique : « Il est peut-être trop "sombre" pour certains, mais [Indiana Jones et le Temple maudit] reste un spectacle d'aventure ingénieux qui présente l'une des meilleures équipes de réalisateurs d'Hollywood sous forme vintage »[12]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 57 sur 100, sur la base de 14 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis mitigés ou moyens »[11].
En 2008, le magazine Empire classe le film à la 233e place de sa liste des « 500 meilleurs films de tous les temps »[13].
Jacques Lourcelles, dans son Dictionnaire du cinéma juge le film supérieur au précédent opus, Les Aventuriers de l'arche perdue, mais regrette que la plupart des idées aient été empruntées aux films d'aventures exotiques tels que le pratiquait autrefois Hollywood, avec simplement un humour plus moderne visant à rendre le spectateur complice des péripéties. Il note l'absence de consistance des personnages, indiquant que leur seule raison d'être est d'échapper à mille morts, typique du cinéma de Spielberg, caractérisé par « une impuissance peu commune à faire vivre des personnages » en dépit de sa « perfection artisanale »[14].
Box-office
[modifier | modifier le code]Le film rapporte 333 107 271 $ au box-office mondial, dont 179 870 271 $ aux États-Unis[1]. C'est le troisième film à avoir réalisé le plus de recettes en 1984 aux États-Unis, derrière Le Flic de Beverly Hills et SOS Fantômes[15]. En France, le film réalise 5 683 254 entrées[16].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
États-Unis Canada |
179 870 271 $ | 19 | |
France | 5 683 254 entrées | - | -
|
Total mondial | 333 107 271 $ | - | - |
Distinctions
[modifier | modifier le code]Entre 1984 et 2019, le film Indiana Jones et le Temple maudit est sélectionné 21 fois dans diverses catégories et a remporté 7 récompenses[17],[18].
Récompenses
[modifier | modifier le code]1984
[modifier | modifier le code]1985
[modifier | modifier le code]- British Academy Film Awards : meilleurs effets visuels pour George Gibbs, Michael J. McAlister, Dennis Muren et Lorne Peterson
- Goldene Leinwand : Golden Screen[Note 1]
- Oscars : meilleurs effets visuels pour George Gibbs, Michael J. McAlister, Dennis Muren et Lorne Peterson
- Young Artist Awards : meilleur jeune acteur dans un second rôle dans une comédie musicale, une comédie, une aventure ou un drame pour Jonathan Ke Quan
2019
[modifier | modifier le code]- Inscription au temple de la renommée des meilleurs films de l'OFTA
Nominations
[modifier | modifier le code]1984
[modifier | modifier le code]- British Society of Cinematographers Awards : meilleure photographie pour Douglas Slocombe
1985
[modifier | modifier le code]- Saturn Awards :
- British Academy Film Awards :
- Meilleure photographie pour Douglas Slocombe
- Meilleur montage pour Michael Kahn
- Meilleur son pour Ben Burtt, Simon Kaye et Laurel Ladevich
- Japan Academy Prize : meilleur film étranger
- Oscars : meilleure musique originale pour John Williams
Sélections
[modifier | modifier le code]1984
[modifier | modifier le code]- Festival du cinéma américain de Deauville : premières - hors compétition[18]
Éditions en vidéo
[modifier | modifier le code]En France, le film Indiana Jones et le Temple maudit est sorti en DVD le [19], puis sort en Blu-ray le [20]. Le film est également sorti en VOD le [4].
À la suite des évolutions techniques afin d'améliorer la qualité d'image et de sons, le film sort dans une édition SteelBook 4K Ultra HD + Blu-ray le [21], puis ressort en simple 4K Ultra HD le [22].
Adaptation
[modifier | modifier le code]Le film a fait l'objet d'une adaptation en bande dessinée par l'éditeur de comic books américain Marvel Comics, scénarisée par David Michelinie et dessinée par Jackson Guice. Elle a été éditée en France par Carrère-Lafon en [23].
Analyse
[modifier | modifier le code]Références à d'autres œuvres
[modifier | modifier le code]- Le début du film se déroule au « Club Obi-Wan », un clin d'œil évident au personnage d'Obi-Wan Kenobi de la trilogie Star Wars du réalisateur George Lucas, ami de Spielberg.
- Après avoir découvert la bande dessinée Les Aventures de Tintin de Hergé aux cours d'interviews à l’occasion de la promotion européenne de son film Les Aventuriers de l'arche perdue[24],[25],[26],[27],[28], le réalisateur Steven Spielberg s'inspirera de cette œuvre pour ce film :
- par exemple, le personnage de Demi-Lune est inspiré de celui de Tchang de Hergé. Spielberg s'inspire également des personnages du Maharadjah de Rawhajpoutalah et du Fakir de Hergé[29].
- Mayapore et Pankot sont des noms de lieux fictifs qui apparaissent aussi dans plusieurs romans de l'écrivain britannique Paul Scott : The Birds of Paradise (1962), ainsi que ceux composant Le Quatuor indien (en) (écrits entre 1965 et 1975). Situés dans une province indéterminée du nord de l'Inde, Mayapore y désigne une grande ville, tandis que Pankot est le nom d'une station de montagne.
- Les séquences de sacrifice s'inspirent de celle du film de la Hammer La Déesse de feu (She), où Ursula Andress sacrifie des esclaves dans un puits de lave.
Erreurs et incohérences
[modifier | modifier le code]- Dans un plan du film, on aperçoit l'avion emprunté par Indiana Jones en train de survoler la Grande muraille de Chine, tandis qu'apparaît une carte présentant le trajet effectué par le vol : l'avion quitte Shanghai en direction de Chongqing et poursuit sa route en direction de l'Inde. Si on se réfère à cet itinéraire, il est impossible que l'avion ait pu survoler la Grande Muraille, laquelle se situe à plusieurs milliers de kilomètres au Nord du trajet indiqué.
- L'avion emprunté par les héros (un Ford Trimotor), ne peut pas se délester de son carburant comme le font malicieusement les pilotes. Cette manœuvre ne sera possible que dans les années 50 sur les avions de ligne.
- La secte des Thugs, représentés dans le film en tueurs sanguinaires, n'a que peu de rapports avec la secte d'assassins ayant écumé l'Inde du XIIIe au XIXe siècle : étant donné que leurs croyances leur interdisaient de faire couler le sang, ils étranglaient leurs victimes à l'aide d'un roomal (un bout de tissu censément arraché à la tunique de la déesse Kali). L'un d'eux cependant effectue ce geste sur Indiana Jones dans la chambre du palais.
- Les chauves-souris vampires géantes du film sont en réalité des roussettes frugivores (mangeuses de fruits). Les véritables chauve-souris vampires sont minuscules et ne vivent qu'en Amérique du Sud.
- Les fusils utilisés par la troupe de soldats de l’armée des Indes à la fin du film sont des Lee Enfield n°4 ce qui est incohérent avec l'action du film qui se déroule en 1935 puisque ce modèle fusil n'a pas été produit avant 1941.
Autour du film
[modifier | modifier le code]- En 1983 dans James Bond Octopussy qui se déroule en Inde, il était déjà servi un repas volontairement écœurant à base de tête de mouton.
- C'est pour ce film que fut créée la classification américaine PG-13 (« déconseillé aux mineurs de 13 ans ») par la Motion Picture Association of America (MPAA)[30]. On y voyait notamment un cœur palpitant arraché d'une poitrine et le héros frapper un jeune garçon.
- Une attraction de Disneyland Paris, Indiana Jones et le Temple du Péril est inspirée du film.
- Dans la version française, Harrison Ford est doublé par le comédien Francis Lax. Ce dernier devient ainsi la seconde voix d'Indiana Jones (après avoir été celle de Han Solo dans la saga Star Wars) succédant à Claude Giraud (dans Les Aventuriers de l'arche perdue) puis précédant Richard Darbois qui doublera les trois films suivants (La Dernière Croisade, Le Royaume du crâne de cristal et Le Cadran de la Destinée).
- La cage de la scène du sacrifice humain sera réutilisée dans le téléfilm L'Aventure des Ewoks.
- Pour les scènes extérieures du Palais de Pankot, l'équipe s'est inspiré directement du Fort d'Amber de la ville de Jaipur au Rajasthan.
- Dans Rick et Morty, saison 2 épisode 10, les invités peuvent déguster de la cervelle de singe, en référence au film[31].
- C'est sur le tournage de ce film que Steven Spielberg tombera amoureux de Kate Capshaw, qu'il épousera sept ans plus tard[32].
- Pat Roach, qui joue le rôle du chef des gardiens de la mine qui finit happé par le concasseur lors de sa bataille contre Indy, jouait déjà dans Les Aventuriers de l'arche perdue, dans les rôles du sherpa colossal dans la taverne de Marion au Népal, puis celui de l'énorme mécanicien allemand chauve et moustachu devant l'avion.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Golden Screen : « pour les films ayant totalisés 3 millions d'entrées en 18 mois. »
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Indiana Jones and the Temple of Doom », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Budget du film Indiana Jones et le Temple maudit », sur JP box-office.com (consulté le ).
- « Indiana Jones et le Temple maudit », sur cinoche.com (consulté le ).
- « « Indiana Jones et le Temple maudit – Classification » » (fiche film), sur Allociné (consulté le ).
- « Visa et Classification - Fiche œuvre Indiana Jones et le Temple maudit », sur CNC (consulté le ).
- « Indiana Jones et le Temple maudit », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
- « Fiche du doublage français du film » sur Voxofilm, consulté le 30 novembre 2014
- (en) « The People Who Were Almost Cast », Empire (consulté le ).
- Documentaire Indiana Jones : Créer la trilogie, 2003.
- (en) The Imagineers, Disneyland: An Imagineer's-Eye Tour , p. 38
- (en) « Indiana Jones and the Temple of Doom Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
- (en) « Indiana Jones and the Temple of Doom (1984) », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
- (en) « The 500 Greatest Movies of All Time », Empire (consulté le ).
- Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma. Tome 3, Les films, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1992, p.741-742
- (en) « 1984 Domestic Grosses », sur Box Office Mojo (consulté le ).
- « Indiana Jones et le Temple maudit », sur JP's Box-Office (consulté le ).
- « « Indiana Jones et le Temple maudit - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Palmares du film Indiana Jones et le Temple maudit », sur Allociné (consulté le ).
- « Sortie en DVD », sur dvdfr.com (consulté le ).
- « Sortie en Blu-ray », sur dvdfr.com (consulté le ).
- « Sortie en SteelBook 4K Ultra HD + Blu-ray », sur dvdfr.com (consulté le ).
- « Sortie simple 4K Ultra HD », sur dvdfr.com (consulté le ).
- « Série VF : Indiana Jones et le temple maudit », comicsvf.com (consulté le 16 avril 2021).
- Philippe Lombard, « Tintin, Hergé et le cinéma », revueversus.com, 12 octobre 2011.
- « Les Mystères de Tintin (4) : Steven Spielberg et Tintin », gemini.neetwork.net, 6 octobre 2011.
- Daniel Couvreur, « L'innocence perdue des premiers Tintin », Le Soir.be, 21 octobre 2011.
- « L'homme de Rio », louvreuse.net, 26 octobre 2011.
- « "Les Aventures de Tintin, Le Secret de la Licorne" : Tintin le reporter, "égérie" de Spielberg », revueversus.com, 25 octobre 2011.
- « Tintin et Spielberg, 1983 », sur toutlecine.com, .
- (en) Anthony Breznican, « PG-13 remade Hollywood ratings system », Seattle Post-Intelligencer (consulté le ).
- « Rick & Morty : 20 références que vous avez probablement manquées », sur hitek.fr, (consulté le )
- Frédéric Seront, « La love story de Steven Spielberg et Kate Capshaw sur le tournage d’«Indiana Jones et le temple maudit» » , sur sudinfo.be, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Chronique du film sur iletaitunefoislecinema.com
- Film américain sorti en 1984
- Film d'aventure américain
- Film fantastique américain
- Film réalisé par Steven Spielberg
- Film se déroulant dans les années 1930
- Film se déroulant en Inde
- Film se déroulant à Shanghai
- Film tourné au Sri Lanka
- Film tourné en Angleterre
- Film tourné en Arizona
- Film tourné en Chine
- Film tourné dans l'État de Washington
- Film tourné en Californie
- Film tourné en Floride
- Film tourné dans le Hertfordshire
- Film tourné à Macao
- Film tourné à Stockton (Californie)
- Film tourné aux studios d'Elstree
- Film sur l'enlèvement d'enfant
- Film sur l'esclavage
- Film sur le parachutisme
- Film nommé aux Oscars
- Film avec un Oscar des meilleurs effets visuels
- Préquelle au cinéma
- Film en anglais américain
- Film Indiana Jones
- Film de Paramount Pictures
- Film avec une musique composée par John Williams