Joseph Chatellier
| Maire d'Aimargues | |
|---|---|
| - | |
Augustin Pourreau (d) Albert Fontanieu (d) | |
| Membre (d) Comité local de libération d'Aimargues (d) | |
| - |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès |
(à 84 ans) Aimargues |
| Sépulture |
Cimetière d'Aimargues (d) |
| Nom de naissance |
Joseph Jean Chatellier |
| Surnom |
Le Cuir |
| Nationalité | |
| Domicile |
Rue Jeanne-d'Arc (d) |
| Activité | |
| Père |
Jean Chatellier (d) |
| Fratrie | |
| Conjoint |
Jeanne Chatellier (d, de 1921 à 1972) |
| Enfant |
| Parti politique |
|---|
Joseph Chatellier (né le à Aimargues et mort le dans la même ville) est un homme politique français.
De sensibilités anarchiste puis communiste, il est notamment maire d'Aimargues de 1945 à 1963.
Biographie
[modifier | modifier le code]Joseph Jean Chatellier, dit « Le Cuir »[1], appartient dès les années 1920 avec ses frères Aimé et Abel et son père Jean au groupe anarchiste d'Aimargues qui se réunissait alors à la Maison du peuple et comptait une quarantaine de membres. Il est également militant à l'Union anarchiste, et à l’union locale d’Aimargues de la CGTSR.
Son domicile sis rue Jeanne-d'Arc sert en 1934 de boîte aux lettres pour le courrier adressé à Paul Roussenq[2], et en 1937 pour celui du groupe de Lunel de l’UA.
Au printemps 1936 à une grève des ouvriers agricoles de la région, qui se solde par une victoire.
Le , en compagnie des frères Rogati, de Joseph et Vaillant Deschamps, de Marcellin et d'Alphonse Mari, il manifeste contre un rassemblement de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) à Aimargues. La rencontre tourne à l'affrontement et en juin, il est condamné à deux mois de prison et 50 francs d'amende [3] par le tribunal correctionnel de Nîmes.
Arrêté par le régime de Vichy pendant la guerre avec les frères Deschamps, Georges Louche, Marcellin Mari et Paul Perrier, il est interné comme détenu politique au camp de Chibron. Il est libéré au début de 1942[4].
À la fin de la guerre, il est membre avec son frère Jean du comité local de Libération, installé le . Aux élections municipales du , à la tête d'une liste communiste[5], il est élu maire d’Aimargues, succédant ainsi au comité de libération. Il est réélu en 1947, 1953 et 1959. En , sur fond de campagne des législatives partielles, voyant s'affronter Gilberte Roca et Jean Poudevigne, il est arrêté pour détournement de fonds, ce qui nuit à l'image de cette première[6]. Suspendu par le préfet du Gard[7], il voit lui succéder le socialiste Albert Fontanieu au terme d'une élection partielle organisée en décembre.
Le , la commune d'Aimargues s'étant constituée partie civile[8], il est condamné à cinq ans d'emprisonnement pour abus de biens sociaux par la Cour d'assises du Gard[6], et incarcéré à Nîmes[9].
C'est sous sa municipalité, de 1947 à 1963, qu'Anaïs Bouïrel est la première femme élue conseillère municipale d'Aimargues[10],[11].
Références
[modifier | modifier le code]- Pauline Cazalis (sous la dir. de Frédéric Rousseau, L'Anarchisme entre lutte sociale et prise de pouvoir : Aimargues (1900-1951) (mémoire de maîtrise en histoire), université Montpellier-III, (présentation en ligne), « Individus connus pour avoir participé à la commune libre d'Aimargues ».
- Pauline Cazalis, L'Anarchisme..., op. cit., « L'anarchisme face à la guerre ».
- « La Dépêche de Constantine : journal politique quotidien », sur Gallica, (consulté le ).
- « La France socialiste 5 janvier 1942 », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, (consulté le ).
- Jean Parès, Souvenirs de 1934 à 1971, , page 19.
- Didier Lavrut, [1]
- « BROZER Telearchives », sur brozer.fr (consulté le ).
- « BROZER Telearchives », sur brozer.fr (consulté le ).
- Pauline Cazalis, L'Anarchisme..., op. cit., « Un bastion libertaire sacrifié : l’offensive préfectorale ».
- Bernard Jullien, « Une impasse porte désormais le nom d'Anaïs Bouïrel », midilibre.fr.
- « Inauguration de l'impasse Anaïs Bouïrel », Aimargues le journal n° 15, , p. 7.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Falguières, Jean Jourdan, dit Chocho : libertaire d'Aimargues, de 1908 à 1948, Nîmes, Comédia, , 183 p..
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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