Aller au contenu

Oliver Twist (film, 1948)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Oliver Twist

Réalisation David Lean
Scénario Stanley Haynes
David Lean
Musique Arnold Bax
Acteurs principaux
Sociétés de production Cineguild
Independent Producers
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre mélodrame
Durée 116 minutes
Sortie 1948

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Oliver Twist est un film britannique réalisé par David Lean et sorti en 1948. Il s'agit d'une adaptation fidèle du roman du même nom de Charles Dickens publié en 1837.

Le film est un succès public et critique, notamment au Royaume-Uni. En 1999, le British Film Institute classe Oliver Twist à la 46e place de son top 100 des meilleurs films britanniques du XXe siècle.

Lors d'une nuit orageuse, une jeune fille se réfugie dans une workhouse. Elle y accouche d'un petit garçon et meurt peu après. L'enfant est baptisé Oliver Twist. Il grandit dans un orphelinat à la discipline drastique. À l'âge de 9 ans, il est envoyé pour servir d’apprenti chez un fabricant de cercueils. Maltraité par le patron M. Sowerberry et très malheureux, Oliver s’enfuit alors à Londres. Perdu et seul, il va alors intégrer une bande d’enfants.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

[modifier | modifier le code]

Après son précédent long métrage Les Grandes Espérances (Great Expectations, 1946), David Lean adapte ici un autre roman de Charles Dickens, Oliver Twist. Le réalisateur déclare à ce sujet : « J'ai essayé à travers l'écriture d'Oliver Twist et Les Grandes Espérances de capturer mes impressions ressenties de ma première lecture de ces deux histoires »[1].

Pour trouver l'enfant parfait pour incarner le rôle-titre, la production auditionne près de 1 000 candidats. John Howard Davies est découvert par un directeur de casting par hasard, lors d'un diner chez des amis[1]. Le jeune garçon est âgé de 9 ans, alors qu'une loi alors en vigueur au Royaume-Uni interdit à des enfants de moins de 13 ans de tourner. David Lean parviendra à avoir une autorisation[2].

Le tournage a lieu dans les Pinewood Studios[3]. Une salle de classe est installée en marge du studio, pour que les enfants-acteurs étudient en parallèle[1].

Le film est le 5e meilleur film au box-office britannique en 1949[4],[5].

Le film reçoit des critiques globalement positives. Bosley Crowther de The New York Times écrit notamment « Il est prudent de proclamer qu'il ne s'agit que d'une superbe œuvre cinématographique et, sans aucun doute, de l'une des meilleures transposition à l'écran d'un classique littéraire jamais réalisée »[6]

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film obtient 100% de critiques favorables , pour 24 articles récoltés et une note moyenne de 8,6210[7].

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Source : Internet Movie Database[8]

Récompense

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Postérité

[modifier | modifier le code]

En 1999, le British Film Institute classe le film de David Lean à la 46e place de son top 100 des meilleurs films britanniques du XXe siècle. Le classement est établi par les votes de mille personnalités de l'industrie cinématographique du pays[9]. En 2005, le British Film Institute l'inclut cette fois dans sa liste des 50 films à voir avant d'avoir 14 ans.

Censure et controverse

[modifier | modifier le code]

United Artists distribue le film en 1951 aux États-Unis, mais avec une coupure de 12 minutes, afin de diminuer ce qui semblait être aux censeurs une vision antisémite de Fagin. Ce n'est qu'en 1970 qu'une version complète fut projetée lors d'un hommage à David Lean au Museum of Modern Art de New York[10]

Le maquillage de Fagin, jugé « antisémite » par certains[Qui ?], fit naître une polémique lors de la sortie du film, surtout aux États-Unis. David Lean fit cependant remarquer que le mot juif n'est jamais prononcé dans le film. Le film eu de nombreuses critiques à ce sujet et a été interdit en Israël pour antisémitisme, et en Égypte pour avoir donné une image trop... sympathique de Fagin[11]. Lors d'une soirée hollywoodienne, le producteur David O. Selznick aurait accosté violemment Alec Guinness pour critiquer son interprétation du personnage[2].

Commentaires

[modifier | modifier le code]

Cette adaptation cinématographique est l'une des plus fidèles au roman. Quelques détails secondaires de l'intrigue sont éludés, le plus important est la fin du film qui ne montre pas la condamnation de Fagin à la peine de mort et ses derniers moments dans sa cellule où il reçoit la visite d'Oliver.

Le chien « Jake the Rake », un Staffordshire Bull Terrier, est adopté après le tournage par le scénariste du film, Stanley Haynes. Il le rebaptise Sikes, clin d’œil au nom de son maitre dans le film[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d Secrets de tournage - Allociné
  2. a et b « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  3. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  4. « THE STARRY WAY. », National Library of Australia, Brisbane,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
  5. Janet Thumim, « The popular cash and culture in the postwar British cinema industry », Screen, vol. 32, no 3,‎ , p. 258 (lire en ligne)
  6. (en) Bosley Crowther, « The Screen in Review; 'Oliver Twist,' Rank Film Based on Charles Dickens Novel, at Park Avenue Theatre », sur The New York Times,
  7. (en) « Oliver Twist (1951) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media
  8. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database
  9. (en) « Best 100 British films - full list », sur BBC News, (consulté le )
  10. (en) Article sur le film sur TCM.com (consulté le 11 janvier 2015)
  11. Oliver Twist par David Lean sur le site Véroniquechemla.info.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Film raconté par Jeanne R. Morland, « Olivier Twist », Mon film no 156, Éditions Mon Film, Paris, , p. 1-14

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]