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Léon-Maurice Nordmann

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Léon-Maurice Nordmann
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activités
Avocat, résistant, avocatVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Léon Nordmann (d) (grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Lieu de détention
Distinction
Plaque commémorative

Léon Maurice Nordmann, né le , à Paris est un avocat et un résistant juif, exécuté par les nazis au Mont-Valérien le .

Léon-Maurice Nordmann nait dans une famille aisée d'intellectuels et commerçants juifs alsaciens[1].

Militant de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) à Paris dès 1924, il est membre de la tendance de gauche Bataille socialiste[1].

Jusqu'aux premiers temps du Régime de Vichy, il est avocat à la Cour de Paris. Puis Lucienne Scheid s'occupe de son cabinet. Elle passe en zone libre et l'y retrouve à Mérignac[2].

Résistance

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Juif, patriote et résistant, il est l'un des membres du réseau du Musée de l'Homme. Le réseau publie en le premier numéro de son journal Résistance. Les membres du réseau cherchent alors à entrer en contact avec la France libre dans le but de partager les informations recueillies. Il est arrêté, en , alors qu'il cherchait, de Bretagne, à joindre l'Angleterre.

Il est emprisonné à la prison du Cherche-Midi.

Il est jugé pour la rédaction et la distribution du journal clandestin Résistance, dont le premier numéro paraît le .

Le récit de son procès a été fait dans le journal clandestin Fraternité du , par Michel Le Troquer qui y avait assisté. Bien que parlant l'allemand, Nordmann déclara à l'interprète : « Veuillez expliquer au Tribunal que je vais conclure mes explications ; ce que je vais dire serait incompatible avec l'usage de l'allemand et je m'exprimerai donc en français ». Il conclut donc en disant : « Vous me demandez si j'ai commis les actes de détention et de distribution de tracts anti-allemands ? Je réponds, oui ! Vous me demandez si je regrette ? Je réponds, non ! Vous me demandez si j'ignorais la gravité de mon geste ? Je réponds encore : non ! Je suis Français, je suis patriote. J'ai considéré que la France avait perdu une bataille et non une guerre ; que c'était le devoir de ses enfants, de continuer la lutte par les moyens restant à leur disposition. C'est ce que j'ai fait délibérément »[3].

Plaque de rue et plaque commémorative au nom de Léon-Maurice Nordmann, à Paris.

La justice militaire allemande le condamne à mort. Il adresse une dernière lettre à son bâtonnier :

« Monsieur le Bâtonnier, Mon avocat me dit à l'instant que vous avez bien voulu faire une démarche en ma faveur. Je me permets de vous en remercier profondément. Je dois cependant mourir. Je voudrais que vous sachiez qu'en ce moment, comme dans tous ceux qui ont précédé, je tâche d'être digne de notre robe, dont le port a été pour moi un grand honneur. J'ai, comme je vous l'ai peut-être déjà écrit, entendu devant la plaque de bronze de notre bibliothèque des paroles courageuses et fières auxquelles je me suis efforcé de faire écho. J'ai essayé de faire mon devoir pour mon pays. J'espère que mon sacrifice ne sera pas inutile. J'y puise à l'heure présente, comme dans toutes celles de ma détention, un précieux et complet réconfort. Je veux par votre entremise saluer une dernière fois l'Ordre et les amis que j'y compte, et j'espère qu'on y gardera de moi un souvenir amical. Recevez, Monsieur le Bâtonnier, l'expression de mon profond respect. »[4]

Il est exécuté par les nazis au Mont-Valérien, le , en même temps que d'autres membres du réseau, condamnés avec lui : Georges Ithier, Jules Andrieu, René Sénéchal, Pierre Walter, Anatole Lewitsky et Boris Vildé.

Plusieurs villes telles que Paris (rue Léon-Maurice-Nordmann), La Garenne-Colombes ou encore Bry sur Marne ont une rue qui porte son nom, ainsi qu'une école du 13e arrondissement de Paris.

Notes et références

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  1. a et b Éric Nadaud, « Nordmann Léon-Maurice », sur Le Maitron.
  2. Musée du Barreau de Paris, « Zoom sur Lucienne Scheid-Levillion (1911-1991), première femme premier Secrétaire de la Conférence », sur Musée du Barreau de Paris, (consulté le )
  3. N° de Fraternité du 13 mai 1944, organe du Mouvement National contre le Racisme, cité par Marc Jarblum, La résistance des Juifs contre les Nazis, Éditions Réalité, Paris, 1945, p. 51
  4. Lettre citée sur le site Plaques Commémoratives

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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