Aller au contenu

La Folie Almayer (film)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La Folie Almayer

Réalisation Chantal Akerman
Scénario Chantal Akerman
Acteurs principaux
Sociétés de production Artémis Productions
Belgacom
Canal+
Paradise Films
RTBF
Pays de production Drapeau de la Belgique Belgique
Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 127 minutes
Sortie 2011

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Folie Almayer est un film français réalisé par Chantal Akerman, sorti en 2011. Le scénario est adapté du roman de Joseph Conrad publié en 1895, La Folie Almayer, cependant l'histoire est transposée dans les années 1950. Hormis cela, Chantal Akerman ne prend pas de liberté particulière par rapport au roman.

Un père d'origine occidentale, installé de longue date en Asie, et à qui son beau-père (un occidental, lui aussi) parle depuis toujours d'une mine imaginaire (qui reste à trouver), est en fin de compte en plein désarroi. Sa fille, Nina, fruit d'une union avec une femme métis, est placée dans un pensionnat (sur ordre du beau-père, et au grand désarroi du père, qui aime énormément sa fille, et ne veut pas s'en séparer ; il s'incline toutefois face au choix de son beau-père). Le métissage hérité de sa fille vaut pour une errance mentale et physique, ce qui la fera s'échapper (beaucoup plus tard) de l'établissement où une éducation occidentale l'attendait, et où rien ne fait sens (en termes d'éducation, et de liens inter-sociétaux). Les ellipses temporelles sont un élément du film, même si la ligne du temps est globalement continue. Nina, avec l'aide de sa mère (dont le motif d'intervention tient de la vengeance affective, ou plutôt de l'échappatoire, par rapport à ce qu'elle a vécu), finira par suivre un jeune indonésien, petit chef d'un trafic en tout genre, qui s'adonne aussi au crime. Du moins est-ce ainsi qu'il est présenté, car d'autres clefs de lecture laissent potentiellement entendre que certaines de ses activités ont une dimension anti-coloniale. L'amour naissant est incertain... pour Nina, il s'agit surtout d'avoir à choisir, de force, dans l'urgence a priori (et accélérée par la mère), entre un double héritage, entre une double identité a priori impossible. Il l'aime, elle ne l'aime pas avec certitude (pas encore ? pas encore totalement ?), mais elle cherche à enfin vivre, à sortir de la vacuité. Dans cette jungle, confrontée à un désert relationnel, une désuétude humaine, elle en appelle également à son père (à un moment critique, où celui-ci peut tout écraser, potentiellement, d'un coup de fusil, qu'il ne donnera pas), à retendre un lien, à rêver de cet idéal. Le coup de fusil ne viendra pas, mais c'est un coup de couteau qui surviendra... (exécuté par qui ? l'auteur de l'assassinat est clairement identifié dès l'exergue du film, mais quel en est le commanditaire réel ?).

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Distribution

[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné au Cambodge, à Koh Kong et à Phnom Penh.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

La folie désigne une maison de villégiature.

Références

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]