Le Moniteur acadien
| Le Moniteur acadien | |
| Pays | |
|---|---|
| Langue | Français |
| Genre | Généraliste |
| Fondateur | Israël Landry |
| Date de fondation | 5 mars 1867[1] |
| Ville d’édition | Shédiac |
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Le Moniteur acadien, vétéran des journaux acadiens, a été fondé à Shédiac, au Nouveau-Brunswick, Canada, le .
Histoire
[modifier | modifier le code]Le premier numéro paraît le sous le format d'un hebdomadaire de quatre pages : ce premier journal francophone à voir le jour en Acadie est fondé à Shédiac, au Nouveau-Brunswick. Cette devise est semblable à celle du journal Le Canadien. 1867 est également l'année de la naissance de la Confédération canadienne[2],[3]. Ce journal a pour devise «Notre langue, notre religion et nos coutumes»[4].
Le Moniteur reprenait les nouvelles nationales et internationales des autres journaux et reposait pour son information locale sur un réseau de correspondants bénévoles. C'est le premier hebdomadaire à se consacrer aux intérêts et aux préoccupations du peuple acadien[2],[5].
Le début est assez chaotique. Des difficultés financières poussent son fondateur, le Québécois Israël Landry, à céder Le Moniteur acadien quelques mois seulement après son lancement à son imprimeur, Norbert Lussier, lui aussi québécois. En , Lussier suspend la publication du journal et se rend au Québec acheter du matériel d'imprimerie. Il y rencontre Ferdinand Robidoux et en fait son assistant, ce qui lui permet de reprendre l'édition du Moniteur en . Trois ans plus tard, en 1871, Ferdinand Robidoux devient à son tour propriétaire et rédacteur du journal[6]. Les locaux du journal furent trois fois détruits par le feu en 1874, 1879 et 1886, mais, malgré ces coups du sort, le journal continue. La famille Robidoux garde les rênes jusqu'à la disparition du journal en 1926, avec néanmoins un arrêt de publication entre et [6]. Durant cette période « Robidoux », Le Moniteur devient un puissant instrument de communication auprès des élites acadiennes mais adopte des positions plus modérées que celles de l'autre principal journal acadien L'Évangéline[3].
Malgré ses arrêts successifs de publication et ses formules différentes, le journal est toujours resté fidèle à la ville de Shediac. Une nouvelle formule est relancée en 1984[5] sous le nom de P'tit Moniteur jusqu'au , puis sous le nom de Le Moniteur du jusqu'en 1988. Depuis 1989, le nom d'origine Le Moniteur acadien est à nouveau en vigueur. Le tirage est de 5 000 exemplaires avec des ventes dans une dizaine de municipalités du Sud-Est du Nouveau-Brunswick et des abonnés dans tout le Canada et aux États-Unis. En vente en 2018[7],[8], il trouve un nouvel acquéreur décidé à prendre le relais[9],[10].
Le Moniteur acadien est affilié à l'Association de la presse francophone qui regroupe des journaux canadiens de langue française à l'extérieur du Québec[11].
Le Village Historique Acadien de Caraquet a fait l’acquisition en 1980 d’une presse à imprimer ayant appartenu au Moniteur Acadien aux alentours de 1886[12].
Évocation
[modifier | modifier le code]Le poète-écrivain-journaliste Gérard Étienne a collaboré au journal dans les années 1980. Le Moniteur acadien est mentionné dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[13].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le Moniteur Acadien changera de propriétaire », L'Acadie nouvelle, (lire en ligne, consulté le ).
- « La renaissance acadienne », sur Musée acadien de l'université de Moncton
- Michelle Landry, « Esquisse d’une genèse de la société acadienne », Recherches sociographiques, vol. 54, no 2, , p. 305–323 (lire en ligne)
- (en) Naomi Grifftihs, « The founding of Le Moniteur Acadien », Acadiensis, vol. 2, no 2, , p. 80-90 (lire en ligne)
- « Le Moniteur acadien célèbre son 150e anniversaire », Radio Canada, (lire en ligne)
- Jules Boudreau, « Ferdinand Robidoux, l'homme à tout faire du Moniteur acadien », L'Acadie nouvelle, (lire en ligne)
- « Le Moniteur Acadien est à vendre », Radio Canada, (lire en ligne)
- « Le Moniteur acadien : survivre dans la tourmente », Radio Canada, (lire en ligne)
- Pierre-Philippe LeBlanc, « Le Moniteur acadien a un nouveau propriétaire », Radio Canada, (lire en ligne)
- Ericka Muzzo, « Nouveau souffle pour Le Moniteur acadien, journal francophone du sud-est du Nouveau-Brunswick », La Voix acadienne, (lire en ligne)
- « Nos journaux », sur le site officiel de l'Association de la presse francophone (consulté le )
- « Village historique acadien. Site historique », sur le site du Village historique acadien
- Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 57
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des journaux acadiens