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Leonardo Boff

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Leonardo Boff
Leonardo Boff.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Genézio Darci BoffVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Activités
Fratrie
Clodovis Boff (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Ordre religieux
Mouvement
Site web
(pt + es) leonardoboff.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Right Livelihood Award ()
Docteur honoris causa de l'université de Neuchâtel ()
Ordre du Mérite culturel (en) ()
Premio Internacional Mario Benedetti (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Leonardo Boff, né le à Concórdia dans l'État de Santa Catarina (Brésil), est l'un des chefs de file de la théologie de la libération au Brésil dans les années 1970-1980. Il est récipiendaire du prix Nobel alternatif en 2001.

Leonardo Boff, est le petit-fils d'immigrants italiens de Vénétie, partis au Rio Grande do Sul à la fin du XIXe siècle.

Il a un frère, Clodovis (en) (né en 1944), prêtre catholique de l'ordre des Servites de Marie (osm)[1]. Sous son influence, celui-ci adhère à la théologie de la libération, qu'il accuse publiquement, à partir de 2007, d'avoir détourné l'Église du Christ et « instrumentalisé la foi » à des fins politiques[2].

Après des études à Concórdia, Rio Negro (Paraná), et Agudos (São Paulo), il étudie la philosophie à Curitiba (Paraná), et la théologie à Petrópolis (Rio de Janeiro). Il rejoint l'ordre des frères mineurs franciscains en 1959 et reçoit son doctorat en philosophie et théologie de l'université de Munich, en 1970. Sa thèse, L'Église comme sacrement dans l’expérience du monde (« Die Kirche als Sakrament im Horizont der Welterfahrung » dans l'original allemand, langue qu'il parle couramment), était dirigée par Karl Rahner, un jésuite fortement influencé par Heidegger[3]. Il y a obtenu son doctorat en dogmatique en 1970, sous la direction de Leo Scheffczyk ; le deuxième rapporteur de la thèse était Joseph Ratzinger.

Théologien de la libération

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De 1970 à 1992, il est professeur de théologie systématique et œcuménique à l'Institut théologique franciscain de Petrópolis, et dans plusieurs universités brésiliennes.

De 1970 jusqu'à 1985, il participe, aux côtés de Rose Marie Muraro, au conseil de rédaction d'Editora Vozes et à la coordination, ainsi qu'à la publication de la collection : « Théologie et Libération ». Il dirige l'édition des œuvres complètes de C. G. Jung. Il est le rédacteur en chef de la revue Eclesiástica Brasileira de 1970 à 1984, de la revue Cultura Vozes de 1984 à 1992 et de la Revue Internacional la Consultation » de 1970 à 1995.

En 1984, la Congrégation pour la doctrine de la foi, présidée par le cardinal Ratzinger, convoque Leonardo Boff au Vatican, à Rome, en raison de ses thèses liées à la théologie de la libération exposée dans son livre l'Église : charisme et pouvoir. En 1985, il est sanctionné par les autorités doctrinales du Vatican, en raison du lien organique entre théologie de la libération et marxisme; elles lui intiment « silence et obéissance ».

À la différence, toutefois, de la procédure « extraordinaire » enclenchée contre le théologien français Jacques Pohier, Léonardo Boff n'est soumis qu'à une procédure « ordinaire ». Il peut ainsi rester prêtre, et reste actif au sein de l'Église au Brésil.

En 1992, face à sa désobéissance à ses supérieurs franciscains et aux attaques répétées envers le pape Jean-Paul II, avant d'être définitivement interdit d'exercer la prêtrise il quitte le sacerdoce et passe à vivre sans être marié avec Marcia Maria Monteiro de Miranda. Il est aussi devenu "le père par affinité" d'une fille et cinq fils, et le grand-père de Marina, Eduardo et Maira.

Dans son allocution au troisième Forum mondial théologie et libération, à Belém en , Leonardo Boff se déclare partisan de l'hypothèse Gaïa du scientifique James Lovelock, qui soutient que la terre fonctionne comme un super-organisme auto-régulé . « L'écologie doit être comprise non pas comme un procédé technique de gestion des ressources, mais un art, un nouveau paradigme de la relation des êtres humains à la terre et la nature », déclare Léonardo Boff. « Sinon, la terre va continuer, mais sans nous, sans êtres humains. »

En 2010, il s'oppose publiquement, comme de nombreuses autres personnalités, au barrage de Belo Monte.

Reconnaissance

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« La solidarité, la compassion, la communion et d'amour. Ces valeurs et les pouvoirs intérieurs peuvent jeter les bases d'un nouveau paradigme de la civilisation, la civilisation de l'humanité réunie dans la maison commune, sur la Planète Terre... Notre mission est de célébrer la grandeur de la Création. »

— Leonardo Boff, Discours d'acceptation du prix Nobel alternatif 9 décembre 2001

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Leonardo Boff est l'auteur de best-sellers ou coauteur de plus de soixante livres publiés dans plus de vingt pays ; une partie de ses écrits est traduite en français :

Avec Mark Hathaway
  • The Tao of Liberation: Exploring the Ecology of Transformation, édition Orbis Book, 2009 (ISBN 978-1570758416)

Notes et références

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  1. « Clodovis M. Boff », sur editionsducerf.fr (consulté le ).
  2. (en) Marcelo Musa Cavallari, « Former liberation theologian says movement fueled decline of Catholicism in Brazil », sur Catholic News Agency (consulté le )
  3. Le 68 des catholiques 2008
  4. primé à Neuchâtel 2009
  5. « Qu'est-ce que la théologie de la libération ? - Editions du Cerf », sur editionsducerf.fr via Wikiwix (consulté le ).

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Bibliographie

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  • Geseko von Lüpke et Peter Erlenwein (trad. de l'allemand), « Nobel » alternatif, 13 portraits de lauréats, Sète, La Plage, , 213 p. (ISBN 978-2-84221-191-2), p. 173-183

Articles connexes

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Liens externes

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