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Marinette Pichon

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Marinette Pichon
Image illustrative de l’article Marinette Pichon
Biographie
Nationalité Française
Naissance (48 ans)
Bar-sur-Aube (France)
Taille 1,63 m (5 4)
Poste Attaquante
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1991-1992 A.S. Brienne
1992-2002 Saint-Memmie Olympique 00? (54)
2002-2003 Philadelphia Charge 037 (28)
2003-2004 Saint-Memmie Olympique 011 0(5)
2004 Wildcats du New Jersey 013 (28)
2004-2007 Juvisy FCF 068 (103)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1994-2007 France 112 (81)
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve.
2 Matchs officiels.
Dernière mise à jour : 22 octobre 2022

Marinette Pichon, née le à Bar-sur-Aube (Aube), est une footballeuse internationale française évoluant au poste d'attaquante.

Elle évolue principalement durant sa carrière au Saint-Memmie Olympique et au Juvisy FCF. Elle est la première footballeuse française professionnelle ayant évolué aux États-Unis durant sa carrière. Elle est considérée comme la première star française du football féminin[1].

Elle détenait avec ses 81 réalisations en Bleues le record de buts en équipe de France jusqu'en 2020. Depuis sa retraite en tant que joueuse en 2007, elle est devenue consultante à la télévision et entraîneuse au Québec.

Marinette Pichon connait une enfance difficile à cause d'un père violent et alcoolique[a]. Elle est aidée par le football et par l'attitude de sa mère.

Elle prend sa première licence de football à l'A.S. Brienne à l'âge de cinq ans. Elle doit partir jouer avec des filles à quinze ans mais veut rester jouer dans le club de son enfance qui demande une dérogation et l'obtient. Ce n'est qu'à 16 ans qu'elle rejoint Saint-Memmie Olympique.

Carrière en club

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Repérée durant l'été 2001 lors du championnat d'Europe par l'entraîneur du Charge de Philadelphie Mark Krikorian (en), Marinette Pichon signe l'année suivante dans son équipe, intégrant la première ligue professionnelle féminine, la Women's United Soccer Association (WUSA) aux États-Unis[3]. Elle est élue révélation de l'année[4]. Elle joue ainsi à Philadelphie durant deux saisons, devenant notamment la révélation de la saison 2002, jusqu'à ce que la WUSA cesse ses activités à l'automne 2003 ; elle revient alors jouer en France.

À l'été 2004, elle joue aux États-Unis pour les Wildcats du New Jersey dans la W-League[5] et remporte le titre de la Conférence de l'Est de la ligue.

Avec Juvisy, elle remporte le titre (2006) et le Challenge de France (2005). Elle termine meilleure buteuse de D1 en 2005 en inscrivant un record de 38 buts[4].

Carrière internationale

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Internationale A depuis 1994, elle fait ses débuts chez les Bleues le contre la Belgique. En 2003, elle participe avec la France à sa première Coupe du monde[6]. Elle annonce sa retraite internationale à la suite de l'échec des Bleues lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2007 face aux Anglaises. Elle obtient une sélection de prestige dans une équipe FIFA, en 2004 face à l'Allemagne (tout comme Corinne Diacre, alors qu'Élisabeth Loisel les entraînait pour ce match).

Elle compte 112 sélections pour 81 buts en équipe de France[4] qui font d'elle la meilleure buteuse de l'histoire des Bleues, avant d'être détrônée par Eugénie Le Sommer, en septembre 2020.

Reconversion

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En 2011, elle est recrutée comme consultante par France Télévisions afin de commenter les matches du championnat de France de D1, dont le groupe a acquis une partie des droits[7]. En 2012, elle commente, toujours pour le compte de France Télévisions, le tournoi féminin de football des JO de Londres. En 2016, elle commente l'Euro 2016 sur le réseau Outre-Mer la 1ère[8], puis de nouveau des matchs des tournois féminin et masculin de football des JO de Rio avec Fabien Lévêque sur France Télévisions. En 2017, elle commente le Championnat d'Europe féminin 2017[9].

En 2013, elle occupe le poste de directrice générale du club de Juvisy. Elle est également salariée du conseil général de l'Essonne.

En 2018, elle reçoit le « Out d’or de la personnalité sportive », décerné par l'AJL, pour avoir été l'une des premières sportives françaises de haut niveau à avoir fait son coming out, qu'elle évoque dans Ne jamais rien lâcher, son autobiographie publiée la même année[10].

Après avoir commenté la Coupe du monde 2019 sur la 1ère, elle rejoint le Québec pour devenir entraîneuse au sein de l'Association Régionale de soccer du Lac Saint-Louis à Montréal[11].

Elle revient sur France Télévisions en 2021 pour commenter les rencontres de football aux Jeux olympiques d'été de 2020 avec Fabien Lévêque[12].

En 2024, elle devient directrice sportive de la nouvelle franchise de Super ligue du nord basée à Montréal, les Roses[13].

Vie privée

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En , Marinette Pichon devient la deuxième femme homosexuelle en France à obtenir un congé de paternité pour la naissance de son fils que sa compagne (Ingrid Moatti, championne de basket-fauteuil) met au monde le [14]. Elle se marie avec sa compagne le [4] et peut alors adopter son fils, Gaël[4], né dix mois plus tôt[15]. La famille émigre ensuite au Québec, où, selon Marinette Pichon, « il y a une ouverture d'esprit, un respect des institutions, qui frappent par rapport à la France »[4].

Distinctions individuelles

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Statistiques

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Statistiques de Marinette Pichon [17],[18]
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s) Compétition(s)
continentale(s)
Play-offs Total
Division M. B. M. B. Comp. M. B. M. B. M. B.
1995-1996 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 1 - - - - - - - 0 0
1996-1997 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 1 - - - - - - - 0 0
1997-1998 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 2 - - - - - - - 0 0
1998-1999 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 2 - - - - - 1+ 1+ 1 1
1999-2000 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 1 - - - - - - - 0 0
2000-2001 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 1 31 - - - - - - - 0 31
2001-2002 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 1 10+ 22 - - - - - 10 22
Sous-total 10 53 0 0 - - - 1 1 11 54
2002 Drapeau des États-Unis Philadelphia Charge WUSA 18 14 - - - - - 1 0 19 14
2003 Drapeau des États-Unis Philadelphia Charge WUSA 18 14 - - - - - - - 18 14
Sous-total 36 28 - - - - - 1 0 37 28
2003-2004 Drapeau de la France Saint-Memmie Olympique Division 1 11 5 - - - - - 11 5
Sous-total 11 5 0 0 - - - - - 11 5
2004 Drapeau des États-Unis Wildcats du New Jersey W-League 10 21 - - - - - 3+ 7 13 28
Sous-total 10 21 - - - - - 3 7 13 28
2004-2005 Drapeau de la France FCF Juvisy Division 1 21 38 5 7 - - - - - 26 45
2005-2006 Drapeau de la France FCF Juvisy Division 1 22 36 4 3 - - - - - 26 39
2006-2007 Drapeau de la France FCF Juvisy Division 1 15 15 C1 3 4 - - 18 19
Sous-total 58 89 9 10 - 3 4 - - 70 103
Total sur la carrière 125 196 9 10 - 3 4 5 8 142 218

À noter que les données statistiques de sa période (1995-2002) au Saint-Memmie Olympique manquent.

En sélection

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Sélection Année Statistiques
Matchs Buts
France 1994 5 2
1995 9 7
1996 7 5
1997 11 4
1998 7 6
1999 6 6
2001 9 8
2002 10 6
2003 11 11
2004 11 16
2005 15 7
2006 11 3
Total 112 81

Décorations

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Le , Marinette Pichon est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « membre de l'équipe de France d'un club sportif féminin ; 13 ans de services civils et d'activités sportives »[20].

Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancienne footballeuse internationale, entraîneuse et consultante pour la télévision ; 31 ans de services »[21].

Autobiographie et film

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En 2008, Marinette Pichon publie son autobiographie sous le titre Ne jamais rien lâcher, coécrit avec Fabien Lévêque, publié aux éditions First.

La réalisatrice de cinéma Virginie Verrier s'inspire de son autobiographie[22],[23] en 2023 pour son film Marinette[4]. Marinette Pichon est incarnée par Garance Marillier[24]. Ce film biographique est une première pour une sportive française.

Liens externes

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Notes et références

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  1. Son père est condamné à 10 ans de prison en 2000 pour viol sur la grand-mère de Marinette Pichon[2]. Il meurt le .

Références

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  1. « Marinette Pichon, libérée par le football », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Marinette Pichon, Ne jamais rien lâcher, Éditions First, , p. 17.
  3. « A Philadelphie, la footballeuse française Marinette Pichon s'est imposée en star », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d e f et g Xavier Frère, « Marinette Pichon : "Le sport a été ma bouée de sauvetage" », L'Alsace,‎ , p. 2
  5. « New Jersey Wildcats »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur USL soccer.com (consulté le ).
  6. Paul Miquel, « Les Bleues à la conquête du Mondial », sur LExpress.fr, (consulté le ).
  7. Interview sur enpleinelucarne.net
  8. « Qui est Marinette Pichon, la commentatrice des matchs des 1ères ? », sur la1ere.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  9. « Un été très sport sur France Télévisions », sur sport.francetvinfo.fr, Francetv Sport, (consulté le ).
  10. « L’acteur Jonas Ben Ahmed désigné personnalité LGBT de l’année », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  11. « Communiqué de presse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur soccerlsl.qc.ca, (consulté le ).
  12. « Jeux Olympiques dès ce vendredi sur France Télévisions : la liste complète des commentateurs et consultants, par discipline. », sur leblogtvnews.com, (consulté le ).
  13. La Presse Canadienne, « Super Ligue du Nord : Annie Larouche et Marinette Pichon aux commandes de l'équipe de Montréal », sur RDS, (consulté le )
  14. « L'ex-footballeuse Marinette Pichon bientôt en « congé paternité » », sur tempsreel.nouvelobs.com, NouvelObs, (consulté le ).
  15. Marinette Pichon, Ne jamais rien lâcher, Éditions First, , p. 87
  16. Sebastien Duret, « #D1F - Ada HEGERBERG garde le trophée de meilleure buteuse », sur Footofeminin.fr, (consulté le ).
  17. « Fiche de Marinette Pichon », sur footoféminin.fr
  18. (en) « Marinette Pichon Statistics », sur StatsCrew.com (consulté le ).
  19. « Fiche FFF Marinette Pichon », sur fff.fr.
  20. Décret du 7 mai 2007 portant promotion et nomination.
  21. Décret du 13 juillet 2022 portant promotion et nomination dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
  22. « La vie de Marinette Pichon, c'est du petit lait pour une réalisatrice », sur SoFoot.com, (consulté le ).
  23. Clara Lilanzo, « Marinette Pichon : le foot, sa surface de réparation », Causette, no 145,‎ , p. 53-55
  24. AlloCine, « Marinette » (consulté le ).