Michel Moysard
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Michel Moysard, né à Orléans en 1777 et décédé le , considéré de son temps comme étant un clarinettiste d’un talent supérieur, fut clarinette-solo au théâtre et aux concerts. Après avoir habité Bruxelles, il se fixa à Anvers en 1805.
Selon les écrits contemporains, Moysard avait un talent hors ligne pour la clarinette et l’ancien maître de chapelle G. Kennis l’appelait « le Rubens des instrumentistes ».
Il était un excellent interprète de Mozart[1].
Le duel du « la »
[modifier | modifier le code]Ce n'est pas seulement par son talent que son nom est passé à la postérité, mais surtout par l'affaire du « la » qui se termina par un duel retentissant[2].
Une dispute entre lui et Laurent père, premier hautbois, eut lieu au théâtre à propos de l’intonation du la. Moysard avait donné le ton d’orchestre, tandis que Laurent à son tour prétendait que c’était le hautbois qui guidait le diapason de l’orchestre[3]. Après une vive altercation, Laurent provoqua Moysard en duel. Laurent fut mortellement blessé, et quelque temps après, Moysard fut frappé d’aliénation mentale. Il entra à la maison des aliénés le , et l’infortuné artiste y décéda le .
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ed.G.J. Gregoir, Notice historique sur les sociétés et écoles de musique d’Anvers, Anvers, 1869, p. 86.
- Frédéric Jules Faber, Histoire du théâtre français en Belgique depuis son origine, 1879.
- Brigitte Massin, « Mozart: les chemins de l'Europe : actes du Congrès de Strasbourg », 1997, p. 166.
- Pamela Weston, More clarinet virtuosi of the past, 1977.
Notes
[modifier | modifier le code]- Brigitte Massin, « Mozart: les chemins de l'Europe : actes du Congrès de Strasbourg », 1997, p. 166 : 30 novembre 1807 Scène et air de Mozart, chantée par M. P.Gantier. Les concerts organisés par des artistes. Date Organisateur : 27 mars 1809 2 mai 1815 M. Moysard, A. Catalani.
- Pamela Weston, More clarinet virtuosi of the past, 1977: MOYSARD, Michel. Orleans, 1777-1824 June 14, Antwerp. He played in the opera orchestra at Antwerp, during the early nineteenth century. He lost his reason following a duel in which he mortally wounded the French oboist Laurent....
- Édouard Georges Jacques Gregoir, Panthéon musical populaire, Schott, (lire en ligne), p. 48.