Aller au contenu

Nord (département français)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nord
Blason de Nord
Nord (département français)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Création du département (234 ans)
Chef-lieu
(Préfecture)
Lille
Sous-préfectures Avesnes-sur-Helpe
Cambrai
Douai
Dunkerque
Valenciennes
Président du
conseil départemental
Christian Poiret (DVD)
Préfet Bertrand Gaume
Code Insee 59
Code ISO 3166-2 FR-59
Code Eurostat NUTS-3 FR301
Démographie
Gentilé Nordiste
Population 2 611 293 hab. (2021)
Densité 455 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 23′ nord, 3° 19′ est
Superficie 5 743 km2
Subdivisions
Arrondissements 6
Circonscriptions législatives 21
Cantons 41
Intercommunalités 17
Communes 648
Liens
Site web lenord.fr

Le Nord (/nɔʁ/[Note 1]) est le département français comprenant les territoires les plus septentrionaux de la France. Lille en est la préfecture et la plus grande ville. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 59. Avec 2 611 293 habitants en 2021, il est le département le plus peuplé du pays, porté par la métropole lilloise qui abrite presque la moitié de sa population. Formant auparavant, avec le Pas-de-Calais, l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais, il constitue depuis 2016, avec quatre autres départements, la région Hauts-de-France.

Il est constitué de la Flandre française, qui correspond aux arrondissements départementaux de Dunkerque, de Lille et de Douai (autrefois partie du comté de Flandre), du Cambrésis (autour de Cambrai, issu de l'ancienne principauté ecclésiastique de l'archidiocèse de Cambrai, sur l'ancienne province du Cambrésis), de l'Avesnois (autour de Maubeuge) et de la partie méridionale de l'ancien comté de Hainaut (autour de Valenciennes). Le département du Nord décrit un tracé similaire à la province de Flandre pré-révolutionnaire, qui avait adopté le blason au lion noir de l'ancien comté de Flandre même si cette province incluait aussi le Cambrésis, l'Avesnois et une partie du Hainaut en plus de la partie méridionale du comté de Flandre proprement dit.

C'est aussi un département avec une population jeune, abritant plusieurs universités dont le pôle universitaire de Lille qui est le 3e de France.

Les beffrois, symboles de l'indépendance des villes des Flandres et du Hainaut.

Jusqu'au XVIIe siècle, l'histoire du Nord fut en grande partie commune avec l'histoire de ce qui deviendra la Belgique (les Belges durant l'Antiquité étaient une multitude de peuples celtiques du nord de la Gaule), celle d'une terre qui « pendant près de mille ans servit de champ de bataille à toute l'Europe ». Le territoire que recouvre le Nord-Pas-de-Calais fut disputé depuis la guerre des Gaules ; à l'époque des invasions barbares, les Francs saliens s'y établirent, et il fut le berceau de la dynastie mérovingienne.

Le territoire comprenant les actuels arrondissements de Lille, de Douai et de Dunkerque fut progressivement incorporé au royaume de France sous le règne de Louis XIV. La région ne devint définitivement française qu'après 1713, avec le traité de la paix d'Utrecht. Le département du Nord faisait partie autrefois des Pays-Bas méridionaux (ou, en latin, Belgica Regia) et des Pays-Bas espagnols.

Ce territoire devint alors une province de France (division administrative) sous le nom de Province de Flandre, même si cette province incluait le Cambrésis et la partie devenue française du Hainaut, en plus de la partie devenue française du comté de Flandre proprement dit[1].

Le département fut créé le , après la Révolution française, lors de la division du pays en départements, en application de la loi du . La Province de Flandre prit alors le nom de « département du Nord », avec pour chef-lieu Douai. Le département comportait alors huit districts : Avesnes, Bergues, Cambrai, Douai, Hazebrouck, Lille, Le Quesnoy et Valenciennes. Ses sols sont déjà très intensivement exploités par l'agriculture, l'élevage et la forêt quand ils ne sont pas construits : lors de la répartition du sol dans les 650 communes du Nord au moment pour la confection du cadastre napoléonien, les marais et les friches ne constituent déjà plus que 1,31 % des sols du département[2].

Assiégée en 1792 par les Autrichiens, Lille résiste victorieusement du au , malgré un bombardement massif d'artillerie, dont de nombreux boulets sont encore visibles, encastrés dans certaines façades. Finalement, les Autrichiens, menacés par les armées républicaines, lèvent le siège. Le , la Convention nationale décréta à cette occasion que « Lille et ses habitants ont bien mérité de la patrie »

À propos du Nord, Jean-Clément Martin parle de « Vendée avortée ». Le peuple y est particulièrement hostile à la Révolution française. Les paysans sont par ailleurs très touchés par la mort du roi en . Des arbres de la liberté sont coupés dans tout le district de Cambrai, tandis que les paroissiens refusent de recevoir les sacrements de curés constitutionnels. Dans plusieurs villages — Morbecque notamment —, les paysans se soulèvent contre la conscription. Ces rébellions ne survivent toutefois pas aux persécutions menées par le nouveau pouvoir républicain[3].

En 1800, les districts devinrent des arrondissements et leur nombre fut ramené à six : Avesnes, Bergues, Cambrai, Cassel, Douai et Lille. En 1803, le chef-lieu du département fut déplacé de Douai à Lille.

Plusieurs réorganisations intervinrent par la suite : la sous-préfecture de Bergues fut déplacée à Dunkerque en 1803, l'arrondissement de Valenciennes fut créé en 1824, la sous-préfecture de Cassel fut déplacée à Hazebrouck en 1857, et finalement l'arrondissement d'Hazebrouck fut supprimé en 1926 et intégré à celui de Dunkerque.

Au XXe siècle, le Nord est le théâtre, au début de la Seconde Guerre mondiale, du premiers des actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, et le plus massif en nombre, la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-, qui prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines, déclenchant 400 arrestations, des exécutions et la déportation de 270 personnes[4].

Proposition de blason

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
« D'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules. »
Commentaires : Armoiries de la Flandre proposées par Robert Louis comme armoiries du département

L'appellation « Nord » a deux origines :

  • c'est d'abord la localisation du département dans le pays lui a donné son nom. Ce nom fait parfois débat depuis sa création, n'ayant aucune valeur historique et pouvant porter à confusion avec le point cardinal (le nord de la France pouvant désigner l'ensemble des départements voisins).
  • enfin, le « Nord » doit aussi son nom à la mer du Nord, dont les côtes bordent le département.[réf. nécessaire]

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte du Nord.

Le Nord fait partie de la région Hauts-de-France. Il est limitrophe de la Belgique (provinces de Flandre-Occidentale et de Hainaut) et des départements du Pas-de-Calais, de l'Aisne et, sur quelques kilomètres, de la Somme.

Topographie du Nord.

Il est également bordé par la mer du Nord. Plusieurs fleuves rivières le traversent, notamment l'Yser (fleuve côtier), la Lys, l'Escaut, la Scarpe et la Sambre. Le canal de la Deûle traverse Lille, la préfecture.

Le département est le plus long de France avec 160 kilomètres de longueur, il compte 5 680 km2 de superficie. Sa largeur la plus étroite se trouve aux alentours d'Armentières où elle s'étend sur 6 km[5].

Il compte en moyenne 60 mètres d'altitude[5]. Le mont Cassel avec ses 176 mètres est souvent considéré comme le point culminant du Nord, sans doute par sa position émergente en plaine et sa proximité avec Lille. Cette réputation est fausse puisque le véritable point culminant du Nord se situe à Anor, dans l'Avesnois, à 272 mètres d'altitude.

Le département est principalement composé de plaines, parfois traversées par de petites collines. Le littoral se compose de dunes[5].

Points extrêmes du département du Nord :

Le climat du Nord est de type océanique, caractérisé par des hivers doux et pluvieux et des étés frais, avec des écarts de températures moins marqués entre les saisons que dans les régions plus éloignées des côtes. Plus que l'abondance des précipitations, c'est leur fréquence et leur répartition tout au long de l'année qui marque ce climat. Ainsi le total annuel des précipitations à Lille, Dunkerque et Cambrai est inférieur à celui de Nice (767 mm) mais il y a 63 jours de pluie à Nice contre 120 à Cambrai.

À mesure que l'on s'éloigne de la côte le caractère océanique s'estompe quelque peu, les écarts de température sont un peu plus importants entre hiver et été. Les différences d'altitude, bien que modestes dans le Nord (Dunkerque : 0 à 17 m, Avesnes-sur-Helpe : 143 à 188 m), jouent aussi un rôle, et les hivers sont plus froids dans l'Avesnois qu'en Flandre maritime.

À Dunkerque on relève en moyenne 118,5 jours avec 1 mm ou plus de pluie. La variation de température moyenne entre hiver et été est faible, avec 13,1 °C. Les valeurs relevées ne sont pas très différentes à Lille et à Cambrai, mais on note des écarts de température entre les minimales et les maximales moyennes un peu plus grands.

Relevé météorologique de Dunkerque
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,2 2,2 3,8 6 9,1 12,1 14,3 14,6 12,8 9,7 5,7 3,3 8
Température moyenne (°C) 4,3 4,4 6,4 8,6 12 14,8 17 17,4 15,7 12,5 8 5,4 10,5
Température maximale moyenne (°C) 8,4 9 10,4 12 16,1 18,6 20,9 21,3 19,6 16 11,4 8,6 13,6
Précipitations (mm) 57,4 42,1 52,1 47,6 46,3 52,4 53,3 48,1 61,6 72,6 81,5 60,6 675,7


Relevé météorologique de Lille
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 1 3,1 4,7 8,4 11 13,1 12,9 10,7 7,4 3,8 2,1 6,6
Température moyenne (°C) 3,4 3,8 6,6 8,9 12,9 15,5 17,9 18 15 11,1 6,6 4,4 10,4
Température maximale moyenne (°C) 5,7 6,7 10,1 13,1 17,5 20 22,7 23,1 19,4 14,7 9,3 6,6 14,1
Précipitations (mm) 57 43,6 57,5 50,4 62,5 68,1 61,2 52,8 63,6 66,8 71,5 68,1 723,1
Source : Fiche climatologique de Lille-Lesquin par Météo-France[6]


Relevé météorologique de Cambrai-Épinoy
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,1 0,3 2,1 4,1 7,6 10,4 12,3 12,1 10,1 7,2 3,2 0,9 6,4
Température moyenne (°C) 2,5 3,3 5,8 8,6 12,4 15,3 17,3 17,3 14,8 11,1 6 3,4 9,8
Température maximale moyenne (°C) 4,9 6,3 9,5 13 17,2 20,2 22,3 22,4 19,5 14,9 8,9 5,8 13,7
Précipitations (mm) 47,5 39,7 51 46,2 59,1 66,3 57,4 52,4 51,3 58,1 60,9 52,1 642


Démographie

[modifier | modifier le code]

Les habitants du Nord sont le plus souvent appelés Nordistes.

En 2021, le département comptait 2 611 293 habitants[Note 2], en évolution de +0,23 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
-764 801839 530905 777962 653989 9381 026 4171 085 2981 132 984
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
1 158 2851 212 3531 303 3801 392 0411 447 7641 519 5851 603 2591 670 1841 736 341
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
1 811 8341 866 9941 895 8611 961 7801 787 9181 969 1822 029 4492 022 1671 917 452
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
2 098 5452 293 1122 417 8992 511 4782 520 5262 531 8552 555 0202 565 2572 579 208
2016 2021 - - - - - - -
2 603 7232 611 293-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[7] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[8] puis population municipale à partir de 2006[9].)
Histogramme de l'évolution démographique

Le Nord est le département français le plus peuplé. Il l'est plus que la région Centre-Val de Loire (population 2013, selon l'Insee) et de nombreuses autres qui ont fusionné en 2016. Sa densité de population le rapproche plus de l'ensemble Benelux, Allemagne rhénane que du reste de la France.

Communes les plus peuplées

[modifier | modifier le code]
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Lille 59350 Métropole européenne de Lille 34,83 236 710 (2021) 6 796 modifier les donnéesmodifier les données
Tourcoing 59599 Métropole européenne de Lille 15,19 99 011 (2021) 6 518 modifier les donnéesmodifier les données
Roubaix 59512 Métropole européenne de Lille 13,23 98 892 (2021) 7 475 modifier les donnéesmodifier les données
Dunkerque 59183 CU de Dunkerque 43,89 86 788 (2021) 1 977 modifier les donnéesmodifier les données
Villeneuve-d'Ascq 59009 Métropole européenne de Lille 27,46 62 067 (2021) 2 260 modifier les donnéesmodifier les données
Valenciennes 59606 CA Valenciennes Métropole 13,82 42 991 (2021) 3 111 modifier les donnéesmodifier les données
Wattrelos 59650 Métropole européenne de Lille 13,44 40 836 (2021) 3 038 modifier les donnéesmodifier les données
Douai 59178 CA Douaisis Agglo 16,88 39 648 (2021) 2 349 modifier les donnéesmodifier les données
Marcq-en-Barœul 59378 Métropole européenne de Lille 14,04 39 356 (2021) 2 803 modifier les donnéesmodifier les données
Cambrai 59122 CA de Cambrai 18,18 31 425 (2021) 1 729 modifier les donnéesmodifier les données
Maubeuge 59392 CA Maubeuge Val de Sambre 18,85 29 066 (2021) 1 542 modifier les donnéesmodifier les données
Lambersart 59328 Métropole européenne de Lille 6,16 27 121 (2021) 4 403 modifier les donnéesmodifier les données
Armentières 59017 Métropole européenne de Lille 6,28 25 581 (2021) 4 073 modifier les donnéesmodifier les données
Loos 59360 Métropole européenne de Lille 6,95 23 013 (2021) 3 311 modifier les donnéesmodifier les données
La Madeleine 59368 Métropole européenne de Lille 2,84 22 488 (2021) 7 918 modifier les donnéesmodifier les données

Pyramides des âges

[modifier | modifier le code]
Pyramide des âges du Nord en 1990[10] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
95 ans et plus
0,1 
3,6 
75 à 89 ans
7,4 
10,3 
60 à 74 ans
12,3 
14,2 
45 à 59 ans
13,8 
23 
30 à 44 ans
21,7 
25,5 
15 à 29 ans
23,5 
23,4 
0 à 14 ans
21,1 
Pyramide des âges du Nord en 1999[10] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
95 ans et plus
0,2 
75 à 89 ans
7,6 
10,9 
60 à 74 ans
13,1 
17,7 
45 à 59 ans
16,8 
21,9 
30 à 44 ans
20,9 
24 
15 à 29 ans
22,2 
21,4 
0 à 14 ans
19,2 
Pyramide des âges du Nord en 2006[11] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,2 
90 ans et plus
0,8 
4,3 
75 à 89 ans
7,9 
10,3 
60 à 74 ans
11,9 
19,7 
45 à 59 ans
19,4 
21,1 
30 à 44 ans
20,1 
22,6 
15 à 29 ans
21 
21,6 
0 à 14 ans
19 

Le Nord est un département jeune : environ 20 % de sa population sont âgés de 60 ans et plus[12] (contre 24 % en France) (estimation de population pour 2011), mais qui vieillit : une hausse de 45 % du nombre de personnes de 60 ans est plus est prévue à l’horizon 2030 (contre 52 % en France). Si le département fait partie des plus jeunes du pays, le nombre d’aînés reste important : on compte environ 500 000 personnes de 60 ans et plus et quelque 190 000 personnes de 75 ans et plus.

Enseignement

[modifier | modifier le code]

Académie de Lille

[modifier | modifier le code]

Le département du Nord comprend plus de cinq cent mille élèves de l'enseignement primaire et secondaire, et plus de cent dix mille étudiants dans six campus universitaires et un ensemble universitaire privé[13]. La COMUE Lille Nord de France et son collège doctoral européen[14] rassemblent près de trois mille doctorants.

Dialecte flamand dans l'arrondissement de Dunkerque, 1874 et 1972.

Langues régionales

[modifier | modifier le code]

Gastronomie

[modifier | modifier le code]

Symboles des fêtes populaires, les géants figurent en bonne place du patrimoine culturel du Nord. Ils participent aux grands évènements de leurs cités.

Les estaminets font aussi partie du paysage patrimonial du Nord.

Plusieurs chansons parlent du Nord. L'une des plus connues est « Les Corons » de Pierre Bachelet commençant par « Au Nord, c'était les corons » (bien que le terme « Nord » y désigne davantage le point cardinal que le département). Une réponse satirique aux « Corons » fut écrite la même année sous le nom « Dins l'Nord y a pas que des corons[15] » par le musicien nordiste André Dufour[16] décédé en 2013.

Le chant emblématique du département, appris par des générations de nordistes à l'école primaire est le « P'tit Quinquin », aussi appelé « L'canchon dormoire », écrit en 1853 à l'occasion des fêtes de Lille. De nombreux chants repris par les paillardiers (recueil de chansons paillardes chantées par les étudiants lors d'intégrations ou de soirées folkloriques) célèbrent la bière, et le P'tit Quinquin doit être appris et chanté par les aspirants faluchards de la région.

Événements sportifs

[modifier | modifier le code]

Le tourisme est un secteur important de l'économie du département.

En 2013, il se classait cinquième département français dans ce domaine, selon certains classements (hors Île-de-France), derrière les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Rhône et la Gironde[17].

L'importance du tourisme dans le Nord peut s'expliquer par plusieurs facteurs :

  • un certain nombre d'évènements annuels de portée nationale voire internationale, qu'ils soient culturels et festifs (Carnaval de Dunkerque, Braderie de Lille), sportifs (Paris-Roubaix, Meeting international d'athlétisme), mais aussi professionnels (congrès, conventions, séminaires) ;
  • une forte densité d'infrastructures et d'équipements pouvant accueillir des évènements ponctuels (stades, palais des congrès, etc.) ;
  • une grande capacité d'accueil en ce qui concerne les chambres d'hôtels, les gîtes, mais aussi en ce qui a trait aux transports ;
  • une situation géographique privilégiée, favorisant les haltes et courts séjours : entre Paris, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Luxembourg, Cologne, le Nord-Pas-de-Calais est une terre de passage sur la route des vacances mais aussi sur les trajets professionnels ou d'agrément, dans une région d'Europe très peuplée ;
  • une forte identité culturelle, qui s'exprime dans l'urbanisme, la culture, la gastronomie, etc. et qui incite à la découverte et à la visite : Vieux-Lille, estaminets, géants, beffrois, stations balnéaires de la Mer du Nord, tourisme industriel… ;
  • des paysages contrastés, à la fois naturels et fortement marqués par l'activité humaine, permettant une grande variété de pratiques touristiques : tourisme patrimonial, culturel et gastronomique dans les centres urbains (Lille, Douai, Valenciennes…), tourisme balnéaire le long de la Mer du Nord, tourisme industriel dans le bassin minier, tourisme vert dans la campagne flamande ou le bocage de l'Avesnois ;
  • un climat tempéré, qui loin d'être le plus réputé de France (ensoleillement annuel plus faible que la moyenne nationale), n'en reste pas moins très favorable aux pratiques touristiques : printemps et étés offrant de belles journées ensoleillées, périodes de chaleur parfois, hivers assez peu rudes en comparaison d'autres régions, peu d'aléas climatiques extrêmes ou handicapants ;
  • une forte population (département le plus peuplé de France), ce qui mathématiquement fait monter le total de séjours et de nuitées (par les évènements familiaux notamment, tels que les mariages, ou les simples visites aux parents et amis). De plus la forte densité de population augmente mécaniquement les revenus du tourisme par le simple tourisme intra-départemental.

Villes fortifiées

[modifier | modifier le code]

En raison de sa position frontalière et des divers occupants du territoire au fil des siècles, le département possède d'importants patrimoines militaires. Vauban y a par exemple réalisé quelques-unes de ses plus belles œuvres telles que la citadelle de Lille ou les fortifications de Maubeuge (encore existantes aujourd'hui).

Les résidences secondaires

[modifier | modifier le code]

Selon le recensement général de la population du , 1,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes du département du Nord dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :

Commune Population SDC Nombre de logements Rés. secondaires % Rés. secondaires
Eppe-Sauvage 254 280 161 57,50 %
Bray-Dunes 4 652 4 311 2 203 51,10 %
Fressies 539 347 139 39,98 %
Brunémont 551 351 135 38,47 %
Féchain 1 822 1 175 292 24,82 %
Arleux 2 604 1 446 300 20,77 %
Lécluse 1 523 755 133 17,63 %

Sources :

Parcs et espaces naturels

[modifier | modifier le code]

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Organisation administrative

[modifier | modifier le code]
Les arrondissements du département du Nord en 2019.

L'administration du département est assurée d'une part par le conseil départemental qui compte 82 conseillers départementaux, soit deux par canton, élus au suffrage universel, et d'autre part par la préfecture de Lille que dirige le préfet, nommé par l'État.

La préfecture et son préfet sont assistés au niveau des 5 arrondissements autres que celui de Lille par les 5 sous-préfectures et leurs sous-préfets.

Le département du Nord compte six arrondissements :

Liste des arrondissements du département du Nord au
Nom Code
Insee
Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe 591 1 407,50 225 391 (2021) 160 modifier les données
Arrondissement de Cambrai 592 901,60 158 753 (2021) 176 modifier les données
Arrondissement de Douai 593 476,60 244 710 (2021) 513 modifier les données
Arrondissement de Dunkerque 594 1 442,70 371 736 (2021) 258 modifier les données
Arrondissement de Lille 595 879,50 1 260 060 (2021) 1 433 modifier les données
Arrondissement de Valenciennes 596 634,80 350 643 (2021) 552 modifier les données
Nord 59 5 743,00 2 611 293 (2021) 455 modifier les données

À l'échelon le plus local, le département du Nord compte également 648 communes, 1 métropole, 1 communauté urbaine, 5 communautés d'agglomération et 11 communautés de communes.

Sensibilités politiques

[modifier | modifier le code]

Le Nord, premier département français pour la population résidente, est l'un de ceux où la confrontation des options politiques est la plus vive, depuis longtemps. D'apparence, il peut être considéré comme l'un des points forts de la gauche en France. Ainsi, lors des élections de la première législature de la IVe République, 8 des 24 députés du département sont communistes et 6 autres membres du parti socialiste SFIO.

Les réalités sont toutefois plus contrastées et, sous certains aspects, présentent d'ailleurs un caractère de permanence. S'agissant des plus grandes villes du département, elles sont, pour un certain nombre d'entre elles, comme des îlots détenus par la droite au milieu d'agglomérations de gauche. C'est ainsi le cas de Valenciennes, de Douai ou, dans une moindre mesure, de Cambrai, toutes villes gérées par la droite, dans le prolongement de maires socialistes ayant changé d'appartenance politique au début des années 1970, par désaccord avec la stratégie de Programme commun de la gauche.

De manière générale, la partie sud du département penche plus nettement à gauche, dans le Valenciennois, le Douaisis et, dans une moindre mesure, le Cambrésis et l'Avesnois. Ces localités sont constitués par l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, dans sa partie nordiste, et des anciens secteurs industriels, notamment ceux de la métallurgie et de l'agroalimentaire. La région de Lille présente un caractère plus mixte, puisque l'agglomération lilloise comporte plusieurs communes résidentielles qui optent pour les partis modérés et de droite. Les régions roubaisienne et tourquennoise sont marquées par des évolutions sensibles, liées à la crise importante du secteur textile, ce qui a modifié les comportements politiques, en ouvrant un temps un espace pour le courant d'extrême droite.

La présence de l'Église, et un certain patronat paternaliste (notamment dans le secteur de la vente par correspondance) ne sont pas sans influence sur les comportements politiques de la population. L'Armentiérois et la Flandre, régions dédiées dans un premier temps aux activités textiles et largement influencées par l'Église catholique, ont, dans les faits, une tradition plus conservatrice, qui les fait en général choisir des candidats de droite. Toutefois, la côte, notamment depuis l'implantation d'activités industrielles importantes (sidérurgie, énergie), penche désormais assez nettement à gauche.

À noter cependant, quant aux comportements politiques, que le courant chrétien-démocrate imprègne fortement les partis de droite, bien plus qu'ailleurs. Cette situation se vérifie depuis fort longtemps dans le département, autour de personnalités comme celle de Maurice Schumann.

Résultats des principaux scrutins

[modifier | modifier le code]

Au référendum européen sur le traité de Maastricht (scrutin du ), sur 1 640 563 inscrits, 1 175 412 ont voté, ce qui représente une participation de 71,65 % du total, soit une abstention de 28,35 %. Il y a eu une victoire du non avec 613 949 voix (54,18 %) contre 519 195 voix (45,82 %) prononcées oui et 42 268 (3,60 %) de votes blancs ou nuls[18].

Au référendum sur la constitution européenne (scrutin du ), sur 1 725 296 inscrits, 1 174 968 ont voté, ce qui représente une participation de 68,10 % du total, soit une abstention de 31,90 %. Il y a eu une victoire du non avec 711 580 voix (61,94 %), 437 285 voix (38,06 %) ayant voté oui et 26 103 (2,22 %) étant des votes blancs ou nuls[19].

À l’élection présidentielle de 2007 :

Représentation

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Alexis-Marie Gochet, La France pittoresque du Nord : histoire et géographie des provinces d'Ile-de-France, Champagne, Flandre, Artois, Picardie, Normandie et Maine et des départements qu'elles ont formés, Tours, , 368 p. (lire en ligne), p. 197.
  2. Guignet, P. (2012). La répartition du sol dans les 650 communes du Nord au moment de la confection du cadastre dit «napoléonien» | Revue du Nord, (3), 577-612 |résumé.
  3. La Guerre de Vendée, 1793-1800, Points-Seuil, 2014, p. 51 (ISBN 978-2-7578-3656-9).
  4. « Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais », Chemins de Mémoire (consulté le )
  5. a b et c Gochet 1896, p. 201.
  6. Météo France, « Fiche climatologique de Lille-Lesquin », sur www.meteo.education.fr, (consulté le )
  7. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  8. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  9. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  10. a et b « Pyramide des âges du Nord en 1990 et 1999 », sur site de l'INSEE (consulté le )
  11. « Pyramides des âges du département du Nord » [archive du ], sur site de l'INSEE (consulté le )
  12. Le Nord est un département jeune : environ 20 % de sa population sont âgés de 60 ans et plus.
  13. L'académie de Lille en chiffres 2006-07
  14. « Le site du Collège doctoral européen Lille-Nord-de-France »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le )
  15. « Dins l'Nord y a pas que des Corons »
  16. Valenciennes : l’ancien directeur de l’harmonie André Dufour nous a quittés, La Voix du Nord du
  17. « Top 20 des départements les plus touristiques de France », PARCOURS FRANCE 2018 - Palais Brongniart, 4-5 oct. - Le Forum de l'économie et de l'attractivité des Territoires,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Ministère de l'intérieur - Scrutin du
  19. Ministère de l'intérieur - Scrutin du
  20. Scrutin présidentiel de 2007

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]