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Sophie Arnould

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Sophie Arnould
Sophie Arnould vers 1773 par Jean-Baptiste Greuze, Wallace Collection, Londres.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile
Activités
Période d'activité
Conjoint
Enfants
Antoine-Constant de Brancas
Alexandrine-Sophie de Brancas Lauraguais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture

Madeleine-Sophie Arnould, ou Sophie Arnould, née le à Paris où elle est morte le , est une actrice et cantatrice française.

Elle débuta en 1757, et se retira en 1778. Elle se distinguait, selon ses contemporains, par la finesse de son jeu et l'agrément de sa voix[1]. Elle acquit une grande célébrité par ses bons mots, dont Albéric Deville a fait un recueil intitulé Arnoldiana, ou Sophie Arnould et ses Contemporaines (1813), largement utilisé par les frères Goncourt.

Selon la peintre Élisabeth Vigée Le Brun, « Mademoiselle Arnould n’était pas très jolie ; sa bouche déparait son visage, ses yeux seulement lui donnaient une physionomie où se peignait l’esprit remarquable qui l’a rendue célèbre. On a répété et imprimé un nombre infini de ses bons mots. »

Elle créa le rôle d'Iphigénie dans l'opéra Iphigénie en Aulide de Gluck[2] ainsi que celui d'Iole dans Hercule mourant d'Antoine Dauvergne.

De sa relation tumultueuse avec Louis-Léon de Brancas, duc de Lauragais, elle eut quatre enfants, dont Antoine-Constant de Brancas, colonel du Premier Empire mort à Essling[3]. Elle fut aussi très proche de Paul Barras et de Nicolas François de Neufchâteau. On lui prête autant de liaisons avec des femmes qu'avec des hommes, notamment Mlle Raucourt, Mme de Villeroy, la princesse de Hénin[4]. Anne Bonnier, ancienne duchesse de Chaulnes qui avait perdu ses titres en épousant son amant (un bourgeois du nom de Giac), lui demanda un jour comment allait « le métier »[5] ; Sophie Arnould répondit : « Assez mal, depuis que les duchesses s'en mêlent. »

Elle fit partie de la société chantante La Dominicale fondée par le célèbre chirurgien Louis et dont furent membres Jean-Joseph Vadé, Claude-Prosper Jolyot de Crébillon, Pierre-Yves Barré, Claude Coqueley de Chaussepierre[6].

Elle s'installe en 1798 à l'hôtel d'Angiviller, et y meurt en 1802[7].

Iconographie

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Sophie Arnould, pastel de Thomas Desangles, 1782 ; cadre d'Henri Letonné. Ce pastel proviendrait de la collection du comte d'Artois à Bagatelle.

Sophie Arnould dans la culture

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Sophie Arnould a inspiré plusieurs œuvres.

Notes et références

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  1. Évelyne Lever, Le crépuscule des rois - chronique 1757-1789, Fayard 2013, p. 84.
  2. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 494.
  3. Sophie Arnould sur roglo.eu.
  4. Michel Larivière, Dictionnaire historique des homosexuel-le-s célèbres (œuvre écrite), La Musardine, .Voir et modifier les données sur Wikidata.
  5. Jean Haechler, Le règne des femmes - 1715-1792 ; Grasset, 2001.
  6. Voir à ce propos ce qu'en rapporte Arthur Dinaux dans Les sociétés badines, bachiques, littéraires et chantantes, leur histoire et leurs travaux, Bachelin-Deflorenne, Paris 1867, p. 235.
  7. Albéric Deville, Arnoldiana, Paris, Gérard, (lire sur Wikisource, lire en ligne), p. 97.

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Bibliographie

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Liens externes

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