Saïd Jalili
Saïd Jalili سعید جلیلی | ||
Saïd Jalili en 2021. | ||
Fonctions | ||
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Membre du Conseil de discernement iranien | ||
En fonction depuis le (11 ans, 2 mois et 16 jours) |
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Président | Hachemi Rafsandjani Hashemi Shahroudi Sadeq Larijani |
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Secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale | ||
– (5 ans, 10 mois et 21 jours) |
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Prédécesseur | Ali Larijani | |
Successeur | Ali Shamkhani | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Machhad (Iran) | |
Nationalité | Iranien | |
Parti politique | Front pour la stabilité de la Révolution islamique | |
Profession | Homme politique, professeur, diplomate | |
Religion | Chiisme | |
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Saïd Jalili (en persan : سعید جلیلی), né le [1] à Mashhad[2], est un diplomate et homme politique iranien, ancien secrétaire du conseil suprême de sécurité nationale entre 2007 et 2013 et candidat à l'élection présidentielle iranienne en 2013, 2021[3] et 2024.
Il est affilié au Front de la stabilité de la révolution islamique, dont il a été le candidat lors de l'élection présidentielle de 2013, parmi les plus conservateurs et à droite de l'échelle politique iranienne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Membre des forces paramilitaires Basij durant la guerre Iran-Irak (1980-1988), pour laquelle il interrompt ses études, il perd la jambe droite au combat en 1987[2],[4]. Après la guerre, il obtient un doctorat en sciences politiques à l'université Imam Sadegh (en) à Téhéran ; sa thèse porte sur « la politique étrangère du prophète Mahomet »[5],[4]. Il enseigne ensuite cette matière (la « diplomatie du prophète ») à cette même université, fondée « par la mouvance ultraconservatrice pour former les futurs cadres du régime »[4].
Nommé vice-ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Mohammad Khatami en 1997, il est chargé des relations avec les Amériques[5]. En 2001, il est nommé directeur général du bureau des affaires courantes du Guide suprême l'Ayatollah Ali Khamenei[6],[4]. Lorsque Mahmoud Ahmadinejad remporte l'élection présidentielle de 2005, Saïd Jalili devient son conseiller et son vice-ministre des Affaires étrangères, chargé des relations avec l'Europe et les Amériques[6],[5].
En 2007, il devient « le représentant direct du Guide suprême au sein du Conseil suprême de sécurité nationale » ; il prend alors la direction des négociations avec le monde occidental quant au programme nucléaire iranien[7].
Le Conseil des gardiens de la Constitution l'autorise à se porter candidat à l'élection présidentielle de 2013 ; il est le candidat du Front pour la stabilité de la révolution islamique[1]. « Très proche » d'Ali Khamenei, il est dépeint par les médias iraniens comme un intellectuel pieux et conservateur, menant une « vie simple »[2]. « Connu pour sa position ferme dans les discussions avec les grandes puissances »[7], il est « partisan d'une politique étrangère agressive »[8]. Pour l'élection, il est « le candidat idéal de la mouvance dite "principaliste", une association souple de religieux et de militaires attachés à l'autorité absolue du Guide »[4].
Élection présidentielle de 2021
[modifier | modifier le code]En 2021, Saïd Jalili est à nouveau candidat à l'élection présidentielle[9],[3]. Concernant le dossier du nucléaire iranien, il affirme notamment « la négociation n’est pas le seul moyen. Il faut pousser l’ennemi à supplier. Il y a un moyen et un plan pour le faire », tout en confirmant : « Je ne suis pas contre les négociations du tout, mais je pense que nous ne devrions pas mettre tous nos œufs dans le même panier »[10],[11]. Lors du troisième et dernier débat avant l'élection présidentielle, il se prononce en faveur d'une implémentation pure de l'Islam durant les 4 prochaines années[10],[12].
Élection présidentielle de 2024
[modifier | modifier le code]Le , Saïd Jalili dépose sa candidature à l'élection présidentielle de [13]. Il s'agit d'une élection anticipée entraînée par la mort du président Ebrahim Raïssi dans un accident d'hélicoptère[14]. Le , le ministère de l'Intérieur annonce que sa candidature a été approuvée par le Conseil des gardiens de la Constitution[15]. Le , un sondage de l'ISPA le donne en tête des intentions de vote au premier tour[16]. À l'issue du premier tour, il est devancé par le réformiste Massoud Pezeshkian et termine second, recueillant 40,38 % des voix exprimées[17]. Il reçoit alors le soutien de Mohammad Ghalibaf, arrivé troisième, ainsi que des ex-candidats Alireza Zakani et Amir-Hossein Ghazizadeh Hashemi, qui se sont retirés avant le premier tour[18].
Lors du second tour, il est à nouveau devancé par Massoud Pezeshkian qui l'emporte avec 16.384.403 voix (54,76 %)[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) "Iran presidential elections: who are the eight candidates?", Euronews, 22 mai 2013
- (en-GB) « Profiles: Iran election candidates », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Prominent candidates introduced », sur Tehran Times, (consulté le )
- « Saïd Jalili : Le favori du Guide ? », Le Monde, 23 mai 2013
- (en) "Saeed Jalili", Press TV (Iran), 22 mai 2013
- (en) "FACTBOX: Iran's new atomic negotiator Saeed Jalili", Reuters, 20 octobre 2007
- « Présidentielle en Iran: le négociateur nucléaire Saïd Jalili sera candidat », Radio-télévision belge de la Communauté française, (consulté le )
- Karen Lajon, « Un deuxième printemps iranien est-il possible? », Le Journal du dimanche, (consulté le )
- (fa) « سعید جلیلی در انتخابات 1400 ثبت نام کرد +عکس », sur خبرآنلاین, (consulté le )
- Léa Espagnet, « Mort d'Ebrahim Raïssi : qui sont les principaux candidats à l'élection présidentielle iranienne du 28 juin ? », CNews, (consulté le )
- (fa) پایگاه خبری تحلیلی انتخاب | Entekhab.ir, « جلیلی: مذاکره تنها راه نیست؛ باید کاری کنیم که دشمنان به التماس بیفتند؛ راه و برنامه اش هم موجود است », sur fa, ۱۴۰۰/۰۳/۱۰ - ۲۰:۳۸ (consulté le )
- (en) « Iranian presidential candidates face off in final showdown », sur Tehran Times, (consulté le ) : « Jalili concluded by saying that [...] pure Islam should be implemented in the society. »
- F.R., « Mort d'Ebrahim Raïssi: ouverture des inscriptions pour les candidats à la présidentielle anticipée en Iran », BFM TV, (consulté le )
- Camille Neveux, « Présidentielle en Iran : 80 candidats et presque autant de conservateurs », Libération, (consulté le )
- C.Bo., « Iran: six candidats autorisés pour la présidentielle du 28 juin », BFM TV, (consulté le )
- (fa) « انتشار آخرین یافتههای نظرسنجی انتخاباتی مرکز افکارسنجی جهاددانشگاهی », ISNA News Agency, (consulté le )
- « Iran Presidential Election: Final Figures Put Pezeshkian and Jalili in Run-off », Iran Press, et se qualifiant donc pour le second tour, qui aura lieu le 5 juillet 2024.
- (en) « Iran heads to presidential run-off on July 5 amid record low turnout », Al-Jazeera, (lire en ligne, consulté le )
- « En Iran, le réformateur Masoud Pezeshkian remporte la présidentielle », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )