Saint-Symphorien-sur-Saône
Saint-Symphorien-sur-Saône | |||||
L'embouchure du canal du Rhône au Rhin sur la Saône. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Beaune | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de Saône | ||||
Maire Mandat |
Aline Donatiello 2020-2026 |
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Code postal | 21170 | ||||
Code commune | 21575 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
328 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 06′ 12″ nord, 5° 18′ 17″ est | ||||
Altitude | Min. 180 m Max. 191 m |
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Superficie | 7,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Brazey-en-Plaine | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | stsymphorien-saone.fr | ||||
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Saint-Symphorien-sur-Saône est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Échenon | Les Maillys | |||
Saint-Usage Losne |
N | Laperrière-sur-Saône Samerey | ||
O Saint-Symphorien-sur-saône E | ||||
S | ||||
Aumur (Jura) | Abergement-la-Ronce (Jura) |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 899 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 868,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Symphorien-sur-Saône est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8] et hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55 %), forêts (15,5 %), prairies (14,4 %), eaux continentales[Note 1] (5,5 %), zones humides intérieures (4,4 %), zones urbanisées (4,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Origines, toponymie et étymologie
[modifier | modifier le code]Les origines de Saint-Symphorien-sur-Saône demeurent méconnues. Néanmoins, les traces d'une voie romaine et de formes agraires fossiles romaines dans la Bauche[12], ainsi que les restes d'une forge gallo-romaine, de culots de poteries, et de tuileaux, dans le coupis Delaitre[13], attestent de son existence dès cette époque.
Le village doit son nom à saint-Symphorien, noble d'Autun, décapité au IIe siècle par les Romains pour avoir refusé de se prosterner devant la statue de la déesse Cybèle[14].
Moyen Âge et Ancien Régime
[modifier | modifier le code]En 1046, l'église du village, placée sous le vocable de saint Symphorien, est donnée par l’archevêque de Besançon, Hugues Ier, au prieuré de Losne qui l'intègre dans son nullius dioecesis.
Les droits des religieux sont confirmés en 1264 par le pape Urbain IV[15].
En 1267, le duc de Bourgogne Hugues IV, échange avec le seigneur de Pagny, Hugues d’Antigny, plusieurs petites seigneuries contre Laperrière, Samerey, Saint-Seine-en-Bâche, ainsi que des terres à Échenon et à Foucherans, pour créer une châtellenie tampon entre le duché et le comté de Bourgogne.
Saint-Symphorien y est intégré en 1272, avec une partie des Maillys et de Franxault.
L'ensemble sera érigé en marquisat au XVIe siècle.
C'est donc Laperrière qui administre le village jusqu'à la Révolution[16].
En 1784, le prince de Condé, venant de Digoin, pose la première pierre du canal du Rhône au Rhin. Les travaux durent jusqu'en 1803 : outre le canal, deux ponts, une écluse, et des moulins à eau sont construits sur le territoire de Saint-Symphorien.
Révolution à fin du Second Empire (1789-1870)
[modifier | modifier le code]En 1789, Saint-Symphorien-Sur-Saône devient une commune. Jusqu’en 1792, le traitement des affaires courantes est effectué par délibération des habitants, comme il en était de coutume avant la Révolution.
Les biens de la fabrique paroissiale, de l'église et d'un prêtre émigré sont nationalisés.
En 1792, le maire se substitue aux délibérations villageoises, un arbre de la liberté est planté, le village est renommé Bellevue-sur-Saône[17] et demande vainement son rattachement à Losne.
En 1793, l'élan de liberté hisse un manouvrier, Jean Lorimey, à la tête de la commune, en même temps que se meurt l'arbre de la liberté planté l'année précédente.
Durant le Premier Empire, la commune reprend son nom initial, et est rattachée au canton de Saint-Jean-de-Losne et à l'arrondissement de Beaune.
En 1832, une société de chargement et déchargement des péniches du canal est créée, avant d'être dissoute sous le Second Empire.
En 1844, la commune met en place un atelier de bienfaisance pour les indigents du village.
En 1848, les électeurs votent majoritairement pour Louis Napoléon Bonaparte, mais l'abstention avoisine les 40 %.
La même année, le curé, jugé fanatique par certains habitants, fait déporter et licencier les instituteurs Chouave et Lucotte, qu’il dénonce comme socialistes.
En 1851, le coup de force de Louis-Napoléon Bonaparte est majoritairement approuvé, en dépit d'une forte abstention.
En 1856, le curé est à son tour accusé, pour attentat à la pudeur contre des jeunes filles.
En 1857, et 1869, les candidats bonapartistes à la députation remportent les voix du village. Toutefois, le candidat opposant Magnin, propriétaire de bois dans la commune, gagne la majorité en 1861.
En 1863, après un vif débat, la maison Bretin est achetée par la commune pour y installer la nouvelle école.
En 1870, à la suite de la défaite des troupes françaises à Sedan, le village contribue à hauteur de 11 907 francs, à la réparation de guerre exigée par l'occupant prussien[18].
Troisième République (1870-1940)
[modifier | modifier le code]Lors des élections législatives de 1871, Saint-Symphorien-Sur-Saône est le seul village à la ronde, à voter pour le candidat de droite.
En 1882, la commune crée une petite bibliothèque populaire.
En 1903, les funérailles de Mme Chaube, veuve de l'instituteur déporté en 1852, sont prises en charge par l'association Libre Pensée, et créent la polémique dans le canton.
En 1912, les champs ravagés par les rongeurs sont dératisés.
En 1913, l'électrification du village est entamée.
En 1919, la commune compte 14 enfants morts pour la Patrie.
Entre 1935 et 1939, un garderie accueille les jeunes enfants du village.
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands investissent la mairie, et des sabotages sont effectués sur l'écluse du canal et sur la route de Saint-Jean-de-Losne[18].
Depuis 1945
[modifier | modifier le code]En 1945, le village est libéré par les troupes débarquées en Provence.
À partir de la fin des années 1950 et du début des années 1960, l'eau courante fait son entrée dans les maisons de la commune[18]..
En 2004, la commune adhère à la communauté de communes Rives de Saône.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Depuis le 1/09/2016 : nouveau maire : Aline DONATIELLO
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2021, la commune comptait 328 habitants[Note 2], en évolution de −8,64 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Voie romaine et formes agraires fossiles (La Bauche).
- Canal du Rhône au Rhin (XVIIIe-XIXe s) et sa cabine design (XXe s) de 6 m de haut, réalisée par Didier Faustino et baptisée Dr Jekyll & Mr Hyde, en référence au récit de Robert Louis Stevenson, à cause de son architecture duale.
- Croix de cimetière (XIXe s : 1871).
- Église Saint-Symphorien (reconstruite au XIXe siècle).
- Monument aux morts (XXe s).
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Canal du Rhône au Rhin.
-
Clocher de l'église Saint-Symphorien.
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Église Saint-Symphorien.
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Croix de cimetière.
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Mairie.
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Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Seigneurs de Laperrière-sur-Saône.
- Louis V de Bourbon, prince de Condé, pose la première pierre du canal du Rhône au Rhin à la jonction de l'ouvrage et de la Saône, le .
- Valéry Giscard d’Estaing, président de la République, vient au canal, le , pour y lancer le projet du canal à grand gabarit.
- Christian Estrosi, ministre délégué à l’aménagement du territoire, vient à l'embouchure du canal, à la suite du discussion de relance du projet du canal à grand gabarit.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Symphorien-sur-Saône et Tavaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Gérard Chouquer et Hans De Klijn, « Le finage antique et médiéval », revue Gallia, n°46, Paris, 1989.
- Jean Feuvrier, « Les voies romaines de la région de Dole », Bulletin archéologique du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, Paris, 1920
- Guy Souillet, « Saint-Symphorien dans la toponymie », Annales de Bretagne, n°66, 1959
- Claude Courtépée, Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
- Serge Chenevoy, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre I, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Symphorien-sur-Saône », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Chenevoy Serge, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre II, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.