Shenyang J-8
Shenyang J-8II au sol. | ||
Constructeur | Shenyang | |
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Rôle | Avion d'interception | |
Statut | En service | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Nombre construits | 300 + | |
Équipage | ||
1 | ||
Motorisation | ||
Moteur | WP-13A | |
Nombre | 2 | |
Type | Turboréacteur | |
Poussée unitaire | 44,1 kN | |
Dimensions | ||
Envergure | 9,34 m | |
Longueur | 21,52 m | |
Hauteur | 5,41 m | |
Surface alaire | 42,2 m2 | |
Masses | ||
À vide | 9 240 kg | |
Avec armement | 13 850 kg | |
Maximale | 17 800 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 2 339 km/h (Mach 2,2) | |
Plafond | 20 500 m | |
Rayon d'action | 1 200 km | |
Autonomie | 2800 km | |
Charge alaire | 42,2 kg/m2 | |
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Le Shenyang J-8 (Jian-8; 歼-8 ; Désignation OTAN Finback) est un intercepteur chinois de la République populaire de Chine.
Production
[modifier | modifier le code]Selon les spécialistes en aéronautique Andreas Rupprecht et Tom Cooper, la production s'est étalée comme suit :
- 1980 : entre 20 et 40 J-8
- 1985-1987 : entre 20 et 40 J-8I
- 1992 : 4 J-8C prototypes
- 1993-2000 : 81 J-8D
- 1996-1997 : 54 J-8II et J-8B
- 2001-2002 : 24 J-8H
- 2003-2009 : 56 J-8F
- à partir de 2007 : entre 24 et 30 JZ-8F
- à partir de 2008 : quelques J-8G + des conversions de vieux standards au standard J-8H
Environ 300 J-8 de toutes versions sont en service en Chine en 2008. Leur nombre a sans doute légèrement augmenté dans les années qui suivent mais il n'est plus produit en 2015 et il est progressivement amené à être remplacé par les J-10 et J-11 plus modernes.
Versions
[modifier | modifier le code]J-8 Finback-A
[modifier | modifier le code]- J-8
- Version initiale de chasseur de jour, ressemblant à un MiG-21 agrandi, il effectue son premier vol le . Il est équipé de deux turboréacteurs WP-7A, d'un radar SR-4, de deux canons Type 30-I de 30 mm (avec 200 coups chacun) et de deux missiles PL-2 à guidage infrarouge[1]. La production est limitée.
- J-8I
- Cette version tout-temps effectue son premier vol le . Elle est équipée d'un nouveau radar de tir SL-7A d'une portée de 40 km, de deux canons Type 23-III de 23 mm et jusqu'à quatre missiles air-air ou des roquettes ou des bombes. La production est également limitée.
- J-8E
- Modernisation de mi-vie du J-8I.
- JZ-8 (J-8R)
- Version de reconnaissance des J-8 et J-8I.
- J-8ACT
- Cette version de test à commandes électriques effectue son premier vol le .
J-8II Finback-B
[modifier | modifier le code]- J-8II Finback-B
- Le premier vol du prototype a lieu le . Des éléments du MiG-23 ont été intégrés dans cette nouvelle version, notamment un nouveau nez avec des entrées d'air latérales. Cette version est équipée du radar Type 208 (SL-4A) d'une portée de 40 km.
- J-8II Batch 02 (J-8IIB)
- Cette version améliorée du J-8II effectue son premier vol en . Elle est équipée du radar SL-8A d'une portée de 70 km et motorisée avec deux turboréacteurs WP-13AII. Son armement comporte un canon bi-tube Type 23-III (copie du canon russe GSh-23L) de 23 mm et jusqu'à 4 missiles PL-5 ou PL-8 (en) ainsi que des capacités d'emport de bombes et de roquettes.
- Peace Pearl J-8 (J-8II)
- 50 appareils de cette version qui ne verra jamais le jour devaient être délivrés aux États-Unis dans le cadre du programme Peace Pearl pour l'installation de radar AN/APG-66 et un nouveau système de contrôle de tir, pour un montant de 500 millions de dollars[2].
- J-8IIACT (J-8II-BW2)
- Ce démonstrateur pour les commandes de vols électriques effectue son premier vol en 1988.
- J-8IID (J-8D)
- Version modernisée du J-8B avec notamment l'ajout d'une perche de ravitaillement en vol fixe et une avionique modernisée (système de navigation TACAN)
- J-8IIM (F-8IIM)
- Cette version d'export du J-8B est révélée au Salon de Zhuhai de 1996. Elle est équipée du radar russe Phazotron Zhuk-8II PD d'une portée de 70 km et armée de missiles air-air R-27R1 et anti-surface Kh-31A. Aucune commande à l'export ou en Chine n'est enregistrée[3].
- J-8III (J-8C)
- Version améliorée du J-8II avec des commandes électriques et des turboréacteurs WP-14. Il comporte également un nouveau radar qu'on dit être basé sur le Elta EL/M 2035 israélien. Le cockpit est également complètement revu avec la mise en place de grands écrans multifonctions. Le premier vol a lieu en 1993.
- J-8IIH (J-8H)
- Cette modernisation du J-8II effectue son premier vol en . Elle comporte un nouveau cockpit, des réacteurs WP-13B, un radar Type 1471 (KLJ-1) d'une portée de 75 km avec vision et capacité de tir vers le bas. Elle peut être armée de missiles R-27 (AA-10), PL-11 et YJ-91.
- J-8IIF (J-8F)
- Cette version du J-8H équipée de WP-13BII, d'une perche de ravitaillement en vol et d'un radar Type 1492 PD effectue son premier vol en 2000. Des tirs de missiles PL-12/SD-10 AAM sont effectués avec succès en 2004.
- J-8IIM (2006)
- Exposée au Salon de Zhuhai en 2006, cette dernière version se distingue essentiellement par son nouveau radar développé localement.
Service opérationnel
[modifier | modifier le code]Utilisateurs
[modifier | modifier le code]Incident de Hainan
[modifier | modifier le code]Un J-8D fut impliqué dans l'incident aérien au-dessus de Hainan le . Alors qu'il effectuait des manœuvres d'intimidation à l'encontre d'un EP-3E de reconnaissance de l'US Navy qui volait dans l'espace aérien international au-dessus de la zone économique exclusive chinoise reconnue par la convention des Nations unies sur le droit de la mer[4] mais non signée par les États-Unis, le J-8D percuta l'avion de reconnaissance américain. Bien que le chasseur chinois eut été littéralement coupé en deux, son pilote, Wang Wei, put s'éjecter mais son corps ne fut jamais retrouvé. L'EP-3E effectua un atterrissage d'urgence à Hainan. Après avoir détruit tous les matériels et documents sensibles, l'équipage américain débarqua sur le sol chinois. Ils ne furent relâchés qu'après onze jours d'interrogatoires, l'appareil lui-même n'étant rendu en entier que le .
voir aussi
[modifier | modifier le code]Développement lié
Aéronefs comparables
Articles connexes
Références
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Stewart Wilson, Combat Aircraft since 1945, Londres, Aerospace Publications, 2000, , 192 p. (ISBN 978-1-875671-50-2, présentation en ligne)