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Pointe-au-Père

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Pointe-au-Père
Pointe-au-Père
Le phare de Pointe-au-Père.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Municipalité Rimouski
Statut Ancienne municipalité
Constitution 1882[1]
Démographie
Population 4 240 hab. (2002)
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 03″ nord, 68° 28′ 08″ ouest
Divers
Site(s) touristique(s) Site historique maritime de la Pointe-au-Père
Localisation
Géolocalisation sur la carte : agglomération de recensement de Rimouski
Voir sur la carte administrative d'agglomération de recensement de Rimouski
Pointe-au-Père

Pointe-au-Père est situé dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent au Québec (Canada). Cette ancienne municipalité, fusionnée à Rimouski en 2002, est depuis un district de cette ville. La localité a été rendue célèbre par la présence de son poste de pilotage maritime qui fut témoin, en 1914, du naufrage de l'Empress of Ireland.

Monument commémorant la messe célébrée par Henri Nouvel en 1663.

Cette ancienne municipalité doit son nom à la célébration d'une messe le par le père jésuite Henri Nouvel qui était alors en compagnie d'un groupe d'Amérindiens de la Côte-Nord venu faire la chasse à l'orignal[2]. Cette célébration aurait eu lieu un peu en aval de Rimouski, sur une pointe de terre s'avançant dans le fleuve[1]. La première mention de l'utilisation de ce nom est attestée dans l'acte de constitution de la seigneurie Lessard en 1696[2]. Dans une carte datant de 1763, l'explorateur américain Jonathan Carver nomme ce lieu Father Point, appellation qui sera reprise par les marins anglais naviguant sur le fleuve Saint-Laurent[2].

Géographie

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Pointe-au-Père est situé sur une pointe de terre qui s’avance dans le Saint-Laurent, un peu à l'est de Rimouski, et à 300 kilomètres en aval de la ville de Québec. L'ancienne municipalité a une superficie de plus de 18 kilomètres carrés et s'étend sur 7 kilomètres le long de la rive sud du Saint-Laurent[3].

Démographie

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En 2001, la population de Pointe-au-Père était de 4 171 habitants selon le recensement de Statistique Canada[4].

Les premières années de la colonisation

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Les premières mentions de la présence d'Européens à Pointe-au-Père sont reliées aux activités des missionnaires qui y venaient pour célébrer des mariages sur ce qui était alors la seignerie la Mollaie[a 1].

L'établissement de la vocation maritime

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Avant même de devenir officiellement une paroisse en 1882, Pointe-au-Père abritait déjà, depuis le début du XIXe siècle, de nombreux pilotes œuvrant sur le Saint-Laurent, entre autres pour la Allan Line. C'est d'ailleurs ces mêmes marins et pilotes qui revendiquèrent une chapelle et l'institution d'une paroisse pour louée un culte envers Sainte-Anne. L'importance grandissante des activités maritimes à la Pointe-au-Père, les résidents de la Pointe adressèrent à Mgr Jean Langevin, en 1873, une demande pour y bâtir une chapelle[5],[a 2].

L'apogée maritime et le déclin

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En 1902, on y construit un premier quai, afin d'expérimenter l'utilisation du gaz acétylène comme source de lumière pour les phares. Sur le Saint-Laurent, le trafic maritime est en croissance constante et le ministère de la Marine construit à Pointe-au-Père, en 1905, un poste de pilotage pour succéder à celui du Bic, devenu désuet. En service pendant plus d'un demi-siècle, le poste de pilotage sera définitivement fermé le à la suite de l'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent et remplacé par un nouveau poste aux Escoumins, un site jugé plus sûr pour la navigation hivernale[6].

Un autre secteur d’activité maritime prend le relais de la station de pilotage avec la construction, entre 1959 et 1960, d'un port d'hiver et d'installations permettant le transport des marchandises et des véhicules entre Pointe-au-Père et la Côte-Nord au coût de 4 000 000 dollars[a 3]. La compagnie Nord-Sud acquiert le Père-Nouvel, un traversier brise-glace, et établit une liaison avec Baie-Comeau sur la rive nord du Saint-Laurent en 1962[a 4]. Cependant, l’armateur rencontre des difficultés financières du fait de la modification de la règlementation sur le camionnage et, en 1968, remplace le Père-Nouvel, dont les capacités sont trop grandes pour le seul besoin du transport des automobiles, par le Manic, un navire plus petit[a 5]. Cet essai s'avère lui aussi infructueux et le service de traversier à Pointe-au-Père est définitivement abandonné en 1970[a 6]. À compter de cette date, seules les opérations du phare subsistent. Elles sont abandonnées en 1975 après l'érection d'un quatrième phare, entièrement automatisé[a 7].

Fusion avec Rimouski

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Pointe-au-Père a été fusionnée à Rimouski en 2002 dans le cadre des réorganisations municipales québécoises de 2002[2]. À la suite de la fusion, le quartier de Pointe-au-Père est devenu l'un des onze districts électoraux représentés au conseil municipal de la ville de Rimouski[7].

Attraits touristiques

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L'histoire de Pointe-au-Père est marquée de façon importante par les activités maritimes qui s'y sont tenues et elle encore bien présente pour les visiteurs de ce quartier de Rimouski qui peuvent en apprendre plus sur l'histoire du lieu en visitant les installations du site historique maritime de la Pointe-au-Père[1],[8]. Il est également important de citer que l'histoire de Pointe-au-Père est fondamentalement marquée par la présence d'un sanctuaire en l'honneur de Sainte-Anne. En effet, à chaque année depuis 1874, le sanctuaire est témoin d'un pèlerinage du 17 au [9].

On y retrouve entre autres :

Notes et références

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  • Marie-Andrée Massicotte et al., Une lumière sur la côte, Pointe-au-Père, 1882-1982, Rimouski, « Corporation des fêtes du centenaire de Pointe-au-Père », , 461 p.
  1. Massicotte 1982, p. 21
  2. Massicotte 1982, p. 40
  3. Massicotte 1982, p. 237-238
  4. Massicotte 1982, p. 250-251
  5. Massicotte 1982, p. 256-257
  6. Massicotte 1982, p. 258
  7. Massicotte 1982, p. 199-200

Autres articles et ouvrages

  1. a b et c Ville de Rimouski, « Pointe-au-Père avant 2002 », sur Ville de Rimouski (consulté le ).
  2. a b c et d Gouvernement du Québec, « Pointe-au-Père », sur Commission de la toponymie du Québec (consulté le ).
  3. GrandQuébec.com, « Situation géographique de Pointe-au-Père », sur GrandQuébec.com (consulté le ).
  4. Statistique Canada, « Recensement de 2001, profils des communautés - Pointe-au-Père » (consulté le ).
  5. Sanctuaire Sainte-Anne de la Pointe-au-Père, « Sanctuaire Sainte-Anne de la Pointe-au-Père - Historique », sur Sanctuaire Sainte-Anne de la Pointe-au-Père (consulté le ).
  6. Jean-Charles Fortin, « La station des pilotes de Pointe-au-Père », Université du Québec, Institut national de la recherche scientifique -Urbanisation, culture et société, sur Encyclobec, (consulté le ).
  7. Ville de Rimouski, « Conseil municipal de Rimouski - Les districts » (consulté le ).
  8. Site historique maritime de la Pointe-au-Père, « Site historique maritime de la Pointe-au-Père - Accueil » (consulté le ).
  9. a et b Sanctuaire Sainte-Anne de la Pointe-au-Père, « Sanctuaire Sainte-Anne de la Pointe-au-Père - Horaire », sur Sanctuaire Sainte-Anne de la Pointe-au-Père (consulté le ).
  10. Gouvernement du Canada, « Lieu historique national du Canada du Phare-de-Pointe-au-Père », sur Parcs Canada (consulté le ).
  11. Site historique maritime de la Pointe-au-Père, « Le pavillon Empress of Ireland », sur Site historique maritime de la Pointe-au-Père (consulté le ).
  12. Gouvernement du Canada, « Renseignements relatifs aux réserves nationales de faune du Québec », sur Environnement Canada (consulté le ).
  13. Fannie Drasse, « Une nouvelle vie pour le quai de Pointe-au-Père! », Le Bas-Saint-Laurent,‎ (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Marie-Andrée Massicotte et al., Une lumière sur la côte, Pointe-au-Père, 1882-1982, Rimouski, « Corporation des fêtes du centenaire de Pointe-au-Père », , 461 p. (OCLC 15983265)

Articles connexes

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Liens externes

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