Portes de Fer (Algérie)
Les Portes de Fer (en kabyle tiggura[1] et en arabe El'Bibane) sont un passage et détroit montagneux de la chaîne des Bibans en Algérie, dans l'Atlas tellien, en "petite Kabylie", à 1050 m. d'altitude.
Histoire
[modifier | modifier le code]Ce massif montagneux est le lieu d'un passage stratégique nommé en berbère Tawwurt (« la porte ») ; l'usage considérant souvent deux passages (un petit et un grand), le secteur est aussi nommé au pluriel Tiwwura (« les portes »). C'est la petite porte qui fut surnommée bab hadid, « la porte de fer » ; appellation étendue, au pluriel, à l'ensemble. C'est de ces mots berbères qu'est donné le nom arabe (El'Bibane), puis en français les Portes de Fer, à ce passage ; ensuite, par extension dans ces deux langues, le mot arabe Bibans (« les portes ») est employé pour désigner le massif montagneux entier[2],[3].
En , le franchissement des Portes de Fer par le Duc d'Orléans représente une rupture diplomatique qui relance les affrontements en Algérie. Ce franchissement est une violation du traité de la Tafna qui conduit Abd el-Kader à proclamer la Jihad et à se jeter sur la Mitidja en ravageant les propriétés coloniales[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Tassadit Yacine-Titouh, Poésie berbère et identité: Qasi Udifella, héraut des At Sidi Braham, Les Editions de la MSH, (ISBN 978-2-7351-1713-0, lire en ligne)
- Tassadit Yacine-Titouh, Poésie berbère et identité: Qasi Udifella, héraut des At Sidi Braham, Les Éditions de la MSH, 1990, 444 pages, p. 19, [lire en ligne].
- Youcef Benoujit, La Kalaa des Béni Abbès au XVIe siècle, Dahlab, 1997, 350 pages, p. 68
- Jean Meyer ; Jean Tarrade ; Anne Rey-Goldzeiguer ; Jacques Thobie, Histoire de la France coloniale des origines à 1914, Armand Colin, , 846 p. (ISBN 978-2-200-61704-2), p. 356
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Charles-André Julien, Histoire de l'Algérie contemporaine 1. La conquête (1830-1871), Paris, PUF, 1964