Paradise Lost (groupe)
Pays d'origine | Royaume-Uni |
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Genre musical | Doom metal[1], metal gothique[2], death-doom[2] |
Années actives | Depuis 1988 |
Labels | Nuclear Blast, Century Media, Music for Nations, Koch, GUN Records, Peaceville, EMI Electrola, Metal Blade |
Site officiel | paradiselost.co.uk |
Membres |
Nick Holmes Gregor Mackintosh Aaron Aedy Steve Edmondson Guido Zima |
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Anciens membres |
Lee Morris Matthew Archer Jeff Singer Adrian Erlandsson Waltteri Väyrynen |
Paradise Lost est un groupe de doom metal britannique, originaire de Halifax, fondé en 1988. Jouant à l'origine un doom metal teinté de death, ils ont fait évoluer leur style au fil des albums pour revenir finalement à un style proche de leurs premiers albums avec leurs derniers disques en date.
Biographie
[modifier | modifier le code]Débuts et premiers albums (1988–1995)
[modifier | modifier le code]À ses débuts, Paradise Lost s'inspire des groupes Black Sabbath, Kreator, Celtic Frost, Candlemass, Death, Morbid Angel, et Repulsion[3]. En 1989, le groupe enregistre des cassettes audio de démos, puis signe avec le label Peaceville Records pour son premier album (enregistré à The Academy), Lost Paradise[4]. Il est initialement bien accueilli par les fans et la presse spécialisée[3].
En , Paradise Lost revient à The Academy pour enregistrer son deuxième album. Gothic (également Peaceville), paru en 1991, incorpore des éléments mélodiques et gothiques[5], et devient finalement l'un des albums les plus influents du cercle metal extrême. L'album est considéré comme un classique, et est bien accueilli par les fans et la presse spécialisée. Ce disque va au-delà de la scène death-doom avec des éléments orchestraux et des parties vocales féminines effectuées par Sarah Marrion[4]. Paradise Lost signe avec le label Music for Nations, et fait paraître en Shades of God[5]. L'album contient la chanson As I Die, plus tard devenue single/EP. Durant l'été 1993, le groupe travaille sur son quatrième album, Icon, commercialisé en septembre de la même année. L'album atteint la 31e place des classements musicaux allemands[4]. Il solidifie la position du groupe sur la scène metal mainstream. Avec la parution de cet album, Paradise Lost devient également un groupe pionnier du sous-genre metal gothique[2]. Les vocaux death sont cependant laissés de côté.
Le membre originel Matthew Archer quitte le groupe et est remplacé par l'ancien batteur du groupe Marshall Law, Lee Morris, en . Peu après, le groupe enregistre quelques démos pour leur cinquième album, Draconian Times, puis le font paraître en . À l'occasion d'une interview pour Hard Force Magazine, Nick Holmes analyse le tournant décisif produit par cet album : « Il a beaucoup influencé notre carrière. On ne se portait déjà pas trop mal à l'époque. On faisait beaucoup de tournées et de concerts. Tourner avec Sepultura nous a fait connaître un franc succès. C'était pendant la tournée Icon/Chaos A.D., qui était un grand album pour eux aussi. On a vraiment gagné en reconnaissance. On a eu de la chance d'être au bon endroit, au bon moment. Les médias nous ont beaucoup suivis. Les années 90 ont été plutôt prospères pour nous ! »[6]
Expériences musicales (1997–2002)
[modifier | modifier le code]Par la suite, sur l'album One Second (1997), le groupe transforme sa musique en abandonnant quelque peu le metal au profit d'un son plus rock et en faisant l'usage de sons électroniques. L'album devient l'un des plus importants du groupe, atteignant le haut des classements allemands et suédois, popularisant par la même occasion le groupe un peu partout ailleurs, à l'exception cependant de son Royaume-Uni natal où la formation aura toujours, paradoxalement, du mal à se faire une place.
Le groupe signe par la suite chez EMI Electrola en Allemagne pour son prochain album, Host, qui paraît en 1999, sur lequel il pratique un style majoritairement synthpop et électro-rock similaire à Depeche Mode. Cet album demeure l'un des plus controversés et incompris du groupe.
Sur l'album suivant, Believe In Nothing (2001), Paradise Lost revient au metal sans délaisser totalement l'électronique et pratique un style essentiellement axé sur le metal alternatif. En , le groupe signe avec le label GUN Records ; l'album qui suit, Symbol of Life, confirme ce retour au metal[7] et présente des influences industrielles en plus de l'électronique, au détriment des influences alternatives.
De Paradise Lost à Faith Divides Us - Death Unites Us (2005–2009)
[modifier | modifier le code]En , Morris quitte le groupe et se fait remplacer par Jeff Singer pour les albums à venir. Paradise Lost fait paraître son dixième album, un album éponyme en 2005 sur GUN Records. Ce dernier amorce le retour de Paradise Lost à ses racines.
Plus tard, le onzième album, In Requiem, est commercialisé au printemps 2007 au label Century Media[8] ; il est généralement bien accueilli par les fans et la presse spécialisée, ravi de revoir le groupe plus heavy, jouant un son metal gothique similaire à leurs premiers albums comme Draconian Times[2],[9].
En , Century Media fait paraître le DVD Over the Madness, un documentaire de Diran Noubar sur l'impact de Paradise Lost dans la scène metal gothique. Le deuxième disque inclut des interviews et des répétitions en studio, entre autres[10]. Le , le batteur Jeff Singer annonce son départ du groupe sur le site officiel de Paradise Lost. Il souhaite rester plus proche de sa famille et avoir un nouveau travail. Paradise Lost annule alors sa prochaine tournée en Amérique du Sud[11]. Peu après, le , le site officiel de Paradise Lost annonce une nouvelle fois la tournée sud-américaine[12], et que Mark Heron du groupe Oceansize occupera la place de batteur.
Au début de 2009, Paradise Lost enregistre un album aux côtés du producteur Jens Bogren aux Fascination Street Studios d'Örebro, Suède. À cette période, Jeff Singer n'est pas remplacé à plein temps, et les morceaux de batterie sont joués par le batteur suédois Peter Damin[13]. Le , leur nouvel album déjà terminé, le groupe engage Adrian Erlandsson (At the Gates, ancien membre de Cradle of Filth) comme batteur à plein temps[14]. Le , Paradise Lost annonce officiellement Faith Divides Us Death Unites Us en guise de titre pour leur prochain album à paraître au label Century Media Records le en Allemagne, le dans le reste de l'Europe, et le aux États-Unis[15]. La trajectoire amorcée sur In Requiem se concrétise sur cet album, qui voit Paradise Lost définitivement de retour dans les scènes doom metal et metal gothique.
Tragic Idol, The Plague Within et Medusa (depuis 2010)
[modifier | modifier le code]En 2010, Gregor Mackintosh fonde en compagnie de musiciens de My Dying Bride et Doom un groupe de death metal old-school nommé Vallenfyre.
Paradise Lost participe au Jägermeister Stage du Ozzfest le [16]. Fin 2011, Paradise Lost commence l'enregistrement de son treizième album Tragic Idol aux Chapel Studios de Lincolnshire. L'album est commercialisé le [17].
Le , un futur album est annoncé spécialement pour célébrer les 25 ans du groupe pour [18]. Une compilation de B-sides intitulée Tragic Illusion 25 est commercialisée le .
En 2014, Nick Holmes devient le nouveau chanteur du groupe de death metal suédois Bloodbath.
En 2015, Paradise Lost sort The Plague Within, un album marquant un certain retour à des sonorités et vocaux plus dures. En 2016 le groupe donne une série de concerts, dont le Roadburn Festival, le Hellfest et le Fall of Summer, consacrés en grande partie à l'interprétation de leur second album, Gothic. La même année ils signent un contrat avec Nuclear Blast Records[19].
En 2017 paraît l'album Medusa, et en 2020 l'album Obsidian. En 2023, le groupe réenregistre l'album Icon.
Récompenses
[modifier | modifier le code]- 2017 : l'album Medusa est élu 8e meilleur album de l'année par la rédaction de La Grosse Radio[20]
Membres
[modifier | modifier le code]Membres actuels
[modifier | modifier le code]- Nick Holmes - chant (depuis 1988)
- Greg Mackintosh - guitare (depuis 1988)
- Aaron Aedy - guitare (depuis 1988)
- Steve Edmonson - basse (depuis 1988)
- Guido Zima - batterie (depuis 2023)
-
Nick Holmes à Nantes en 2012.
-
Greg Mackintosh au Stéréolux à Nantes en 2012.
Anciens membres
[modifier | modifier le code]- Matthew Archer – batterie (1988-1994)
- Lee Morris - batterie (1994-2004)
- Jeff Singer - batterie (2004-2008)
- Adrian Erlandsson - batterie (2009-2016)
- Waltteri Väyrynen - batterie (2016-2022)
Musiciens de session
[modifier | modifier le code]- Mark Heron - batterie (2008)
- Peter Damin – batterie (2009)
- Milton Evans - guitare (1999, 2009–2010), claviers, chants secondaires (2011)
- Andrew Holdsworth - Claviers (1993-1995)
Chronologie
[modifier | modifier le code]Discographie
[modifier | modifier le code]Albums studio
[modifier | modifier le code]- 1990 : Lost Paradise
- 1991 : Gothic
- 1992 : Shades of God
- 1993 : Icon
- 1995 : Draconian Times
- 1997 : One Second
- 1999 : Host
- 2001 : Believe In Nothing
- 2002 : Symbol of Life
- 2005 : Paradise Lost
- 2007 : In Requiem
- 2009 : Faith Divides Us Death Unites Us
- 2012 : Tragic Idol
- 2015 : The Plague Within
- 2017 : Medusa
- 2020 : Obsidian
Compilations
[modifier | modifier le code]Albums live
[modifier | modifier le code]Videographie
[modifier | modifier le code]- 2007 : Over the Madness : The Story of Paradise Lost - Pioneers of a Cult (documentaire)
- 2008 : The Anatomy of Melancholy (live)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ankeny, Jason, « Paradise Lost biography », AllMusic (consulté le ).
- (en) Chad Bowar, « Paradise Lost – In Requiem » (version du sur Internet Archive), sur About.com.
- (en) Paradise Lost. 1998. Livret de l'album Reflection: 10 years of Paradise Lost. Phil Alexander. Pages 2–3. Londres.
- (en) « Paradise Lost: Unique, Detailed Biography » [archive du ], sur Rockdetector (consulté le ).
- (en) « Paradise Lost Biography », sur AllMusic (consulté le ).
- Aude Paquot, « PARADISE LOST • Interview Nick Holmes », sur HARD FORCE, (consulté le )
- (en) « Transcending the Mundane: Metal at its Best! », sur basementbar.com (consulté le )
- (en) « Paradise Lost », sur Century Media Records (consulté le ).
- (en) Blackie, Andrew, « Paradise Lost: In Requiem < Music », PopMatters (consulté le ).
- (en) « Double doc. DVD 'Over The Madness' for Paradise Lost », sur side-line.com, (consulté le ).
- (en) « Paradise Lost Drummer Quits; South American Tour Cancelled », sur Blabbermouth, (consulté le ).
- (en) « Paradise Lost Not Cancelling South American Tour », sur Blabbermouth, (consulté le ).
- (en) « Paradise Lost Begins Recording New Album; Video Available », sur Blabbermouth, (consulté le ).
- (en) « Ex-Cradle Of Filth Drummer Adrian Erlandsson Joins Paradise Lost », sur metalunderground.com, (consulté le ).
- (en) « Paradise Lost Reveals New Album Title », sur metalunderground.com, (consulté le ).
- (en) « Paradise Lost To Headline 'Jägermeister' Stage At U.K. Ozzfest », sur Blabbermouth, (consulté le ).
- (en) « Paradise Lost Announce New Album for 2012 », sur paradiselost.co.uk, (consulté le ).
- « Paradise Lost To Enter Studio In June », sur Blabbermouth, (consulté le ).
- (en) Blabbermouth, « PARADISE LOST Signs With NUCLEAR BLAST », sur BLABBERMOUTH.NET, (consulté le ).
- « Le Big Very Best Of Metal 2017 de La Grosse Radio - Humeur - Radio Rock - Radio Metal - Radio Reggae - La Grosse Radio », sur www.lagrosseradio.com (consulté le )
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Interview d'Aaron Aedy, , sur Aux Portes du Metal