Panneau (peinture)
Un panneau est un support en bois, pour la peinture d'art. Prépondérant dès l'Antiquité, il est à partir de la Renaissance, remplacé peu à peu par la toile sur châssis. Pour les icônes, le terme désignant leur support en bois est plus souvent doska.
Repères historiques
[modifier | modifier le code]On peint sur bois depuis l'Égypte Antique. Les Égyptiens se servaient de peintures avec des pigments naturels pour décorer leurs tombeaux. La peinture décorative sur bois s'est ensuite déplacée progressivement vers l'Europe, du Sud vers le Nord.
Vers le Moyen Âge, les polyptyques sont peints sur bois, voire certains sur les deux faces (Maestà de Duccio) pour leur déambulation processionnaire.
À la Renaissance artistique, beaucoup d'œuvres sont encore peintes sur panneau de bois comme La Joconde de Léonard de Vinci sur panneau de peuplier, avant l'avènement de la toile de lin sur châssis et surtout de la nouveauté de la peinture à l'huile qui se systématise et qui remplace la tempera moins pérenne. La peinture sur toile rend également le tableau plus transportable que le panneau de bois fragile et lourd.
Il existe cependant des raisons pour lesquelles certains artistes choisissent malgré tout encore de peindre sur panneau de bois. Herman Braun-Vega, par exemple, peint certains de ses tableaux à l'acrylique sur des panneaux d'une épaisseur pouvant aller jusqu'à 10 cm pour prolonger l'image sur les côtés[1]. Il laisse parfois de larges zones où la texture du bois est apparente[2]. Enfin le panneau de bois lui permet d'inclure dans la composition des moulures traditionnellement réservées au cadre[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Herman Braun », Le Quotidien de Paris, (lire en ligne) :
« Sur des supports en bois, sortes de grands cubes plats écrasés contre le mur dont la profondeur est utilisée - la peinture peut se lire et se prolonger sur les côtés - [...] l'artiste invite à une multitude de lectures. »
- voir par exemple : « Robert et Odile Zantain (La leçon...) », Acrylique sur bois, 80 x 90 cm, sur braunvega.com, (consulté le )
- Patrick Fourneret, Braun-Vega, peintures et dessins, Wamani Éditeur, , 72 p. (ISBN 2-909496-05-8, lire en ligne), p. 41 :
« Dans ses Natures Mortes, Herman Braun-Vega introduit un élément important, la moulure. C'est elle qui, habituellement, fait fonction de cadre ou d'encadrement traditionnel au tableau. Mais l'ironie du sort, l'humour et la maîtrise technique font qu'elle est dorénavant intégrée à lui, pièce essentielle, intérieure et vitale et non plus extérieurement rapportée. »