Pierre Gaspard Marie Grimod d'Orsay
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Marie-Antoinete-Félicité de Caulaincourt (d) |
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Marie Anne de Hohenlohe Bartenstein (d) |
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Albert Gaspard Grimod d'Orsay Maximilian Grimaud, Graf von Orsay (d) |
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Pierre Gaspard Marie Grimod, 2e comte d'Orsay, né le et mort à Vienne (Autriche) le , est un financier et collectionneur d'art français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils du fermier général Pierre Grimod du Fort, il épouse le Marie Louise Amélie de Croÿ (1748-1772), fille du prince Guillaume François de Croÿ-Solre-Molembais et d'Anne Françoise Amélie de Trazegnies. Ils ont un fils, Albert-Gaspard Grimod, comte d'Orsay et général d'Empire, dit « le beau d'Orsay », père du dandy et mécène Alfred d'Orsay.
Il acquiert en 1768 l'hôtel de Clermont, situé au 69, rue de Varenne à Paris et le fait transformer par Pierre Convers, Jean Augustin Renard et Charles Joachim Bénard. Cet état de l'hôtel particulier – dont il ne reste rien aujourd'hui – a constitué une étape importante de l'évolution du goût. Mécène fastueux, il réunit de célèbres collections de peintures et de sculptures — dont de nombreux antiques —, soucieux de démontrer ainsi son statut de connaisseur éclairé en matière d'art. Par exemple, à Rome en 1776, « il déploie une activité frénétique en vue de transformer à l'antique les pièces de son hôtel parisien de la rue de Varenne »[1] : il affrète un navire spécial pour expédier en France via Civitavecchia et Le Havre 222 caisses d'objets d'arts[1].
C’est aussi pendant son séjour en Italie qu’entre 1776 et 1777 le comte d’Orsay se rendit à Naples et en Sicile avec deux pensionnaires de l’Académie royale qu’il avait rencontrés à Rome, le peintre Joseph-Benoît Suvée et l’architecte Roussel[Lequel ?].
Le , pour une somme de 591 000 livres, il achète le comté de Nogent-le-Rotrou, qui appartenait à Madeleine Henriette Maximilienne de Béthune-Sully, comtesse de l'Aubespine, fief dont il ne s'occupa guère[2].
Le , il épouse en secondes noces la princesse allemande Marie Anne de Hohenlohe-Bartenstein (1760-1811).
Une partie de sa collection de dessins et d'estampes fut saisie à l'hôtel d'Orsay, rue de Varennes, en et a rejoint en 1798 les collections du musée du Louvre[3].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ferdinand Boyer, « Les hôtels parisiens et les châteaux des Grimod d'Orsay », Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, 1951
- Michel Jacquemin, Les Grimod, une dynastie de financiers aux XVIIe et XVIIIe siècles, mémoire de master d'Histoire moderne, 2006
- Jean-François Méjanès, catalogue de l’exposition Les collections du comte d’Orsay : dessins du Musée du Louvre, Paris, musée du Louvre, – , Paris, éd. Réunion des musées nationaux, 1983.
- Ferdinand Boyer, « La collection d'antiques du Comte d'Orsay à la veille de la Révolution », p. 439-443, In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, année 1953, volume 97, no 4 — lire en ligne.
Références
[modifier | modifier le code]- Gilles Montègre, « Rome, ville des Lumières », L'Histoire no 375, mais 2012, p. 76.
- Christian Foreau, « Pierre Gaspard Marie Grimod d'Orsay, le dernier seigneur de Nogent », In: Cahiers Percherons, bulletin trimestriel des Amis du Perche, no 185, 2011-1, pp. 42-43.
- Jean-François Méjanès, catalogue de l’exposition Les collections du comte d’Orsay : dessins du Musée du Louvre, Paris, musée du Louvre, 24 février – 30 mai 1983, Paris, éd. Réunion des musées nationaux, 1983.