Primaire présidentielle socialiste française de 2021
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Primaire présidentielle socialiste française de 2021 | ||||||||||||||
Type d’élection | Élection primaire fermée | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Votants | 22 150 | |||||||||||||
Votes exprimés | 20 949 | |||||||||||||
Votes blancs | 1 045 | |||||||||||||
Votes nuls | 156 | |||||||||||||
Anne Hidalgo – PS | ||||||||||||||
Voix | 15 208 | |||||||||||||
72,60 % | ||||||||||||||
Stéphane Le Foll – PS | ||||||||||||||
Voix | 5 741 | |||||||||||||
27,40 % | ||||||||||||||
Candidat à l'élection présidentielle | ||||||||||||||
Candidat en 2017 | Candidate en 2022 | |||||||||||||
Benoît Hamon (PS) |
Anne Hidalgo (PS) | |||||||||||||
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La primaire présidentielle socialiste française de 2021 se déroule le pour élire le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle française de 2022. Le scrutin voit la victoire de la maire de Paris, Anne Hidalgo, au premier tour avec plus de 70 % des voix[1]. Contrairement à celles de 2011 et de 2017, il s'agit d'une consultation interne du parti.
Contexte
[modifier | modifier le code]Depuis la défaite de Benoît Hamon à l'élection présidentielle de 2017, le Parti socialiste enchaine les revers et les scissions. À l'issue des élections législatives de 2017, le PS ne dispose plus que de 31 députés, contre environ dix fois plus sous la précédente mandature. Ceux-ci siégeant au sein d'un groupe parlementaire de l'Assemblée nationale rebaptisé Nouvelle Gauche. Manuel Valls quitte lui-même le PS et siège dans le groupe LREM comme apparenté[2]. Le , Benoît Hamon quitte à son tour le PS pour fonder le mouvement du 1er juillet[3], qui devient « Génération.s » quelques mois plus tard. Pour sa part, Élisabeth Guigou, ancienne députée tout juste retirée de la vie politique, critique cette décision et propose à Bernard Cazeneuve de diriger le parti refondé et renommé mais qui conserverait l'appellation socialiste[4]. En janvier 2018, Stéphane Le Foll, Luc Carvounas, Olivier Faure et Emmanuel Maurel sont candidats à la direction du Parti socialiste[5]. Le premier tour de cette élection interne se déroule le jeudi 15 mars 2018[6]. Cette élection voit la victoire d'Olivier Faure, chef du groupe socialiste à l'Assemblée nationale[7].
En vue des élections européennes de 2019, le conseil national du parti désigne l'essayiste et cofondateur de Place publique (PP), Raphaël Glucksmann, comme tête de liste[8]. C'est la première fois que des élections européennes voient le PS ne pas mener une liste autonome[9] et la première fois depuis 1971 que le parti laisse à l'un de ses partenaires la tête de la liste à laquelle il participe[10]. Pour protester contre cette liste, plusieurs personnalités, dont Stéphane Le Foll et Ségolène Neuville, quittent le bureau national du PS[11]. Avec 6,19 % des suffrages exprimés, le PS enregistre le score le plus bas de son histoire[12]. Si les élections européennes de 2019 sont un échec, les élections municipales de 2020 voient le parti se maintenir localement, notamment grâce à ses alliances avec EÉLV et le Parti communiste[13].
Le 27 août, Olivier Faure, annonce l'organisation d'une primaire interne pour désigner le candidat du parti à l'élection présidentielle française de 2022[14]. Après l'annonce de la candidature d'Anne Hidalgo le 12 septembre, Le Monde note que ce vote « devrait être une formalité », la maire de Paris étant soutenue par Olivier Faure, premier secrétaire du PS, dont le texte d’orientation pour être réélu à la tête du PS la soutenant est arrivé en tête quelques jours plus tôt[15]. Alors qu'elle confirmait ne pas être favorable à une union de la gauche jusqu'au matin du 8 décembre 2021 ("une union de la gauche ne fonctionnerait pas car elle serait "perçue comme artificielle""), Anne Hidalgo proposait l'organisation d'une primaire de gauche au 20h de TF1 ce même jour[16].
Candidats à l’investiture
[modifier | modifier le code]Candidat (nom et âge) | Principale(s) fonction(s) politique(s) lors de la campagne | Commentaires | Issue | ||
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Anne Hidalgo
(62 ans) |
Maire de Paris (depuis 2014) Vice-présidente de la métropole du Grand Paris (depuis 2016) |
Elle déclare sa candidature le [17]. | Vainqueure | ||
Stéphane Le Foll
(61 ans) |
Maire du Mans (depuis 2018) Président du Mans Métropole (depuis 2018) |
Ancien ministre de l'Agriculture, ancien porte-parole du gouvernement et proche de François Hollande, il annonce sa candidature à la primaire en [18]. | Élimination |
Candidats pressentis ayant renoncé
[modifier | modifier le code]- Ségolène Royal, ancienne ministre et députée, candidate du PS à l’élection présidentielle de 2007[19].
- Bernard Cazeneuve, Premier ministre de 2016 à 2017[20].
- Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du PS[21].
Résultats
[modifier | modifier le code]Candidats | Parti | |||
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Voix | % | |||
Anne Hidalgo | PS | 15 208 | 72,60 | |
Stéphane Le Foll | 5 741 | 27,40 | ||
Votes valides | 20 949 | 94,58 | ||
Votes blancs | 1 045 | 4,72 | ||
Votes nuls | 156 | 0,70 | ||
Total | 22 150 | 100 |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Alexandre Rousset, « Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo espère se relancer après l'adoubement du PS », sur lesechos.fr, (consulté le ).
- « Manuel Valls quitte le Parti socialiste et rejoint le groupe LRM à l’Assemblée », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- Abel Mestre, « Benoît Hamon quitte le Parti socialiste », Le Monde, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « Quittant la politique, Élisabeth Guigou (PS) flingue Hamon et milite pour que Cazeneuve reprenne le parti », sur Le Lab Europe 1, (consulté le ).
- « Qui sont les candidats déclarés à la présidence du PS ? », sur www.europe1.fr, .
- « Le PS bouge-t-il encore? », sur BFMTV, (consulté le ).
- « Officiellement intronisé premier secrétaire du PS, Olivier Faure promet une ligne "vraiment à gauche, vraiment réaliste" », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « Elections européennes : le Parti socialiste désigne l'essayiste Raphaël Glucksmann comme tête de liste », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Européennes : le PS désigne Raphaël Glucksmann comme tête de liste », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Éric Hacquemand, « Les coulisses du deal entre le PS et Place publique », sur parismatch.com, (consulté le ).
- « PS: Le Foll quitte le Bureau national, en désaccord avec le soutien à la candidature Glucksmann », sur France 24, (consulté le )
- Geoffroy Clavel, « Résultats européennes 2019: Raphaël Glucksmann évite le pire », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
- « Les leçons des municipales pour la gauche : alliances victorieuses PS-EELV, érosion du PCF, LFI invisible », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Primaire socialiste : «Les militants seront les juges ultimes des candidatures présentées», confirme Olivier Faure », sur LEFIGARO (consulté le ).
- « Election présidentielle de 2022 : Anne Hidalgo officialise sa candidature », sur lemonde.fr, .
- « Présidentielle 2022 : quand Anne Hidalgo assurait ne pas vouloir participer à une primaire », sur TF1 INFO, (consulté le )
- « DIRECT. Présidentielle 2022 : la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, officialise sa candidature à l'Elysée », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Présidentielle 2022 : candidat, Stéphane Le Foll réclame une primaire au Parti socialiste », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Ségolène Royal assure qu'elle ne sera pas candidate à l'élection présidentielle de 2022, mais veut "aider" », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
- « Bernard Cazeneuve écarte une candidature en 2022 », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Jean-Christophe Cambadélis se verrait bien candidat à une primaire de la gauche ».
- « Combien de personnes ont voté pour l’investiture d’Anne Hidalgo comme candidate du PS ? », sur liberation.fr, (consulté le ).